30 avr. 2018

Gaspillages

On nous serine à longueur de journée qu'il faut faire attention à l'environnement, qu'il ne faut pas gaspiller, qu'il faut "protéger la planète", mais hélas, si tout ça part d'une intention fort louable, c'est rarement mis en pratique. Trois exemples qui me viennent à l'esprit, dans des genres très différents.

Dans les hôtels, en France et à l'étranger, il y a, dans les salles de bains, une affichette indiquant : "si vous souhaitez conserver vos serviettes, afin d'économiser l'eau et la lessive, repliez-les sur les séchoirs. Si vous préférez qu'on les change, mettez-les en vrac dans la baignoire". Quand je reste plusieurs nuits dans le même hôtel, je replie soigneusement les serviettes, et les pose bien rangées sur le séchoir. Le lendemain, elles sont systématiquement changées ! Et ça, je l'ai observé PARTOUT ! A quoi sert cette pieuse affichette ? A rien !

Prenez un paquet de biscuit acheté dans n'importe quel magasin. Il y a un grand carton, et à l'intérieur du carton, des petits sachets de cellophane qui emballent les biscuits trois par trois (ou quatre, peu importe). Donc, quand on a fini le paquet, on doit jeter le gros emballage extérieur, et la kyrielle de petits sachets transparents. Où sont les économies d'ordures ménagères ?

Soit un traitement mensuel qui demande de mettre 6 gouttes de 2 collyres dans l'œil pendant une heure. Tous les mois, on achète deux flacons de collyre, dont on utilise moins du quart. Et comme il ne faut pas garder ce produit entamé plus d'un mois, on en rachète deux autres le mois suivant, et on jette celui qui a servi. Pourquoi ne pas vendre des unidoses que l'on achèterait à l'unité, seulement pour le traitement du mois en cours ? Où sont les économies de cette pauvre Sécurité Sociale déjà exangue ?

Dans le bureau d'une administration. Il y fait un peu chaud, le thermomètre de régularisation du chauffage indique 25°.... Certes, ce n'est pas un métier où l'on s'agite beaucoup, mais quand même, mettre un tricot léger si on est vraiment frileux et baisser à 21°, ce serait plus confortable pour les clients, et on économiserait l'énergie, non ?

20 avr. 2018

Rue Montgallet

Ah la rue Montgallet ! Un article de 01.Net lui est consacré, où l'on apprend que ce n'est plus ce que c'était, que beaucoup de boutiques sont fermées et qu'il n'y a plus la fièvre qu'il y avait autrefois dans cette artère parisienne bien connue des geeks.

C'était toute une époque, où les passionnés d'informatique n'hésitaient pas à aller choisir leurs composants chez les "chinois" (qui étaient peut-être coréens), et à manier le tournevis pour monter amoureusement "leur" machine. Ensuite, ils y installaient une distribution Linux, à grand coup de lignes de commandes absconses, et finissaient par savourer leur victoire de longues heures après.

Mais c'était dans les années 90, avant la déferlante d'Internet dans les foyers et les ordinateurs à prix abordables. Maintenant, tout le monde ou presque a un ordinateur à la maison, ne sait pas forcément bien s'en servir, mais s'en sert quand même sans avoir à mettre les mains dans le cambouis, parce que les interfaces se sont bien améliorées. Les fabricants d'ordinateurs proposent toute une gamme de produits, pour tous les besoins, on les achète chez But, la FNAC ou Darty, ou on les commande sur Internet, il ne reste plus qu'à se familiariser avec la version de Windows installée, ce qui n'est certes pas le plus facile !

Et voilà pourquoi les boutiques de Montgallet ferment les unes après les autres, les geeks d'avant ont vieilli, et peut-être que la nouvelle génération de fans est plus fan de smartphones et autres trucs plus actuels, que de tournevis et autres pâte de refroidissement ?

Je me souviens de Surcouf, qui n'était pas rue Montgallet mais avenue Daumesnil, après avoir été avenue Philippe Auguste ; on entrait là dedans comme dans la caverne d'Ali Baba, les yeux écarquillés, on pouvait y rester des heures à regarder, discuter, choisir, désirer... Terminé depuis novembre 2012 hélas...

Nostalgie ? Un peu certes, mais on doit beaucoup à cette période héroïque, des connaissances que l'on n'acquiert plus maintenant, et un terreau culturel informatique sur lequel toutes les nouveaux apprentissages se font beaucoup plus facilement.

Les MacUsers, qui ne font rien comme tout le monde, ont encore des boutiques dédiées, avec des vendeurs compétents, c'est rudement confortable

17 avr. 2018

Le ridicule ne tue pas il paraît

Un voile catholique ?
Voilà un homme politique qui aurait mieux fait de se taire ! Christophe Castaner a avancé, à propos du voile islamique, qu'il y a « quelques années, quand en France, y compris nos mamans portaient le voile catholique, on ne se posait pas la question ».

