28 août 2013

Trekking urbain

Dans le billet précédent, j'évoquais l'intérêt des balades dans Paris et c'est vrai que c'est un plaisir rare, surtout quand, l'âge aidant (ou n'aidant pas d'ailleurs), la marche est devenue plus lente, on a tout le temps de humer l'air du temps justement, et de découvrir une foule de détails qui échappent au gens pressés : la perspective d'une rue, une sculpture sur une façade d'immeuble, un musée inconnu, un jardin calme... Et si Paris est la première destination touristique au monde, il y a d'autres villes évidemment, dans lesquelles il est bon de flaner et de regarder autour de soi.

Rome, par exemple : on tourne la tête à gauche... Une église ; on tourne la tête à droite... Une autre église (*) ; on lève les yeux et on voit un vestige antique, ou une statue de saint dans une niche sur une façade. Ce n'est plus une ville, c'est un musée à ciel ouvert, nonobstant la foule et l'intense circulation automobile qui oblige toutefois à ne pas trop rester le nez en l'air !

A propos de nez en l'air, à New-York, c'est tout le temps qu'on a la tête levée, parce quand on circule aux pieds des buildings de Manhattan, c'est en haut qu'il faut regarder ! Ou plutôt de bas en haut.... Un truc à vous flanquer un torticolis (**).

On regarde la ville, les maisons, les rues, les panneaux, les arbres, et les gens aussi, touristes ou autochtones. C'est ainsi que sur le pont de l'Alma, deux dames chinoises m'ont demandé si elles pouvaient me photographier, je ne sais pas si à leurs yeux je représentais quelque chose de typiquement couleur locale, mais ce qui leur a plu, je crois que c'était mon chapeau de soleil ! Si elles avaient vu qu'il était "Made in China"...

C'est donc en allant doucement, yeux et oreilles grands ouverts, que l'on découvre le mieux l'ambiance et les secrets d'une ville, qu'on s'y immerge le plus intensément, qu'on l'apprécie (ou pas d'ailleurs). On regarde aussi les boutiques, ce qu'elles proposent, les affiches, les publicités, oui aussi, c'est souvent très typique d'une certaine société, on repère les restaurants et leur carte (***), les stations de métro ou de tramway pour aller plus loin que les pieds ne le permettent, et on rentre enfin chez soi ou à son hôtel épuisé et ravi !

Et on revient à Paris, pour laisser la conclusion de ce billet à George Sand : "En vérité, je ne sais point de ville au monde où la rêverie ambulatoire soit plus agréable qu'à Paris".




(*) Il y en a 400....
(**) L'image d'illustration, récupérée sur l'article de Wikipédia sur Flatiron Building, a justement été prise de haut en bas, histoire de ménager les vertèbres cervicales ! En plus ce n'est pas l'un des plus hauts.
(**) A Bruxelles, c'est un boulot à temps plein de choisir un restaurant, je n'en ai jamais tant vu ! Il y a des rues où tous les pas-de-porte en sont !

27 août 2013

Le saviez-vous ?

C'est le sieur Eugène François, épicier de son état, rue du Renard, dans le IVe arrondissement de Paris, qui, en 1854, a le premier mis au point le morceau de sucre rectangulaire tel que le monde entier le connaît maintenant. Enfin, nos amis Belges précisent sur leurs emballages de sucre en morceaux "Morceaux de sucre dur", histoire qu'on ne soit pas surpris.....

A la Révolution, les Sans-Culottes avaient décidé de démolir Notre-Dame, ce qui était un rude boulot ! Ils ont donc commencé par faire tomber les statues des rois d'Israël qu'ils avaient pris pour les rois de France, engeance honnie s'il en fut. Ils y parvinrent, mais, épuisés sans doute par l'effort, ils ont laissé là ces statues, qui, cassées, ont été vendues aux enchères comme matériau de construction. Et... c'est par le plus grand des hasards qu'elles ont été retrouvées, en 1977 seulement, ensevelies dans la cour d'une banque rue de la Chaussée d'Antin. Depuis, elles sont au musée de Cluny, tandis que des reproductions ornent la façade de la cathédrale (on ne sait jamais...).

