30 oct. 2007

Automne


Les sanglots longs des violons de l'automne
Blessent mon coeur d'une langueur monotone...

25 oct. 2007

La musique en conserve


Quand on aime écouter de la musique, et que l'on n'habite pas à Paris (ou dans une grande ville), on écoute des CD, la radio, et on transporte son Ipod partout. Certes, c'est déjà ça, mais il manque une dimension tout de même... c'est comme regarder des peintures dans un livre de reproductions. Et que dire des mp3, qui, même encodés avec le meilleur bitrate possible et écoutés avec du matériel de qualité, ne sont que des fichiers compressés, donc, quelque part dégradés..

Alors, pouvoir écouter l'Arlésienne de Bizet par l'excellente formation de Marc Minkowski, un soir à Evreux, est un plaisir rare qu'on aimerait pouvoir renouveler plus souvent.
Pardon pour la photo, de bien mauvaise qualité, prise en parfaite illégalité... vu que c'était formellement interdit de le faire !

24 oct. 2007

Cent cinq saints


Eh bien voilà, le centième saint est atteint, et même dépassé puisque en m'intéressant au dernier, saint Vital, j'ai découvert qu'ils étaient quatre à porter ce nom là ! Depuis le mois de janvier, où j'ai commencé cette activité de recherche sanctifiante, j'en ai découvert des personnages, des pittoresques, des très doctes et sérieux, des mystiques en tous genres, des très jeunes et des très vieux, j'ai surtout découvert que c'était une activité passionnante ! On fouille dans les méandres d'Internet, dans les bouquins de la Médiathèque, dans ceux que l'on possède, en essayant de démêler souvent des écheveaux d'informations contradictoires (on n'était pas très précis dans les premiers siècles quant aux dates et aux lieux, et la rigueur historique était bien souvent bafouée au bénéfice de l'édification des populations..). On regarde aussi les églises d'un autre oeil, guettant une statue inconnue, récupérant les petits papiers froissés souvent mis à disposition des visiteurs, l'appareil photo toujours au fond du sac, afin de voir si celui-là ne mériterait pas son article, ou, si l'article existe déjà, s'il ne pourrait pas être amélioré, complété, illustré.

Tant qu'on est dans le bilan des 10 premiers mois de contributions wikipédiennes, il ne faut pas oublier les 32 bienheureux, les 23 traductions (de la Wikipédia anglophone, deux seulement sur l'italienne, suis plus rouillée là...) sur d'autres saints, et de la trentaine d'articles existants plus ou moins modifiés toujours sur le sujet. Le reste est plus ponctuel, quelques photos prises au hasard des promenades locales ou plus lointaines, quelques articles sur les églises (on reste dans le sujet) ou plus rarement sur d'autres monuments ou musées, quelques tâches de maintenance sur le portail catholicisme, et quelques réponses à des demande d'aide (les nouveaux convertis sont toujours les premiers à aider plus débutants qu'eux) le tout représentant presque 5000 contributions (certes, certaines ne consistent qu'en une minime correction d'orthographe, mais ça incrémente tout de même le compteur...).

Il ne faut pas oublier non plus qu'en plus des recherches documentaires que demande ce genre de distraction, il y a aussi les échanges avec d'autres humains, les congrégations pour obtenir l'accord dans l'utilisation des images, et les autres contributeurs qui s'intéressent au même sujet, donc tout ceci est aussi enrichissant que passionnant, donc.... je continue !!

Tiens, à propos de saint, ça me fait toujours penser à cet exercice d'orthographe que nos maîtresses nous donnaient du temps où... on apprenait encore l'orthographe... : cinq saints sains de corps et d'esprit portaient dans leur sein le seing du saint père !

20 oct. 2007

Sacs de noeuds sur IRC

Il était une fois un serveur IRC nommé Creatixnet, basé physiquement dans le Tennessee, et administré humainement par un homme plus ou moins seul, qui en avait fait son principal hobby, son enfant en quelque sorte. Sur ce serveur étaient installés plusieurs canaux (chans), dont celui de Framasoft, Léa Linux, et quelques autres dont un que je fréquente beaucoup et où je retrouve toute une bande de copains et copines tous les jours.

