31 déc. 2020

Fin d'une année de merde

Ah oui alors, quelle année de merde vient de s'écouler ! Une accumulation de catastrophes en tous genres : des incendies gigantesques, avec des pertes humaines et matérielles innombrables, des intempéries si violentes que des routes et des maisons ont disparu et qu'en quelques minutes des gens ont perdu leur vie ou ce qui faisait leur vie, des attentats horribles qui ont touché des innocents, des explosions qui ont détruit la moitié d'une grande ville, des morts de gens célèbres qui vont manquer....

Et tout ça sous l'effet omniprésent du virus qui, en plus de tuer trop de gens, a réussi à détruire tout lien social, toute vie affective ou culturelle, tout plaisir quotidien gratuit, et n'a donné que des contraintes, des dépressions, du chômage, de la précarité là où il n'y en avait pas encore..

Comment voudrait-on que l'on ait envie de faire la fête, de se réjouir, de penser à l'année qui arrive, de la souhaiter bonne et heureuse, alors que les familles pleurent leurs morts, sont séparées, et n'ont plus le droit que de consommer et de travailler pour pouvoir le faire ?

Les réserves d'optimisme sont taries, les projets anéantis, les forces de l'ordre et le monde médical sont tous épuisés, que peut-on souhaiter pour l'an prochain ? Un peu de calme, de sérénité, d'affection partagée, un retour à la vie normale en quelque sorte, ce ne sera déjà pas si mal !
 

29 déc. 2020

Il faut se faire vacciner

Absolument, on nous le répète tous les jours, tout le temps, c'est le seul moyen d'éradiquer cette épidémie et d'en finir avec toutes ces contraintes qui nous gâchent la vie et ruinent le pays. Bon, d'accord, on ne sait pas vraiment combien de temps le vaccin protège, ni de quoi d'ailleurs.. On ne sait pas non plus si, une fois vacciné, on peut encore transmettre le virus, ou être contaminé. On ne sait pas grand chose, mais il faut quand même se faire vacciner !

Vous le voulez pas ? Eh bien, vous êtes libre, le Président l'a dit, ce n'est pas obligatoire, et ce que dit le Président est parole d’Évangile n'est-ce pas ? Toutefois, si vous refusez, vous risquez de ne plus être autorisé à faire certaines choses ou à vous rendre dans certains lieux, on dit ça, on dit rien, remarquez, parce qu'il ne faut pas le dire, puisque ce n'est pas obligatoire...

Faites-vous donc vacciner, les vieux, les moins vieux, enfin, tout le monde. D'ailleurs, le Gouvernement fait de gros efforts dans ce sens, puisqu'actuellement, en France, on vaccine 10 personnes par jour(*), c'est dire ! Nous sommes 60 millions environ, donc, si on divise par 10, ça fera.... Beaucoup moins que ça puisqu'on va accélérer, voyons, quand ? Euh... Dès qu'on pourra ! Là, c'est la trêve des confiseurs, les médecins sont en vacances, et comme ce sont eux qui seront responsables... Et puis, c'est compliqué à mettre en place une telle logistique, avec chaîne du froid et tutti quanti, trop de paramètres que le bon peuple ne peut pas comprendre.

Des effets secondaires ? Non, rien de notable, ça a été constaté dans des pays qui ont déjà vacciné des milliers de personnes. Des milliers ? Et comment ils ont fait ? Sûr qu'ils ont du piquer nos doses et nos congélateurs sur un tarmac d'aéroport....

Donc, faites vous vacciner..... Quand vous le pourrez ! Allez, ça devrait être bon pour l'été prochain ! Si tout ça n'était pas si dramatique, on aurait envie d'en rire..

Quand pourra-t-on parler d'autre chose ? Du concert auquel on a assisté, du monument qu'on a visité, du musée où on est allé, des escapades proches et autres voyages lointains que l'on projette ? De tout ce qui fait l'intérêt de la vie.
 

(*) Source Aujourd'hui en France du 29 décembre 2020

22 déc. 2020

Humour

 Le professeur Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, malgré ses hautes fonctions, ne manque pas d'humour.

Après avoir conseillé aux familles, pour le repas de Noël, afin d'éviter le surnombre à la même table, et les contagions possibles, d'isoler les grands parents, les plus vulnérables à ses yeux, avec leur cuisse de dinde et leur part de bûche, à la cuisine ! Je les aurais plutôt rangés dans la salle de bains, parce que la cuisine, au repas de Noël, elle est un peu trop fréquentée !

Là, il récidive dans l'humour (noir ?) en disant aux personnes qui risquent d'être plus de six dans le même local, de faire le repas dehors dans le jardin. Sans doute vit-il à la Réunion ? Où on fait le barbecue sur la plage à Noël, mais dans notre hémisphère, ça va être plus difficile, et, cette fois, la grand mère, ce n'est pas du Covid qu'elle va mourir mais d'un coup de froid sur l'estomac !

Humour noir cette fois quand on lit le projet de loi de monsieur Castex... Donc, il va falloir embaucher des milliers de fonctionnaires de police et de gendarmerie, que l'on va poster dans toutes les gares SNCF, les stations de métro, les aéroports, les musées, les salles de spectacles, etc.. pour qu'ils vérifient que ceux qui entrent sont négatifs ou bien vaccinés ? Euh.. C'est pas contraire à la Constitution ça ? De toutes façons, on attend que vous donniez l'exemple, sinon, vous ne pourrez pas aller au Bourget prendre votre avion privé, ni dans une gare pour monter dans le TGV, ni vous rendre à la moindre réunion publique !! Et tel qui serait pris qui croyait prendre !! Comment ça, ça ne s'appliquera qu'à la plèbe ?

Allons, c'est de bonne guerre, on annonce le pire impossible pour faire avaler le pire possible, il n'a rien inventé, la SNCF fait ça très bien : le train "initialement prévu.." aura 30 minutes de retard, quand on sait qu'il n'en aura que 15 et que les voyageurs seront tout contents.

