31 oct. 2014

Où l'on reparle du livre numérique


Suite à la lecture d'un article sur une enquête de l'Hadopi à propos de livres numériques , quelques réflexions décousues :

Une enquête sur l'utilisation des livres numériques a été faite récemment par l'Hadopi. Elle indique, entre autres, que 11% de la population lit des livres sur tablette, téléphone, liseuse. Seulement 11% ? Alors qu'ils sont certainement plus nombreux que ça à avoir ce genre d'outil pour la lecture...

En fait, on apprend que 44% d'entre eux lisent des livres gratuits, des classiques tombés dans le domaine public. Certes, ça permet de lire ou relire de grands auteurs alors qu'on n'aurait sans doute pas fait l'effort d'acheter leurs ouvrages. Je me souviens du plaisir pris à relire Maupassant sur ma tablette, et Maurice Leblanc aussi !

Quid des nouveautés ? Des livres qui sortent ou qui sont sortis récemment ? Des auteurs modernes ? Pourquoi ne pas les acheter sous cette forme, facile à transporter, et qui n'encombre pas la maison ? Pour une raison très simple, c'est trop cher pour ce que c'est ! le prix des ebooks reste un frein important au développement du marché et ceci même si ça a baissé (on compte environ 13 euros pour un livre "actuel", lequel est vendu en format papier entre 15 et 20 euros), la différence n'est pas assez significative pour que l'on accepte de changer ses habitudes. Un quart des sondés déclare même préférer acheter un ouvrage en version papier si sa version numérique n'est pas disponible gratuitement.

La barre psychologique, d'après l'enquête, se situe en-dessous de 10 euros, ou alors, il faudrait offrir le livre numérique avec l'achat de son format papier, ce qui permettrait d'avoir une version "ambulante", si on se déplace, et qu'on ne veuille pas transporter un bouquin qui est souvent assez lourd, et de ne pas interrompre la lecture. C'est le souhait de 78% des personnes interrogées !

Encore faut-il qu'il n'y ait pas de protection sur les fichiers numériques et que l'on puisse faire ce que l'on fait avec un livre papier, le prêter à un ami par exemple (lequel pourra alors évidemment le dupliquer, ce qui n'est pas possible avec un volume physique, et on reparlera alors de piratage, d'auteurs et d'éditeurs lésés).

Quid justement du piratage ? Même combat que pour la musique ? 1/3 des personnes sondées ont avoué avoir recours au piratage, 23% précisant que c'est à cause d'une offre légale non satisfaisante. Quel vendeur de livres sera le premier à faire une offre qui conviendrait aux lecteurs ?

Il a aussi été proposé par les lecteurs une offre par abonnement mensuel, qui permettrait de lire ce qu'ils veulent, avec la quantité qu'ils souhaitent. Mais ça, ça existe déjà, ça s'appelle une Bibliothèque Municipale (ou inter-communale), où l'abonnement annuel modique (de l'ordre de 10 euros) permet de lire autant qu'on veut. Des livres numériques aussi ? Eh oui, ça entre dans les mœurs de plus en plus, les médiathèques que je fréquente proposent des livres récents et prêtent aussi la liseuse qui-va-bien pour les lire (*).

Toutefois, toujours d'après ce sondage, le livre papier n'est pas mort. Il y a encore toute une frange de population qui le préfère, n'utilisant liseuse ou tablette qu'en mobilité. Et puis, aller dans une librairie, flâner dans les rayons, regarder les couvertures, lire la quatrième, voir si les caractères sont gros ou petits, s'il y a ou non des illustrations, toucher le papier, ça reste un très grand plaisir, qui n'a pas encore été remplacé par quelques clics sur les pages d'un site de boutique en ligne.

Donc, on peut se faire double plaisir, lire des livres "matériels", dans son fauteuil, chez soi, et transporter de quoi lire sur sa tablette, dans le train, l'avion, ou tout autre endroit hors de son domicile. Quant aux bouquins les plus récents, on peut toujours attendre pour les lire, la littérature ça se bonifie (ou ça s'oublie complètement) avec le temps.


(*) Ils y sont pré-installés. Quand j'avais posé la question, justement, du piratage, donc, de la récupération éventuelle des fichiers, il m'avait été répondu assez évasivement que la parade était prévue... Mais je n'ai pas eu d'autres détails, et comme je n'ai jamais emprunté de liseuse, je n'en sais pas plus.

 

26 oct. 2014

Changement d'heure

Il paraît que les français râlent après le changement d'heure, parce que ça les perturbe, que les vaches donnent moins de lait (je ne savais pas qu'elles avaient des Rolex à la patte avant gauche) que les bébés pleurent davantage, etc.