La statue équestre d'Henri IV au milieu du Pont Neuf a eu une histoire fort mouvementée. La première, érigée le 23 août 1614 a commencé sa carrière par un naufrage. Non, pas dans la Seine, mais près des côtes de Sardaigne, parce qu'elle avait été fabriquée en Italie, puisque offerte par le grand duc de Toscane. Elle est restée un an sous l'eau, avant de se retrouver... face à de l'eau. Et revoilà les Sans-Culottes qui la détruisent en 1792, et jettent une partie des morceaux, dans la Seine (ça devait être une fatalité pour elle de passer son temps sous l'eau). Les années passent et Louis XVIII fait ériger une statue dans le socle de laquelle il fait planquer tout un tas de trucs, un ouvrage de Voltaire, des traités de paix, des pièces et des médailles, etc... Et comme il faut être économe, il utilise le bronze de diverses statues, dont une de Napoléon. L'ouvrier fondeur, bonapartiste fervent, s'indigne, et en cachette glisse une statue de Napoléon dans le bras d'Henri IV et divers documents anti-royalistes dans le socle. C'est en 2004 que, lors d'une restauration de l'oeuvre, tout ce bric-à-brac a été retrouvé.

Tout ça, et bien d'autres choses, sont extraites de l'excellent ouvrage de Madame Clémentine Portier-Kaltenbach intitulé "Les secrets de Paris", donc, je ne saurais trop vous recommander la lecture. On a vraiment envie de partir baguenauder dans les rues de la capitale, avec ce livre sous le bras, tant il fourmille de détails, d'anecdotes, et de découvertes passionnantes et inattendues.

Et rendons à César ce qui est à Henri, l'image d'illustration provient de Wikimedia Commons .

22 août 2013

Zones en nuances de gris

Conversation téléphonique hier avec une démarcheuse de Virgin Mobile, me demandant si je voulais faire des économies sur ma facture de téléphone portable. Je lui réponds que déjà, si mon opérateur actuel pouvait m'assurer une réception correcte ce serait bien et que je doute que son entreprise fasse mieux.. Mais justement, me dit la dame, Virgin Mobile s'appuie sur les grands réseaux existants de SFR et d'Orange.... Ah, eh bien quand on voit que SFR est incapable d'assurer une réception normale dans de nombreuses zones rurales dont celle où j'habite, on ne voit pas comment un sous-traitant, qui ne doit donc pas être prioritaire, pourrait faire mieux... Alors si c'est pour payer moins cher, mais pour ne plus avoir de téléphone mobile du tout, ce sera encore trop cher !

C'est là tout le problème de la rentabilité de ce type de service. On va là où il y a le plus de monde, parce que c'est le plus rentable, et on annonce fièrement qu'on dessert 95% de la population. De la population sans doute, mais pas du territoire, ce qui n'est pas la même chose. Les zones blanches sont nombreuses, où même l'appel du numéro d'urgence est impossible, mais c'est vrai qu'elles hébergent une poignée de gens, et non pas des milliers d'habitants comme en ville, donc, pourquoi construire d'onéreuses installations pour si peu de monde, pour si peu de bénéfice ?

Dieu sait si l'économie étatisée et nationalisée n'est pas ma tasse de thé, mais si, au milieu du XXe siècle, on n'avait amené l'électricité que là où il y avait un maximum de gens, on s'éclairerait encore à la bougie à la campagne.. Mais là, c'est le contribuable qui payait, alors, ériger toute une série de poteaux pour apporter le courant à une ferme isolée, était considéré comme un service public et non comme un investissement à rentabiliser. Il en va de même avec le téléphone (fixe celui-là) dans les années 1970. Pour les mobiles, comme toutes les entreprises qui en fournissent sont privées, elles n'ont pas envie de faire du social, et on les comprend aussi, il en va de leur survie économique... Alors, on donne encore plus à ceux qui ont déjà, et on oublie ceux qui n'ont rien ou pas grand chose et qui doivent, à réception d'un appel, chercher désespérément les quelques mètres carrés où ça capte entre maison et jardin... Avant de dire rapidement au correspondant de bien vouloir rappeler sur la ligne fixe !

On a aussi connu ça à l'arrivée du haut-débit d'Internet où certaines zones rurales ont du galérer un certain temps avant d'être correctement desservies, et encore parce que le Conseil Général y a été de ses recommandations et ... de sa poche (donc, de la nôtre..). Je comprends facilement qu'il est plus facile de déployer de la fibre optique dans une agglomération que dans un habitat disséminé, c'est comme pour le tout-à-l'égout ! Ce ne serait pas réaliste ni vraiment faisable.

Mais installer des antennes de téléphonie sur les châteaux d'eau par exemple ? Investissement sans grand retour financier ? Donc, pour le réaliser sans perte, il faut augmenter les tarifs des abonnements ? En faisant payer tout le monde, même ceux qui n'ont pas besoin de ces infrastructures ? Comme les impôts et autres taxes de solidarité en quelque sorte..... Notre monde moderne est bien compliqué !

