30 sept. 2011

Faut pas être malade

Il ne fait pas bon avoir besoin d'un médecin dans notre France profonde. Il y a si peu de généralistes que ça tient du parcours du combattant. Soit on va à la consultation, soit on tente de prendre rendez-vous. Dans le premier cas, si celle-ci ouvre à 9h, et qu'on arrive 1/4 d'heure avant, il y a déjà au moins 6 personnes qui attentent, donc, si on en sort à midi au plus tôt, faut s'estimer heureux. Dans le second, faut prévoir d'avance qu'on va être malade, parce qu'il faut presque une quinzaine de jours pour en obtenir un. Quand il s'agit d'un renouvellement de médicaments, on a intérêt à prendre son rendez-vous d'une fois sur l'autre, en prenant de la marge. Et de toutes façons, on attendra quand même, aux alentours d'une heure, parce que le pauvre médecin est débordé, et qu'il prend du retard au fur et à mesure de ses consultations... Sans parler du fait qu'il faut avoir fait le check up de ce qu'on veut lui demander, parce que la consultation est si rapide, tant de gens attendent, qu'on n'a absolument pas le temps de réfléchir et d'expliquer ses misères !!

Quant aux spécialistes, un ophtalmo par exemple, là, le délai est de 3 à 6 mois, donc, faut pas être pressé, et programmer son changement de lunettes longtemps à l'avance.

Si, par malheur, on doit faire des examens spécifiques, IRM, Doppler ou similaire, là aussi, selon les services, les délais peuvent aller de 3 à 9 mois, ce qui laisse largement le temps d'être guéri ou de mourir !! Déjà, il faut obtenir le service au téléphone, ce qui est parfois aussi long que d'obtenir la hot-line de son FAI ..... Et ensuite accepter ce que l'on vous propose, tant pis si ça ne correspond pas à l'emploi du temps prévu.

Toutes les consultations médicales ne sont pas urgentes heureusement, mais quand on est confronté à ce genre d'attente et à toutes ces complications, on se demande ce qui se passerait si on était au fond de son lit avec plus de 40 de fièvre, ou si on avait un trouble grave à traiter rapidement. Les généralistes ne se déplacent plus, donc, inutile de leur demander une visite à domicile. Quelle est alors la solution ? Les pompiers ? Le SAMU ? Un taxi et direction les urgences de l'hôpital le plus proche ? Pauvres services d'urgences qui se retrouvent ainsi submergés de cas qu'une plus grande quantité de médecin généralistes aurait pu traiter de façon moins coûteuse pour la société.

Il paraît que cette (grave) pénurie médicale n'est heureusement pas générale, que des régions de France sont très bien desservies, comme la région PACA ou Paris, et qu'il n'y a pas de soucis d'attente et d'interminables délais comme dans notre Normandie pourtant si proche de la Région Parisienne. Mais comme il n'y a aucun moyen d'obliger un médecin à venir s'installer dans nos vertes campagnes, on risque de ne pas sortir de la crise rapidement.

Donc, il ne faut PAS tomber brutalement malade, c'est interdit, ou impossible. Il ne faut pas être seul et vieux si on habite un désert médical, ce n'est pas prévu dans l'organisation sanitaire française, et si on a des soins "chroniques" à faire suivre par un médecin, faut prévoir les dates de consultation plusieurs mois à l'avance pour ne pas se retrouver en panne de médicaments. Ou alors, déménager sur la Côte d'Azur ???

Je ne jette pas la pierre aux médecins généralistes qui font ce qu'ils peuvent, en tant qu'ancien personnel de santé, je sais combien c'est humainement difficile de refuser des clients ou d'ajourner des rendez-vous....

27 sept. 2011

About Batteries (*)

Pile de Volta (**)

Nos fantastiques appareils mobiles nous suivent partout, depuis l'APN jusqu'au téléphone en passant par les divers Ipod, Ipad, et similaires sans oublier bien entendu les ordinateurs portables et autres notebooks . Mais tous ces jouets, pour assurer leur fonctionnement, ont besoin d'énergie. Celle-ci leur est fournie par des batteries que l'on doit recharger régulièrement. 