Certes, on peut s'interroger longuement quant à la pertinence de ce changement sur la consommation électrique des ménages, mais je laisse la place aux experts pour se battre à coup de chiffres et d'ampoules. Moi aussi, je râle, parce qu'en dehors des appareils électroniques qui s'auto gèrent, il faut faire le tour des pendules, des montres, sans parler de l'heure de la voiture où il me faut, deux fois par an, reprendre la notice pour me souvenir comment on fait. Mais pour les désagréments physiques...

Je suppose que tous les râleurs ne sont jamais sortis de leur fuseau horaire, ne sont jamais partis aux Seychelles ou à San Francisco, parce que là, ils seraient morts rapidement, il ne s'agit pas d'une seule heure, mais de plusieurs, de beaucoup ! Et là, quand ils sont en voyage, ils râlent ? Oui, un peu après le jet lag qui les frappe, peut-être, mais jamais bien longtemps, et ils reprennent vite leurs vacances avec la nouvelle heure, ou alors, ils devraient arrêter très vite leur périple et rentrer chez eux en prenant force magnesium et vitamines pour s'en remettre.

Alors, soyons honnêtes, une heure de plus ou de moins ne change pas la face du monde et la santé des individus. Tiens, prenez l'Arizona, qui refuse de changer d'heure, contrairement aux états voisins, et qui héberge le territoire Navajo, lequel, lui, change d'heure. Comme il n'y a pas de frontière matérielle entre eux, et que les habitants (et ceux qui passent par là) vont d'un endroit à l'autre en suivant la route, sans se préoccuper de savoir s'ils sont dans l'état ou dans la réserve, ils font comment ? Il y a combien de morts chaque année chez les Arizoniens pour cause de daylight saving time ??

Bon, alors, il est quelle heure déjà ?

25 oct. 2014

Faits-divers authentiques

Dans la rubrique faits-divers d'un journal gratuit (*) distribué à l'entrée du métro parisien, on relève quelques perles :

L'entreprise de tabac Camel interdit à ses employés de fumer dans l'enceinte de l'établissement. Primo, c'est du genre faites ce que je dis et pas ce que je fais ! Secundo, est-ce qu'il est interdit aux personnels des usines d'armement d'utiliser leur production à des fins personnelles ?

Une bagarre dans une banlieue chaude, d'accord, ce n'est pas un scoop, mais là, les armes étaient originales, un banal pistolet et quelques couteaux, certes, mais aussi, des béquilles et un sabre !

Un homme de 76 ans a violé une dame de 90 ans atteinte d'une maladie d'Alzheimer. Surpris, il a été coursé et arrêté par un monsieur de 78 ans ! Primo, bravo aux deux messieurs, quelle santé tout de même ! Secundo, faudra les abattre nos seniors parce qu'avec la pêche qu'ils ont, ils n'ont pas fini de coûter cher en pension de retraite !

A quand une bataille de déambulateurs dans une maison de retraite si un vieux monsieur veut se faire la mémé de la chambre d'à-côté et qu'elle ne veut pas ??


(*) "Direct Matin", n° 1575 du vendredi 24 octobre 2014, vous pouvez vérifier mes sources !

24 oct. 2014

Le vert paradis des amours enfantines

Il s'en passe des choses à l'école, dans les petites classes tout du moins, après, c'est moins drôle. Quelques réflexions relevées dans des conversations avec des enfants de moins de 10 ans (garanties authentiques). 

Qu'elle est jolie la petite Marie, avec ses joues roses et ses yeux clairs, elle vient me dire en confidence : "tu sais, à l'école, j'aime un garçon, mais, il ne m'aime pas". Comment ne peut-on pas aimer une aussi aimable petite fille ? Elle ajoute : "Dans la classe, il y a plein de garçons qui m'aiment, mais, moi, je les aime pas !". Ah c'est Dallas à l'école primaire on dirait...

Aurélie s'inquiète auprès de sa grand mère (oui, parce qu'il n'y a qu'à elle qu'elle puisse parler, les mamans ça ne comprend jamais rien, c'est bien connu..) : "Cette année, dans la classe, il y a beaucoup plus de filles que de garçons, comment est-ce que je vais trouver un amoureux ?". Tu en trouveras bien un quand même lui est-il répondu. "Ah oui, parce que tu sais, moi, je veux avoir des enfants !"... La même Aurélie, qui a de la suite dans les idées, s'est approchée de Paul et lui a dit tout de go : "Je suis amoureuse de toi, veux-tu être mon fiancé ?". Et le petit, tout timide, lui a répondu : "Oui, moi aussi, je suis amoureux de toi, mais je n'osais pas te le dire"...