21 août 2013

Scène de la vie quotidienne

Voilà une histoire qui, si elle n'est pas strictement vraie, n'est pas totalement fausse non plus (*).

Monsieur Martin est dirigeant d'une PME qui vend du matériel agricole en province. Il reçoit pour un stage Mademoiselle Monique, qui vient travailler dans le service administratif pendant un mois.

Il l'accueille le premier jour :

- Bonjour Mademoiselle, on m'a dit que vous vous y connaissiez en informatique, j'ai un travail à vous confier. Il s'agit de rédiger la fiche de l'entreprise sur Wikipédia, vous savez, ce site où il faut absolument figurer parce qu'il arrive dans les premiers résultats sur Google, dans laquelle vous allez présenter l'entreprise, indiquer nos heures d'ouverture, nos tarifs de réparation, et l'ensemble de nos prestations.
- Mais, Monsieur... Je viens d'arriver, je ne connais pas encore l'entreprise, et ne saurais pas quoi mettre
- Eh bien, vous n'avez qu'à recopier ce qu'il y a sur notre site Internet, sans oublier évidemment de mettre un lien, ça augmentera notre trafic qui est bien maigre. Allez, allez, vous avez un ordinateur à votre disposition, et j'espère que vous savez ce que signifie copier/coller.
- Oui Monsieur, je vais le faire...

Deux jours se passent, et Monsieur Martin entre en trombe dans le bureau où se trouve la stagiaire.
- Et alors, cette fiche ? Elle en est où ? J'ai beau taper Mecapourtous dans Google, ça n'amène pas sur Wikipédia, qu'est-ce que vous avez foutu ?
- J'ai fait ce que vous m'avez dit Monsieur, j'ai copié/collé le contenu du site, et l'article a été immédiatement supprimé pour cause de violation de droits d'auteur je crois...
- Violation de droits d'auteur ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Il est à moi ce site, je l'ai payé assez chez.. Recommencez je vous prie, et insistez, tout le monde peut écrire sur Wikipédia, je me suis renseigné, d'ailleurs, il n'y a que vous qui n'y arrivez pas...

La fin de la semaine arrive :
- Toujours rien, je me demande ce que vous fabriquez, on m'en reparlera de vos compétences en informatique, je ne vous ai pourtant rien demandé de bien compliqué, il me faut cette fiche, d'ailleurs, j'en ai parlé autour de moi, et nous attendons de pied ferme.

Monique baissa les yeux :
- Monsieur, j'ai tout essayé, j'ai même réécrit le texte entièrement, pour qu'il ne ressemble pas à ce qui figure sur le site, mais là, on m'a dit que l'entreprise n'avait aucune notoriété, qu'elle n'était pas admissible, qu'elle n'avait rien à faire dans une encyclopédie...

Monsieur Martin lui coupa la parole :
- Mais qui vous parle d'encyclopédie ? Une encyclopédie, je sais ce que c'est, mon père avait une douzaine de volumes de chez Larousse qu'il avait hérité de son oncle, là, ça n'a rien à voir,  il s'agit d'un de sites les mieux référencés, il faut y être, insistez mon petit, insistez, sinon, votre note de stage va en pâtir.
- J'ai insisté, Monsieur, j'ai essayé de publier plusieurs fois, pour voir si à force ça finirait par passer, j'ai changé le titre en Mecapourtous (Saint-Jean), j'ai supplié qu'on laisse l'article en disant que j'étais obligée de le faire, que j'étais stagiaire et que c'était important pour moi, et rien n'y a fait.. Le pire, ajouta-t-elle en baissant la voix, c'est que maintenant, je ne peux plus le publier, on m'indique que ces titres sont protégés à la création....
- QUOI éructa Monsieur martin ? Eh bien puisque c'est comme ça, vous allez immédiatement effacer John Deere et tant que vous y êtes, Massey-Ferguson aussi, ah mais !

Monique baissa la tête...
- C'est que, Monsieur, ce n'est plus possible, le compte que j'avais créé pour ça est définitivement bloqué, on m'a dit que j'avais trop insisté pour faire de la publicité.....

Monsieur Martin la fusilla du regard, et sortit en claquant la porte. Les autres employés l'entendirent grommeler : Vous m'en foutrez des stagiaires comme ça, de la publicité, de la publicité, évidemment que je voulais faire de la publicité, pour une fois que c'était gratuit, mais si on ne peux plus faire ce qu'on veut sur Internet c'est le comble... Et tout le monde s'absorba qui devant son écran, qui devant sa caisse à outils, en faisant semblant de n'avoir rien entendu.

(*) Ouais, on est en Normandie, p't'êt ben qu'oui...