Déjà, ça impose d'emporter avec soi, en plus de l'objet, une connectique faite de câbles et de chargeurs qui double ou triple le volume, le poids et l'encombrement de la chose, d'autant plus qu'il y en a un par machine, donc, si on part avec son téléphone, son APN et son ordi portable, on se retrouve avec trois alims, trois câbles plus ou moins rigides, et le chargeur qui va avec. Gare à l'oubli de l'un ou de l'autre, l'appareil sera réduit au silence rapidement.... 

En admettant que l'on transporte tout ça, il y a un autre problème, ces batteries chargées et déchargées de nombreuses fois, voient petit à petit leur durée de vie diminuer, et au bout de peu d'années, elles ne tiennent plus la charge, alors que l'appareil qui les héberge fonctionne encore tout à fait bien, mais hélas, il est de moins en moins nomade puisqu'il ne doit pas s'écarter trop longtemps d'une prise de courant.

Une solution ? Acheter une nouvelle batterie (ou un nouveau chargeur quand c'est ce dernier qui est en rade) ! Quand c'est possible oui... Sur certains téléphones ou assistants personnels, la batterie est impossible à changer, et en admettant que ce soient des batteries amovibles, faut encore les trouver !! Au train où va la technologie, une machine qui a dépassé les trois ou pire quatre ans est devenue obsolète, et non seulement il faut faire des fouilles pour trouver l'objet convoité, mais on risque de le payer fort cher, et en attendant, l'appareil est immobilisé ! Un ordi portable peut réussir à se trouver une prise de courant, mais un téléphone ? 

Il paraît qu'il y a des solutions, la pile à combustible en est une, il y a d'ailleurs un intéressant article sur le dernier numéro de l'Ordinateur Individuel SVM à ce sujet, la pile alimenterait une petite batterie et on rechargerait la pile comme on recharge un briquet (***), c'est moins encombrant que des câbles, et l'autonomie est grandement améliorée, mais quid de la longévité de la batterie ?

En fait, la finalité de tous ces appareils n'est pas de les conserver des années, c'est du consommable, ce ne sont pas des investissements à long terme, et le principe de base de ce commerce est de concurrencer les autres avec des produits toujours plus perfectionnés, toujours plus séduisants, histoire d'inciter fortement le consommateur à suivre, plus ou moins malgré lui, ces avancées technologiques poussé qu'il est par le discours marketing. Alors, pourquoi faire des efforts pour accroître la durée de vie de ces outils en améliorant leur source d'énergie, puisque le but de ceux qui les fabriquent est d'en vendre le plus et le plus souvent possible ? 



(*) Le titre de ce billet n'est pas une publicité pour ce site bien qu'il s'agisse d'une véritable caverne d'Ali Baba pour trouver de tout dans le domaine des batteries pour tout appareil.
(**) Et l'image d'illustration provient de l'article de Wikipédia sur Alessandro Volta sans lequel aucun de nos outils nomades ne fonctionnerait !
(***) au passage, on se demande s'il y a encore beaucoup de gens qui rechargent les briquet, mais c'est une autre histoire...

21 sept. 2011

Une liseuse, c'est bien !

Il y avait un moment que j'en avais envie, parce que je ne sais pas vivre sans avoir quelque chose à lire, et qu'il n'est pas confortable de trimballer plusieurs volumes dans un sac compte tenu du poids du papier, mais j'hésitais. Il y en a plusieurs modèles, avec ou sans DRM, hébergeant différents formats, plus ou moins faciles à "charger", plus ou moins "maqués" avec une maison d'édition. Et pourtant, l'idée me séduisait, pouvoir transporter plein de textes avec soi, sous le plus faible volume possible, et si l'un ne plaît pas, passer à l'autre. J'avais déjà une certaine expérience avec la lecture de e-books sur le smartphone (*), mais si c'était sympa, le petit écran obligeait à tourner sans arrêt les pages, enfin, je veux dire appuyer tout le temps sur le bouton idoine.