Lundi 15 octobre à 11h, tout le monde s'est trouvé déconnecté, brutalement. On a attendu, parce que ce sont des choses qui arrivent, mais ça ne revenait pas, et mardi, ce n'était toujours pas revenu. On se replie sur des chans de secours, sur Freenode, chans qui avaient été créés auparavant, mais n'avaient encore jamais servi, et on tente de récupérer tout le monde, par mail, par messagerie instantanée, par l'intermédiaire d'autres chans sur d'autres serveurs où certains se retrouvaient aussi, nous étions tels des naufragés sur le radeau de la Méduse, tendant des perches aux copains abandonnés ! L'une d'entre nous, qui connaissait l'administrateur tente de le contacter pour savoir ce qu'il en est, et y parvient au bout de plusieurs heures. Et là, nous apprenons que pour des raisons personnelles, il arrête toute activité, toute maintenance sur Creatixnet, qu'il abandonnait en un mot... et nous voilà tous orphelins, #baroque-fr, #lealinux, #framasoft, etc... ou plutôt sdf, même si petit à petit tout le monde se rejoignait sur Freenode.

En tant que chan op de Framasoft (bien consciente hélas que le titre ne donne pas les compétences techniques), je fonce sur les forums de Framasoft, tente de réveiller les autres opérateurs, annonce que tout le monde attend tout le monde sur Freenode, envoie un message privé à un des administrateurs... tandis que #lealinux migre officiellement sur Freenode, et que #baroque en fait autant.

Mais voilà, sur un chan, il y a des bots (des robots programmés pour effectuer certaines tâches automatiques), mais il y a aussi des humains, qui en sont en quelque sorte les administrateurs, avec certains droits que n'ont pas les simples usagers, et là, pour l'instant, sur nos nouveaux chans, il n'y a personne pour "gouverner"... On court après un mot de passe de "registration" qui s'avère non indispensable pour les tâches courantes, on essaye de mettre la main sur les personnes qui sauraient prendre les rênes, à l'aide de tous les moyens qu'Internet fournit, et enfin, on parvient à trouver "the right man for the right place" et le nouveau chan de Framasoft repart, tout guilleret, sur Freenode, avec plusieurs chan ops (au passage je cède ma place à plus compétent que moi) la migration est réussie !

Maintenant, il reste tout de même à récupérer quelques copains disparus dans la tempête, qui doivent errer à la recherche de leurs salons préférés. Qu'est-ce que ça ne fait pas faire l'addiction à l'IRC tout de même !!

14 oct. 2007

Par un bel après-midi d'automne

Nous partîmes par un grand soleil via Gaillon-Aubevoye-Les Andelys, en direction de ce village émergeant au milieu des champs de betteraves, nommé Ecouis. Enfin, ce qui émerge, ce sont surtout les clochers de la collégiale, et c'est vers eux que nous allions. Pour un amateur d'iconographie médiévale et de statuaire religieuse, la collégiale d'Ecouis est une mine ! Non seulement les statues sont d'un grand intérêt, mais en plus, l'église est suffisamment claire pour ne pas nécessiter un flash par trop indiscret dans un lieu pareil. Donc, on s'en donne à coeur joie, et la carte mémoire de l'APN se remplit, avec Saint Laurent, Sainte Marguerite, Sainte Anne, et le pauvre Saint Nicaise, tenant le haut de son crâne toujours coiffé de sa mître, dans ses mains.. un "hemi-céphalophore" lui ?

Retour avec arrêt au Petit Andely, pour visiter l'église Saint Sauveur, fort harmonieuse, avec son fin clocher qui n'avait pas résisté à la tempête de 1973, mais est de nouveau debout. Par contre, la statue la plus intéressante est située dehors, sous le porche, et là, le soleil de fin de journée joue des tours, la preuve sur ce christ bénissant du XIIIe siècle !

12 oct. 2007

Que c'est dur....