Benoît est tout fier et tout rougissant, il a une amoureuse ! On lui demande : "Elle est jolie ?". Il répond plein d'enthousiasme : "Oh oui, elle a les yeux de mon chien !"... Les hommes, même avec un âge à un seul chiffre, ont toujours eu l'art des compliments appropriés !!

Mathieu, 9 ans, a le bras dans le plâtre, il a été heurté par une voiture alors qu'il traversait la rue en courant pour récupérer son ballon. Il annonce très sérieusement : "Moi, j'aime pas les filles, tu comprends, j'ai une sœur, et en plus, c'est une bonne femme qui m'a renversé". Moins de 10 ans plus tard, son opinion avait nettement changé...

20 oct. 2014

18 oct. 2014

Ello ?? Hello ou Goodbye ?

Un nouveau réseau social est né ! Il se veut moins ringard, plus épuré, plus moral, plus axé sur la confidentialité et la vraie amitié, il s'appelle Ello et a pour ambition d'être le concurrent principal de Facebook.

Pour l'instant, on ne peut pas savoir la tête qu'il a et s'il fonctionne bien, puisqu'on ne peut s'y inscrire que sur invitation (*). Donc, la curiosité d'aller y faire un tour doit attendre...

Quelque chose m'intrigue toutefois dans la gestion de cet espace qui se veut communautaire et convivial, c'est son financement. On sait parfaitement de quoi vivent Facebook et autres Google+, mais là ? Sachant que le créateur a déjà énoncé deux grands principes :

« Nous ne collecterons pas, ni ne vendrons, vos données personnelles sur Ello. Nous ne ferons jamais d'argent avec de la publicité. Point final », a déclaré Paul Budnitz, son créateur.

Alors, quid du financement de l'entreprise ? Généreux mécénat ou fortune personnelle ? Dons volontaires des participants ? Subventions ? Mais on se demande bien de qui... Parce que tout de même, il faut payer des serveurs et leur hébergement, des gens pour faire fonctionner le truc, et tout ça, ce n'est pas gratuit.

Il y a peut-être des moyens de financement plus moraux que de vendre les profils et bombarder les usagers avec la publicité ciblée qui en découle, je ne suis ni économiste, ni entrepreneur, et ne les connais pas, mais j'aimerais bien savoir... En fait, Ello est lié à une entreprise, la société de capital-risque américaine FreshTracks Capital, et celle-ci attend un retour sur investissement. Comment ? Offrir des services Premium ? Pourquoi pas, s'il y a la clientèle et si le service est à la hauteur, mais cela suffira-t-il ? D'autres ont déjà essayé, sans succès.

Alors nouveau réseau social élitiste ? Feu de paille ? David terrassant le Goliath Facebook ? Une bulle qui va vite éclater ? Un succès planétaire ? Seul l'avenir le dira.

Mais au fait, il y a quoi comme jeux là-dessus ?? Parce que s'il n'y en a pas, ça n'a vraiment aucun intérêt !


(*) On se souvient que Gmail avait commencé aussi comme ça.

16 oct. 2014

La presse quotidienne est-elle en train de mourir ?

Actuellement, qui, le matin, sort de chez lui pour aller acheter le journal, qu'il va lire à la terrasse d'un bistrot devant un express ? En dehors de l'image du monsieur qui sirote son café (ou sa petite côte, ou son blanc sec, c'est selon les goûts..) en lisant son journal, qui va encore acheter son quotidien tous les matins ? De moins en moins de gens, paraît-il et des gens de plus en plus vieux, la tranche des 18-35 ans étant la plus réfractaire à ce type de media d'information.

Quelques chiffres concernant quatre grands quotidiens nationaux entre 1980 et 2013 :



Le Monde =         445 000        275 310
Le Figaro =          311 000        317 225       
L'Humanité =       142 000          40 562
Libération =         101 616          96 834

On constate qu'à part Le Figaro qui a à peine augmenté son tirage, tous les autres sont en chute libre. On connaît bien les difficultés du Monde, et encore plus celles de Libération qui agonise au milieu des convulsions entre plans sociaux, grèves et reprises aléatoires. On se souvient de France-Soir, mort sous forme papier depuis 2012. Quant à l'Humanité, son cas est un peu particulier, mais sa chute est tout aussi inexorable.