Alors la maman de ce monsieur devait être religieuse, ou alors, il a confondu l'Inde et la France, ou alors, comme l'a signalé quelqu'un qui a réagi à ces paroles, il avait abusé du vin de messe quand il était enfant de chœur, parce que les femmes catholiques n'ont jamais porté de voile.

Autrefois, il est vrai qu'on allait à l'église avec un foulard ou une mantille sur la tête (*) pour les femmes, et en ôtant son chapeau pour les hommes, mais c'était il y a bien longtemps, et les femmes enlevaient leur mantille en sortant de l'église, tandis que les messieurs remettaient leur chapeau.

Aux siècles derniers, toutes les femmes en France portaient quelque chose sur la tête, un bonnet, un chapeau, etc.. c'était la coutume, qu'elles soient catholiques ou juives ou athées (on pense aux bonnets blancs ornés de la cocarde des révolutionnaires). Depuis plus d'un demi-siècle, les femmes ne portent le chapeau que dans de grandes occasions, et le foulard noué sous le cou est passé de mode depuis les années soixante.

Alors, on se demande où ce cher monsieur Castaner a été chercher cette histoire de voile catholique, ou alors c'est qu'il fantasme sur les bonnes sœurs !!


(*) Ça, c'est la faute à St Paul !

Pérégrinations médicales suite

Dans un billet précédent, j'en étais à téléphoner lundi à l'ouverture du secrétariat de la clinique pour prendre rendez-vous, ce que je fis. La secrétaire me dit qu'elle va demander au médecin et qu'elle me rappellera dans la journée... Elle n'a bien entendu pas rappelé ! Donc, en fin d'après-midi, je relance, mais ce n'était plus la même personne, elle n'était pas au courant, ne comprenait pas ce que je voulais, demandait à sa collègue, hésitait... J'ai du un peu hausser le ton en disant que j'attendais depuis bien longtemps, que je ne demandais rien en urgence, mais seulement qu'on me donne une date. Elle finit par me passer le médecin en question qui, par miracle, passait par là.

Je le connais bien heureusement, nous avons ensemble trouvé la bonne date pour cette courte hospitalisation, il s'est même excusé en me disant qu'il était en grande partie fautif, parce qu'il n'avait pas transmis rapidement les consignes à sa secrétaire. Ouf, une première chose de réglée ? Enfin, pas tout à fait, parce que je n'avais pas plutôt donné la date d'hospitalisation au chirurgien qu'une heure après, la clinique me rappelait pour la changer et la repousser de 8 jours... Donc, faut rappeler le chirurgien, parce que la clinique ne s'occupe pas de ce genre de détails. Fini pour ça ? On verra bien...

J'entreprends alors de prendre rendez-vous pour un autre examen, ailleurs, plus près de chez moi. Là, il n'y a pas de problèmes particuliers, sinon que le rendez-vous pour une IRM ne peut être qu'en juillet ! Heureusement qu'il n'y a pas d'urgence, sinon, on aurait largement le temps de mourir. Par contre, il faut venir en personne 15 jours avant pour remplir un questionnaire, heureusement que je n'habite qu'à 15 kms de l'hôpital...

Enfin, tout ça est bien compliqué et bien fastidieux, mais c'est vrai que je ne m'appelle pas Neymar !!

15 avr. 2018

Grève ou mauvaise volonté ?

Mon imprimante est une vieille dame acariâtre ! Déjà, elle avait l'habitude, quand on est pressé d'avoir un document imprimé, de prendre tout son temps pour nettoyer longuement ses têtes, se foutant pas mal que je me tienne devant elle en piaffant. Mais maintenant, ne voilà-t-il pas qu'elle m'annonce sentencieusement que ma cartouche d'encre noire est périmée, et qu'elle n'assurera pas la garantie si je l'utilise... Quelle garantie ? Cet objet ayant dépassé les dix ans d'âge, il n'y a plus de garantie qui tienne, depuis longtemps... Elle ajoute toutefois que si je veux tout de même imprimer, elle condescendra à le faire... Et elle le fait, tout à fait normalement.

Vu son grand âge, on ne trouve pas facilement des cartouches, il faut les commander, et aller les chercher trois jours après à condition que le commerçant, ou son fournisseur, ne se soit pas trompé dans la commande, ce qui arrive de temps en temps. Ou passer par Internet évidemment, mais les frais de port grèvent la facture (je ne dépense pas 5 euros d'essence pour aller chez le marchand).

C'est vrai aussi qu'on imprime moins qu'avant, encore que, avec les factures qui arrivent dématérialisées dans les boîtes mail, et qu'il est plus facile d'archiver et de consulter sous forme papier, on vous y oblige assez souvent. Il y a aussi les longs textes que l'on veut consulter tranquillement, pas forcément assis devant son écran, qu'il est plus agréable de lire horizontalement sur un papier.

Maintenant, reste à savoir combien de temps encore vais-je pouvoir garder cet outil qui, malgré ses sautes d'humeur et ses messages abscons me rend encore bien service ? Jusqu'à ce qu'il soit impossible de trouver des cartouches pour la nourrir certainement... J'ignore combien de temps le fabricant les fabrique après la sortie de l'outil. Ou alors, un beau jour, me fera-t-elle valoir ses droits à la retraite en s'arrêtant totalement de fonctionner ? 

