31 oct. 2016

Les ors de l'automne

N'est-ce pas la plus belle des saisons, au moins quand il fait beau et que le soleil dore les dernières feuilles des arbres ? 



Entre temps, j'ai appris à configurer les paramètres du capteur photo du smartphone pour ne plus être en 16/9

27 oct. 2016

Pauvre monsieur Copé !


Il a sans doute perdu les élections pour un petit pain au chocolat ! A quoi tiennent les choses tout de même ! Ça lui apprendra à ne jamais apporter de viennoiseries à sa femme pour le petit déjeuner !

Plus sérieusement, et même s'il ne s'agit là que d'un détail, on constate avec amertume que les gens qui nous gouvernent, ou qui souhaitent le faire, sont totalement déconnectés de la réalité quotidienne de ceux qu'ils veulent administrer.

On vous dit "ne prenez pas votre voiture pour aller à Paris, prenez le métro, et arrivez en train", mais ceux qui disent ça ne l'ont pas emprunté depuis des décennies et ignorent ce que peut être la ligne 13 aux heures d'affluence, par exemple, ou les quais de la gare St Lazare un jour de grève. Dans le même ordre d'idée, on fait tout ce qu'on peut pour brimer les automobilistes trop souvent englués dans d'immenses embouteillages, par suite de piétonnisation de nombreuses voies, mais quand on circule avec un girophare voire précédé de motards, on oublie très vite ce que peut être la traversée d'une grande ville aux heures de pointe.

Un grand nombre d'hommes politiques n'a jamais été salarié d'une entreprise privée, aux prises avec le stress du rendement et l'insécurité de l'emploi ; ils n'ont jamais été non plus patrons d'une PME en lutte avec les tracasseries administratives et les syndicats omniprésents. Comment pourraient-ils comprendre le monde du travail et rédiger des lois justes et efficaces, qui soient le fruit de l'expérience plus que de l'idéologie ?

Loin de moi l'idée d'envoyer les ministres et autres futurs élus travailler dans les mines de sel ou en Sibérie pour leur apprendre à vivre, on n'est plus sous Mao pour obliger les diplômés à labourer les rizières, mais à trop vivre dans une bulle étanche, loin de tout souci matériel trivial (le prix d'un café, d'un kilo de sucre, d'un repas en brasserie, d'une paire de chaussures), on en oublie ce qui fait la réalité quotidienne du citoyen lambda, celui qui, justement, désespère en regardant son bulletin de vote, de pouvoir être enfin compris.

25 oct. 2016

Oh la belle hypocrisie !

Fumer (du tabac) est très mauvais pour la santé, tout le monde le sait, donc, pour ne pas enfoncer un peu plus le budget de la Sécu, il faut arrêter de fumer.

Les pouvoirs publics se sont creusé la tête pour trouver le meilleur moyen d'empêcher les gens de fumer. Déjà, interdire le tabac dans tout lieu public, là où ça ne l'était pas avant : restaurants, trains, avions, etc. Mais encore ? Augmenter le prix du paquet de cigarettes ? Oui, mais, pas trop, parce que si de 7 euros il passe brutalement à 10 ou plus, il y aura sans doute des fumeurs en moins, ce qui est excellent pour la santé publique, mais désastreux pour les finances. Quoi d'autre ? Ah le dernier truc, supprimer la mention des marques sur les paquets. Voilà une idée qu'elle est bonne ! Tous les paquets pareils ? Et comment le buraliste s'y retrouve ? Vous n'y êtes pas ! On n'indique pas la marque en gros mais en tout petit, et à la place de l'illustration, on met d'horribles images de plaies purulentes, d'orteils nécrosés ou de poumons noircis, celles qui figuraient déjà n'étaient pas assez dégoûtantes sans doute. Et ça va changer quoi ? Celui qui veut un paquet de cigarette pourra toujours l'acheter, sans faire particulièrement attention aux images qui s'y trouvent, par contre, le buraliste aura l'impression de travailler dans un centre de médecine légale !!