Mais au fait, la campagne de vaccination ne devait-elle pas commencer dans la deuxième quinzaine de décembre ? Espérons que ce ne sera pas comme le vaccin de la grippe, en rupture de stock quinze jours après sa mise en circulation, sinon, on n'est pas prêt à aller au cinéma !!

Pourquoi parle-t-on de "passeport vert" ? Les Verts vont être furieux de cet amalgame. Et pourquoi pas une étoile jaune pour les non vaccinés, non malades ? Il doit bien en rester quelques stocks quelque part. Pardon pour cet usage du point Godwin..

15 déc. 2020

Ah bon ?

Entendu à la télé, sans savoir s'il s'agissait d'une communication gouvernementale ou d'une pub :

Si vous fumez, buvez de l'alcool, mangez trop gras, trop sucré, trop salé, si vous êtes sédentaire, vous augmentez vos risques d'attraper le virus .... Ah bon ? Si on trompe sa femme, si on engueule son p****n de voisin aussi sans doute ?

Non mais franchement, si on fait tout ça, on peut mourir plus jeune, d'un cancer du poumon, un accident vasculaire, ou une maladie de foie, mais qu'est-ce que le virus vient faire là-dedans ? Ah oui, c'est vrai, il s'attaque aux personnes les plus fragiles, donc, si vous vous fragilisez volontairement, vous êtes plus vulnérable à une attaque virale, j'ai bon ?

Autre "bizarrerie" : il est dit que si on est testé positif, il faut immédiatement prévenir son médecin traitant et sa caisse d'assurance maladie en indiquant les personnes rencontrées pour qu'elles puissent être prévenues, avant de s'isoler dans un lieu adéquat(*). D'accord, mais quand les dernières personnes rencontrées sont des inconnus croisés chez le boucher, au supermarché ou à la Poste, on fait quoi ? Il faudrait donc, dès que l'on sort de chez soi, et que l'on croise quelqu'un dans la rue, lui demander nom, prénom, date de naissance, adresse, etc ? J'ai rien compris ? C'est bien possible, parce qu'avec ces ordres, contre ordres, mesures préventives, contre mesures préventives, c'est devenu un tourbillon insaisissable.

Allons, ne soyons pas "complotiste", il y a quand même quelque chose de positif dans toute cette chienlit, c'est qu'à partir de demain, plus besoin d'attestation de dérogation de sortie(*)... A quand l'annonce "plus besoin de masques" ? On peut toujours rêver...

En tous cas, merci monsieur Castex d'avoir supprimé le couvre-feu du 24 décembre pour nous permettre d'aller à la Messe de Minuit, le Bon Dieu vous le rendra (à condition que vous ne changiez pas d'avis entre temps). 

P.S. Et quand vais-je parler d'autre chose ? Quand il sera possible de ne plus seulement survivre et de se dépayser un peu....

(*) J'aimerais bien être isolée dans un hôtel à la montagne ou au bord de la mer, même avec un room service, mais avec un balcon pour pouvoir respirer, tous frais payés évidemment !
(*) Je n'ai jamais été contrôlée, ni au printemps, ni maintenant... A croire que dans ma campagne, les gendarmes ont des choses plus sérieuses à faire qu'à vérifier si les mamies qui vont chercher leur pain ont leurs papiers en règle.

8 déc. 2020

Pourquoi....

 ... Les élus ne veulent-ils pas être vaccinés en premier ? Ils ne sont pas prioritaires qu'ils disent ! Voire.. Déjà, il y en a un certain nombre qui ont l'âge requis, et puis, il me semble que s'il y a des prioritaires, c'est le Président de la République et le Premier Ministre, comme s'il n'y avait pas assez de chaos comme ça, s'il fallait organiser des élections pour les remplacer, ce serait la chienlit comme aurait dit le Général.

Mais dites.. Peut-être qu'ils ont les chocottes ??? Quelle vilaine pensée que voilà, alors que ces messieurs (et dames), au contraire, se sacrifient pour que nos aînés en EHPAD soient protégés, c'est plutôt ça, non ?

Ce sacrifice vous honore messieurs, et donne envie de vous imiter, donc, à mon tour de laisser la place à plus vieux et plus fragile que moi, j'ai tout mon temps et peux bien faire un geste généreux envers mes concitoyens, comme vous !

2 déc. 2020

An ben zut alors !


 Quand on voit la carte du monde, avec tous les endroits où il est impossible d'aller pendant cette gr*$£%* d'épidémie, on se dit que les voyagistes doivent rudement faire grise mine, mais les amateurs de voyages lointains aussi..

Déjà, il y a tous les endroits qui ont fermé leurs frontières. Quasiment toute l'Amérique du Nord, l'Argentine, l'Australie, etc.. Et puis, il y a ceux qui ont instauré de telles restrictions, que les contrôles et autres passages à l'immigration d'avant ressembleront à une petite promenade de santé, avec le risque d'être refoulé manu militari. Alors, qu'est-ce qui reste ? La Norvège, la Pologne et... La France !

La France est belle et variée, riche en musées, monuments, paysages, mais.. Si les hôtels sont ouverts, les restaurants, eux, sont fermés. Donc, on peut partir, pas trop loin quand même, dans une location en faisant ses courses et sa cuisine, mais alors, ce ne sont plus des vacances, pour les femmes tout du moins ; dans un hôtel, en se contentant des surgelés du room service, ou des sandwichs de la boulangerie du coin ; en camping... Euh, en plein hiver, c'est chaud (enfin, c'est une façon de parler).

Alors ?? Eh ben, on reste chez soi et si on sort, on suit le protocole, on télécharge l'attestation dérogatoire, on se lave les mains, on met son masque, et on va se promener à Carrefour ! (*)

(*) Ou chez Leclerc, Intermarché, Aldi, SuperU, désolée, Auchan est trop loin !!