Donc, j'ai fini par choisir la moins chère des liseuses, moins pour cette raison que parce qu'elle correspondait exactement à mes besoins. Elle lit les .pdf et les .epub, qui sont les formats les plus répandus, et peut se connecter toute seule en wi-fi à Chapitre.com pour l'alimenter en ouvrages gratuits ou payants, selon leur type, en tous cas, pour ce que j'en ai vu, à des tarifs bien inférieurs à ceux pratiqués par la FNAC (sans oublier les DRM en prime). Mais bien évidemment, on peut y engranger des livres numériques de toute autre provenance ! Heureusement. En fait, il suffit de faire "son marché" sur Internet, pour trouver une multitude d'e-books libres et gratuits à télécharger. On en profite pour relire les grands classiques, de Daudet à Pascal en passant par Zola ou Gaston Leroux, pour découvrir des recueils de nouvelles, des essais, etc... Et la capacité de la liseuse est assez grande pour trimballer toute une bibliothèque dans 100g de plastique ! En plus, on peut utiliser une mini carte SD, et y transférer d'autres volumes, elle et la liseuse étant considérés par l'ordinateur comme de vulgaires mémoires de masse, le transfert est simple. Pour l'instant, je n'ai utilisé que cette méthode, entre ce que contenait la liseuse à l'origine, et les titres récupérés sur ce site que je connais depuis longtemps et que j'apprécie pour sa richesse, mais il y en a d'autres... Et sans doute qu'un jour j'irai faire un tour chez Chapitre , il y a quelques classiques intéressants à 0 euro, et d'autres sujets entre 3 et 5 euros, et là, point besoin de trimballer l'ordinateur, une simple connexion wi-fi est suffisante !

En tous cas, le concept est bien pratique, en voyage, quand on attend quelque part, quand on ne veut pas s'encombrer, et ça ne m'empêche pas et de fréquenter assiduement la bibliothèque municipale, ni d'acheter des livres papiers... Mais avoir toujours un e-book sous le coude n'importe où, dans n'importe quelles circonstances, pour un lecteur compulsif, c'est rassurant, on n'est jamais en manque de lecture !

(*) Avec le Palm Treo, pour y transférer un livre téléchargé, il fallait obligatoirement passer par le soft fourni avec l'appareil, lequel soft était donc installé sur une machine particulière, ce qui limitait l'universalité des transferts. Le fait d'être considéré comme une mémoire de masse banale est plus pratique en fait. Tiens, pour les possesseurs d'Ipad ou autres utilisateurs d'Itunes, est-ce que n'importe quel Itunes convient sur n'importe quelle machine, ou est-ce que l'on ne peut aller que sur l'ordinateur où l'on connecte habituellement son outil ? En fait, j'ai un Ipod, mais comme je n'y copie (via Itunes) que mes propres CDs encodés (via Itunes aussi), je n'ai jamais fait attention à ça.... 

18 sept. 2011

Il n'y a pas que les politiques....


... Pour faire des petites phrases marrantes, les sportifs, et ceux qui les entourent ne sont pas mal non plus. En voici quelques unes :

Je connais de très bons entraîneurs qui n'ont rien gagné.
Raymond Domenech

Le tir est passé entre les pieds, à la hauteur de la hanche.
Jean-Michel Larqué

Alex Ferguson est les meilleur entraîneur que j'aie jamais eu à ce niveau. Bon d'accord, c'est le seul entraîneur que j'aie eu. Mais c'est quand même le meilleur entraîneur que j'aie eu.
David Beckam

C'est logique de perdre quand on ne marque pas de buts et que l'adversaire en met un.
Raymond Domenech

Il n'y a qu'une seule possibilité : gagner, perdre ou faire match nul.
Franz Beckenbauer

Les jambes, c'est dans la tête
Fabien Pelous

16 sept. 2011

De la miniaturisation

Afin de stocker les données informatiques (pour les particuliers), on a connu les bandes magnétiques, les disquettes 8 pouces, puis 5 pouces 1/4, puis 3 pouces 1/2, les CD et autres DVD, les clés usb, d'une capacité de plus en plus grande. Déjà, pour ce support, sachant qu'il a la fâcheuse tendance à se dissimuler tout au fond du sac entre un stylo et un peigne, il fallait parfois lui accrocher un porte-clé ou tout autre truc assez volumineux pour être sûr de ne pas le perdre.

Dans le genre miniaturisation de support, il y a aussi les cartes SD, celles que l'on utilise dans les APN par exemple. Ce n'est pas grand, la taille d'un timbre, et ça contient plusieurs Go de données. Si elle n'est pas insérée dans un appareil quelconque, il y a intérêt à avoir une petite boîte pour la ranger sinon, elle sera vite égarée entre deux bouts de papiers, oubliée au fond d'un tiroir, ou partie directement à la poubelle par inadvertance.

