31 mai 2013

L'aquarium de la Porte Dorée


Le poisson licorne 

Il est installé dans les sous-sols du seul bâtiment conservé de l'Exposition Coloniale de 1930, au métro Porte Dorée à Paris (tout près du Bois de Vincennes). Déjà, le bâtiment vaut le détour, même si on n'est pas très sensible à l'Art Déco, mais il représente toute une époque artistique, avec ses bas-reliefs et ses colonnades. Il héberge aussi le Musée de l'Immigration.

Un bel aquarium, où l'on peut se promener facilement (*), entre de larges bassins peuplés d'espèces tropicales aux splendides couleurs, poissons de mer ou de rivière, classés par pays d'origine. Beaucoup de panneaux explicatifs très clairs, même si on renonce vite à se souvenir des noms de tous ces animaux ! A noter parmi les nombreux pensionnaires, une étonnante raie tâchetée, tout à fait impossible à photographier, la bougresse bougeant et ondulant tout le temps, et un poisson licorne à la forme étrange qui est arrivé à l'aquarium alors qu'il n'était encore qu'une minuscule larve et qui est devenu un individu assez imposant (et très calme lui au moins...).

On y voit aussi un "écosystème" pour crocodiles et alligators, avec végétation locale, eau, cascades, rochers, que l'on regarde grâce à une sorte de chemin de ronde qui en fait le tour, et un autre concernant les tortues, séparé en une partie aqueuse pour les tortues d'eau, et une partie rocheuse et sableuse pour les tortues de terre qui avaient l'air en pleine forme.

Un aquarium fort intéressant donc, un peu plus loin du centre de Paris que celui du Trocadéro, mais beaucoup plus près du métro ! Voici quelques spécimens parmi ceux qui ont bien voulu ne pas gigoter au moment de prendre la photo.

Une symphonie en bleu

Superbe rascasse






(*) Malgré les nuées de petits écoliers émerveillés !

28 mai 2013

Les lunettes de Google

Vous savez, le dernier truc de Google, qui permet de vivre en "réalité augmentée" avec une sorte d'appendice oculaire qui répond à la voix, et qui affiche sur un écran se superposant avec ce que l'on verrait normalement, le chemin à suivre, les copains proches, les renseignements sur le monument devant lequel on se trouve, qui permettent aussi de prendre des photos, de traduire une phrase en direct, etc... En dehors de tout soupçon d'atteinte à la vie privée, et autres impacts des ondes sur le cerveau, plusieurs choses m'interpellent.

D'abord, ce n'est pas très esthétique, cette sorte de prothèse, et quid de ceux qui ont déjà des lunettes, et qui sont fort nombreux ? Un truc de plus qui pèsera sur le nez ? Ah il paraît que c'est prévu, que le dispositif pourra s'intégrer sur des lunettes classiques, voire dans un futur proche, à l'intérieur d'une lentille.... Rien que d'y penser, j'en frémis d'avance, à la limite, je préfèrerais une sorte de puce sous-cutanée... Donc, on va tous se déplacer avec un machin sur l'oeil que l'on commandera soit par une molette sur la branche, soit à la voix.

Déjà qu'on croise des gens qui parlent seuls dans la rue.. Enfin, pas comme autrefois, quand on croisait un simple d'esprit, ou quelqu'un qui pensait tout haut, mais des gens qui discutent au téléphone en bluetooth, et qui font les gestes qui vont avec la conversation alors qu'ils sont seuls sur le trottoir, là, faudra qu'on s'habitue à voir des humains en faire autant tandis que leur main droite sera agitée d'un tremblement épileptoïde sur la tempe. Faudra s'y faire !

Mais en plus... Imaginez que vous marchez dans une rue et que vous sollicitiez votre prothèse pour vous indiquer le chemin à suivre, si vous vous concentrez sur votre écran virtuel, je crains que le premier platane ou le premier réverbère ne se précipite sur vous entraînant une bosse voire la détérioration du précieux instrument !

Précieux, oui, parce qu'à 1500 $ ce n'est pas donné, enfin, pour ceux qui peuvent et souhaitent acquérir cet objet. En plus, on ne peut pas dire que ça améliore l'esthétique du visage ! Mais comme tout est relatif, qui sait si ce genre de truc ne deviendra pas aussi habituel que porter des lunettes ?

Donc, on a le casque vissé sur les oreilles, duquel sortent à la fois de la musique et des messages vocaux, le smartphone dans la main, l'ordi portable ou la tablette sur les genoux, avec quel organe va-t-on pouvoir admirer le coucher de soleil ou la petite pâquerette dans l'herbe ?

25 mai 2013

Le tourisme de masse


Avec la démocratisation des transports aériens, et la hausse du niveau de vie (tout du moins dans certains pays), tout le monde sillonne la planète, et tout le monde se retrouve aux mêmes endroits, en foules compactes. C'est ainsi qu'il y a plus de gens déambulant sur le Forum de Rome que du temps des Romains, et que pour approcher de la fontaine de Trevi, il faut jouer des coudes et bousculer son voisin. C'est aussi pourquoi il faut faire trois heures de queue pour accéder aux catacombes de Paris et que la pyramide du Louvre atteint la densité du métro à 6h du soir. Il paraît que l'afflux de touristes commence à détériorer les abords des temples d'Angkor et ceux des ruines du Machu Pichu. Même dans les grands espaces comme les parcs nationaux des Etats-Unis ou du Canada, on commence à ne plus pouvoir trouver de places de parking, pourtant dimensionnés à l'échelle du continent.