J'espère qu'il n'y a pas de Monsieur Martin qui vend du matériel agricole à Saint-Jean, si c'est le cas, qu'il accepte mes excuses les plus plates, ces noms ont été choisis au hasard, et ce ne serait que coindicence !

17 août 2013

Pauvres martiens !

Ce n'est pas sur leur planète qu'on a d'aussi beaux couchers de soleil ! Chez eux, le ciel est uniformément d'un orange sale, et ils n'ont même pas de végération pour se découper sur les nuages roses, d'abord, ils n'ont pas de nuages du tout les malheureux. Des cailloux, rien que des cailloux, et du sable ocre qui s'infiltre partout. En plus il y fait frisquet, et ça manque d'air respirable. Et pour couronner le tout, il n'y a même pas d'océan ! Alors vraiment, à moins d'y être né et d'y être attaché, faut en avoir envie pour vivre là-bas. 


L'image du coucher de soleil terrien est de mon fait, par contre, comme j'ai loupé la navette Terre-Mars du 16 août, l'autre n'est pas de moi..... En tous cas, c'est plus beau chez nous, non ?

16 août 2013

Et de sept !

 
 Profitant de la torpeur estivale où les activités sont ralenties, je continue à jouer sur Facebook, à quelques petits jeux de bulles ou similaires, et à Pearl's Peril, qui est une véritable saga à épisode ! Et comme il est plus facile de jouer avec des "amis" que tout seul, parce qu'on peut échanger des bonus divers et ainsi progresser plus vite, j'ai cherché des amis (*) parmi les joueurs de ce jeu. Et ça ne manque pas !! Je suis donc "amie" avec sept autres dames (**) choisies (d'après leur photo en tous cas) d'âge plutôt mûr (sauf une ou deux, visiblement plus jeunes), et nous échangeons pièces, énergie, et aides diverses ! Uniquement sur le jeu, parce que sur Facebook, je ne fais toujours rien d'autre que jouer.

Mais ces "amies", je les rencontre sur d'autres jeux aussi, comme quoi, je ne suis pas la seule à m'amuser avec ça, et que c'est totalement indépendant de l'âge. Le mythe du jeune garçon qui joue aux jeux vidéo alors que sa mère et a fortiori sa grand mère n'y comprennent rien en prend un bon coup... Et depuis, je discute avec elles, découvrant au passage la messagerie instantanée de Facebook, les notifications, les messages et autres features que je ne connaissais pas. Disons que ça change d'IRC..... L'un n'empêche pas l'autre, suffit d'avoir un écran assez grand pour avoir plusieurs fenêtres d'ouvertes en même temps, et de ne pas se planter dans ses diverses identités !

Par contre, n'étant pas du tout pro de ce réseau social, il y a une foule de choses que je ne sais pas faire, que je découvre à l'usage, et pour lesquelles j'ai besoin d'avoir parfois recours à l'aide, même si ce n'est quand même pas très difficile, si l'on en juge par les millions de gens qui l'utilisent sans apprentissage préalable.

Pourquoi l'utilisent-ils ? Pour jouer comme moi ? Ou pour tout autre chose ? A quoi d'autre ça peut servir d'ailleurs ? Sans doute à quelque chose puisqu'il y a plus d'un milliard de membres actifs.....

Et si les employés de la National Security Agency veulent surveiller les activités de mon compte, ils vont voir que je n'arrive pas à passer le niveau 40 de Bubbles and Seven Dwarfs, que je ne suis pas mal du tout dans Jewels Kingdom, et que je peine à obtenir mes 575 badges dans Pear'ls Peril malgré l'aide des "amies", toutes choses effectivement fondamentales pour l'avenir de la Terre et de l'Humanité ! 

(*) Je n'en connais aucun(e), le seul véritable ami que j'avais dans ce jeu n'y joue plus.... snifff....
(**) non, pas des messieurs, ne me demandez pas pourquoi....


L'image d'illustration représente le siège de Facebook à Palo Alto aux Etats-Unis, sur l'article éponyme de Wikipédia.

