29 déc. 2018

Des jours tristes...

Cette période de l'année est déprimante. Passe encore pour Noël qui est une fête religieuse pleine d'espérance pour certains, et une fête de famille pour d'autres, mais ensuite, on passe vite au Nouvel An, et ça se gâte.

Déjà, les jours sont tellement courts qu'on a l'impression d'être dans une nuit permanente, surtout quand il fait gris et sombre comme c'est le cas la plupart du temps au nord de la Loire (*). Les seules lumières sont celles des décorations des rues, pas toujours du meilleur goût, sans parler de celles des maisons des particuliers où la dépense en électricité est proportionnelle à l'horreur des biches lumineuses et autres père Noël suspendus aux fenêtres.

On ne pense qu'à manger, festoyer, boire, se ruiner en denrées de luxe qui seront très vite avalées entre deux coupes de Champagne. Chance encore quand les convives dorment sur place et ne rentrent pas à toutes les heures plus ou moins avinés. Tout ça pour quoi ? Pour se réjouir d'avoir un an de plus....

On se souhaite la bonne année, on espère plein de bonnes choses, mais sans la moindre illusion, et sans trop de sincérité, c'est la coutume, l'habitude, la politesse, mais c'est tout. On s'embrasse sous le gui sur le coup de minuit, entre gens qui ne s'aiment pas beaucoup plus qu'entre les amis des réseaux sociaux, et on retourne à table finir le dessert et le café dans une euphorie et une gaîté plus ou moins feintes.

Bref, on aura compris que, personnellement, j'aimerais bien être un ours, hiberner, et n'ouvrir l'œil qu'avec les bourgeons. Ou alors, partir du 15 novembre au 15 janvier dans l'autre hémisphère, là, où c'est le début de l'été, et ne revenir en Europe qu'une fois les jours allongés.

On peut toujours rêver....

"On est parfois gai pour ne pas être triste, comme ces cultivateurs qui allument des feux de joie dans leur champ pour le défendre contre la gelée."
Citation de Victor Cherbuliez (**) ; Miss Rovel (1875)


(*) On se demande comment font les habitants de Fairbanks qui ont, en ce moment, droit à quelques heures de jour seulement, sans oublier les températures qui dépassent largement les -20°.
(**) Qui est ce monsieur ? Je l'ignore totalement ! Donc, direction Wikipédia qui dit : "(1829-1899). Il est l'auteur d'une trentaine de romans, dont la plupart sont aujourd'hui oubliés", ah ben voilà pourquoi il m'était inconnu !!

28 déc. 2018

Pour une fois que la SNCF....

...Fait quelque chose de vraiment bien.

Combien de fois s'est-on plaint de la SNCF, les trains bondés, en retard, supprimés, les grèves, les problèmes techniques qui entraînent des galères pour les usagers, etc......

Eh bien, il y a au moins un service à la SNCF qui fonctionne bien, très bien même, c'est le service Accès Plus pour les personnes handicapées.

Si l'on est soi-même handicapé, ou si l'on accompagne une personne qui ne peut se déplacer seule, il suffit de prendre contact, par téléphone, ou mail, avec le service accompagnement, 48h avant le départ. Là, on vous demande le jour et l'heure de votre train, on vous explique qu'il faut se rendre une demi-heure avant le départ, au lieu qu'on vous indique (*), muni des titres de transport.

Le jour du départ on s'y rend, on signale sa présence auprès de l'employée de l'accueil, et on s'installe dans la salle d'attente attenante. Une demi-heure avant le départ du train, un monsieur (ou une dame d'ailleurs), vous appelle, prend votre valise, installe la personne handicapée dans un fauteuil roulant, ou lui tient le bras pour la guider s'il s'agit d'un aveugle, et on part vers le quai du train, encore désert, puisque le numéro du quai n'est affiché que 20 minutes avant le départ. L'employé composte vos billets, vous conduit jusqu'à votre voiture, et jusqu'à votre place, il se charge de déposer vos bagages dans le lieu prévu à cet effet, et vous quitte avec un sourire. A l'arrivée, un autre préposé vient vous chercher dans le train, vous amène sur le quai et jusqu'à la sortie (**).