Dans tous les lieux touristiques, on voit débouler des cars d'où jaillissent des hordes de gens de toutes ethnies, parlant toutes les langues, appareils photos brandis, s'agglutinant autour de leur guide comme des brebis autour du berger, l'oeil rivé sur le fanion du guide, et l'oreille collée à l'écouteur pour ne pas perdre une miette des explications. Les boutiques de souvenirs sont prises d'assaut, et les restaurants se font de l'or.

Pour pouvoir admirer une oeuvre architecturale ou picturale, il faut une grande faculté de concentration, et si on veut faire une photo, il y a intérêt à savoir se servir de l'outil de clonage de Gimp pour faire disparaître le personnage qui s'est glissé devant vous ! Certes, dans les grands espaces naturels, il suffit la plupart du temps de s'écarter des parkings et autres visitors centers pour pouvoir encore jouir d'une vue sauvage, et photographier la petite fleur encore épargnée par les pas pressés des clients des tours operators, mais ça devient de plus en plus difficile.

Mais mais mais ... Si on fait ce genre d'observation, si on déplore d'être compressé dans la Chapelle Sixtine ou de devoir aller visiter le Mont St Michel fin novembre, c'est qu'on y était ! Donc, que l'on fait partie des hordes contre lesquelles on rouspète ! On sait depuis un demi-siècle que "l'enfer c'est les autres", mais on est toujours l'autre de quelqu'un.. Et, comme les autres habitants de la planète, on profite de la facilité actuelle à voyager et à visiter, donc, on ne va pas cracher dans la soupe en râlant après son semblable qui a eu la même idée ! On ne va tout de même pas déplorer que les merveilles du monde ne soient plus réservée à une élite fortunée, surtout quand on n'en fait pas partie..

Alors, ou on accepte de ne pas être tout seul à admirer la Pietà de Michel-Ange, ou on reste chez soi ! Et on relit du Bellay :

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.



L'image d'illustration représente le Turnagain Arm, bras du golfe d'Alaska, tout près d'Anchorage, lieu pour l'instant encore loin des foules, mais comme ce coin du monde est quand même très vaste, il y a encore de la place pour plein de touristes.

23 mai 2013

Internet = ou > Encyclopédie ?

Dans un excellent bouquin de Sylvain Tesson, intitulé "Géographie de l'instant", j'ai relevé ce paragraphe dans un chapitre traitant des bouleversements supposés de notre temps :

"Mais Internet n'est rien d'autre que l'amélioration poussée à un degré extrême d'un principe existant déjà : celui de l'encyclopédie ou plus exactement de la bibliothèque. Il n'est pas certain que l'invention de l'imprimerie n'entraînât pas dans l'humanité occidentale une onde de choc supérieure à celle provoquée par Internet aujourd'hui dans le monde."

Il est évident que l'invention de l'imprimerie a été un grand bouleversement, dans la transmission des connaissances, dans l'expansion de la culture générale, dans la vulgarisation du savoir. Internet aussi, certes, d'autant plus qu'il y a plus de gens qui savent lire actuellement que du temps de Gutenberg. Que l'on ait à chercher une quelconque documentation sur un saint oublié du IIIe siècle, sur l'architecture d'un bâtiment, que l'on veuille retrouver une citation, ou une recette de cuisine, ou comment on insère une vidéo dans un billet de blog avec Blogger (*), on va immédiatement chercher sur Internet, parce que c'est rapide, facile, qu'on n'a pas à se déplacer pour fouiller dans une bibliothèque, ni remuer des tonnes de bouquins chez soi, lesquels n'ont même pas de liens hypertexte !

Donc, le principe de l'encyclopédie ou de la bibliothèque est tout à fait accompli avec Internet. Avec Internet ? Non, plus précisément avec le Web, qui est loin d'être tout Internet. Parce que justement, le réseau permet bien d'autres choses. Par exemple, la communication. Internet a rendu la planète "communicante", en permettant la transmission de messages, d'images, de sons d'un bout à l'autre de la Terre en s'affranchissant des distances. Et ça, c'est un réel bouleversement. Initié par les progrès des transports et aussi par le téléphone, il s'est élargi actuellement à toute sorte de documents, depuis l'envoi d'un manuscrit jusqu'à la conversation visiophonique, sans oublier les discussions par écrit en temps réel à l'aide de différents protocoles de messagerie instantanée.

Sommes-nous devenus trop blasés devant le progrès scientifique et technologique pour ne pas trouver magique le fait de pouvoir discuter sans contrainte aucune avec un ami situé à 10.000 kms et lui envoyer au fur et à mesure musiques, textes et vidéos ?