12 août 2013

Ces jeux qui m'ont tant amusée

Amélie Minuit
 La découverte des ordinateurs, il y aura bientôt 30 ans, s'est accompagnée pour moi de la découverte des jeux. Et si actuellement, je n'installe plus le moindre jeu sur ma machine, et que j'utilise avec assiduité les jeux en ligne, et les jeux sur Facebook, autrefois, sur l'Amstrad CPC 464, j'achetais des cassettes, puis des disquettes. Un des premiers auxquels j'ai joué s'intitulait "Amélie Minuit", il fallait une bonne dizaine de minutes pour qu'il se charge depuis la cassette, et là, on dirigeait un petit personnage dans un gratte-ciel de bureaux, à la recherche d'objets divers qu'il fallait sortir de l'immeuble dans un temps donné. Bien sûr, il y en a eu d'autres, dont je ne me souviens pas forcément d'ailleurs. Parmi les préférés, citons :

L'Aigle d'Or
 "L'Aigle d'Or", du même genre que le précédent, dans lequel il fallait être assez habile pour ne pas se recevoir une herse sur le dos, tout en collectant des objets et en évitant les méchants fantômes. "Knight Lore" aussi, où il fallait circuler dans un labyrinthe de pièces sans se perdre, sans tomber dans des oubliettes, en se transformant en loup-garou dès que la nuit tombait. Un jeu en pseudo 3D, pas facile du tout, pour lequel il fallait à la fois être habile, et avoir une bonne mémoire des divers cheminements. "Sapiens" aussi, où des hommes préhistoriques devaient trouver eau et pitance et la disputer à d'autres sans perdre trop d'énergie afin de pouvoir continuer leur course.

Knight Lore
 Parmi les préférés, il y a eu "Sorcery", un jeu superbe, avec de belles couleurs, où on faisait manoeuvrer (au joystick) un sympathique petit sorcier dans divers lieux où sévissaient des yeux maléfiques et autres animaux venimeux, tout en recherchant les chaudrons d'énergie sur lesquels il fallait s'asseoir pour se régénérer. Et bien entendu le fameux "Crafton and Xunk", qui demandait lui aussi de la rapidité et de la mémoire pour se souvenir des endroits où se trouvaient les pièges, ainsi qu'une bonne dose d'organisation pour déplacer les objets sans générer des catastrophes. J'avais même dessiné un plan et envoyé la solution à la défunte revue Tilt !

Sorcery
Ensuite, l'Amstrad a fait place à plusieurs machines Atari sur lesquelles je faisais de la PAO (Publishing Partner Master), du traitement de texte (Le Rédacteur), de l'image (Degas Elite et Neochrome), mais avec lequel je jouais aussi, au "Manoir de Mortevieille" par exemple, avec le cri si réaliste de la chouette qui hululait dans la nuit, ou à "Indiana Jones", même si j'avais triché pour arriver au bout (*) !


Crafton et Xunk
D'autres aussi m'ont fait passer de bons moments : "Cauldron", encore un jeu de sorcières, mais je n'ai jamais pu aller au bout... "Billy la banlieue", le célèbre "Ghostbusters" dont la musique est bien connue, mais qui n'était pas le plus amusant, "Sabre Wulf", très sommaire, "L'Arche du Capitaine Blood", aux graphismes très soignés, mais un peu compliqué, "Arkanoïd" qui a été le premier (mais pas le dernier) casse-brique utilisé, et le fameux "Bomb Jack"... Comme il existe en ligne maintenant, j'ai reesayé d'y jouer...  sans plus de succès qu'autrefois.

Sapiens
Le dernier jeu que j'ai acheté et installé l'a été sur PC, c'était Sim City 4, parce que j'avais déjà joué à tous les précédents, sur diverses plateformes, y compris sur un Palm, et cette fois, ça a été la fin, non du plaisir de jouer, mais de l'achat de ce type de jeu. Maintenant, les jeux en ligne suffisent à ma distraction. Mais je me demande, si je pouvais ressusciter l'Amstrad, si je saurais encore.... passer tous les obstacles de Sorcery sans perdre toutes mes vies !

Pacific



(*) Oui, j'avais lu la solution je ne sais plus où, ce qui ne m'a pas empêchée de continuer à y jouer en essayant d'autres trajets...


Harmoniser la cacophonie ?


Dans les années 80-85, les micro-ordinateurs à usage familial étaient totalement incompatibles entre eux. Chacun avait son propre processeur, son propre système d'exploitation, ses logiciels, et il était impossible d'utiliser sur l'un ce qui était prévu pour l'autre. Un peu comme si chaque voiture sortie d'usine était différente de celle qui sortait d'une autre chaîne, avec un fonctionnement spécifique et un type de carburant particulier pour chacune. C'était la cacophonie entre Zilog, CP/M, Z80, Alice, TO7, DOS, et tutti quanti. Bien entendu, chaque machine était vantée par ses propriétaires qui estimaient que c'était de loin la meilleure, et des batailles rangées se déroulaient dans les colonnes du courrier des lecteurs dans les magazines, eux-mêmes presque aussi nombreux que les ordinateurs sur le marché.