23 nov. 2020

Philosophie

Tout au long de cette interminable crise sanitaire, on a privilégié la vie de l'être humain, au détriment de tout le reste. Sauver des vies, soigner et guérir les malades, prévenir la contagion pour que le plus de gens restent en bonne santé. C'est très bien, mais...

Alexandra Laignel-Lavastine, dans son excellent essai(*) "La déraison sanitaire" sous-titré "Le Covid-19 et le culte de la vie par-dessus tout" explique (je cite) "La vie organique est l'alpha, elle n'est pas l'omga, car il existe des principes plus essentiels que la vie brute".

En effet, que nous a-t-on proposé ? De ne plus sortir de chez soi que pour aller chez le médecin ou dans un commerce d'alimentation, de ne plus voir ses amis, ou de leur parler avec un écart d'un mètre minimum, avec, évidemment un masque permanent, de confiner dans leur chambre les personnes âgées dans les maisons de retraite sans contact humain autre que celui de la préposée à la toilette ou au plateau repas, de ne plus aller au cinéma, au concert, au théâtre, à l'église (ou à la mosquée) et même dans une librairie ou une bibliothèque, de ne plus rendre visite à nos amis ou à quelqu'un de la famille qui est à l'hôpital, etc...

Donc, on a éradiqué toute vie sociale, toute vie culturelle, tout ce qui fait que l'homme n'est pas une simple créature biologique, mais un être de chair et d'esprit. C'est en ça qu'il se distingue des animaux...

Sommes nous devenus des colonies de fourmis, des bancs de poissons, des troupeaux de moutons, uniquement préoccupés de nourriture et de distance avec le ou les prédateurs ? Est-ce que pour sauver sa vie on en perdrait le sens ? Et quel est l'intérêt d'une vie uniquement végétative, sans contacts humains, sans culture ? Vaut-elle la peine d'être vécue ?? L'impératif "sauvons des vies" nous aurait-il collectivement hébétés(**) ?

Et ceux qui nous suivent ? Quel avenir leur aura-t-on laissé après cette réaction plutôt égoïste à la pandémie ? Écoles qui ferment ou qui boitent, dont les élèves ne peuvent plus profiter normalement, économie en berne, chômage en hausse, dette abyssale.... Nous remercieront-ils de nous être d'abord préservés avant de penser à leur avenir ?

Autrefois, dans un autre siècle, ceux qui nous ont précédé ont choisi la Résistance, la dissidence, les barricades(***) au mépris souvent de leur vie, pour assurer aux autres et à ceux qui les suivent un monde meilleur. Qu'est-ce que l'Histoire retiendra de notre époque ? Nous n'y serons plus pour le savoir... Heureusement !

(*) On peut évidemment le commander chez Amazon, FNAC ou similaire, puisque nos vies sont alimentées par un câble téléphonique ou une fibre optique, et que nos librairies sont fermées...
(**) Les citations sont tirées d'un article paru dans le Figaro Magazine de cette semaine, aux pages 37 et 38
(***) Je ne parle pas de celles de Mai 68, mais de plus anciennes, au XIXe siècle.
 

21 nov. 2020

Triste

Qu'ils sont tristes les trottoirs de ma petite ville avec toutes ces boutiques fermées, toutes ces vitrines vides, tous ces gens qui font la queue éloignés les uns des autres.

Que c'est triste de voir tous ces gens masqués, aux lunettes embrumées, qui ne se reconnaissent plus dans la rue, qui se parlent rapidement à un mètre l'un de l'autre.

Que c'est triste de voir que le jour où sort le Beaujolais nouveau, il est interdit de le déguster entre amis, et de faire la fête avec les copains.

Que c'est triste de devoir acheter un objet de première nécessité(*) chez Amazon parce que le Gouvernement a fermé les petits commerces de proximité.

Que c'est triste de passer devant ces restaurants ou ces cafés fermés, rideaux tirés, terrasses désertes.

Que c'est triste de devoir, pour sortir de chez soi, aller sur le site du Ministère de l'Intérieur, y remplir un formulaire, le télécharger et le transférer sur son smartphone. Et une fois arrivé à destination, de s'enduire les mains de gel hydroalcoolique, avant d'enfiler un masque qui empêche de respirer.

Que c'est triste de ne pas pouvoir visiter ses amis hospitalisés, de ne pas pouvoir se rendre chez ses enfants quand ils habitent loin, de ne pas pouvoir s'étreindre quand on ne s'est pas vu depuis longtemps.

Qu'ils sont tristes ces artistes qui jouent sans public, ces sportifs qui disputent leurs matchs à huis clos, ces chrétiens qui ne peuvent plus se rassembler.

Quand tout cela finira-t-il ? Avant que tout le monde tombe dans une profonde et irréversible dépression ? 


Ci-joint un extrait d'article du Figaro Madame : "Enfin, on est las. Malgré les efforts produits, la situation ne s'arrange pas. Alors pourquoi se donner tant de mal ? Notre logique de contrôle ne fonctionne plus, et nos objectifs sont suspendus, remarque le Dr François Bourgognon, psychiatre. Cela remet en question nos motivations. On se dit à quoi bon ? C'est épuisant. Cette hypervigilance épuise, explique Florian Ferreri. Elle est en plus renforcée par l'incertitude. On ne sait pas où on va.. "



(*) Une montre parlante pour un vieux monsieur aveugle qui avait cassé la sienne
 

6 nov. 2020

Tiens, tiens...

 

Comme on ne peut pas se débarrasser des coups de fil indésirables, on peut s'en amuser ou faire des expériences.

Un appel d'une dame à l'accent indéterminé, qui me dit qu'elle s'appelle Martine et qu'elle voudrait m'informer sur l'isolation à un euro.
- Bonjour madame, pourriez-vous avant tout me dire depuis quelle ville vous m'appelez ?
- Euh... Pourquoi vous me demandez ça ?
- Mais pour information bien sûr
Elle hésite un instant et me répond :
- Evreux
Ah bon, avec un numéro de téléphone qui commence par 04 ?? Je ne savais pas que la préfecture de l'Eure avait émigré dans le Sud Est du pays.. J'ai raccroché sans attendre.