Mais il y a un revers à la médaille, cette facilité tient à peu de choses, un ordinateur en état de marche, une connexion internet fiable, et ce peu de chose est très très fragile. Un câble rompu, un OS défaillant, une barette de RAM refusant tout service, une simple panne de courant... Et le savoir n'est plus accessible, à tel point qu'on ne sait plus où trouver l'information et comment régler les petits problèmes de vie quotidienne ! Alors, Internet est-il une révolution comme l'imprimerie l'avait été ?  Ou une révolution asservissante comme d'autres innovations technologiques ont pu l'être ?

N'ayant hélas pas la faculté de voyager dans le temps, ni pour me téléporter à la Renaissance afin d'étudier l'impact de l'imprimerie sur les habitants de l'époque, ni, dans l'autre sens, d'ici quelques siècles, pour savoir si la révolution internet en a été une ou pas, je laisse la question de Monsieur Tesson en suspens... Tout en vous recommandant la lecture de son ouvrage !

(*) Voir billet précédent

20 mai 2013

Concert à l'église de Pacy



Passer presque deux heures avec Mozart est un plaisir suave, surtout quand les interprètes sont de qualité, et c'était le cas de l'orchestre Royal de Chambre de Wallonie, de son sémillant chef d'orchestre et virtuose au violon, Augustin Dumay, et de tous les musiciens ! On a goûté du concerto pour violon N°3, puis, du concerto pour piano N°17 avec une délicieuse pianiste, qui joue avec autant de sûreté que d'émotion, pour finir par la célèbre symphonie N°29, que l'on connaît par coeur, mais qui est toujours aussi jubilatoire.

Un grand moment rare pour un provincial, loin des grands orchestres des grandes métropoles, joie d'écouter de la musique autrement qu'en "conserve", et surtout du Mozart dont on ne se lasse jamais tant il est varié dans son imagination musicale et tellement universel qu'il pourrait représenter la Musique à lui tout seul.

Une petite vidéo prise de la tribune, pendant la prestation au piano de Valentina Igoshina, et merci à nos amis belges d'être venus jusqu'à nous !

Au passage, l'insertion d'une vidéo sur Blogger n'est pas d'une simplicité biblique, l'upload direct depuis le fichier sur le disque dur est bien trop long, il vaut mieux passer par Youtube, mais le résultat n'est pas très satisfaisant non plus.... L'image est tronquée et floue (conversion depuis un .mov ?) enfin, il y a au moins le son ! 

Pearl's peril suite

Le plus difficile dans ce jeu n'est pas de trouver les objets cachés, mais de bien gérer son patrimoine et sa progression.

Quand on joue (bien de préférence) dans un niveau on obtient plusieurs types de récompenses :
- Des badges, il en faut cinq pour finir un niveau,
- Des pièces qui s'accumulent dans son escarcelle,
- Des matériaux de construction pour améliorer ses bâtiments.

Dans l'écran d'aménagement du jardin :
- Les nouveaux bâtiments ne sont disponibles qu'à partir d'un certain nombre de badges. Mais une fois construits, ils s'améliorent sans cesse grâce aux matériaux récupérés, et apportent des pièces, ainsi que des fleurs.
- On peut utiliser ses pièces pour acheter des ornements à placer dans le jardin, lesquels apportent aussi des fleurs, mais demandent un certain temps pour être opérationnels (plusieurs heures), donc il faut être patient.
- Et il faut un certain nombre de fleurs pour pouvoir débloquer le niveau suivant...

Donc,
- Il faut dépenser ses pièces pour acheter des bâtiments ou des ornements, mais pas trop, sinon, on n'a plus de pièces, et il faut rejouer d'anciennes parties pour en récupérer.
- Il faut réfléchir si on attend ou pas pour pouvoir acheter un "gros truc cher" mais qui rapportera plein de fleurs, donc, qui débloquera rapidement des niveaux.
- Mais il faut aussi investir si on ne veut pas se trouver coincé, sans pouvoir avancer dans le jeu et connaître la suite de l'aventure...

Et c'est là la difficulté, trouver le bon équilibre entre les dépenses et les recettes pour pouvoir à la fois avancer dans le jeu, ne pas être en faillite, et aménager le plus rationnellement possible le jardin.

Quant à l'énergie, on en a que cinq petites unités à chaque partie, et on consomme une unité par tableau réussi (ou pas).. Donc, on ne peut pas jouer plus de cinq fois d'affilée, parce qu'il faut attendre que l'énergie se régénère (elle le fait toute seule, heureusement, mais avec du temps), ou alors il faut en acheter avec les billets, lesquels ne se trouvent pas facilement (l'éditeur du jeu en offre de temps en temps, et on en récupère en terminant certains puzzles). Donc, on attend, et ainsi on peut réfléchir à sa statégie !

Et le jardin s'améliore doucement, avec des buis taillés, des fleurs, un réverbère, de nouvelles constructions, en attendant de pouvoir débloquer d'autres emplacements, mais pour ça, il faut plus de badges, donc, passer plus de niveaux, donc avoir plus de fleurs, donc avoir pu acheter des bâtiments ou des ornements... Quand je vous dis que c'est un jeu à tiroirs ! En tous cas, il a au moins l'avantage de ne pas exiger que l'on achète (avec sa carte bancaire) des objets indispensables pour y jouer, ni que l'on soit obligé de faire appel à ses "amis" pour pouvoir continuer.