Ce service est entièrement gratuit ! Il s'adresse à toutes les personnes handicapées, visuels, moteurs, et même mentaux. Il s'adresse aussi aux personnes très âgées qui marchent avec des cannes et qui ont des difficultés pour entrer dans le train avec leurs bagages, il n'est pas nécessaire d'avoir une carte d'invalidité.

On rouspète assez quand on est victime des carences de la SNCF, donc, pour une fois qu'on est satisfait d'un excellent service, faut le signaler ! Félicitations pour cette initiative si bien organisée et si pratique pour faciliter la vie des gens (***).



(*) Par exemple, à l'espace accompagnement, hall 1 près du quai A pour la gare de Lyon à Paris.
(**) Ou devant le comptoir du loueur de voiture comme dans le cas vécu récemment.
(***) Guider une personne malvoyante, en tractant les valises, au milieu de la foule sur un quai de gare, et dans le TGV, où il faut monter des marches pour accéder aux places supérieures, est une entreprise épuisante...

10 déc. 2018

News et fake news

De nos jours, on vit dans un tourbillon d'informations, par la radio, la télévision, internet, et, pour les plus courageux ou les plus anciens, par la presse papier. Tout va si vite qu'on n'a plus le temps d'analyser ni de faire preuve d'esprit critique, une news chasse l'autre, une vidéo contredit l'autre, c'est un tsunami de propos divers dans lesquels on a bien du mal à se retrouver.

Dans la période actuelle, plutôt agitée, ça empire. Les réseaux sociaux sont bombardés d'opinions personnelles, de vidéos orientées par l'idéologie de celui qui les poste, sans le moindre esprit critique. Témoin ces images de lycéens mis à genoux par des CRS qui ont indigné ceux qui les regardaient en oubliant que ces innocents enfants étaient arrivés à l'école cagoulés avec des battes de baseball qui leur servaient à casser quelques voitures sur le chemin... On pourrait en citer beaucoup d'autres !

BFM TV émet en boucle repasse les mêmes choses en permanence aggravant l'anxiété générale, d'aucuns les accusent d'être à la solde du pouvoir, d'autres disent bien sûr le contraire. On sort des phrases de leur contexte et on les publie avec jouissance quand elles vont dans le sens de son opinion, et inversement, on oublie de partager ce qui ne plaît pas, quand on n'invente pas quelque chose qui conforte son avis personnel, et là, on arrive aux fameuses fake news que l'on stigmatise sans pouvoir réellement faire la part des choses.

En mai 68, il n'y avait pas internet, les téléphones portables et leur caméra n'existaient pas, c'était la radio, en particulier  Europe N°1 qui servait de coordonnateur des actions, un transistor, c'était facile à transporter, et comme la télé était en grève (*), on ne pouvait pas s'y informer. Maintenant, c'est tout le monde qui est connecté, chacun y allant de sa vidéo, de ses commentaires, des récits de ses exploits révolutionnaires (ou imaginés comme tels). On ne peut plus rester dans sa bulle, tout sollicite et bouscule.

Et donc, à l'époque où tout quidam dégaine son smartphone en se prenant pour un grand reporter et publie partout ses œuvres, on a bien du mal à savoir qui a tort, qui a raison, qui est objectif, qui est partisan... Je crains qu'il ne faille, comme le disait un ancien président de la République, laisser le temps au temps pour y voir clair, ou alors avoir une bonne dose d'esprit critique et de bon sens réunis.

(*) Il n'existait pas encore de chaînes privées

8 déc. 2018

De la vraie musique

Quand on aime la musique (j'entends de la musique classique) on l'écoute à la radio, en voiture par exemple, ou celle qui est sur une clé usb, ou un CD. On peut aussi écouter en streaming sur internet, via l'ordinateur, la tablette ou le smartphone, mais tout ça, c'est quand même de la "musique en conserve" !