Où sont les tirages du Petit journal (1863-1944) qui sortait un million d'exemplaires en 1890 ? Il coûtait 5 centimes, et proposait de l'information nationale et internationale, mais aussi faits divers et feuilletons. Certes, si pendant longtemps, la presse papier quotidienne a été le principal vecteur de diffusion de l'information, les choses ont bien changé depuis. Par la radio, déjà, qui apportait au domicile des gens les nouvelles toutes chaudes, puis par la télévision avec le sacro-saint 20h de TF1, qui était "parole d'Evangile" pour beaucoup, et enfin par Internet où l'on butine plus qu'on analyse, des masses de news qui arrivent en rafale par le biais des sites de presse ou des réseaux sociaux ce qui a fait dire à M. Rémy Pfimlin, directeur général des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP) : « Avez-vous dernièrement appris une information inédite par voie de presse ? »

La crise de la presse écrite quotidienne est profonde, elle tient autant à la baisse des revenus publicitaires, aux coûts d'impression élevés, à la fermeture de nombreux points de vente qu'à la désaffection du lectorat qui privilégie des formes plus "modernes" d'information et a les outils nécessaires (smartphones, tablettes, etc.) pour accéder à toute information qui l'intéresse.

Il reste tout de même les gratuits, ceux qu'on récupère avant de prendre le métro, qui seront lus pendant le trajet et jetés à la sortie. Comme le dit monsieur Bozo, président de "20 minutes", il ne s'agit pas d'une presse d'opinion, mais d'éléments d'actualité bruts : « Nous faisons du « hard news » c'est-à-dire des faits sans commentaires, avec une information brute, des chiffres, des faits et un visuel. Nous ne prenons pas position politiquement, nous laissons le lecteur se forger son opinion à partir des faits. ». Si on en juge par le nombre de gens que l'on croise dans les transports en commun en train de lire leur numéro de Metro News ou Direct Matin, il semble que le concept fonctionne plutôt bien, en tous cas pour les gens des villes.

Avec tout ça dans ma campagne, faut aller au bar-tabac-journaux le plus proche avant 11h sinon, il n'y a plus de journaux, et il faut faire quelques kilomètres de plus pour les trouver, ce qui est sans doute moins écologique que de récupérer les infos sur Internet, mais plus agréable à lire ; il est vrai que je ne fais pas partie des moins de 40 ans....

L'illustration provient de l'article Le Petit Journal sur Wikipédia.

15 oct. 2014

Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants



Et voilà, l'histoire est finie, depuis mars 2013 que tous les jours ou presque je rejoignais le jeu Pearl's Peril, il y a tout à coup un grand vide ! Plus d'un an et demi de jeu, pour arriver au dernier chapitre, et assister à l'issue heureuse de cette histoire, après avoir passé du temps à aménager et à orner l'île, en jonglant entre les billets qui manquaient, les pièces qui n'arrivaient pas, les délais si longs pour construire un bâtiment, l'attente de l'aide des amis pour passer au chapitre suivant.

Qu'il était beau ce jeu d'objets cachés, de magnifiques graphismes, des musiques bien choisies, des objets point trop difficiles à trouver, et le suspens pour la suite de l'aventure de cette jeune fille courageuse et dégourdie. Vraiment une réussite. En plus, en cherchant des "amies", indispensables pour pouvoir continuer à jouer, j'ai rencontré plein de copines sympathiques, dont je suis les aventures (moins périlleuses, heureusement pour elles) tous les jours sur Facebook.

Un léger pincement au cœur quand même, parce que quand on va tous les jours sur le même jeu, et qu'il est terminé, ça fait tout drôle de ne plus y aller. Et maintenant ? Est-ce que l'éditeur Wooga va faire une suite à cette histoire ? Sachant qu'il y a encore de nombreux joueurs sur le million et demi de joueurs qui sont très loin de la fin et qui en ont encore pour plusieurs mois, sans parler des nouveaux qui le découvrent, je ne suis pas dans leur staff pour le savoir !

Les amies aussi sont perplexes, si l'éditeur propose de reprendre le jeu à zéro, sans perdre les "avantages acquis" en pièces et autres billets, je ne suis pas sûre que ce soit passionnant, d'autant plus que l'île est déjà remplie, alors, éventuellement pour en changer le décor, mais est-ce suffisant pour intéresser ?

Pour l'instant, il est facile d'aider les copines qui n'ont pas fini, un clic suffit quand on a une demande, et on va charbonner sur Super City, où là, il y a encore de la marge pour arriver au bout !



