28 août 2017

Houston (ton univers impitoyable)

A la vue des images de l'ouragan qui a frappé le Texas, je me souviens... C'était en 2001, nous étions au Texas, le périple se terminait, et nous attendions à l'hôtel le lendemain pour prendre l'avion du retour en regardant tomber la pluie sur le parking attenant qui commençait à se remplir d'eau. On se dit que les Américains ne sont pas forts dans l'assainissement de traverse et dans l'évacuation des eaux pluviales. On commande deux pizzas par téléphone et on attend.

Comme le livreur tardait, on regarde la télé, et là..... Horreur ! Des autoroutes urbaines transformées en fleuves, des maisons dont n'émergeaient que les toits sur lequel les habitants était réfugiés, des gens hagards, des voitures qui disparaissaient sous les eaux... On comprend pourquoi le livreur était en retard !

Le lendemain matin, on apprend qu'il était tombé 70 centimètres d'eau pendant la nuit ! Effarant ! Notre hôtel n'était pas dans une zone inondée, mais nous avions une voiture à rendre au loueur, et un avion à prendre, sauf que l'aéroport était impraticable et injoignable... Coups de fil à Air France, aux amis qui avaient notre chien en garde, réservation d'une nuit supplémentaire à la réception de l'hôtel et... On attend que les choses s'améliorent, en visitant Houston, tandis qu'il passait encore des voitures ruisselantes d'eau sur des dépanneuses, et que le parking s'asséchait lentement.

D'accord, nous n'étions pas à plaindre, dans un hôtel confortable, avec un restaurant délicieux à proximité (*) alors que tant de gens n'avaient plus de maison ! Nous en avons profité pour visiter Houston, dont, à l'aller, nous n'avions vu que le Johnson Space Center (les plus anciens se souviennent de la salle de commande de la mission Apollo sur la lune, celle où les hommes y ont marché pour la première fois "ici la lune, à vous Houston", fascinant !), et avons bénéficié ainsi de 4 jours de vacances supplémentaires imprévus.

Mais tout de même, aux USA tout est grand, les parcs nationaux, les villes, les ouragans, les tornades (on se souvient du Magicien D'Oz et de ses premières images au Kansas), les températures (la Vallée de la Mort, record du monde de chaleur, 57°), sans oublier les tropical storms comme celui qui nous avions connu et qui vient encore de se produire.

J'ai piqué l'image d'illustration au Figaro, parce qu'à l'époque je n'avais pas d'APN, et que, de toutes façons, les images les plus étonnantes que j'avais vues étaient à la télé.

(*) Où nous dégustions d'inoubliables huîtres de Colombie Britannique ! Bien des années plus tard, nous en avons mangé à Vancouver, en Colombie Britannique justement, bien loin du Texas, mais, comme le souvenir amplifie tout, elles nous ont semblé moins bonnes !! 

14 août 2017

L'Assomption ?


C'est le 15 août, jour férié en France, même si certainement un grand nombre de ceux qui en profitent ignorent à qui ils doivent ce jour de congé.

De même que l'Ascension, la Toussaint et Noël, ces jours sont fériés en application de l’arrêté du 29 germinal de l’an X (19 avril 1802) découlant du Concordat et l’article 42 de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État. La loi du 8 mars 1886 ajoute le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte. Ce n'est pas tout récent !

Mais la reconnaissance civile de l’Assomption est encore bien plus ancienne.

En 1637, le roi Louis XIII, sans héritier après vingt ans de mariage, demande à ses sujets de faire dans chaque paroisse le 15 août une procession afin d’avoir un fils. Lorsqu’il eut la certitude d’avoir un enfant, il décide, en signe de reconnaissance, de consacrer la France à la Vierge Marie : le 10 février 1638, il déclare prendre la Vierge comme protectrice et patronne du Royaume et demande que, chaque année, le jour de la fête de l’Assomption, on fasse dans chaque église mémoire de la consécration de la France à Marie à la grand-messe puis une procession solennelle après les vêpres. L’édit est enregistré par le Parlement.

Le 15 août était donc fête nationale depuis 1638 et le restera jusqu'en 1880 où ce sera le 14 juillet. 