Le ministre sera content, il aura lutté contre le tabagisme ! Sans résultats ? Mais ça, il s'en fout, il ne sera plus ministre dans quelques mois, il a même préconisé le paquet à dix euros, sachant qu'en période électorale, ça ne passera pas, mais il aura fait son devoir, il a sa conscience pour lui.

Si on veut vraiment éradiquer le tabac et ses méfaits, plutôt que de faire comme les Américains, d'interdire de fumer dans les lieux publics bien sûr, mais aussi dans la rue à moins de x pieds de certains bâtiments, tout en vendant les cigarettes librement dans les épiceries et autres super marchés (*), il faut faire comme les Néo-Zélandais, interdire l'importation (**) et la vente du tabac sur tout le territoire, là au moins, c'est efficace, mais leur gouvernement se prive d'une manne financière très importante auxquels d'autres ne veulent pas renoncer, tout en affirmant, tout aussi haut et fort, en toute hypocrisie, qu'ils font tout pour la santé publique (***) !

(*) A côté de ça, à San Francisco, la marijuana, considérée comme un médicament, est vendue en pharmacie, sur ordonance médicale, et il ne manque pas de médecins pour la faire...
(**) Sans doute que les fumeurs de Nouvelle Zélande peuvent contourner en commandant sur Internet, reste à savoir si les colis sont surveillés à la douane ou pas.... 
(***) En installant des salles de shoot par exemple, tout le monde sait que la drogue est infiniment moins dangereuse que le tabac, voyons !

22 oct. 2016

Illectronisme

Quelle est cette nouvelle pathologie ? Un parlementaire a alerté les autorités sur un phénomène nouveau, l'analphabétisation électronique. L'illettrisme, on connaît, ça touche encore hélas beaucoup de gens, y compris en Europe. Le manque de maîtrise de la langue écrite et lue pénalise une frange de population qui aura donc beaucoup plus de mal à trouver un travail et à gérer la vie quotidienne que d'autres.

Mais que vient faire l'électronique là-dedans ? On peut savoir parfaitement lire et écrire, mais être totalement incapable d'utiliser un ordinateur or, de nos jours, de plus en plus de démarches passent par internet : relevés de comptes en banque, déclaration d'impôts, factures diverses, etc. Les dirigeants poussent d'ailleurs dans ce sens, incitant de plus en plus, sous des prétextes divers, à ne plus recourir au papier et à la Poste, et à tout faire en ligne, de la réservation d'un billet de train, à l'achat d'un livre, en passant par le décompte de la Sécu.

Encore faut-il avoir l'équipement nécessaire (*), et surtout, savoir s'en servir. Acheter un ordinateur n'est plus une dépense énorme, certains smartphones coûtent beaucoup plus cher qu'un portable de base, mais ça ne suffit pas. Combien de fois ai-je du expliquer à des débutants qu'un ordinateur, c'est comme une voiture, si on ne sait pas conduire, on ne pourra pas circuler sur les routes, avec un ordinateur, c'est pareil, son utilisation n'est pas innée, même si on ne fait qu'un minimum de choses avec.

Pour le sénateur Pierre Camani, comme on s'assure, lors des Journées défense et citoyenneté obligatoires pour les jeunes, que l'apprentissage des fondamentaux de la langue française est acquis, il faudrait aussi faire passer des tests simples d'informatique, comme une recherche en ligne sur internet, et l'utilisation basique d'un traitement de texte. C'est une très bonne idée, même si on peut penser que ce ne sont pas les jeunes les plus ignares dans ce domaine. Il faudrait sans doute aussi des sessions de formation à l'informatique accessibles financièrement à la majorité, parce que le total débutant risquera d'être très vite dépassé et désemparé s'il n'est pas guidé. Au passage, comme toute utilisation d'un ordinateur passe par un clavier, pourquoi ne pas apprendre obligatoirement la dactylo à l'école ? Entre celui qui cherche ses lettres avec un ou deux doigts, et celui qui tape à toute allure sans regarder son clavier, il y a aussi une importante... fracture !