14 oct. 2014

Et encore un petit nouveau !


Un nouveau jeu bien entendu ! Intitulé Royal Story. Celui-là, s'il ressemble par son concept, à Super City, ou plutôt à FarmVille, il a un côté dessin pour enfant plus proche justement de FarmVille que du réalisme de Super City. Il s'agit d'une princesse, qui doit faire évoluer un territoire, qui plante du trèfle et du maïs, pour nourrir vaches et poules, des céréales et des tomates pour faire des pizzas, du café aussi, et d'autres végétaux. Avec le lait des vaches, la farine des céréales, les œufs des poules, on fabrique des trucs que l'on vend pour se faire des sous afin d'acheter d'autres bâtiments. Plus on avance, plus on gagne des étoiles, et quand on en a un certain nombre, on peut agrandir son territoire, sans oublier de défricher afin de pouvoir s'installer plus à l'aise, et pour fournir du bois.

Au début, on ne comprend pas très bien dans quel sens il faut aller, on trouve que ça n'avance pas bien vite, qu'on perd trop rapidement son énergie, qu'on manque de place, qu'on ne sait pas trop ce qu'il faut faire produire... Et ensuite, on commence à mieux entrer dans le jeu, à mieux en saisir les finesses, et on est tout content quand on peut récupérer objets intéressants, ou surface supplémentaire.

En plus, la musique est jolie, et les bruitages réussis : les vaches meuglent, les poules caquètent, il n'y a que les lapins qui ne font rien qu'à vous regarder avec des yeux suppliants quand on tarde à remplir leur gamelle de carottes !

Tout y est naïf, mignon, bien dessiné, avec un côté poétique et enfantin très réussi. Vais-je y jouer aussi longtemps qu'à Super City ou à Pearl's Peril (*) ? Eh bien, l'avenir le dira, et on verra bien si dans quelques mois le territoire de la princesse aura grandi, et si les quêtes ne sont pas trop difficiles, ou si, entre temps, je n'en trouve pas un autre encore meilleur.


(*) Eh oui, c'est que Pearl's Peril ça se termine, c'est la fin de l'histoire, mais ce sera sans doute le sujet d'un prochain billet.

13 oct. 2014

Inondations

Le Vidourle peut aussi être une rivière tranquille, ça dépend de la saison...

En voyant les terribles images des inondations dans le Gard et dans l'Hérault, je me souviens... Quand j'étais enfant, et que je passais les vacances chez ma grand mère dans ce coin-là, j'ai eu l'occasion de voir les effets de certaines de ces catastrophes qui arrivaient souvent dans la seconde moitié de septembre, au moment des vendanges, quand les premières pluies de fin d'été tombaient sur le massif de l'Aigoual. En deux heures de temps maximum, la rivière, à sec depuis des mois, devenait un large torrent boueux emportant tout ce qui était à proximité quand encore, elle ne sortait pas largement de son lit pour s'étaler sur les cultures avoisinantes. Mon grand père me racontait qu'avant la guerre (la Seconde) quand la rivière arrivait à St Hippolyte du fort, comme il n'y avait pas le téléphone, on envoyait un cheval au galop prévenir Sommières, distante d'une trentaine de kilomètres, et la rivière arrivait trop souvent avant le cheval et son cavalier... Il me racontait aussi que plus tard, voyant des campeurs installer leur tente au bord de la rivière totalement à sec, il avait tenté de les avertir et de leur dire que le temps était menaçant, et que si la rivière arrivait, ils n'auraient pas le temps de déguerpir. Ils avaient rigolé, ajoutant que vraiment, ces gens du Midi, quelle imagination, ils exagèrent toujours tout. Le lendemain matin, il avait du secourir les imprudents, en pyjama au bord de ce qui était devenu un flot incontrôlable, ayant tout perdu...

Mais à l'époque, les anciens savaient jusqu'où la rivière pouvait aller, et ne construisaient jamais leurs maisons dans ces zones, les réservant aux cultures ou aux pâtures, parce qu'il valait mieux perdre les fruits de sa vigne ou de son potager plutôt que son toit. Dans les villes construites au bord des cours d'eau, le rez-de-chaussée n'était pas habité. Les maisons étaient bâties sur des voûtes supportées par des piliers, sous lesquelles on rangeait des affaires sans grande valeur, et où l'on prenait le frais l'été. C'est le cas de la jolie ville de Sauve, tout du moins dans sa partie la plus ancienne.