Mais il y a pire, les mini cartes SD ! Là c'est de la taille d'un ongle, c'est si petit et si mince qu'on ne sait pas comment l'attraper et la tenir pour... l'insérer là où on en a besoin. Et si on en a plusieurs, et qu'on veuille les ranger quelque part, à part une grande boîte (pour la retrouver facilement) avec une pince à épiler pour en saisir une, ça devient de plus en plus difficile.

C'est bien beau de miniaturiser et de faire entrer le maximum d'informations sur le minimum de surface, mais encore faut-il que l'humain, avec ses dix (gros) doigts puisse le manipuler sans avoir besoin d'un microscope et d'une pipette aspirante ! C'est sûr que techniquement on doit pouvoir (ou on pourra bientôt) mettre 10 Go sur 10 cm de cheveu, mais est-ce que ce sera vraiment pratique ? Oui, certainement, s'il s'agit de mémoire de masse que l'on ne déplacera pas, mais pas vraiment s'il s'agit d'en faire aller le contenu d'un support à un autre en manipulant l'objet.

Enfin, c'est vrai aussi que ce genre de minuscule support de masse n'est pas destiné à être bougé sans arrêt et qu'il existe d'autres possibilités de transférer des données d'un endroit à l'autre, sachant que par ailleurs il permet aussi la miniaturisation des appareils auxquels il est adjoint... Et là, on va retomber sur le problème des gros doigts sur de minuscules boutons, comme dans certains téléphones ou appareils photos qu'on ne sait plus comment tenir sans appuyer sur quelque chose provoquant souvent des effets inattendus.

Faudra-t-il un jour que l'homme soit à son tour miniaturisé afin de pouvoir suivre la miniaturisation technologique ?

(*) Illustration provenant de cette page

14 sept. 2011

Tourisme à Paris - 2/2

Il faut avoir envie de visiter (ou de revoir) les catacombes. Déjà, un mardi matin de septembre, il faut faire une heure de queue (il paraît que l'été, c'est trois heures, comme pour la Chapelle Sixtine à Rome...), ensuite il faut descendre 130 marches pour arriver 20 mètres sous terre (*), dans ces anciennes carrières transformées en ossuaire pour héberger les restes des parisiens enterrés dans les divers cimetières devenus insalubres, déposés là entre la fin du XVIIe siècle et les débuts du suivant. On arrive donc dans un lieu très étrange, fait de corridors sombres et étroits qui mènent à un immense ossuaire où crânes et fémurs sont disposés selon une macabre harmonie, dans un silence... sepulcral ! Une impression étrange...

Couloir d'entrée

Une des sculptures faite par les anciens ouvriers des carrières

L'ossuaire

On en ressort par un étroit escalier de 80 marches, qui débouche sur une rue assez éloignée du point de départ, et ça fait tout drôle alors de voir des gens vivants déambuler dans les rues ! 

Pas du tout évident d'y faire des photos, lesquelles, dans la partie ossuaire, sont autorisées mais sans flash et sans pied, Il faut aussi prévoir de bonnes chaussures (et de bonnes jambes), parce que le sol est très inégal et par endroits très humide, mais c'est quand même une curiosité, qui donne envie de visiter d'autres lieux souterrains de Paris, quand c'est possible, à condition de ne pas être claustrophobe !


(*) Pour visiter la mine de sel de Wieliczka en Pologne, on descend encore bien plus bas, puisqu'on est à 130 mètres sous terre, par contre, on remonte en ascenseur....

Tourisme à Paris - 1/2

L'intérieur de l'église et le jubé

L'église Saint-Etienne du Mont et certainement une des églises les plus belles et les plus harmonieuses de Paris. Son architecture intermédiaire entre la fin du gothique flamboyant et le début du style renaissance lui donne à la fois beaucoup de légereté et d'équilibre. Située à côté du Panthéon, elle héberge les sépultures de Pascal et de Racine et la châsse de sainte Genevière, patronne de Paris. Son jubé, particulièrement remarquable est le dernier de ce type existant dans Paris. Un monument à ne pas manquer, d'autant plus qu'il y a quelques restos sympathiques dans le coin qui permettent de faire la pause dans l'ascension pedestre de la montagne sainte Geneviève !