Merci à la Conférence des Évêques de France pour ces rappels historiques intéressants surtout pour un pays qui n'a, n'est-ce pas monsieur Moscovici, pas la moindre racine chrétienne, mais dont les habitants apprécient quand même les jours fériés !

12 août 2017

A quoi voit-on qu'on est vieux ?

Suite à un long article de O1.net sur l'évolution du téléphone, un lecteur demande dans le numéro suivant, si les lettres accolées aux chiffres sur les anciens cadrans servaient à écrire des SMS..... C'est là qu'on voit qu'on se fait vieux !! Je me souviens de mon premier numéro de téléphone, à Paris, qui était FON 31.58 (pour Fontenoy, qui était le standard du quartier).

Mais il y a d'autres exemples, pris dans la vie quotidienne ordinaire.

On est vieux quand :

On continue à parler de "passage clouté" alors que les clous ont disparu depuis belle lurette, et que les gens qui ont toujours entendu parler de passage protégé, vous regardent d'un drôle d'air. Par contre, l'expression "être dans les clous" existe toujours, mais dès ma génération partie ailleurs, on ne saura plus d'où elle provient.

On dit, "ah zut, j'ai encore laissé mes lanternes"... Alors qu'on n'a jamais connu de lanternes sur sa voiture, et que ça fait belle lurette qu'on parle de feux de position.

On s'étonne de ne plus trouver de fils dans les haricots verts ni de cailloux dans les lentilles.

On a connu la télé noir et blanc, avec une seule chaîne, émettant à midi, et le soir à partir de 19h30, le tout entrecoupé de la fameuse mire, et on s'est émerveillé de voir arriver la couleur un beau jour. Et toujours à propos de la télé...

... On se vante auprès de ses enfants et petits enfants d'avoir vu en "de vrai" et en direct les premiers pas de l'homme sur la Lune en juillet 1969, à la télévision justement.



On raconte avec force détails comment s'est réellement passé Mai 68, normal, puisqu'on y était !

9 août 2017

Ouf, c'est fini !

J'avais entrepris il y a un an environ, de commencer une collection d'ouvrages concernant la spiritualité chrétienne. C'était une belle collection, proposée par Le Figaro, bien reliée, beau papier et belles illustrations, avec des textes remarquablement écrits. J'achetais toutes les semaines le numéro qui paraissait, et le lisais avec avidité. Jusqu'au trentième numéro (sur quarante), tout allait bien. Je les trouvais facilement chez mon marchand de journaux habituel et un beau jour.... Plus rien à faire, impossible d'acquérir les derniers numéros, la Maison de la Presse n'était plus livrée.

Je passe donc par Internet, sur le site du Figaro store, à la rubrique collection. Mais là, impossible de me créer un compte, message d'erreur. Je téléphone au service client où l'on me propose de commander le numéro qui manquait. Je le fais, et il m'est livré 3 semaines plus tard... Mais quid des autres, de ceux que j'avais manqué, de ceux à paraître ?

Retour sur le site du Figaro Store, nouvel essai de connexion, toujours impossible. J'envoie un mail, et reçois une réponse succincte et inefficace. Téléphone, on me propose à nouveau de m'envoyer un numéro manquant par la Poste. Mais là, erreur, on m'envoie un numéro que j'avais déjà.... Je retourne donc à la maison de la Presse, avec les intitulés des numéros manquants, leur titre, le numéro qui figure en bas à gauche qui est le numéro de série de la collection et leur demande de me les commander.

Et, petit à petit, ils sont tous arrivés, non sans peine, non sans efforts du marchand de journaux et de ses employés... Ça y est, j'ai mes 40 volumes mais...


  • On ne m'y reprendra plus à entreprendre ce genre de collection, d'où qu'elle provienne.
  • Un zéro pointé au site marchand du Figaro qui fonctionne si mal et dont le service client fait de grosses erreurs.
  • Un second zéro pointé au Figaro qui lance des collections mais est infoutu de livrer la marchandise régulièrement dès que l'on habite ailleurs que dans une métropole même si ce n'est qu'à 100 kms de Paris. 
  • Un grand merci à la Maison de la Presse locale qui s'est donné tant de mal pour me satisfaire.