Si un jeu marchait bien, par exemple, les programmeurs étaient tentés de le porter sur les autres architectures, et si une machine se vendait mieux qu'une autre, les mêmes programmeurs avaient intérêt à plus travailler pour elle. Mais tout ça n'était guère pratique, et n'aidait pas vraiment le consommateur, d'autant plus qu'il n'y avait pas l'expérience du passé, puisque cette technologie ne commençait que tout juste à envahir les foyers.

C'est alors que plusieurs constructeurs, Sony, Casio, Toshiba et d'autres, ont décidé d'ériger une norme, afin que tout le monde s'y soumette et que le marché s'organise autour. La première norme MSX était née. Elle spécifiait qu'un micro-ordinateur familial devait avoir : 

* Un microprocesseur Z80 cadencé à 3,58 MHz
* Une ROM de 32 Kio contenant MSX BASIC 1.0
* Une mémoire vive de 8 à 64 Ko
* Une mémoire vidéo de 16 Ko
* Du texte en 40×24 ou 32×24, et des graphismes en 64×48 pixels ou 256×192 pixels
* Du son sur 3 voies et 7 octaves

Tout devait donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes de la micro familiale ? Eh bien non, ça n'a pas marché..... Parce que même si la norme a évolué quelque peu au fil du temps, on ne peut pas figer une technologie quand celle-ci est en pleine explosion, il faut attendre que les choses se calment, que la concurrence joue, que les grosses pointures mangent les petits poissons, ce que Microsoft et Intel ont parfaitement su faire, ensemble ou séparément, plusieurs années après, en crééant d'incontournables standards. Le premier avec Windows est encore à l'heure actuelle le système le plus utilisé chez les particuliers, le second qui a même réussi à convaincre Apple d'adopter ses puces !

Mais qu'elle était passionnante cette saga des débuts de l'informatique domestique, toutes ces machines qui vivaient l'espace d'un engouement passager, sur lesquelles on s'escrimait à taper des trucs en BASIC (lui-même différent dans ses instructions selon les modèles), en contemplant le résultat sur un écran de télévision tout flou, avec lesquelles on jouait à des petits jeux aux graphismes simplistes qui nous ravissaient, où les 64 Ko de RAM du CPC 464 était l'Amérique alors que le pauvre Alice, pourtant d'un bien joli rouge, n'en avait que 4 ! Toute une époque, lointaine, révolue, mais comme ce sujet est en perpétuelle évolution, gageons que dans 30 ans, nos successeurs rigoleront bien de nos smartphones connectés, de nos teraoctets de disque dur, et de nos gigaoctets de RAM, si d'ailleurs on parle encore de disques durs et de RAM....

10 août 2013

Horreur et tristesse

J'ai été atterrée de lire dans les news le suicide de cette adolescente britannique suite à un harcèlement sur un réseau social dont le nom m'a échappé, mais qui ne mérite pas de toutes façons que l'on s'en souvienne. Il paraît en plus que ce n'est pas la seule, et que d'autres gamins ont eu cette dramatique réaction à la suite de la fréquentation de ces pages.

Comment peut-on en arriver là, et qui sont ces gens, assez lâches pour agir ainsi ? Faut-il qu'il n'y ait plus la moindre once de morale dans les esprits pour ainsi martyriser virtuellement (mais hélas trop efficacement) quelqu'un ? Quel plaisir peut-on y trouver ? Comment peut-on ensuite se regarder dans la glace quand on apprend que celle ou celui que l'on harcelait sadiquement est réellement passé à l'acte ?

Un adolescent c'est fragile, ça a tendance à tout prendre au premier degré, et ça n'a pas encore le recul et l'expérience nécessaires pour relativiser. De plus, on ne parle pas de ces choses là avec les parents, les croûlants comme on disait de mon temps, qui ne comprennent jamais rien, c'est bien connu. Et on s'enferme dans son silence et dans sa souffrance, sans penser une minute à .... ne plus mettre les pieds sur ce site !

Je n'ai pas une grande pratique des réseaux sociaux, même si j'apprécie Twitter pour les nouvelles en direct live sur les sujets qui m'intéressent, et si je fréquente beaucoup Facebook, mais exclusivement pour jouer, donc, forcément, les forums d'ados et autres réseaux qu'ils affectionnent, je n'y connais rien, j'en suis encore à IRC, un très très vieux protocole, bien antérieur à tout ça. Mais justement, l'intérêt sur Internet, par rapport à la vraie vie (professionnelle, amicale ou familiale), c'est qu'on n'est pas obligé d'aller là où on ne se plaît pas, là où on ne se sent pas bien, mais pour ça, il faut peut-être avoir quelques années de plus et/ou avoir d'autres sources d'intérêt dans la vie...