De se remettre à POVer quand on n'y a pas touché depuis deux mois ! Déjà, il faut se re-familiariser avec l'interface... où diable a-t-il été planquer mon output lui ? Je lui avais pourtant expliqué.. (ouais, il m'a fallu un bon moment pour comprendre... que c'était évidemment de ma faute), ou encore, un tore, c'est quoi déjà la syntaxe ? Voyons, le grand rayon, le petit... zut, c'était pas ça, à moi les pages d'aide d'Olivier, et comment c'est-y déjà qu'on fait une boucle ? Ah, ça plante, ça ne doit pas être ça.. et encore.. où diable ai-je mis cet include qui m'aiderait bien, là.. sur un CD, sur une autre machine ? Ah le voilà ! Et puis, petit à petit, les choses reviennent, on retrouve ses petits, les arbres sont plantés, les chemins se dessinent, les objets se mettent en place, les textures s'améliorent (crackle, granite ou agate ??), les temps de rendu s'allongent, et tous les automatismes reprennent leur place les uns après les autres.

Au fond, POV, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas, ça se rouille seulement.

6 oct. 2007

Octobre 1997

Mes petits camarades, qui sont attentifs et ont bonne mémoire, ont eu la gentillesse de se souvenir que mes premières pages personnelles sur Internet ont eu dix ans ce mois-ci.

Première (et laborieuse) connexion Internet fin août 1997, quelques jours plus tard, je voulais absolument créer mon site. Tâcheronne comme toujours, je m'achète un ou deux bouquins d'html, et je potasse.. Facile ! Effectivement, ça ne semblait pas du tout compliqué, des liens, des couleurs, des gifs animés (eh oui, on est tous passés par là), une page, deux, ça avançait gentiment. Sur quoi ? Sur les livres, parce que quand je quitte mes écrans, c'est pour me plonger dans des bouquins. Donc, je fabrique quelques pages, et essaye de les mettre en ligne, chez Infonie, mon provider à l'époque. Là, les choses se corsent. Déjà, il fallait apprendre à utiliser un client ftp, il me semble que c'était Cute ftp que recommandait Infonie, et puis, une fois les fichiers téléchargés (ne pas oublier que c'était en 56K), comprendre comment les pages s'intitulaient pour pouvoir les retrouver sur la toile... et là, ça m'a pris du temps. D'accord, je ne comprends pas bien vite, mais à ma décharge, les explications étaient on ne peut plus succinctes. C'est bon, ça a fini par marcher..

Alors, on rajoute une nouvelle page, des images scannées, chaque rubrique ayant sa propre charte graphique, parce que je voulais tout essayer, tous les backgrounds que je trouvais, si bel et si bien que je ne m'y retrouvais plus du tout moi même ! Le comble !

Entre temps, je change de provider, le site part chez Free, je change de client ftp aussi, les navigateurs évoluent (les premières pages avaient été testées sur Internet Explorer 3.2 et Netscape Communicator), je rajoute des frames à la page de science-fiction, la plus pléthorique, j'enlève des rubriques devenues obsolètes, j'ajoute des trucs en Javascript que je n'ai jamais réellement maîtrisé, je balbutie quelques feuilles de style, mais le site perdure, régulièrement mis à jour, et il voit passer un peu plus de 2000 personnes par an environ (parce que je surveillais le compteur, bien sûr). Est-il utile de préciser que j'ai toujours utilisé un éditeur de texte pour taper mes textes et mes balises html ? Le Textpad quand j'étais sous Windows, et bien sûr Emacs ensuite (encore et toujours..), totalement réfractaire aux logiciels d'aide qui, plusieurs années après, se mirent à fleurir partout.

Tout ceci jusqu'en 2006. Là, devant animer au Club le dernier atelier de la saison, sur la création de pages Web avec NVU, et l'utilisation des CSS, j'ai ressorti mes docs, acheté de nouveaux bouquins sur le sujet, potassé profondément le tout, et ai découvert plein de choses inconnues. Par ailleurs, mes pages devenaient impossibles à mettre à jour, le site était un vrai foutoir, et si je n'y mettais pas le nez dedans régulièrement, j'oubliais comment il fallait faire !! Le comble.