La châsse de sainte Geneviève

12 sept. 2011

Problèmes de linguistique

Certains francophones, et pas seulement des gens de la Belle Province, veulent à tous prix féminiser certains noms. Mais quels sont leurs critères ? Quand je vois auteure, je me dis qu'on n'a jamais entendu dire masseure, ni instituteure, alors pourquoi ne pas dire auteuse comme masseuse, ou autrice, comme institutrice ? Et pourquoi pas écrivaine d'ailleurs, c'est même plus joli !! Pourquoi vouloir à tous prix féminiser des noms de métier qui n'ont pas de féminin à l'origine ? Dans un souci de parité/féminisme mal placé ? Parce que Madame LE ministre, ça fait quand même bizarre, sans parler de la plombière qui fait plutôt penser à une glace qu'à une spécialiste de la tuyauterie... Dans l'autre sens, ça ne vaut pas mieux... Vous faites quel métier monsieur ? Je suis sage-femme.... D'accord, le cas est plus rare, et le poids de l'histoire et de la tradition est moins lourd pour les hommes que pour les femmes. Mais est-ce une raison pour ridiculer celles-ci en les affublant d'accords de genre aussi fantaisistes que saugrenus ?

Si le mot au féminin n'existe pas, ce qui est effectivement souvent le cas, et s'il est tout à fait indispensable au nom de la défense des femmes d'en créer un, encore faudrait-il se faire une religion, et adopter une règle à peu près cohérente, sinon, déjà que le français est une langue compliquée avec ses multiples exceptions, si on la complexifie encore, les pauvres écoliers, qui ont déjà ben du mal, en auront encore davantage.

Mais quel choix ? Déjà peut-être calquer sur quelque chose d'existant, donc, l'auteur femelle pourrait devenir auteuse (comme la parfumeuse) ou autrice (comme l'administratrice), mais en tous cas pas auteure, qui est, à ma connaissance (*), unique en son genre... En fait, des grosses têtes y ont certainement déjà pensé, et ça a du susciter de nombreuses commissions et autres études onéreuses lors de la fameuse réforme de l'orthographe d'il y a une vingtaine d'années, mais je crains qu'elles n'aient abouti qu'à des choses aussi absconses que gasole, qui est la francisation de la prononciation anglaise de gas oil, et m'a toujours semblé bizarre...

Alors à moi Henriette Walter , elle seule (**) pourrait m'expliquer pourquoi on ne dit pas conducteure mais conductrice, et joueuse et non pas joueure !



(*) n'étant pas un dictionnaire de linguistique sur pattes, il y a certainement plein d'exemples que je n'ai pas trouvés. 
(**) d'autres aussi certainement, mais j'ai tant apprécié les ouvrages de cette auteure (oh pardon, de cette autrice !!)

7 sept. 2011

Internet rend-il intelligent ?


Un très intéressant article dans le Figaro du 6 septembre parle de l'essai d'un auteur américain, Nicholas Carr, à propos des conséquences de l'utilisation d'Internet sur le cerveau humain en ce qui concerne la faculté de concentration et de mémorisation. Plusieurs études ont été faites à ce sujet, sur des enfants et sur des adultes, certaines stigmatisant les risques, d'autres, plus optimistes, faisant toucher du doigts les améliorations qu'apporteraient la pratique de ce nouveau media sur les facultés humaines.

Dans la pratique quotidienne, et sans étude scientifique, qu'observe-t-on ? Déjàeffectivement, qu'il y a une certaine perte de concentration due au fait que l'on fait souvent plusieurs choses en même temps, par exemple, participer aux conversations sur IRC, tout en regardant les pages de son navigateur tout en rédigeant un billet de blog... Est-on moins concentré ou devient-on multi-tâche ? Est-ce qu'on papillonne et n'approfondissant rien ou est-ce que l'esprit devient de plus en plus vif avec cette gymnastique mentale permanente ?

Il est vrai aussi qu'on fait moins d'effort de mémoire, les téléphones portables ont un carnet d'adresse, sinon, il y a les pages jaunes, et dès qu'on cherche un renseignement quelconque, on le trouve en trois clics, donc, on peut l'oublier très vite puisqu'on sait qu'on le retrouvera facilement. Mais est-il vraiment fondamental de se souvenir d'une date ou d'un numéro de téléphone ? Pourquoi ne pas déléguer à la machine une tâche aussi banale que peu intéressante ? Oui mais.. il paraît que si on ne sollicite plus les circuits de la mémoire profonde, ils fonctionneront de moins en moins bien... Alors, disons que l'on mémorise autre chose, le chemin qui permet de retrouver l'info par exemple ?