19 mai 2013

Progrès ferroviaires et comparaisons

Le 4 mai 1843, à huit heures moins le quart, les ducs de Nemours et de Montpensier, deux fils du roi Louis-Philippe, arrivent à la gare Saint Lazare pour inaugurer la ligne de chemin de fer Paris-Rouen. Ils arrivent (sains et saufs) à Rouen 4 heures 10 minutes plus tard.

170 ans après, le même trajet s'effectue en 1h 30 en moyenne (ça dépend si le train est direct ou pas). Nonobstant évidemment les arrêts de travail d'une certaine catégorie de personnels et les incidents sur la ligne, si fréquents...

Sachant qu'on a gagné 3 heures environ de temps de trajet en 170 ans, combien de temps faudra-t-il pour aller de Paris à Rouen dans 20 ans ? En tenant compte aussi que c'est une des lignes les plus saturées du réseau, et que le goulot d'étranglement du pont de l'Europe et les denses banlieues traversées n'aident pas non plus.

Allons plus loin....

Le 25 septembre 1986, à huit heures, Jean Lecanuet, sénateur-maire de Rouen, François Loncle, député de l'Eure, et Philippe Essig, président de la SNCF, effectuent le premier trajet en TGV entre Rouen et Lyon en 4 heures.

27 ans après, le même trajet demande 3h 45 (d'après le site de la SNCF). Tout petit progrès qui n'est sans doute pas près de s'améliorer. Si la partie Paris-Lyon est effectivement une ligne TGV, ce n'est pas le cas de la partie Rouen-Paris et du contournement de Paris par Massy-Palaiseau. Or, les projets de ligne à grande vitesse se heurtent aux dissenssions politiques locales (je la veux chez moi, non, chez moi, nous on n'en veut pas, etc...) et surtout à l'absence de financement possible à court et même à moyen terme.

Encore plus loin...

Prenons le cas de quelqu'un qui veut se rendre du centre ville du Havre au centre ville de Marseille. Sachant qu'il faut en TGV, pour faire ce trajet, seulement 6h 24 (*), que la gare du Havre ainsi que celle de Marseille sont en centre ville (ce qui n'est jamais le cas des aéroports, heureusement d'ailleurs..), on comprend déjà que le train est intéressant. L'avion ? Un peu plus de 3h (**) dans le meilleur des cas, avec escale à Lyon, sans parler des trajets de l'aéroport jusqu'au centre ville (6 kms et 15 minutes de trajet pour aller de la mairie du Havre à l'aéroport Le Havre-Octeville et Marignane, c'est pas tout près du Vieux Port, une vingtaine de kms), quant à la voiture.... 8h 33 par autoroute d'après Mappy. Sans doute sans avoir faim et envie de faire pipi trop souvent, et sans embouteillage !

Je n'ai tenu compte que du temps, pas du coût.. Parce que la SNCF, c'est tarif variable en fonction du jour, de l'heure, de l'âge du voyageur et sans doute aussi de celui du conducteur ! (coût : entre 70 et 100 euros en seconde classe mais comme ça dépend des jours et des cartes de réduction...). Les compagnies aériennes, ce n'est pas beaucoup plus limpide ; ça varie selon la période de réservation, le jour du départ, le nombre d'escales  etc... (coût : de 250 à ... 450 euros !) Quant à la voiture, entre l'essence et les péages, il y a intérêt à voyager à plusieurs, là, ça devient déjà beaucoup plus intéressant, pour qui ne rechigne pas à conduire sur près de 1000 kms. (coût du trajet : environ 200 euros, essence + péages)

De toutes façons, tout ça va plus vite que la dilligence d'autrefois ! Et c'est certainement plus confortable aussi... 


Merci à Michel de Decker et à son excellent ouvrage "Mille ans normands" où j'ai trouvé de précieuses indications sur l'arrivée du train en Normandie.

(*) Un seul train par jour, mais c'est déjà ça ! Sinon, faut changer de gare à Paris, ce qui n'est pas vraiment pratique, même si avec la ligne 14, le trajet entre St Lazare et la gare de Lyon ne prend plus que 10 minutes
(**) En fait c'est très variable, selon qu'il y a une escale ou deux, voire plus...

14 mai 2013

Un beau jeu d'objets cachés


Un jeu d'objets cachés ? Ce n'est ni nouveau ni rare. Le but du jeu est de trouver des objets précis disséminés dans un paysage ou une pièce fort encombrée. Une liste d'objets à trouver se trouve au bas de l'écran, dès que l'on en repère un on clique dessus, et il est effacé de la ligne du bas, jusqu'au dernier. Plus on va vite, moins on hésite, plus on gagne de points, évidemment. Les objets sont souvent très bien cachés, et ce n'est pas toujours facile de les dénicher. Il y a toujours une possibilité d'avoir une aide, mais elle est ponctuelle, et coûte en temps et en points.