Seulement voilà, dans le Midi, il fait beau et chaud la plupart du temps, et tout le monde veut habiter dans un lieu où il ne pleut pas deux jours sur trois, où il y a du soleil, et toute la région s'est peuplée bien vite. Donc, on a construit, partout où il restait quelques arpents de terre, peu importe s'il y avait un risque, on l'ignorait, d'autant plus que ces catastrophes ne se produisent pas tous les ans. On a bétonné aussi, pour faire des routes, des zones commerciales, des parkings, et l'eau ne peut plus s'infiltrer dans les terrains quand il pleut beaucoup. Et maintenant, ce ne sont plus quelques arpents de vigne qui sont emportés, mais des maisons qui sont détruites, des gens qui n'ont plus rien...

Il ne s'agit pas de stigmatiser qui que ce soit, municipalités inconscientes, promoteurs véreux, retraités avides de soleil, ni faire preuve d'un passéisme borné, c'est juste un constat : se dire que de tout temps ce genre de catastrophe naturelle a existé dans ce coin de France, parce que le climat local est ainsi, que les rivières, à sec 9 mois de l'année peuvent en quelques heures devenir torrentielles, qu'un été sans une goutte de pluie peut s'achever sur un déluge amenant plus d'eau en un jour que sur plusieurs mois à Paris, et qu'il faut en tenir compte. Mais l'humain a la mémoire courte, et le bénéfice à court terme prime trop souvent sur le simple respect de la nature et de ses aléas. 

12 oct. 2014

Petites souris

Voilà donc la petite famille, moins les deux actuellement en service sur les deux ordinateurs de la maison. Il y a une vénérable ancêtre, qui fonctionnait sur une étrange interface branchée sur un port usb, et qui était sans fil ; par contre, il manque les toutes premières, celles qui allaient avec la famille des Atari ST (sans molette), et celles qui accompagnaient les premiers PCs sous Windows qui ont vécu en ma compagnie, ces dernières ayant fini leur vie avec la machine dont elles dépendaient, de toutes façons, des ports série ou antiquités similaires n'existent plus depuis longtemps.

Il y en a une toute petite, avec cordon rétractable, qui était utilisée sur les portables, et surtout sur l'eeePC, mais les trop petites souris sont inconfortables, et provoquent des tendinites dues à la crispation de la main. Les autres ont toutes été utilisées, et l'une d'elles, qui a des petites fleurs et était une souris bas de gamme, a été abandonnée une dizaine d'années après son achat pour cause de clic droit aléatoire. Les autres ont servi, plus ou moins longtemps, parce que ce n'est au bout d'un certain temps d'utilisation que l'on peut savoir si le mariage main-souris est harmonieux ! A part la souris Logitech, gardée comme pièce de musée, les autres pourraient encore reprendre du service.

Pour le moment, j'utilise une "vieille" souris Microsoft, récupérée sur un portable qui a fait valoir ses droits à la retraite. Elle est précise et silencieuse, son seul défaut est qu'elle est un peu petite, il me faudrait sa grande sœur, histoire de ne pas réveiller mes vieux rhumatismes quand je joue un peu trop longtemps !

Mais maintenant, entre les touch pad sur ordinateur portable, les écrans tactiles (munis parfois de stylet) sur les tablettes, phablettes et consort, il n'y a plus que les ordinateurs de bureau qui utilisent ce genre d'appendice, lesquels sont souvent sans fil, je vais donc bientôt pouvoir ouvrir un musée du mulot !!

8 oct. 2014

Le cimetière des vieux amis

Quelques exemples des anciens  
Quand on fouille un peu dans ses placards, on retrouve plein de vieux outils qui ne fonctionnent plus ou qui sont cassés, et que l'on garde, bêtement, parce qu'ils représentent quelques moments de joie... Par exemple, et comme un inventaire à la Prévert :

- Un lecteur de CD portable qui a accompagné pas mal de voyages avant l'arrivée des deux suivants.
- Un lecteur mp3 de 512Mb aussi petit qu'un briquet, et son copain, l'Ipod grand comme une carte de crédit.
- Un lecteur portable de DVD qui ne fonctionne plus depuis longtemps.
- Un eeePC qui a pas mal voyagé aussi et qui est mort suite à une installation malencontreuse d'une version graphique de Linux qu'il n'a pas supportée et qui a été remplacé avantageusement par une tablette.
- Deux antiques PC portables sous Windows XP qui marchent toujours, mais ne sont plus utilisés depuis longtemps, et un Mac Book Pro en panne, mais trop vieux pour que la réparation soit rentable.