Second appel, cette fois, un monsieur, mais toujours avec un accent indéterminé, qui me donne son nom qui sonne bien français, enfin, quand on arrive à le comprendre, et toujours pour cette fichue isolation à un euro. Toujours un numéro qui commence par 04.
- Bonjour monsieur, pourriez-vous avant tout me dire depuis quelle ville vous m'appelez
Et là, c'est lui qui a raccroché avec précipitation. De quoi a-t-il eu peur ? On se le demande...

Et un troisième. Quelques secondes pour répondre à mon allo, sur fond de voix et de rires. Une dame me dit qu'elle s'appelle xxx et qu'elle m'appelle de la part d'un partenaire d'EDF. Elle me demande si je suis bien madame yyy habitant... Et là, elle se met à annoner mon adresse au point que je l'interrompt et lui demande ce qu'elle veut exactement. Elle me répond d'un petit ton sec qu'elle n'aime pas les gens qui ne sont pas aimables au téléphone ! C'est la meilleure ! Je lui réponds "tant pis pour vous" en raccrochant.

Le dernier, le plus sympathique. Un charmant monsieur me téléphone et me dit qu'il m'appelle de Marrakech. Étrange, il parlait un français parfait... Il me dit qu'il représente une agence de voyage, et m'appelle pour me proposer divers séjours. Hélas monsieur, j'aimerais bien aller à Marrakech, même si je préfère Ouarzazate ou Essaouira, mais vous oubliez que nous sommes confinés, et que le virus nous empêche de nous écarter de notre domicile sauf pour les trucs indispensables.. Ah oui, je comprends, me dit-il, et nous avons raccroché. Ils ne sont pas concernés au Maroc ? Si si, tout pareil, mais le tourisme est une branche importante de l'économie, alors, ils font feu de tout bois pour s'en sortir.

Alors, en attendant de retourner à Ouarzazate, ou sur les remparts d'Essaouira, on va télécharger son papier de dérogation, le mettre sur le smartphone, se désinfecter les mains, mettre son masque et... Aller acheter son pain !

30 oct. 2020

Les CAOUs

Quand on est responsable marketting, ou chargé de communication dans une entreprise qui a déjà un site internet, une page Facebook, un compte Twitter un sur Instagram, on se dit qu'on pourrait aussi figurer sur Wikipédia d'autant plus que c'est gratuit, et que Google référence remarquablement. Donc, il faut avoir un article sur ce site. Il s'agit d'une encyclopédie ? Peu importe, l'essentiel est que l'on soit visible de partout et que ça ne nous coûte rien.

Alors, le préposé y va, se crée un compte, et comme il n'a pas beaucoup d'imagination, il l'intitule victorbrasserienouvelle (**) et démarre sa rédaction. Bon, on ne va pas se casser la tête, on va reprendre quasiment la totalité du contenu du site Web, de toutes façons, comme c'est pour dire la même chose.. On s'efforce toutefois de mettre un minimum de syntaxe, ça fait plus joli, plus pro, et ça passera mieux. Et on demande une relecture au forum des nouveaux, ça fait celui qui veut jouer le jeu dans les règles.

Quelqu'un passe et répond :
* Qu'il faut reprendre entièrement la rédaction, puisqu'il est interdit de recopier le contenu d'un site web sous copyright sur Wikipédia, que c'est illégal ;
* Qu'il faudra neutraliser le texte, supprimer les "nous", rendre la rédaction factuelle afin que l'article ne soit pas une simple plaquette publicitaire ;
* Qu'il faudra relire la page concernant les critères d'admissibilité des sociétés et produits afin de vérifier que le sujet soit admissible sur l'encyclopédie ;
* Qu'il faudra trouver des sources qui attestent de cette admissibilité, comme des publications d'envergure nationale qui aient été entièrement consacrées à l'entreprise étalées sur plusieurs années ;
* Qu'il faut indiquer clairement sur sa page utilisateur que l'on a un intérêt dans cette entreprise et que l'on vient sur Wikipédia spécialement pour écrire un article sur elle.

Quand le chargé de com' prend connaissance de tout ça, il se dit qu'il ne pensait pas que c'était aussi compliqué, et que, vraiment, Facebook est plus évident. Peut-être se dit-il aussi qu'il aurait du choisir comme pseudo tartempion, comme ça, il aurait évité d'avoir à se justifier sur un conflit d'intérêt... A ce stade, il arrive souvent, heureusement, que la tentative n'aille pas plus loin.

Certains, plus sûrs d'eux, publient directement leur article, en l'état, et il est immédiatement supprimé par un administrateur. Alors, ils insistent, font une demande de restauration de page, et se voient reprocher les mêmes erreurs. Certains ergotent, s'insurgent, font remarquer que la brasserie Machin (qui emploie 10.000 personnes et a un chiffre d'affaire de x millions d'euros) a bien un article, elle... Et l'on répète les mêmes choses, jusqu'à classer l'affaire après, hélas trop souvent, un dialogue de sourd.

Toutefois, il y a des entreprises qui répondent tout à fait aux critères et qui présentent des sources acceptables. Là, arrive un autre problème. Les articles de l'encyclopédie sont modifiables par tous à condition de justifier les modifications, mais nos chargés de com' aimeraient bien passer sous silence certaines actions qui ne leur font pas honneur, et, s'ils ne parviennent pas à les effacer, viennent se plaindre en disant qu'il s'agit de "leur" page, et qu'eux seuls ont le droit d'y toucher... Mais, quand on veut figurer sur une encyclopédie "collaborative", on se doit d'en accepter les règles, et l'article, une fois publié, ne leur appartient plus, ce qu'ils ont bien du mal à admettre..

C'est aussi valable pour la maison de disque qui veut promouvoir un chanteur, ou de la personne qui ne vient parler que d'elle parce qu'elle a fait un concours de poésie à la fête communale, que même le journal local en a parlé..