L'image d'illustration qui représente la collection a été volontairement piquée sur la boutique du Figaro, vengeance puérile pour cette longue attente, alors que j'aurais aussi bien pu scanner la couverture de l'un de mes exemplaires... 

8 août 2017

Le plus bel endroit du monde ?


Je suis bien loin de connaître le monde entier (il m'aurait fallu plusieurs vies), mais j'ai eu la chance de voir, parfois plusieurs fois, des lieux magnifiques : le Grand Canyon, Yellowstone, le Perito Moreno en Argentine ou encore, plus près, la vallée de Chamonix. Toutefois, un des lieux les plus beaux que j'ai pu visiter ce sont les Rocheuses Canadiennes, en particulier la route entre Jasper et Banff. Cette route traverse le Parc National Jasper et c'est un émerveillement tout du long, on voudrait s'arrêter partout, regarder montagnes et glaciers longuement, tout prendre en photo pour en garder le souvenir le plus longtemps possible.

Toute cette région est splendide, la souriante ville de Jasper, l'élégante ville de Banff, les lacs Louise et Moraine, voilà bien un coin, entre l'Alberta et la Colombie Britannique voisine où l'on pourrait rester longtemps, rien qu'en admirant le paysage à longueur de journée.

Pour y aller, tout simple... On peut le faire en train avec Via, depuis Toronto, si on a du temps, parce qu'il faut plusieurs jours pendant lesquels on traverse lentement ce pays immense d'est en ouest. Sinon, on peut prendre l'avion jusqu'à Calgary, et louer une voiture pour rejoindre Jasper qui est à un peu moins de 500 kms, ou plus court, toujours depuis Calgary, arriver à Banff en voiture, après une centaine de kilomètres.

Sinon, que ce soit au départ de Jasper ou au départ de Banff, il y a tant de choses à voir, tant de perspectives à découvrir, tant de paysages fabuleux qu'on peut circuler entre les deux villes, et autour des deux villes sans se lasser. Ne surtout pas manquer la Promenade des Glaciers (Icefield Parkway) en faisant attention aux grizzlys qui s'y promènent aussi, le Glacier Athabasca, les lacs, les cascades, etc....

On peut toujours prolonger le plaisir en s'abonnant aux tweets de @pnjasper dans lesquels il y a toujours de fort belles photos.

7 août 2017

De la (dé)mesure en toutes choses

Là, c'est chambre de la suite Charlie Chaplin du Ritz

On parle beaucoup du palace parisien, le Royal Monceau, en ce moment, à cause de... qui vous savez qui y a élu domicile provisoirement. Hôtel 5 étoiles, il offre 149 chambres et suites, plusieurs restaurants, une piscine à débordement de 23 mètres, un cinéma de 100 places, un jardin terrasse, etc.... Voyons ça de plus près au niveau des tarifs, sachant que les prestations sont évidemment de très haut de gamme :

On commence à 780 euros pour une "simple" chambre de 35 mètres carrés quand même, pour arriver à la suite Royal Monceau de 300 mètres carrés pour la modique somme de 14.500 euros. Mais à ce prix, on a droit à une limousine qui vient vous chercher à l'aéroport quand même, sans parler de la salle de sport (à l'intérieur de la suite), de la salle à manger privée, et tutti quanti. Il y a aussi trois suites présidentielles, pour seulement 25.000 euros, elles font chacune 350 mètres carrés.

Voyons voir ailleurs, du côté de la place Vendôme (pratique pour ses emplettes de diamants et autres bijoux, c'est juste à côté..) :

Au Ritz, on offre (façon de parler), une chambre supérieure à 1000 euros pour 35 mètres carrés et la chambre Grand Deluxe, de 55 mètres carrés, n'est qu'à 1400 euros. Voyons voir les suites, parce que là, quand même, même si les photos sont alléchantes, c'est un peu petit... La plus grande, la suite Deluxe, de 90 mètres carrés : 2800 euros, c'est donné ! Mais il y a beaucoup mieux : par exemple, la suite Coco Chanel, 188 mètres carrés, à partir de 18.000 euros, ou encore mieux, la suite impériale, 218 mètres carrés, dans le même ordre d'idée de prix.