Quant aux enfants ou adolescents qui révisent leurs cours avec l'ordi allumé sont-ils très différents de ceux de ma génération qui préparaient le Bac en écoutant Salut les Copains et en guettant la sonnerie du téléphone pour discuter avec les copines ? Oui, sans doute, mais pas si éloignés que ça non plus...

On peut aussi remarquer qu'Internet permet une sociabilisation élargie, qui serait impossible dans le monde physique, avec des échanges multi-pays, et des conversations avec des personnes qu'il aurait été impossible de connaître autrement (oui, ma grande pratique d'IRC me rend totalement partiale là.. je le reconnais), le fait de faire plusieurs choses en même temps entraîne une forme de vivacité d'esprit, de rapidité de réflexes et de réactions qui ne me semblent pas du tout négatives, à l'instar des jeux vidéo qui améliorent aussi les temps de réaction de l'individu, ce qui peut être bénéfique dans bien d'autres domaines.

Enfin, il paraît que la catégorie d'âge qui tire le plus grand bénéfice de la fréquentation assidue d'Internet, c'est celle des seniors. Des études californiennes ont montré que l'utilisation d'Internet pouvait augmenter les capacités cérébrales des anciens, régénérait leurs neurones et leur permettait d'avoir des décisions plus fluides, et des possibilités plus complexes de raisonnement.

J'ai compris, donc, je continue à me ballader entre X-Chat, Firefox, Twitter, et Emacs (sans oublier un jeu de temps en temps, et quelques retouches d'images au passage) histoire de devenir encore plus cérébralement performante en vieillissant !

Hautes considérations météorologiques


Eté pourri ? Météo capricieuse ? Réchauffement climatique général et refroidissement local ? On se souvient quand même qu'au printemps dernier, les météorologues, peut-être stimulés par les mois d'avril et de mai particulièrement chauds pour la saison, avaient annoncé pour l'été 2011, une fort canicule et une non moins inquiétante sécheresse.... Oui, je sais, les prévisions à long terme ne peuvent pas être fiables, et fort est celui qui peut dire plusieurs mois à l'avance ce qui va se passer dans le ciel, mais si on pouvait avoir ces craintes au printemps, l'été les a vite repoussées, pluies, vent, températures anormalement basses, ciel gris, on a même, certains jours, du sortir sa petite laine tandis que les climatiseurs étaient au chômage et que l'herbe du jardin verdissait joyeusement en plein mois d'août.

Donc, les campeurs ont souvent eu les pieds dans l'eau, et les grande mères n'ont pas souffert de l'excès de chaleur ! En septembre, là, ce furent les grosses averses orageuses qui ont pris la relève, avec grand vent, trombes d'eau et tous les inconvénients qui vont avec : arbres tombés, coupures de courant, inondations, coulées de boue. Certes, il n'y a aucune comparaison avec les énormes dégâts des cyclones tropicaux et leur triste cortège de pertes humaines et matérielles, mais notre paisible campagne a quand même eu son lot de soucis : à la suite d'un certain concours de circonstances, mêlant des champs fraîchement labourés (et bien sûr, comme on connaît le monde agricole, labourés à quelques centimètres des chemins, quand on exploite plusieurs centaines d'hectares, un mètre carré en plus, c'est fondamental...), à des pluies diluviennes sur un terrain en pente. Donc la terre du champ, entraînée par la grande quantité d'eau, a traversé une petite route étroite, a descendu au travers d'un jardin en contrebas, et a buté contre un mur de clôture... Heureusement, si l'on peut dire, le mur a cédé, entraînant la coulée de boue directement sur la départementale devenue alors impraticable, mais épargnant la maison qui se trouvait sur son passage, qui, sinon, aurait été inondée.