Et qui sont ces gens qui prennent plaisir à faire du mal aux autres ? Le feraient-ils dans la vraie vie, devant leur victime ? Certainement pas, parce que pour ça il faut des ****  et qu'ils en manquent (pardon, je m'égare). C'est tellement plus facile de balancer des horreurs sous couvert de l'anonymat, bien tranquille devant son écran, on se défoule ainsi sans risque. L'anonymat est le courage des lâches...

Je ne sais pas ce que va devenir ce site, ni quels sont les moyens des pouvoirs publics, ni si le battage médiatique va faire fuir les adhérents de ce réseau social, de toutes façons, rien ne pourra ressusciter cette jeune fille...


Les administrateurs de Wikipédia, surtout ceux qui font de la "patrouille" (surveillance), ont l'habitude de se faire insulter et menacer par des contributeurs mécontents. Ça se passe habituellement en "interne", sur les pages de discussions, lesquelles sont publiques et peuvent être vues par tout le monde, mais il y a des "encore plus lâches" qui n'hésitent pas à envoyer des mails privés ou, comme j'y ai eu droit, des commentaires orduriers sur ce blog. Mais, quand on est une vieille dame, on a le cuir solide, plus qu'une jeune fille de 14 ans, et on en a vu d'autres ! Les chiens aboyent et la caravane passe, n'est-ce pas ?

9 août 2013

Jouons entre amis


Quand on joue avec des jeux Facebook, faut jouer le jeu, sans jeu de mots... La base du réseau social, ce sont les amis, avec lesquels on interfère, mais à quoi servent-ils pour ça ? Alors qu'on joue tout seul (il ne s'agit pas de jeux multi-joueurs) ?

Dans le jeu Pearl's Peril, le fait d'avoir des amis permet de s'envoyer mutuellement de l'énergie ou des pièces, sans puiser dans son propre capital, évidemment. On peut aussi aller visiter leur "île", voir où ils en sont, comment ils l'ont aménagée, mais surtout aller y récupérer directement pièces ou énergie en cliquant sur leurs bâtiments (*), ce qui est toujours intéressant.

Et comment trouve-t-on ces amis qui jouent aussi, au milieu des millions de gens qui sont sur Facebook, quand on n'en connaît pas personnellement ?

Quand l'éditeur offre quelque chose, on clique sur "j'aime" pour remercier et commenter. Les autres joueurs en font autant, et il suffit d'en choisir trois ou quatre et de leur demander de devenir leur ami. S'ils sont d'accord, on pourra échanger avec eux pièces et énergie, ce qui sera bénéfique pour tous, d'autant plus qu'on n'est pas obligé de les connaître, de les fréquenter et de discuter avec eux, heureusement ! Et si tous ne répondent pas, dans le lot, il en reste quelques uns qui veulent bien, permettant par échange de "cadeaux" d'avancer plus vite dans le jeu. De toutes façons, s'ils deviennent inutiles ou encombrants, on peut faire le ménage et les virer !

C'est un peu le même principe pour les autres jeux, plus on a d'amis qui jouent, plus vite on peut passer les niveaux, puisqu'on peut plus rapidement obtenir les bonus nécessaires. L'éditeur fait tout ce qu'il peut pour que les gens aient de plus en plus d'amis, donc, ils incitent les autres à jouer, ce qui leur fera plus de recettes publicitaires ! Et pour le joueur, c'est encore plus amusant, de jouer le jeu.

C'est là qu'on s'aperçoit du nombre de gens qui jouent.... Par milliers que ça se compte, et, quand on voit les têtes de ceux qui jouent aux mêmes jeux que vous, on observe aussi qu'ils ont passé les vingt ans depuis... Un certain temps !

Par contre, cette notion d'amis sur Facebook me gêne quelque part, c'est plutôt mal choisi comme mot, l'amitié, c'est quand même autre chose..... Que le résultat d'un clic !

(*) une seule fois par jour et cinq clics seulement

7 août 2013

C'est la cata !

Et voilà, les bibliothèques locales sont fermées jusqu'au 15 août et j'ai fini les livres empruntés ! Je n'ai pas encore fait ma commande à France-Loisirs et de toutes façons, si ça prend quelques minutes sur Internet, il faut une bonne grosse semaine pour que le colis arrive.. J'ai une maison remplie de livres, mais que j'ai forcément déjà tous lus, et ne plus rien avoir à lire c'est comme pour un fumeur ne plus avoir de cigarettes, ou pour un alcoolique ne pas avoir sa provision de rouge, c'est la cata !