Désert médical et attentes

Quand on est malade, ce n'est pas toujours très amusant, mais quand, en plus, on vit dans un désert médical, là, c'est le parcours du combattant pour se faire soigner.

Après différents examens (heureusement qu'on peut conduire sa voiture et qu'on est à la retraite), le médecin traitant demande une consultation avec un chirurgien spécialiste. D'accord, on le trouve où cet oiseau rare ? Dans le département, il n'y en a aucun, faut aller chez les voisins. Le plus proche est à 50 kilomètres. On y va. Ce praticien demande à ce que soient faits des examens complémentaires nécessitant une hospitalisation de quelques jours. Il indique le service où il faut aller, et se charge de demander un rendez-vous. Et là on attend, une semaine, deux semaines... Je téléphone, on me dit que le médecin a du oublier, qu'on va refaire le nécessaire et qu'on me recontactera. On attend, une semaine et.... Je rappelle pour demander si on m'a à nouveau oubliée.

Le chirurgien me rappelle en personne, me disant que tout était arrangé avec le service du Dr X et qu'ils allaient me rappeler le jour même ou le lendemain pour me fixer rendez-vous. C'était un mercredi matin. Mercredi, jeudi, vendredi, toujours rien... Samedi je téléphone au service en question, mais le secrétariat était fermé, il faut rappeler le lundi matin.

Suspens ! Est-ce que lundi je vais être fixée ou me sera-t-il répondu qu'on s'en occupe et qu'on va me rappeler plus tard ? Mystère... Parce que tant que je n'ai pas cette date, je ne peux pas prendre de rendez-vous ailleurs, dans d'autres services pour une autre pathologie ; je ne peux pas prendre d'engagements au risque de ne pas pouvoir les assumer, etc...

Est-ce si compliqué que ça, que deux hôpitaux séparés par la Seine, puissent s'entendre et transmettre les dossiers ? Est-ce partout pareil même en région parisienne ou dans la région PACA si riche en praticiens ? J'en viens à me le demander.. Vais-je devoir prendre ma petite auto et faire 50 kms pour aller en personne tempêter au secrétariat ?

D'examens divers, couteux en déplacements, temps et argent (celui de la sécu), en attentes interminables pour les rendez-vous, et une fois sur place pour les consultations, tenter de soigner une pathologie quelconque est vraiment devenu un boulot à temps complet ! 

2 avr. 2018

France-Loisirs, la fin ?

J'apprends avec peine que France-Loisirs est en redressement judiciaire depuis décembre 2017. Ils sont en sursis pendant 6 mois, laps de temps pendant lequel ils vont tenter de trouver de nouveaux partenaires et de nouveaux financements. La concurrence d'Amazon leur a été fatale, et leur chiffre d'affaire a lourdement chuté, la fin risque d'être très dure.

Très dure pour les 1800 salariés de l'entreprise, mais aussi pour les abonnés de cet organisme qui a pourtant contribué à faire lire des milliers de gens...

Abonnée à France-Loisirs depuis les années quatre-vingt, même si je n'y trouvais pas toujours ce qui correspondait à mes goûts de lecture (je ne lis jamais de romans, en dehors de ceux de science-fiction, et ne dévore que des "documentaires"), je n'ai strictement jamais eu à m'en plaindre.

Autrefois, on remplissait le bon de commande à la main, on y joignait un chèque, on le postait, et les livres arrivaient. Ensuite, il y a eu la commande en ligne, plus rapide, et les livres arrivaient toujours à la date prévue, par la Poste (pas de transporteur qui ne trouve jamais la maison, ni de déplacement vers un point relai), soigneusement emballés. De beaux livres, reliés pour la plupart, qui pouvaient être lus et relus sans devenir des bouts de papiers froissés, et qui pouvaient aisément se ranger dans une bibliothèque.

Même si, du fait de mon ancienneté (et surtout de la place qui commençait à manquer), je bénéficiais d'un statut particulier qui me permettait de commander quand je voulais, et pas obligatoirement tous les trimestres, je continuais à leur acheter plusieurs volumes par an, je n'ai jamais été déçue, tout fonctionnait parfaitement, livraison et qualité des ouvrages.

Peut-être est-il dommage qu'ils aient voulu se diversifier, avec des produits autres que le livre, comme des locations de vacances, des produits de beauté, des jouets (lesquels étaient pourtant fort intéressants), ce qui a un peu brouillé leur visibilité, mais sans doute ont-ils voulu faire feu de tout bois avant l'agonie finale ?

Encore quelques jours, et on saura si ce pan de la culture française s'effondre définitivement, ou pas... L'avenir le dira !

1 avr. 2018

Pâques fleuries

En ce premier jour d'avril, dimanche de Pâques, le printemps est encore bien timide : pas de feuilles aux arbres, les aubépines qui peinent à éclore, les bourgeons qui grossissent lentement. Mais l'église était bien fleurie, avec des compositions de toute beauté !