Et bien entendu ceci s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche, et le dimanche, pas moyen de mettre la main sur qui que ce soit, et surtout pas sur les services départementaux. Donc, le lendemain, on constate que le chemin était coupé à deux endroits, par une grosse épaisseur de boue et de cailloux que même un 4x4 ne pouvait pas franchir, coinçant chez lui le pauvre habitant qui avait déjà vu son jardin dévasté, tandis que les autres étaient obligés de passer par une voie étroite, tortueuse et bordée de murs, en sens interdit... Bon, il n'y passe pas grand monde, le hameau est peu peuplé, mais il fallait quand même faire des prières pour ne pas rencontrer quelqu'un et avoir à faire une périlleuse marche arrière (oui, je parle pour moi, tout le monde sait qu'en marche arrière, même ma voiture ne sait pas où je vais bien pouvoir l'amener..). Et pour déblayer ? Alors là, c'est compliqué, la commune n'est pas équipée, le syndicat de voirie a besoin de plusieurs mois pour se mettre en branle, le département n'en a rien à faire, ce n'est pas de son ressort, et de toutes façons, la responsabilité incombe à l'agriculteur qui finit par venir avec une grosse pelleteuse et un tracteur attelé à une remorque pour déblayer la terre et permettre le passage...

Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre.... qu'il pleuve pour nettoyer tout ça ! Tiens, ça me fait penser à la chanson de Michel Delpech, sur le Loir et Cher , vous vous souvenez ?

3 sept. 2011

Perles de septembre

Hommes, femmes, de gauche, de droite, français, étrangers, pas mieux les uns que les autres !


J'ai menti, mais c'était de bonne foi.
Bernard Tapie 

Tout le monde doit être bilingue dans une langue et en parler une autre.
Valéry Giscard d'Estaing 

Le Pacs n'a ni queue ni tête.
Christine Boutin 

Quand on va m'entendre et que l'on va me voir, ça va se voir et ça va s'entendre. 
Philippe de Villiers 

La ville de Lyon est lyonnaise.
Charles de Gaulle 

J'aime toutes les couleurs à condition que ce soit le rouge. 
Ronald Reagan 

Le meilleur moyen d'apprendre à apprendre, c'est encore d'apprendre.
Jean-Pierre Chevènement 

La vie est un tissu de poignards qu'il faut boire goutte à goutte. 
Michel Rocard 

 L'enjeu des régionales, c'est la Région.
Jean-Pierre Raffarin 

 Mon cerveau avance à une vitesse supérieure à celle des mots. 
Silvio Berlusconi

2 sept. 2011

La fin de l'été ?

Quand septembre arrive, on a toujours l'impression que l'été est fini, même si ce n'est pas vrai, puisque l'automne ne commence officiellement qu'à la fin du mois, mais ce sont les activités humaines qui donnent cette impression. En effet, après la torpeur des mois de juillet et d'août, quand tout s'arrête, du boulanger au plombier en passant par la vie associative et administrative, c'est le brusque réveil. Là, brutalement, en quelques jours, c'est le branle-bas de combat, tout le monde s'agite, les magasins sont remplis de gens qui font leurs courses de rentrée, les agendas recommencent à se remplir, les écoliers sont énervés, leurs parents ne le sont pas moins, les étudiants, bacheliers de la veille, débutent une nouvelle vie, les autres s'étonnent de voir qu'il y a de nouveau du monde sur les routes, les boîtes mails reprennent du service, faut songer au renouvellement des adhésions aux diverses instances que l'on fréquente, ceux qui sont partis quelque part trient et classent leurs photos, les autres font éventuellement des projets pour les prochaines vacances...


Alors, plus les jours raccourcissent, plus on s'agite ? Avant de s'endormir après les fêtes de fin d'année pour ne se réveiller qu'au printemps ? Une étude à faire sur le comportement de l'européen moyen de l'ouest de l'Europe ? Comment ça se passe ailleurs ? Déjà, tout dépend des habitudes scolaires, mais surtout de la zone climatique. Dans l'hémisphère sud, c'est à l'envers par rapport à nous.. Non, je ne veux pas dire qu'ils marchent la tête en bas comme dans une célèbre publicité, mais comme les saisons sont inversées, je suppose qu'il en est de même pour la vie scolaire, associative, etc... Et puis, ça doit dépendre aussi de la latitude, parce que dans le Grand Nord, quand on est bloqué dans les glaces neuf mois de l'année, on doit plus s'agiter pendant les trois mois qui restent. Eh non, je ne sais pas du tout comment ça se passe dans les pays équatoriaux....

Eh bien, plutôt que de s'agiter dans le mouvement brownien général, il faut profiter des derniers beaux jours, des couleurs qui changent dans la nature, de la douceur de l'air, en attendant de .... (re)partir en vacances !