Et si l'article est dans la zone grise quant à l'admissibilité, et qu'une consultation communautaire est lancée, laquelle dure 15 jours, notre homme vient pleurer que ça lui fait une contre publicité mal venue, quand on voit sur Google que cette entreprise (ou ce chanteur) n'a rien de notoire et que l'article va être supprimé.. Oubliant que quand on veut utiliser un media à son profit personnel sans se renseigner avant sur ce qu'il est réellement, on court des risques !

(*) Compte A Objet (ou objectif) Unique dans le jargon wikipédien.
(**) Désolée s'il existe une entreprise nommée Brasserie Nouvelle, avec un chargé de com' prénommé Victor, ce serait totalement fortuit !

29 oct. 2020

Et ça recommence...

Entre atermoiements, mensonges et incohérences, les français (mais je crains qu'ils ne soient pas les seuls) ne savent plus sur quel pied danser, si tant est qu'ils aient envie de danser...

Il y a quelques jours, on lance le couvre-feu, en disant que c'était devenu indispensable compte tenu de la recrudescence de la pandémie. Mais attention, pas partout, et pas à la même heure : il y a ceux qui doivent être chez eux à 21h, ceux dont l'horaire fatidique est 22h, et ceux qui n'ont aucune limite, il fallait donc bien vérifier dans quel département, dans quelle ville on était, ou on allait, parce que chaque préfet avait fait sa propre salade...

Mais là, rien ne va plus, en fait, ils se sont aperçu que le couvre-feu ne servait à rien, et qu'il allait falloir reconfiner. Ah bon ? Mais attendez, on en parle, on fait mousser, on fait le buzz comme on dit maintenant, mais faudra attendre le 28 octobre au soir pour savoir ce qu'il en sera, parce que seul le Président décide. L'État c'est moi, avait dit Louis XIV (qui n'aurait sans doute pas sourcillé de voir ses sujets mourir d'une épidémie du moment que la cour était préservée).

Et revoilà la panique, parking bondé au supermarché du coin, sites des drives saturés, gens qui s'affolent, qui, ne sachant pas à quelle sauce ils vont être mangés, envisagent forcément le pire, foncent dans leurs maisons de campagne pour ne pas être coincés dans leur 30m2 parisien, au risque d'emporter avec eux leurs microbes divers. L'art de paniquer le monde, en distillant des petites phrases, en laissant croire au pire pour mieux faire avaler le moindre, comme la SNCF qui annonce un retard de 30 minutes pour que les usagers soient tout contents de constater qu'il n'y en a que 20.

Attendons le discours pour essayer de comprendre les nouvelles élucubrations d'en-haut, et admirer les restrictions de vie qui seront obligatoires(*).

***

Bon, pour ce que j'en ai compris, on fait comme au mois de mars : sorties avec dérogations à télécharger, pour les achats essentiels, pour les visites médicales indispensables (ne pas oublier la convocation à la consultation ou l'ordonnance des examens), et pour sortir son chien (ou soi-même si on n'a pas de chien) sur un rayon d'un kilomètre.

La Messe de la Toussaint est maintenue, mais ensuite, on va retrouver monseigneur Aupetit ou monseigneur Ribadeau-Dumas à Lourdes sur KTO, lesquels sont toujours fort intéressants, mais ne remplacent pas vraiment le rassemblement paroissial du dimanche.

Les écoles restent ouvertes, faut bien que les parents aillent bosser pour que l'économie nationale ne s'effondre pas davantage, on peut visiter les résidents des EHPAD, ce qui n'était pas le cas au printemps, et d'autres détails vont encore arriver histoire que l'usine à gaz dont l'État est coutumier soit encore plus complexe, ensuite, on attendra les résultats de toutes ces mesures en trafiquant les chiffres selon ce que l'on voudra prouver en haut lieu.

Pauvres commerçants qui ne sont pas "de première nécessité", pauvres hôteliers, restaurateurs, professionnels du tourisme, dont l'avenir s'assombrit de plus en plus.

Et tout ceci pendant un mois... Pour commencer... Sans doute y aura-t-il prolongation jusqu'au 15 décembre pour éviter la grogne générale au moment des fêtes de fin d'année. Mais, aura-t-on vraiment envie de faire la fête après l'année sinistre qui vient de s'écouler ?


(*) Ma buraliste me disait qu'eux ne risquaient pas d'être fermés, vous ne voyez pas si les gens arrêtaient brutalement de fumer et de jouer aux jeux de grattage et autres tiercés, quel manque à gagner en taxes diverses pour l'État !

24 oct. 2020

Ah les sales gosses !

 Quant on en a marre de subir des gamins insupportables (ceux des autres évidemment...) ou des jeunes mal élevés dans des lieux publics, avant de vitupérer contre la mauvaise éducation actuelle, même que c'était mieux "de mon temps", on lit ça :

Et on se dit que l'histoire est un perpétuel recommencement et qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil !


20 oct. 2020

C'est la fin !


 Eh oui, les concepteurs nous avaient prévenu, le jeu Coral Isle va s'arrêter. Programmé en Flash, il est victime de l'arrêt de Flash Player par Adobe, et ne peut pas être transformé en HTML5. D'accord, on nous promet un nouveau jeu, mais de par les images que l'on a pu déjà voir, il n'aura pas le réalisme du précédent, ce qui en faisait un jeu tout à fait original aux graphismes et animations remarquables.

7 ans qu'il existe, 6 ans que j'y joue, c'est d'ailleurs ma première activité du matin, le plaisir de retrouver mes îles, de récolter fruits et légumes plantés la veille, de donner du travail aux personnages en vue d'avancer dans l'aménagement des lieux. Plusieurs fois par an, une île temporaire surgissait, accompagnée d'une mission à effectuer en quelques semaines : Noël, Halloween, les Jeux Olympiques, la Saint Patrick, etc.. Et tous de s'affairer à faire le maximum dans le minimum de temps, en s'aidant les uns les autres.