Il y en a un qui est particulièrement intéressant, c'est Pearl's Peril. En fait, c'est un jeu à tiroirs, plus facile à jouer qu'à expliquer. On part d'une intrigue policière, dans laquelle une jeune femme doit retrouver le meurtrier de son père, afin de pouvoir hériter de l'île qu'il lui a léguée. Elle mène son enquête et on la suit, en passant d'un niveau (d'une pièce, d'un lieu) à l'autre, en retrouvant le maximum d'objet cachés le plus rapidement possible. Au fur et à mesure se la progression, on gagne des pièces d'or tandis que les indices s'accumulent plus ou moins rapidement, en fonction de la découverte plus ou moins rapide et facile des objets. Mais il y a une autre facette au jeu. Avec les pièces d'or que l'on récolte, et autres matériaux que l'on a eu en récompense pour un bon score, on peut construire des bâtiments sur l'île (du genre Sim City like), les agrandir, les décorer, améliorer le paysage, et à chaque amélioration, on gagne des fleurs, lesquelles permettent de débloquer de nouveaux niveaux.... Vous me suivez toujours ? Bravo ! On voit ainsi d'un côté l'enquête progresser, de l'autre, l'île se couvrir de végétation et de bâtiments magnifiques.

Les graphismes sont soignés, de très bon goût et la musique très discrète. On peut y jouer en plein écran, ce qui facilite la recherche des objets. Le jeu est prenant tout en n'étant pas trop difficile, et il n'est pas nécessaire d'acheter (avec de vrais sous) quoi que ce soit, ou de faire appel à des amis (on est sur Facebook...) pour avancer. Il suffit de "bien" jouer pour progresser. A chaque partie, on a un quota d'énergie, et quand on l'épuise, il suffit d'attendre une heure environ pour en récupérer la totalité, donc, pas d'addiction pendant des heures !

Ce type de jeu a des avantages. Il permet d'entraîner l'esprit d'observation et la mémoire visuelle. Parce que, quand on recommence un niveau, si on se souvient où on a déjà vu des objets, c'est plus facile de cliquer directement dessus. Il faut aussi être attentif et bien regarder son écran, donc, se concentrer, parce que l'on perd des points si on clique sur autre chose, ou si on va trop lentement. Il existe aussi des jeux d'objets cachés en anglais, intéressants pour améliorer son vocabulaire ! Ce sont toujours des jeux calmes, pas stressants, qui changent des jeux de bulles, de zuma et autres arkanoïds like. Et certains, comme Pearl's Peril, en plus, sont très beaux et agréables à jouer, ce qui n'est pas le cas de tous, quand les images sont laides, ou quand il y a un tel fouillis dans le tableau où il faut rechercher les objets que c'est quasiment mission impossible. Alors, si vous aimez ce genre de jeu, je vous assure que celui-là est très bien fait !

Une petite vue de l'île en cours de construction-élaboration, les zones avec un sablier sont en cours d'amélioration, et le sont automatiquement quand on récolte des récompenses, les zones avec des "nuages" ne pourront être utilisées que dans la suite du jeu.

Bien mieux qu'un jeu similaire "Threads of Mystery" qui est en français comme son nom ne l'indique pas, où on ne comprend pas très bien la progression, où il n'est pas évident de revenir en arrière, et où le décompte des points est d'une lenteur désespérante et le gain de points beaucoup trop lent pour qu'on ait envie d'y jouer longtemps.

12 mai 2013

Ralentir... Enfants... Et les vieux ?

On voit très souvent à l'entrée des villages un panneau incitant les automobilistes à ralentir pour éviter d'écraser les petits enfants qui traversent la rue. C'est bien, c'est très bien, on sait que les gamins sont tout à fait capables de courir après leur ballon sans faire attention et d'échapper à la vigilance de leurs parents. Mais pourquoi uniquement les enfants ? Ce ne sont pas eux qui craignent le plus pour leur vie d'après les statistiques. En effet, 50% des piétons victimes d'un accident de la circulation sont... les seniors de plus de 75 ans (*) ! Et c'est normal. La grand mère qui traverse n'y voit pas toujours très clair, n'entend pas forcément très bien, et quand elle finit par voir le danger, elle est dans l'incapacité de piquer un sprint pour l'éviter. L'enfant lui court vite, voit clair et a de meilleurs réflexes. En plus, une grand mère, c'est fragile, ça casse facilement, et quand ça commence à se détraquer, ça coûte de plus en plus cher à la collectivité !

Il est de bon ton de nos jours de ne pas faire de discrimination, ni sur l'état des gens, ni sur leur sexe ou leur âge. On parle de "personnes en situation de handicap" et non plus d'handicapés, ou pire, d'infirmes. On marie hommes, femmes, les deux indifférement, le sexe et l'usage qu'on en fait est au libre choix de l'individu, quant au roman d'Agatha Christie "Dix petits nègres" il aurait du être immédiatement renommé en "Dix personnes de couleur" (pas de nègre ni de petit, hein, c'est raciste et méprisant !), alors pourquoi ne demander à ralentir QUE pour les enfants, c'est furieusement discriminatoire pour les autres et surtout pour les vieux auxquels on doit le respect.