Quand on n'est ni joueur de foot, ni star internationale, ni émir du pétrole, on a du mal à imaginer ce genre d'endroit où, bien évidemment, on ne mettra jamais le bout de l'orteil. 

5 août 2017

Des chiffres... Étonnants

D'après le magazine Auto Moto d'août 2017, il y a en Chine 200 millions de scooters électriques. Il s'en vend 30 millions par an ! C'est vrai que ce n'est pas cher, entre 300 et 600 euros... Reste à savoir si, pour un Chinois lambda, c'est onéreux ou pas, mais pour nous, un scooter électrique à 500 euros, c'est donné... J'en veux un ! Moi qui toute ma jeunesse ai rêvé d'une Vespa !! Mais s'il faut aller le chercher là-bas, avec droits de douane et frais de transport, ça devient tout de suite moins intéressant.

D'après Sciences et Avenir, actuellement, 85% des photos prises dans le monde le sont avec un smartphone (c'était 50% il y a six ans). Sachant qu'il y a eu 1200 milliards de photos prises cette année.... C'est vertigineux ! Il est vrai que, sur les routes du Tour de France comme dans chaque endroit touristique, on ne voit que des smartphones brandis par tous ou presque, et, effectivement, les appareils photo plus traditionnels sont plus rares. Sans doute, dans leurs modèles Reflex, restent-ils préférés des professionnels ? Bien que les capteurs et la technicité des smartphones s'améliorent de jour en jour.

D'après le journal Le Monde, en juin 2017, Facebook a dépassé les 2 milliards d'utilisateurs ! Un chiffre astronomique, comparé à la population mondiale, évaluée à 7,4 milliards de personnes. En France, il y a 33 millions d'utilisateurs (la moitié seulement sur Twitter). Des détails ? Likes distribués chaque minute : 1,8 million. Photos ajoutées chaque jour : 350 millions (Photos présentes sur Facebook : 240 milliards). Données échangées chaque minute : 350 gigaoctets.... Ben, faut des serveurs solides !! En plus, les pannes sont exceptionnelles (*), je le sais bien moi qui joue sur Facebook tous les jours.

Ces chiffres sont vertigineux, non ? Et encore, j'vous cause pas du salaire de Neymar !!!

(*) Tiens, la SNCF devrait faire appel à monsieur Zuckenberg.... Mais elle n'aurait pas les moyens de le payer !!!

1 août 2017

La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres...

... A dit le poète Mallarmé en 1865. La chair n'est pas forcément triste, mais par contre, j'ai lu tous les livres, et ça, c'est une catastrophe ! Être en panne de bouquin au mois d'août, c'est comme manquer de cigarettes un dimanche soir quand tout est fermé, c'est proprement insupportable !!!

Les médiathèques locales sont en vacances à tour de rôle, ce qui est bien normal, mais rend l'approvisionnement aussi difficile que la course (et la queue..) à la baguette de pain au mois d'août.

Et des livres, j'en ai plein la maison : mes bibliothèques sont bondées, les étagères croulent sous les volumes, et... J'ai lu tous les livres ! Quelle solution ?

Aller en acheter ? Certes, mais comme je suis incapable de jeter un livre, c'est comme jeter du pain pour moi, même les livres de poche que je sais ne jamais relire, la maison va déborder si je ne me modère pas et ne réduise les achats à une dizaine de volumes par an environ (enfin... dans le meilleur des cas, et sauf si je traîne du côté de la FNAC, de Gibert ou de La Procure..).

Donc, on se replie sur ce que l'on a déjà, et on relit les ouvrages qu'on aime à relire, ou ceux dont on avait oublié l'existence, ou encore ces "beaux" livres bien lourds et bien illustrés qui n'ont pas vocation à être des livres de chevet.

Et justement, en cherchant, en triant, en classant, on retrouve des ouvrages qu'on ne savait même plus qu'on les avait ! Sur des sujets passionnants, bien entendu, puisqu'on les avait achetés pour ça, et voilà la table de nuit qui voit sa pile s'élever, et, comme en rangeant mieux, ça a fait de la place, on va pouvoir..... Racheter de nouveaux bouquins !!


Merci à Isabelle Planté pour la jolie image d'illustration.