C'était aussi une des caractéristiques de ce jeu : l'existence de "teams", d'équipe de joueurs qui s'échangeaient des denrées, des conseils, mais aussi des recettes de cuisine, tout ça au sein d'une interface de "chat". Vraiment, un jeu superbe, techniquement parfait, esthétiquement aussi, dans lequel on jouait à plusieurs, pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres.

Nous sommes toutes tristes de voir la fin de ce long parcours ensemble, de ne plus voir s'épanouir en temps réel tournesols ou choux verts, de ne plus voir s'animer les animaux, les personnages, de ne plus entendre le cri du lama content de recevoir ses artichauts, ou les bêlements des moutons. C'était, au bout de tant d'années, devenu un espace de vie dans lequel nous passions de nombreuses heures de loisir. On a jusqu'en décembre pour jouer encore, mais le cœur n'y est plus, à quoi bon amasser perles et lingots qui ne serviront plus à rien ? A quoi bon réussir les tâches de l'hôtel alors qu'on n'aura plus l'usage des jetons qu'il fait gagner ?

Alors, on fait des copies d'écran des plus belles réalisations sur les îles pour les garder dans un coin de son disque dur, on dit un petit bonjour aux copines sur le "chat", rapidement puisqu'on ne fait plus rien de précis ou de pressé, on plante et on récolte pour ne pas en perdre l'habitude, mais le cœur n'y est plus !

Faut trouver d'autres jeux, pour remplacer l'addiction à Coral Isle, en plus de petits jeux style réussite de cartes, ou match three. J'ai eu envie de changer un peu et de refaire un jeu d'objets cachés, comme Pearl's Peril auquel j'ai tant joué entre 2012 et 2014, juste avant Super City qui m'a occupée aussi quelques années.. J'ai lancé un appel sur Facebook pour avoir une idée, et on m'a conseillé June's Journey, du même genre (et du même éditeur) que Pearl's Peril, et j'en suis bien contente, on s'amuse bien à chercher des objets dans un fouillis inextricable, et, avec les gains, d'aménager un grand parc luxueux. On va bien voir si, avec le temps, il me fait oublier ma chère île de Corail... A suivre !

12 oct. 2020

Bio, locavores et porte-monnaie

 Mangez bio qu'on vous dit, c'est meilleur pour la santé, y a pas de pesticides et autres machins nocifs qui tuent. Si vous le dites... Mais c'est beaucoup plus cher ! Pfff... La santé avant tout, vaut mieux payer un peu plus que d'être malade. Et puis aussi, faut manger local, parce que si les fruits et légumes font trois fois le tour de la Terre avant d'arriver dans votre assiette, c'est très mauvais pour la planète qui va être noyée sous les émanations de CO2 ce qui va accentuer le réchauffement climatique.

Diantre, mais, quand on habite en Normandie, on se trouve privé d'oranges et de clémentines, par exemple, parce que ça ne pousse pas dans le coin. Eh bien mangez fruits et légumes locaux, cultivés par des petits producteurs qui ont besoin de vivre, n'engraissez pas les multinationales ! Ouais, mais tout de même, quelque chose m'interpelle quelque part comme on dirait en novlangue. Le kilo de haricots verts coûte 2,90 euros sur le marché, OK, j'ignore d'où ils viennent précisément, mais c'est marqué "France" sur l'ardoise. Au supermarché, il est à 2,70 euros, mais là, il avoue venir du Kenya. Chez le marchand de produits locaux, il y en a deux sortes, des beaux à 10,35 euros le kilo, et des moins beaux à 9,85 euros seulement...

Vous avez bien lu, 10 euros en produit local, contre moins de 3 euros en non local... Le porte-monnaie a vite fait son choix ! On veut bien aider les petits producteurs du département, et payer (un peu) plus cher, mais pas trois fois plus cher non plus, faut pas pousser !

Sur ce, vais aller au Mac Do du coin, paraît que la viande vient de France au mieux, d'Europe au pire, c'est moins loin que le Kenya !

Incohérences à tous les niveaux

 Il ne faut pas s'étonner qu'une grande partie de la population française regimbe quand il s'agit de se protéger de l'épidémie virale actuelle, quand on voit l'impéritie et les incohérences des autorités gouvernementales.

Salle comble le 30 septembre à xxxxx pour l'élection de la miss régionale. On ferme les bars et restaurants mais on entasse des gens dans une salle pour élire une miss ? Où est la logique ? Une élection de miss est-elle si indispensable ? A côté de ça, des gens vont se retrouver au chômage suite aux fermetures dans la restauration. Incompréhensible....

Les plus importantes contaminations se font via les fêtards, ceux qui se rassemblent dans des lieux privés, dans la plus grande promiscuité aggravée par les embrassades et l'abus d'alcool. On ne peut pas mettre un flic devant chaque appartement ou maison isolée, c'est vrai, mais pourquoi alors se donner bonne conscience en fermant bars et boîtes de nuit à 22h (où pourtant, il est plus facile d'imposer des mesures barrière), et obliger tout le monde à porter un masque dans la rue, puisque le mal vient d'ailleurs ? Politique de l'autruche ?

On interdit les foires et les fêtes foraines, mais on laisse les parcs d'attraction ouverts... On ferme les restaurants en laissant Mac Do ouvert... On interdit les rassemblements de plus de x personnes, mais on ferme les yeux sur le RER bondé... On interdit la course cycliste Paris-Roubaix, mais on a autorisé toutes les autres, Tout de France y compris... Comment veut-on que les gens comprennent, acceptent, quand ils voient toutes ces incohérences

Affoler les populations en martelant que les services d'urgence et de réanimation sont déjà saturés et le seront encore plus si on ne ferme pas tel ou tel organisme, si on n'interdit pas tel ou tel rassemblement, alors que ça fait des années que l'on ferme des lits d'hôpital pour de vulgaires raisons pécuniaires dont le citoyen lambda n'est pas responsable, n'est-ce pas de l'hypocrisie pour ne pas dire de la malhonnêteté ?