Sans oublier :

- Trois APNs d'ancienne génération, dont un n'a plus de station de recharge, et l'autre a des boutons inutilisables.
- Une game boy donnée par un gamin qui n'en voulait plus.
- Quelques souris sur port infrarouge ou autre interface totalement obsolète (*).
- Un photocopieur monochrome remplacé par les imprimantes multi-fonction.
- Un énorme fax et quelques téléphones sans fil ou mobiles qui ont cessé de vivre ou de plaire.

On se demande pourquoi on garde tout ça, flemme d'aller à la déchèterie ? Pas seulement... En fait, quelques uns de ces objets conservent une valeur sentimentale : la joie de leur arrivée à la maison, le plaisir de les découvrir, de s'en servir à l'époque où ils étaient tout neufs et qu'on les sortait avec avidité et curiosité de leur boîte, le souvenir des longues heures passées ensemble... Tout ça fait qu'on n'a pas envie de les balancer dans le conteneur à produits high tech et de les voir se briser sur d'autres, abandonnés après avoir été tant aimés ! On se dit pour ne pas sombrer dans un sentimentalisme stupide, que ceux qui fonctionnent encore feraient peut-être le bonheur de quelqu'un, mais de qui ? Qui utilise encore un fax volumineux ? Qui voudrait d'un ordinateur portable de 1995 ? Un musée peut-être, mais sans doute pas un utilisateur qui préfèrera acheter une machine plus moderne, surtout que les prix ont fortement baissé.

Alors, on referme les placards, on se dit qu'on verra plus tard, que la maison est grande et qu'ils ne gênent pas.... Toutes excuses pour conserver des souvenirs d'une évolution technologique qui va si vite que la maison finira sans doute un jour par être bien trop petite pour conserver tout ça !

(*) Là, il y en a tellement (oui, je suis difficile et ne trouve pas facilement chaussure à mon pied ou plutôt souris à ma main), que ça fera l'objet sans doute d'un prochain billet.

5 oct. 2014

C'est beau l'automne

Ciel du matin, couleurs d'automne

Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre...
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû le quitter des yeux...
Georges Brassens

4 oct. 2014

Rien ne va plus !

Pearl's Peril

... Chez les éditeurs de jeux gratuits en ligne à ce qu'il paraît. King, le créateur de Candy Crush Saga, Zynga et son Farmville, et leurs petits camarades font grise mine, parce que leur modèle économique ne leur apporte pas l'argent qu'ils souhaitent.

En fait, tous ces jeux fonctionnent sur le modèle du free-to-play, ce qui veut dire qu'on peut jouer gratuitement, mais que pour passer certains niveaux ou progresser plus vite, il faut payer. Pour qu'un titre soit rentable, il faut qu'il y ait au moins 10% de joueurs qui paient. Alors que faire ? Augmenter la difficulté obligeant ainsi à payer ? C'est une arme à double tranchant, parce que des jeux, il y en a énormément, et si le joueur qui refuse de sortir sa carte bancaire ne peut pas continuer à jouer, il ira ailleurs, et ses "amis" de Facebook aussi, donc, l'éditeur aura tout perdu. Laisser jouer gratuitement moyennant quelques amis et un certain temps d'attente est plus gratifiant pour le joueur qui peut ainsi s'amuser sans débourser un centime, mais n'est pas du tout dans l'intérêt de l'éditeur qui ne pourra plus assurer sa rentabilité. La marge est très étroite en fait, ce qui rend ce modèle économique très instable, très précaire, d'autant plus qu'il faut se renouveler, créer de nouveaux jeux, donc payer des programmeurs, des infographistes, des installations matérielles, etc.

Zynga va très mal, King espère en l'avenir de Bubble Witch Saga 2 pour le booster, Rovio, l'éditeur d'Angry Birds vend des produits dérivés, peluches, mugs, pour s'en sortir. Qu'en est-il des deux éditeurs de mes deux jeux préférés ? L'article consulté ne les cite pas. Mais Pearl's Peril (de chez Wooga) arrive à la fin de l'histoire (au bout de deux ans quand même). Vont-ils trouver une autre idée aussi intéressante ? Quant à Playkot, éditeur de Super City, basé à Saint Petersbourg, avec son excellent et si réactif service d'aide, il a aussi des joueurs du monde entier (j'ai des "amis" d'Australie, du Viet-Nam, du Canada...), est-il rentable ? Pour l'instant, on peut toujours y jouer sans leur donner le moindre rouble ! Jusqu'à quand tiendra-t-il ?