Alors quel plaisir a-t-on quand on a l'occasion d'aller à un concert, dans une vraie salle, avec de vrais musiciens qui utilisent de vrais instruments, et de vrais chanteurs qui n'ont pas besoin de micro ni de sono pour exprimer leur art, là, on est aux anges, et on jouit à fond de la joie de retrouver des airs connus, ou d'en découvrir d'autres, on apprécie le jeu des violonistes et les tonalités de la clarinette, et on voudrait que ça ne s'arrête pas.....

Assister à un festival l'été, ou à une série de concerts, retourner à l'Opéra, voilà qui est séduisant, alors, pourquoi pas ?

Un calendrier de l'Avent

Oui, c'est la période, on achète (ou on fabrique) un calendrier qui compte les jours jusqu'à Noël, et tous les jours, on ouvre une case dans laquelle on peut trouver des friandises, des images, des proverbes, des paroles sages, etc..

Il en existe des "commerciaux" vendus par des marques de parfumeries ou similaires, qui proposent pour chaque jour, un échantillon de produit différent, et il en existe d'autres, des virtuels ceux-là, qui offrent pour tous les jours de l'Avent, un morceau de musique à écouter. Par exemple, celui du Centre de Documentation pour l'Art Choral(*) qui, tous les jours, fait entendre des Noëls du monde entier et de toutes les époques, chantés par d'éminentes chorales. Et il y en a plein d'autres, y compris des applis pour smartphone et des qu'on peut fabriquer soi-même et que l'on envoie à ses amis.

Une coutume germanique, comme le sapin je crois, qui dure, à la grande joie des petits et des grands, et c'est tant mieux.

(*) Merci à France-Musiques qui en a parlé un matin, et m'a donné l'idée d'y aller voir, oh pardon, d'y aller entendre.

6 déc. 2018

C'est pas bientôt fini ??

4 appels téléphoniques en une demi-heure, appels bien entendu non sollicités, cette forme de harcèlement devient insupportable.

Avant, on avait affaire à des humains, plus ou moins francophones, qu'il fallait sans doute payer, même si c'était avec un lance-pierre, maintenant, ce sont carrément soit des voix synthétiques qui vous crient "Félicitations" (je ne sais pas la suite, j'ai raccroché avant), soit des messages pré-enregistrés traitant essentiellement d'économies d'énergie ("vous êtes éligible au programme de..."), qu'un robot informatique peut facilement distribuer à des centaines de gens dans un temps record, et sans être payé, lui, l'idéal pour les annonceurs, lesquels passent d'ailleurs par des numéros en 09, ce qui rend la chose encore moins onéreuse et encore moins reconnaissable.

Alors, il y a eu BlocTel, d'une inefficacité redoutable, et depuis, plus rien de prévu, on s'en fout en haut lieu, c'est vrai qu'ils ont d'autres chats à fouetter en ce moment, mais ce harcèlement n'aide pas à calmer une population déjà sur les nerfs.

Article 222-16 du Code pénal : « Les appels téléphoniques malveillants réitérés, les envois réitérés de messages malveillants émis par la voie des communications électroniques ou les agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d'autrui sont punis d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ». Ben voyons, on peut toujours le dire, ça ne mange pas de pain, mais j'aimerais savoir combien d'entreprises ont déjà été condamnées pour ces faits, m'est avis que ça doit être très vite compté... Parce qu'il faut relever le numéro, le noter, noter la date et l'heure de l'appel, aller à la gendarmerie, déposer une main courante... C'est tout ? Oui, mais sans la moindre garantie que les gendarmes, qui ont déjà tant à faire, se penchent sur votre cas, donc, inutile de gaspiller de l'essence pour y aller.

Donc, c'est insoluble, faut subir, comme on subit bien d'autres désagréments quotidiens. L'enfer c'est les autres qu'il a dit Jean-Paul Sartre il y a longtemps, pour une fois, il n'avait pas tort ! Surtout quand les autres sont des acharnés commerciaux !

Le temps que je rédige ce court billet, il y en a eu 3 de plus.....