Alors Madame Taubira en tant que ministre de la Justice, et vous Monsieur Valls, en tant que ministre de l'Intérieur, vous n'avez pas honte de cautionner une telle ségrégation ?

(*) Chiffres donnés dans le magazine Auto-Moto de mai 2013

11 mai 2013

Ah ça me manquait !


Depuis quelques mois, je ne pouvais plus suivre ce qui se passait sur la 1st avenue de Fairbanks, parce que je ne pouvais plus accéder à la webcam. Module manquant que c'était indiqué sur la page web où elle se trouve. Comme les webcams, ce n'est pas toujours très constant, j'ai attendu, en me disant qu'ils avaient certainement du l'arrêter temporairement, mais ça ne revenait toujours pas, et ça me manquait cette petite visite quasi quotidienne à un lieu que j'aime bien.

Et c'est au moment où j'allais me faire une raison, que, lors d'une mise à jour du système et des softs du Mac, je vois qu'on me propose une mise à jour de Java. Java ? Mais que voulez-vous que je fasse de ça ? M'en fous moi de Java... Et je refuse. Avec la lenteur d'esprit qui me caractérise, il m'a fallu plusieurs jours pour me souvenir que la webcam de Fairbanks avait besoin de Java, que j'avais forcément d'origine, mais avec l'upgrade de l'OS je ne devais plus avoir la bonne version, et du coup, j'accepte la mise à jour. Bingo ! Je retrouve les gens qui marchent entre l'hôtel Marriott et l'office du tourisme, sous le soleil, parce qu'il n'y a plus de neige, et d'ailleurs, il y faisait aujourd'hui la même température que dans ma Normandie... Cherchez l'erreur !

D'aucuns me diront qu'avoir Java uniquement pour visionner les images d'une webcam située à 10000 kms c'est un peu... surdimensionné. J'ignore si ça sert à autre chose, il n'y a que sur cette page que j'avais constaté un dysfonctionnement avec l'ancienne version. Peu importe, ça marche, et je peux continuer à aller virtuellement là-bas. C'est l'essentiel, non ?

En fait il y a deux webcams sur ce site, l'une qui pointe sur la 1st Avenue, l'autre sur la place Golden Heart, toute proche, donc, l'image d'illustration provient de la seconde, pour changer un peu (et merci au Festival de Fairbanks).

10 mai 2013

Tel est pris qui croyait prendre

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

Je m'appelle Pierre Miquelon (*), je suis photographe professionnel, je travaille à mon compte et ai déjà eu quelques commandes de diverses entreprises pour la création de leur page de publicité. J'ai même un agent qui s'occupe de me trouver des contrats, et ce n'est pas facile, parce que ce sont toujours les plus connus qui sont choisis, et les autres ne ramassent que les miettes.

C'est moi qui ai demandé un jour à mon agent de rédiger un article à mon sujet sur Wikipédia, quand j'ai appris que ce site était fort bien référencé, et que ça ne coûtait rien. Mais c'est un homme pusillanime, je le lui reproche souvent, il manque d'audace, et là, vous ne savez pas ce qu'il m'a dit ? Que je n'étais sans doute pas encore assez célèbre pour figurer sur une encyclopédie. Une encyclopédie ? De quoi il parle lui ? Wikipédia est un truc où tout le monde peut écrire, non ? J'ai regardé leur première page, c'est bien marqué Libre, alors pourquoi je n'y figurerais pas ? Ce serait beaucoup moins cher, et pour cause, que de mener une campagne de promotion, et ça ferait rudement sérieux de figurer sur une soi-disant encyclopédie ! Allez, au boulot.... Et voilà, j'ai un article à mon nom, ça fait rudement classe, au même niveau qu'Arthus Bertrand ou que Doisneau, ça, ça pose non ? J'étais très satisfait et attendais tranquillement les retombées et les nouveaux contrats qui n'allaient pas manquer d'arriver.

Et quelle ne fut pas mon indignation quand j'ai vu que "mon" article était proposé à la suppression. Supprimer "mon" article ? Et quoi encore ? Et par qui, je vous le demande ? Par des gamins qui ne connaissent rien à la photo, des inconnus qui se permettent de juger de la qualité de mon travail, et qui me demandent des sources... Des QUOI ?? Des publications sur moi-même, comme si ça existait ça, voyons. Je suis sur Facebook, et j'ai un site web, ce n'est pas rien quand même, et ça ne leur suffit pas... Alors je proteste vigoureusement, traitant ces galopins d'ignares, d'être pitoyables, de malades mentaux même, tant que j'y suis. Mais de quoi ils se mêlent, ils ne me connaissent pas, et se permettent de juger que je ne suis pas, comment disent-ils déjà... Admissible ! Un comble.