Tout n'est pas totalement perdu toutefois, j'ai une provision de e-books sur la tablette, dont quelques succulents Gaston Leroux, il me reste à terminer une vie de Balzac assez ennuyeuse parce que fourmillante de détails pas forcément passionnants, et surtout, je peux puiser dans les Histoires de Bellemare.

Et là, c'est le pied ! Tout amateur de faits-divers, dont je fais partie, se régale de se plonger dans ces courts récits dramatiques, sanguinolents ou mystérieux, qui se lisent tellement vite justement, que plusieurs années après on peut les relire avec jubilation. Mauvais goût ? Mauvaise littérature ? Certainement, mais qu'est-ce que ça peut faire ? On peut lire de tout, aussi bien des documentaires scientifiques que des romans de science-fiction ou autres sans mauvaise conscience non ?

Il y a eu beaucoup de volumes des Histoires de Pierre Bellemare publiés, et il s'en publie encore (*), d'ailleurs, en passant devant la vitrine du libraire local, j'en ai encore acheté un que je ne connaissais pas. Et si certaines sont déjà connues par l'Histoire, d'autres sont nouvelles, et on se régale d'avance en ouvrant le livre ! Et qu'importe si toutes ces histoires ne sont pas authentiques, ou si elles ont été enjolivées, si la morale qui clôture chaque récit est un peu bébête, quand on aime ça, on passe sur tous ces détails.

Tiens, je viens justement d'en retrouver un vieux, de 1995, vite, j'y retourne !


(*) Compte tenu du grand âge de Monsieur Bellemare, je suppose que d'autres ont pris la relève et que son nom n'est là que pour la "marque".

5 août 2013

Un vieux coup de nostalgie

En rangeant des vieux papiers, besogne classique en ces périodes calmes où tout le monde est en vacances, j'ai retrouvé d'anciens journaux que nous fabriquions au club d'informatique que j'ai fréquenté si longtemps. Et ce qui faisait notre joie à l'époque, ferait bien rigoler maintenant, je parle du matériel évidemment, l'amitié, elle, est totalement indépendante des progrès technologiques !

Par exemple : en mars 1995, nous étions rudement contents d'avoir une toute nouvelle machine, pensez donc, un 486 DX2/66 avec 8 mega de RAM, j'ai bien dit mega, hein... C'est exactement ce qu'a l'IMAC actuellement, mais en giga par contre !
Quand au disque dur de cette "bête de course", il avait une énorme capacité de 540 Mo (je dis bien toujours megaoctets). Bien entendu on ne parlait pas d'écrans plats, de portables, de tablettes ! Mais les choses allaient vite, dès décembre 1995, on avait un Pentium nanti de Windows 95, et là, ça devenait sérieux, le disque dur avait une capacité de 1,6 Go.

On apprenait encore le DOS (Ah Edlin...), et on pratiquait le traitement de texte (Word bien évidemment), et quelques prémices de retouche photo avec Paint Shop Pro et Imagin (je ne me souviens même plus comment ça s'écrivait), on craignait les virus que transportaient encore les disquettes qu'on s'échangeait et il y avait encore quelques irréductibles Ataristes. Ce n'est qu'en mai 1997 qu'on a envisagé d'avoir une connexion internet (avec kit de connexion sur CD...).

Et depuis.... Eh bien tout ça a bien changé en vingt ans ! Tout le monde (ou presque) a un ordinateur à la maison, et une connexion internet devenue tout à fait indispensable. Les machines sont puissantes et esthétiques, les écrans cathodiques ont disparu, les disques durs parlent de teraoctets, on utilise portable ou tablette partout en wi-fi, on a totalement oublié comment on comptait en binaire ou en hexadécimal, on fait de la vidéo, de l'imagerie, les réseaux sociaux sont omniprésents, et justement, c'est sans doute grâce à cette "culture de base" acquise petit à petit que toute cette évolution est toujours aussi passionnante à suivre pour moi !

Addendum :
C'est en juin 1996, alors qu'on avait déjà des encyclopédies sous forme de CD et que les revues d'informatique commençaient à parler de livres sur ce même support à lire sur l'ordinateur que j'écrivais : "Ne pourrait-on pas concevoir une sorte d'ardoise, de la taille d'un livre courant, en beaucoup plus mince et léger, à l'image d'un cahier qui tiendrait dans un sac, sur laquelle les pages s'afficheraient et tourneraient par simple pression d'un doigt....". On se demande vraiment pourquoi je n'ai jamais été engagée par Steve Jobs !!!