Et que dire des querelles des spécialistes en virologie, microbiologie ou tout ce qu'on veut en gie ? Ils s'écharpent devant les caméras de télé, sur les réseaux sociaux, ne sont jamais d'accord, stigmatisent tel ou tel, vilipendent l'autre pour ses idées, et on voudrait qu'on ait confiance ? Qu'on se repose sur leurs savoirs ? Mettre sa confiance dans un tel panier de crabes n'est pas engageant...

On a connu les "responsables mais pas coupables" pour le Sida, le nuage de Tchernobyl qui s'arrêtait net à la frontière, puis les masques qui ne servaient à rien, puis les masques obligatoires, alors, il faut comprendre que la confiance s'émousse et que tout est regardé d'un œil torve et suspicieux.

Comment font les Suédois, qui refusent tout confinement, et n'obligent personne à porter un masque pour avoir l'un des taux de contamination les plus faibles d'Europe ? Toutefois, d'après Le Figaro, faut relativiser : "La Suède affiche cette semaine 4,5 morts par jour par million d’habitants, 10 fois plus que le Danemark et 20 fois plus que la Finlande, deux proches voisins. Apparemment, dans les rues de Stockholm, rien n’a changé. Les terrasses sont pleines, les écoles ouvertes, et une majorité de la population soutient toujours l’Agence suédoise de Santé.". Donc, on conclue qu'ils ne font rien parce qu'ils s'en foutent ? Peut-être pas tout de même, mais ils ne doivent pas avoir la même mentalité que les Latins..

7 oct. 2020

Vieillir

La vieillesse est un naufrage a dit le général De Gaulle. Je ne sais pas s'il parlait de lui ou du maréchal Pétain, mais que c'est vrai...

Dans un couple assez ancien pour connaître ensemble le grand âge, il y en a toujours un, tôt ou tard, qui a un gros problème de santé. Paralysie, Alzheimer, cécité, sénilité, etc. et l'autre qui s'épuise à l'aider en jouant tous les rôles : aide-soignante, garde-malade, cuisinière, secrétaire ; en fait, tout ce qu'avant ils faisaient ensemble retombe sur une seule personne qui a, elle aussi, un âge avancé. Elle mourra souvent la première, de lassitude, ou d'une maladie qu'elle n'aura pas pris le temps de soigner, et l'autre suivra de peu, incapable de subvenir à ses besoins les plus élémentaires, amputé d'une moitié avec laquelle il avait vécu la plus grande partie de sa vie.

Que c'est triste, d'autant plus que c'est fréquent, bien plus fréquent que de finir ses jours ensemble dans les meilleures conditions possibles.

Il suffit aussi de fréquenter les maisons de retraite et de voir cette humanité délabrée, que l'on pousse dans un fauteuil roulant, ou que l'on laisse somnoler des jours entiers puisqu'il ou elle ne voit plus, entend mal, ne peut plus marcher, et a déjà un pied dans un autre monde. Mais qu'il tarde à venir ce passage dans un autre monde, qui sera forcément meilleur...

Il faut avoir un projet pour avoir envie de continuer à vivre, pas forcément celui de faire le tour du monde, mais de vouloir voir grandir ses petits enfants, ou comme un de mes patients amputé d'une jambe qui réapprenait à monter et descendre un escalier pour pouvoir aller boire un coup au bistrot avec ses potes alors qu'il habitait au premier étage ! Sans projet, la vie n'a plus aucun intérêt, et la personne âgée va se laisser glisser.. Jusqu'à la tombe.

“Mon Dieu ! Que la vieillesse est donc un meuble inconfortable !” a dit Colette

27 sept. 2020

Avis de la préfecture de l'Eure


Dans l’Eure, le coronavirus continue son expansion. Le nombre de personnes atteintes par le virus augmente et l’inquiétude de la préfecture aussi. Elle vient donc de décider d’une série de nouvelles mesures afin d’éviter un engorgement des services de santé.

* Le port du masque  obligatoire s’étend désormais aux communes de Bourg-Achard, Grand-Bourgtheroulde, Louviers, Pont-Audemer, Pont de l’Arche, Saint-Marcel, Val-de-Reuil,  et Vernon. 

* À l’intérieur de toutes les gares et dans un périmètre de 50 mètres aux alentours, le port du masque est désormais obligatoire, jusqu’aux 31 octobre 2020. (*)

* Aux abords des écoles, sur les marchés, les foires et les brocantes, l’obligation de porter un masque est prolongée jusqu’au 31 octobre prochain. (**) 

* Les grands rassemblements familiaux ou festifs sont tous interdits à l'intérieur des établissements recevant du public, durant 15 jours. Qu’il s’agisse de fêtes de famille, amicales ou encore estudiantines, elles devront se limiter à 30 membres.
Si les réunions sont associatives ou professionnelles, elles pourront se tenir dans les établissements recevant du public. Cela, à la seule condition de respecter un protocole sanitaire très strict : bannir la restauration, obliger le port du masque, exiger que les personnes soient assises, distancier les assises d’un siège, les unes des autres. 

* Les mariages, les baptêmes ou encore les communions pourront se dérouler sans restriction démographique. En mairie, comme dans les lieux de culte, les cérémonies civiles et religieuses ne sont pas soumises à la règle des 30 personnes. Les festivités qui suivent, elles, sont, en revanche, sont limitées à ce nouveau chiffre. (***)

* Jusqu’à 5 000, il est encore possible de se retrouver en très grand nombre, sur la voie publique. Les dispositions restent les mêmes : port du masque, respect des distances, avant une déclaration obligatoire en préfecture. Cette déclaration préalable devant être accompagnée de l’ensemble du protocole sanitaire.
⭐⭐⭐⭐⭐⭐

Que l'épidémie s'aggrave, ou pas, je n'en saurais juger, ces mesures me semblent frappées au coin du bon sens. Pas de fermeture de restaurant totale ou après 22h (tout le monde sait que le virus ne frappe qu'après 22h...), tant mieux pour les restaurateurs et leurs employés ; des rassemblements de gens en nombre raisonnable, la seule chose qui m'étonne est le choix des communes, Bourg-Achard et Pont de l'Arche ne sont pas des grandes villes..