Mais en plus, maintenant, quand on fait une recherche sur Google sur mon nom, on tombe sur l'article avec cet horrible bandeau indiquant que la suppression de cet article est demandée, alors là, ça ne va plus du tout, que vont penser mes éventuels futurs clients, ils vont se moquer de moi et aller voir ailleurs, c'est la catastrophe... Je demande alors fermement que cet article soit immédiatement retiré, parce qu'il me fait grand tort, et nuit fortement à ma carrière. Et... On me le refuse ! Il paraît qu'en publiant un article, on accepte les conditions de publication, lesquelles hein ? Comme si j'avais le temps de lire tout ça moi, le fonctionnement de votre site, je m'en contrefiche, je voulais seulement y figurer parce que ça m'arrangeait, mais le reste... Je menace, je supplie, j'engueule ceux qui veulent supprimer mon article, pour qui se prennent ces freluquets ? Ils vont bien m'obéir non ? Et non seulement ils ne m'obéissent pas, mais, je ne sais pas comment ils ont fait, mais je ne peux plus écrire quoi que ce soit sur ce site, et cette page infâmante est toujours là... Tiens d'ailleurs, mon agent, je viens de le virer, parce que, vous ne savez pas ce qu'il m'a dit ? Qu'il m'avait prévenu et que j'aurais du l'écouter....


(*) Nom tout à fait inventé, parce que j'avais sous les yeux une carte postale envoyée de St Pierre et Miquelon !



7 mai 2013

Paul Signac (1863-1935)


Une fort belle exposition a lieu en ce moment au Musée des impressionnismes de Giverny en hommage à Paul Signac, peintre paysagiste pointilliste, dont les toiles ont une exceptionnelle luminosité. Entre Rotterdam et ses brumes, Venise et son soleil, Saint-Tropez et Port-en-Bessin, ce grand voyageur, amoureux de la mer et des côtes, en bon héritier des Impressionnistes, dissèque et assemble couleurs et lumières avec une technique qui lui est propre, et qui donne vie et atmosphère à sa vision d'artiste.

On sort de là les yeux remplis de tâches colorées qui s'assemblent et se séparent dans un fabuleux tourbillon de lumière, un peu comme si on revenait d'un autre monde !

Donc, si vous n'êtes pas trop loin de Giverny, allez voir l'exposition Paul Signac, elle vaut le déplacement, et en sortant, vous pourrez admirer les fleurs des jardins du musée, dont vous trouverez quelques specimens sur cette page .

6 mai 2013

Les aquariums

J'aime aller visiter les aquariums, ceux où l'on voit plein de poissons et autres bestioles dans de fabuleux décors. Quand je visite une ville, c'est la première chose que je vais voir. Certains sont immenses, comme celui de Chicago, d'autres sont plus modestes, il n'y en a pas deux pareils, ni dans les specimens montrés que dans l'organisation du bâtiment. Et tous ceux que j'ai vus étaient fort intéressants. Souvent, ce sont des installations éloignées des centre ville, ce qui oblige à prendre le métro (quand il y en a un), et fait donc découvrir un moyen de transport qui m'intéresse aussi beaucoup, mais c'est un tout autre sujet.

J'ai eu la chance d'en visiter de nombreux, aux quatre coins du monde : celui de Boston présente, entre autres, d'étonnants hippocampes qui ressemblent à des créations de grands couturiers avec les "voiles" et "drapés" qui les entourent. Celui du Cap montre de hautes algues, de la taille d'un arbre, la Kelp forest, qui s'agitent lentement au gré des courants (reconstitués), donnant un étonnant effet hypnotique. Dans celui de San Francisco, on passe sous un tunnel d'eau, et donc, sous le ventre des raies... Et dans celui de Chicago, il y a toute une collection de grenouilles aux couleurs improbables, du bleu saphir au rouge rubis.

L'inconvénient dans ce genre d'endroit, c'est que c'est aussi très apprécié des petits enfants, et que souvent, il faut se frayer un passage au milieu des kids tout excités qui courent dans tous les sens malgré les objurgations des parents et enseignants qui en ont la charge ! Mais on parvient quand même à faire des photos, trop de photos d'ailleurs, parce que on voudrait pouvoir tout emporter en souvenir.... Et les poissons sont assez rarement complaisants, se planquant derrière des algues quand on veut les photographier, ou ne voulant pas sortir de derrière leur rocher. Faut être patient !

Et avec tout ça, je ne suis toujours pas allée à l'aquarium de la Porte Dorée à Paris... Par contre, celui du Trocadéro, qui a bien changé par rapport au sinsitre endroit qu'il était autrefois, avec de ternes poissons tout tristes dans des bassins tout gris, a d'étonnantes méduses translucides que l'on voit uniquement avec une lumière spéciale.

Donc, il m'en reste encore plein à découvrir : à Boulogne sur Mer, il paraît qu'il est fort riche, et quand même plus près que celui de Saint Gilles à La Réunion (remarquablement aménagé), il paraît qu'il y a des caïmans et des manchots du Cap en plus des poissons, et a un musée attenant. Et celui de Lyon, et tant d'autres... Que de découvertes et de nouvelles photos en perspective !

Les méduses oranges qui illustrent ce billet habitent l'aquarium de Vancouver, qui possède aussi une salle équatoriale, avec faune (oui, de paisibles serpents verts et de beaux papillons) et flore de ces latitudes, dans laquelle la température et l'hygrométrie sont totalement respectées.