Si le Gouvernement et les organismes administratifs incitent (avant d'exiger..) à utiliser un ordinateur pour toute démarche, il faut aussi qu'ils se donnent les moyens d'aider les gens à modifier leurs habitudes, en détectant ceux qui en ont besoin, et en leur proposant assistance et formation.

Il restera toujours des irréductibles, les mêmes qui refusent carte bancaire et téléphone portable, jurant leurs grands dieux qu'ils ne succomberont jamais à la folie numérique, n'auront jamais d'ordinateur, et encore moins internet. Le jour où ils en auront marre de  voir leurs photos de vacances uniquement sur l'écran de l'APN, de ne pas pouvoir joindre leurs proches quand ils sont loin de leur ligne téléphonique fixe (**), et de payer pour déclarer leurs revenus sur papier (ce qui finira bien par arriver), ils changeront peut-être d'avis, qui sait ? Il y a toujours eu des combattants d'arrière garde : copistes contre imprimerie, chevaux contre chevaux-vapeur, homme contre machine, etc. mais dans tous les cas, l'avenir leur a donné tort...

(*) C'est vrai que tout le monde (ou presque) a un smartphone dans sa poche, mais c'est quand même pas très commode pour remplir un formulaire en ligne ou imprimer un relevé de banque.
(**) Où sont les cabines publiques d'antan ? Oui, je crois qu'il en reste, mais pour les trouver, c'est une autre paire de manches.

20 oct. 2016

Si tu vas à San Francisco

Retour à San Francisco 20 ans après notre première visite là-bas. Une ville étonnante, qui ne ressemble pas à d'autres grandes villes américaines, par sa topographie déjà, et par son mode de vie. Certaines rues ont des pentes vertigineuses, à tel point qu'il a fallu faire des escaliers sur les trottoirs pour que les piétons puissent les emprunter (heureusement qu'il ne neige jamais dans ce pays !), les voitures y montent, les cable cars aussi (la descente de Hyde Street en cable car est un must à ne pas manquer), mais les vieilles jambes y souffrent !!!

Ville étonnante aussi par ses mœurs librement affichées. Le quartier de Castro est le paradis des LGBT qui y vivent sans ostracisme, et à Haight Ashbury, la marijuana est aussi facile à trouver que le pain ou les fruits et tout aussi naturelle à consommer.

Il y a le Golden Gate, si mythique, la porte du Pacifique, Lombard Street, la rue la plus sinueuse du monde, les maisons victoriennes, Alcatraz devenue haut lieu touristique, sans oublier..... La maison bleue, chère au cœur de Maxime Le Forestier (*).







(*) Voir cet cet article qui en explique très bien l'histoire.

18 oct. 2016

Couloirs et contrôles

Faire un long voyage en avion, de plus de 11h, n'est plus une corvée, depuis la mise en service de la classe premium (ou similaire), confortable, où l'on mange très bien (en tous cas sur Air France), où on a de la place, avec des tarifs à peu près abordables par rapport à la classe Affaire. Si en plus, on est dans un Airbus A 380 particulièrement silencieux, le voyage redevient un plaisir, mais c'est tout ce qu'il y a autour qui est empoisonnant !

Déjà il faut arriver jusqu'aux salles d'embarquement et en sortir. Il y a certes des aéroports plus ou moins grands, où la circulation des passagers est plus ou moins bien organisée, et il y en a d'autres... Prenez Roissy : on arrive un peu abruti après de longues heures de vol, et on démarre un marathon pédestre ! Couloirs interminables, tapis roulants en panne, escaliers roulants pour monter ou descendre, on est arrivé ? Mais pas du tout, encore un immense couloir, puis, tiens, un train qu'il faut attendre sur le quai, dans lequel on s'entasse debout, où il faut comprendre à quelle station on doit descendre, et... On est arrivé ? Mais pas du tout, encore plusieurs volées de couloirs qui n'en finissent pas. Ouf ! On n'en peut plus !!