C'est ainsi que l'été 2006, je me suis retroussé les manches, ai fait chauffer mon fidèle Emacs, et, le bouquin d'Alsacreations d'une main, les fichiers de l'autre, j'ai tout remis à plat et tout refait "au propre". Au moins l'atelier aura servi à quelqu'un ! Et du coup, faisant table rase des gifs animés, des tableaux, des frames, de tous ces trucs qui ne "se faisaient plus", imposant une charte graphique identique à toutes les pages, visant à la validation du W3C, corrigeant minutieusement la moindre balise non close, j'ai entièrement relooké (comment diable dit-on en français ?) de fond en comble le site, avec mon éditeur de texte préféré (vite abandonné NVU, sauf pour les feuilles de style), qui ont été agrémentées de quelques utilitaires en php représentant le maximum de ce que j'ai pu comprendre de ce langage. Et dorénavant, ça continue, à raison d'une mise à jour toutes les trois ou quatre semaines, en fonction de mon rythme de lecture (et de l'épaisseur des bouquins que je lis), jusqu'à quand ? L'avenir le dira !

Ce premier site a eu deux petits frères, celui des images POV, refait lui aussi plusieurs fois, et qui aurait sans doute besoin, actuellement, d'un coup de peinture fraîche, et le blog que vous lisez, mais là... honte à moi, je n'ai pas eu le courage (je n'en avais pas les compétences non plus) de me lancer dans Dotclear, Wordpress ou similaire, et ai utilisé les outils tout faits de Monsieur Google.. Toutefois, en dehors de cet écart, je suis toujours étonnée de voir qu'il y a beaucoup de gens qui veulent faire leur site perso, n'y connaissant rien, et qui essayent d'utiliser différents outils dans lesquels ils se noient vite, alors que l'html n'est vraiment pas quelque chose de bien compliqué à apprendre, et qu'Emacs existe quel que soit l'OS avec lequel on travaille. Mais je suis un dinosaure, je le sais.

4 oct. 2007

50 ans déjà !

Bip bip bip... a fait le premier satellite artificiel le 4 octobre 1957, et c'était quelque chose ! Loin de saisir toutes les implications politiques qui lui étaient rattachées, je me souviens de cet emerveillement de gosse devant ce petit objet qui circulait dans le ciel au-dessus de nos têtes. On en parlait, on imaginait que dans quelques années on allait pouvoir aller visiter Mars aussi facilement qu'actuellement on prend le TGV pour Marseille, on rêvait.. d'autant plus que fleurissaient les premiers fanzines de science-fiction et que je lisais avidement les bandes dessinées qui paraîssaient (je me souviens de spoutnik magazine). Et puis, il y a eu Telstar, qui a inspiré une musique des années 60 que je pourrais presque encore fredonner tant elle était rabâchée par les radios de l'époque.

Enfin, un soir de juillet 1969, il y a eu Apollo XI... à quatre pattes sur la moquette, au milieu de la nuit, regardant avec enthousiasme des images plus ou moins floues, en noir et blanc évidemment, conscients d'assister en direct au plus grand évènement du siècle. Et le lendemain, au travail, tout le monde avait les yeux gonflés de sommeil, parce que tout le monde avait fait la même chose !

Ensuite, il y a eu les fantastiques images de Hubble, les premiers "pas" de Spirit et d'Opportunity sur Mars, l'arrivée de Huygens sur Titan.... mais, on ne peut toujours pas aller passer ses vacances sur Mars, et encore moins aller saluer nos voisins du côté d'Alpha Centauri qui ne sont pourtant qu'à 4,22 années lumière, la porte à-côté quoi..

Conclusion :
1/ Il y a quelques avantages à n'être plus de toute première jeunesse, on a ainsi eu la chance de vivre ces évènements en "direct"
2/ On ne s'étonnera plus de me voir traîner régulièrement du côté du Boulevard Arago, avec un tel passé !