4 mai 2013

Culture de l'écrit, culture de l'écran

Sommes-nous passés d'une culture de l'écrit, au sens large, de toute chose imprimée, à une culture de l'écran ? Actuellement, quel est le premier réflexe que nous avons quand nous voulons nous documenter sur un peintre, un pays, un monument, un auteur ? Chercher dans un livre, une encyclopédie, aller en bibliothèque, pour trouver de la documentation, ou taper son nom dans la barre de recherche de Google ?

Sans doute la seconde solution ! C'est tellement plus rapide, on n'a pas à farfouiller dans ses propres réserves, ni sortir de chez soi en tenant compte des heures d'ouverture des musées et autres médiathèques, mais est-ce pareil ? Disons que c'est une autre façon d'appréhender la connaissance, qui demande de l'intuition pour bien chercher, mais surtout de l'esprit critique dans l'utilisation des informations souvent touffues et plus ou moins fiables que l'on trouve. Si, d'après une compilation de l'Académie des Sciences, "Wikipédia favorise une relation horizontale au savoir, par sa notion d'intelligence globale et de partage en temps réel des connaissances" (*), ce n'est pas pour autant qu'il faille s'en tenir uniquement à ce site qui n'est pas parole d'Evangile sur tous les sujets. Et ce n'est qu'un exemple... Parmi les millions d'autres pages que l'on est amené à découvrir en faisant une recherche culturelle sur Internet.

Fait-on le même travail avec l'écrit qu'avec les données trouvées sur Internet ? Pas vraiment non plus. Avec un livre, voire plusieurs, étalés sur la table, il est plus facile de se concentrer sur un sujet parce que sur Internet avec les liens hypertexte, et un brin de curiosité, il est facile de passer d'une page à l'autre, pour finir très éloigné du sujet de base, donnant une valeur relative, voire très superficielle à ce qui n'a été qu'entraperçu. Peut-être est-ce seulement une question d'habitude ? Le Web n'a que quelques années d'existence et l'imprimé plusieurs siècles !

Voilà une citation dont je ne me souviens plus de l'origine qui résume les différences entre l'écrit et l'écran : "Le livre, en organisant le raisonnement en une succession de chapitres, favorisa une progression de l'argumentation, créant un schéma de pensée linéaire. Aujourd'hui le Web multiforme, éparpille la pensée comme il éparpille le savoir, les connaissances". On le constate, on l'observe, mais faut-il le déplorer ? Ne peut-on pas imaginer que cet accès à la connaissance, à la culture, ouvert à tous (ou presque) sera bénéfique à l'humanité, comme l'a été l'invention de l'imprimerie par rapport aux parchemins calligraphiés par les moines copistes ? Ou alors deviendra-t-on des butineurs compulsifs aussi légers qu'amnésiques ?

Disons que pour l'instant, on est un peu les deux, mais plus tard ?

(*) En bonne wikipédienne, je cite ma source en détails : "L'enfant et les écrans" - Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et Serge Tisserond - Un avis de l'Académie des Sciences (Institut de France) - édition Le Pommier 2013 - page 63

3 mai 2013

Pour changer de Bubble Witch Saga


Voilà un petit jeu de bulles que j'aime bien. C'est le même principe que tous les jeux semblables, faire des séries d'au moins trois bulles de la même couleur et arriver en haut du tableau en ayant crevé toutes les bulles. Les niveaux se succèdent avec une difficulté croissante, évidemment, on gagne des pièces ou des étoiles qui permettent ensuite de s'acheter certains boosters afin d'être aidé à passer les niveaux les plus difficiles. Donc rien de très original ? Non, certes, mais la musique et les bruitages sont rigolos (ah le rire des dinosaures...) les graphismes sont très soignés et amusants : l'histoire part d'un couple d'homme et de femme préhistoriques, habillés de peau de bête (très élégante pour madame) avec massue et hache de pierre, en compagnie de leur petite fille coiffée d'une queue de cheval, évoluant dans un décor qui change selon les tableaux et va de la chaîne volcanique en éruption spectaculaire, aux moaïs de l'île de Pâques au milieu de sauvages cascades bien connues sur cette île.. et ces sympathiques personnages sont accompagnés de jeunes dinosaures type mini iguanodons sautillants et piaillants, aux couleurs tendres (les roses sont les femelles je pense..), ainsi que deux pteranodons souriants qui volètent dans les airs et récupèrent les bulles qui tombent.

Espérons que les joueurs à ce jeu ont quelques notions d'histoire et de préhistoire, parce que l'homo sapiens qui apprivoise des dinosaures au milieu des statues de l'île de Pâques, voilà un télescopage des millénaires plutôt saisissant !!

Mais, indépendamment de ces anachronismes, le jeu est fort distrayant, et c'est tout ce qu'on lui demande ! Au fait, il s'appelle Bubble Age, et vous le trouverez sur Facebook, l'endroit idéal où trouver plein de petits jeux pour se détendre ! Ah ? Ce n'est pas la vocation première de ce site ? Ah bon... Et qu'est-ce qu'on peut y faire d'autre ?