Et là, c'est pas fini, on va rencontrer la police des frontières. Un labyrinthe canalise les foules qui s'agglutinent (et si plusieurs gros porteurs arrivent en même temps, je ne vous dis pas le nombre de gens que ça fait). Là, ça dépend, si le pays où on arrive fait des économies sur ses fonctionnaires et ouvre un guichet sur deux, ou s'il y a une grève ou pas de ces personnels (*), qui ne permet, là aussi, que d'ouvrir un guichet sur trois dans le meilleur des cas. Alors on attend, on avance lentement, on attend, on en a plein les pattes, et on finit, une bonne heure, quand ce n'est pas plus, après, par se retrouver devant le préposé : passeport, empreintes digitales main droite, puis main gauche, puis le pouce droit, le gauche, les yeux... si la machine ne tombe pas en rideau en plus (**) bloquant tous ceux qui attendaient derrière.

Obstacle franchi avec succès, bravo ! Restera à attendre les bagages pour ceux qui en ont, parce que de plus en plus de gens prennent leur (petite) valise en cabine pour zapper cette étape. Entre le moment où l'avion a posé son train d'atterrissage au sol, et le moment où on franchit le panneau EXIT, il s'est écoulé entre une et deux heures !

Et la sécurité ? Là aussi, ça dépend s'il y a beaucoup de monde ou pas. Quand il y a foule, c'est la pagaille, on voit des chaussures qui arrivent dans les bacs, suivies du computer qu'il faut sortir de son sac, en posant le sac dans un autre bac, des messieurs qui tiennent d'une main leur pantalon (faut ôter ceinture et bretelles) et de l'autre leur passeport qu'il faudra aussi mettre dans un troisième bac, avec la veste. On passe un portique en abandonnant ses affaires sur le tapis roulant, en espérant tout retrouver ensuite, et ne rien oublier ; parfois ça sonne, parce que le pantalon a des boutons métalliques, parfois pas, avec le même pantalon, certains pays font passer une sorte de radio à quelques passagers, d'autres les font circuler tellement vite que l'on voit, une fois passé les instruments, de pauvres hères en chaussettes, qui tentent de tout récupérer sans perdre leur carte d'embarquement ou le contenu de leurs poches.... Et on se marre, tout ce toutim pourquoi ? Comme si ça empêchait les terroristes de passer... Pour rassurer les passagers peut-être ? Fut un temps, on n'avait pas le droit d'avoir en cabine du liquide, des gels divers comme du dentifrice, de l'eau, maintenant, ça s'est amélioré, si c'est mis dans un sac en plastique de 20cm sur 20cm, on a le droit. Mais, si tout ça est dans la valise cabine que l'on garde avec soi, comme il y en a bien peu de vérifiées (***), on se demande pourquoi ce qui est interdit dans un sac à main est autorisé dans une valise.

En tous cas, pour les vols internationaux, on recommande d'arriver 3h à l'avance au terminal, on comprend pourquoi...

De toutes façons, faut prendre toutes ces contraintes avec humour, personne ne nous oblige à voyager si loin quand ce n'est pas pour le travail, et puis, il y a quand même de nombreux cas où ces attentes sont d'une durée tout à fait correcte, tout dépend de l'heure du vol, et/ou du nombre de gens qui arrivent/partent en même temps, sans parler des pays plus ou moins regardants... Et puis, si on n'est pas content, on peut toujours prendre le train ! Ce qui n'est pas très adapté pour aller en Amérique toutefois !!!

(*) Roissy lundi 17 octobre 2016
(**) San Francisco le 9 octobre 2016
(***) Heureusement d'ailleurs, sinon, ce ne serait plus 3h avant mais la veille qu'il faudrait arriver