L'exercice n'est pas simple, calculer la difficulté du jeu (un jeu trop difficile sera vite abandonné, mais un trop facile aussi), la dose exacte de choses à payer pour laisser jouer gratuitement mais tout en restant rentable, susciter l'engouement en proposant le jeu sur ordinateur, tablette, smartphone, ne pas obliger le joueur à "partager" et à "inviter ses amis" tout en essayant de recruter de nouveaux joueurs amenés par des anciens, ne pas refaire sempiternellement le même jeu comme les innombrables jets de bulle ou autres line-three, soigner graphismes et animations, tout ça n'est pas gagné d'avance et la concurrence est rude.

Et sur ce, je retourne jouer, il y a plein de nouveaux jeux que je ne connais pas encore et qu'il me faut essayer avant que tout ce petit monde se casse la figure ! 


Super City

1 oct. 2014

Premier Octobre

Quand j'étais à l'école communale, dans les années cinquante, la rentrée avait lieu le 1er octobre. Et la fin de la classe était fixée au 14 juillet, même si entre le premier et le quatorze, on ne faisait plus grand chose. Nous avions donc deux mois et demi de vacances d'été. Par contre, pas de vacances de Toussaint, ni d'hiver. On bénéficiait de quinze petits jours aux environs de Noël, et autant aux environs de Pâques. Rapidement, la rentrée a été avancée au 15 septembre, avec fin des classes le 30 juin, ce qui ne changeait rien sur la longueur des vacances d'été, les autres sont restées en l'état jusqu'à la fin de ma scolarité dans les années soixante.

Etait-ce mieux ou moins bien pour les enfants ? Je ne saurais le dire, il y a eu tellement de changements depuis, au gré des ministres qui passent, des pressions à la fois des enseignants, des parents d'élèves, et des professionnels du tourisme, que je n'ai pas suivi toutes les réformes depuis.

Quant aux horaires scolaires, ils étaient de 8h30 jusqu'à 11h30 et de 13h30 à 16h30. Si mes souvenirs d'école primaire sont trop anciens pour les avoir encore en mémoire, je me rappelle seulement qu'il y avait "étude" facultative jusqu'à 18h, pour ceux que les parents ne pouvaient pas venir chercher avant. C'était très pratique, on pouvait y faire les devoirs, et ainsi, quand on rentrait à la maison, on pouvait jouer tant qu'on voulait.

Au lycée par contre, on avait cours tous les jours, y compris le mercredi matin et le samedi matin, l'après-midi du samedi étant consacrée au sport obligatoire. Certes, certaines journées étaient plus chargées que d'autres, et on sortait avant l'heure quand il n'y avait pas cours, sauf les demi-pensionnaires, qui, mangeant à la cantine, allaient en "permanence" où ils étaient censés ne pas chahuter et apprendre leurs leçons...

Combien d'élèves par classe ? Là, je vais faire hurler d'horreur les jeunes professeurs, mais pendant mes sept années de lycée (oui, on pouvait entrer au lycée en sixième à l'époque, ou faire quatre années de "cours complémentaire" et intégrer le lycée en seconde), nous étions entre 38 et 42 élèves par classe. Les années où nous étions moins de quarante (mais jamais moins de 35) nous trouvions que nous étions bien peu nombreux !!

On me glisse à l'oreille que ce ne serait plus possible maintenant parce que les enfants ont changé.... Pourtant, à ce que je sache, la recette pour les faire est la même depuis l'Homme des Cavernes... Sans doute est-ce l'éducation qui a évolué, vers le mieux ? Vers le pire ? Vaste programme comme aurait dit le Général !

J'ai gardé un excellent souvenir de mes années d'école, j'ai appris beaucoup de choses, et ça m'a donné envie d'en apprendre davantage, même si l'enseignement n'était pas forcément axé sur la réalité du monde, et qu'il m'a fallu attendre la Guerre du Golfe pour réaliser que le Tigre et l'Euphrate ne se rattachaient pas seulement aux Assyriens et aux Chaldéens... Mais ça donnait en tous cas un excellent "terreau" sur lequel, avec un peu de curiosité, on pouvait bâtir une solide culture générale. J'espère de tout mon cœur que c'est toujours ainsi, et que ceux qui nous suivent ont eu la même chance, mais... j'ai quelques doutes...

Au passage, si quelqu'un se souvient en quelle année le jeudi est devenu le mercredi dans la vie scolaire, j'aimerais bien le savoir.

Photo d'illustration : je devais ressembler à l'époque à la petite fille à lunettes et comme elle, j'étais encore en train de compter quand toutes les autres levaient leur ardoise avec leur calcul effectué...