Merci monsieur Picou pour votre humour réjouissant en ces périodes troublées

En tous cas, globalement, compte tenu des ukases gouvernementales, je trouve que notre préfet a réagi avec raison et pragmatisme, qu'il en soit remercié.

(*) Tiens, ça me rappelle l'interdiction de fumer à moins de 200m des bâtiments officiels à Salt Lake City, dans l'Utah, en 1996.... Et bien des années plus tard dans les autres grandes villes américaines, il était interdit de fumer dans les rues à moins de 10m des portes des immeubles.
(**) Mais les marchés, ni les brocantes, ne sont interdits, c'est bien.
(***) Voilà qui est cohérent au moins, c'est pas comme dans d'autres départements, où on peut être nombreux à un enterrement, mais pas à un mariage... On peut donc aller à la Messe le dimanche, en respectant, comme partout ailleurs, les gestes barrière. C'était difficile à interdire, parce qu'il aurait fallu, pour être juste, interdire aussi celle du samedi à la Synagogue ainsi que la prière du vendredi à la mosquée, et là........

24 sept. 2020

Ça se complique

A force de crier au loup, on finit par en voir la queue. De même pour la seconde vague du virus, à force de nous dire qu'elle allait arriver, qu'elle arrivait, qu'elle était là, il paraît qu'on est en plein dedans... Et, il faut prendre les mesures indispensables qu'ils se sont dit au Gouvernement, pour bien affoler les foules, surtout les plus rebelles et les plus sceptiques.

Alors, on commence par changer les cartes. Avant, on avait les départements touchés gravement, ceux touchés un peu, et ceux pas du tout. Maintenant, on a des nuances de rose et de gris (les daltoniens vont être ravis), du rose clair au rose presque rouge, où là, on ne confine pas, non, mais on restreint tout, ce qui provoque l'ire des restaurateurs marseillais qui se retrouvent à nouveau au chômage après un printemps nul et un été compliqué.


Ailleurs, c'est le préfet qui décide, mais chacun fait à sa sauce, évidemment. Dans un coin, on va fermer bars et restaurants, dans l'autre, on fermera à 22H certains jours, dans un troisième, on acceptera les enterrements à plus de 30 personnes, mais pas les mariages, ailleurs, l'inverse..

Merci à l'auteur de cette illustration si bien vue
M'est avis que les maux de tête qui suivront ceux qui réussiront à suivre ces mesures ne seront pas dus au virus !

« Mais arrêtez donc d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux ! Foutez-leur la paix ! Il faut libérer ce pays ! » (Georges Pompidou en 1966)...

23 sept. 2020

Expédition

Quand votre médecin traitant vous envoie en consultation dans une clinique située au milieu d'une ville que vous ne connaissez pas et où vous ne savez(*) pas où vous garer, il faut organiser une véritable expédition qui prendra une bonne partie de la journée.

Donc, on monte dans sa voiture pour aller à la gare SNCF la plus proche. On la pose en dehors d'une zone de stationnement payant, puisqu'on ne sait absolument pas quand on sera de retour. Donc, on marche "un certain temps" pour arriver sur le quai, et comme on ne marche pas vite, on est parti en avance. Là, on prend le train qui, espérons-le, ne sera pas "initialement prévu...". On arrive à la gare de Rouen quarante minutes plus tard.

Bien sûr qu'on est en avance pour l'heure du rendez-vous, ce qui laisse le temps d'aller déjeuner au buffet de la gare, avant de repérer l'endroit où on vend les billets de tramway(**), puis l'entrée de la station, puis, la bonne direction.

Arrivée à la clinique qui a la courtoisie de se trouver juste en face de l'arrêt du tram, et exploration des bureaux d'accueil, puis des ascenseurs, puis du secrétariat du service. Là, on demande timidement à la secrétaire si le médecin est à l'heure parce que, vous comprenez, j'habite loin, et j'ai un train à prendre... Ce à quoi elle est évidemment incapable de répondre.. Et on s'installe dans la salle d'attente, avec un bouquin puisque maintenant, il n'y a plus la moindre revue à disposition, épidémie oblige.

Suite ensuite...

Voilà voilà.. Voiture posée à quelques encablures de la gare on attend le train, qui est annoncé avec... 25 minutes de retard ! Avec la SNCF, faut systématiquement prendre le train d'avant celui qui serait le mieux, parce que l'époque où les trains arrivaient et partaient à l'heure pile se perd dans la nuit des temps. Un vieux Corail recyclé, où il n'y avait pas d'éclairage, ce qui fait que dans les multiples tunnels (***), c'était le noir complet dans les compartiments.

Pour le reste de l'expédition, rien à signaler, le service de tram est très bien, rapide et fréquent. Le médecin n'avait que 40 minutes de retard, c'est véniel. Le buffet de la gare est fermé, mais on vend des sandwichs et des pâtisseries dans le hall central.

Mais, en revenant à la gare, au moment de se diriger vers le quai pour prendre le train du retour, ne voilà-t-il pas que lui aussi affichait un retard de 25 minutes... Ça devait être le tarif du jour à la SNCF ! Mais il y avait de l'éclairage, d'accord, on ne peut pas tout avoir !

Vous voulez mettre du piment, de l'imprévu dans vos voyages ? Prenez le train !




(*) Au sens belge du terme, donc vous ne pouvez pas vous garer, parce que pour poser ma Twingo il me faut la place d'un 35 tonnes...
(**) Que les Rouennais appelent pompeusement "métro" parce qu'une partie de son trajet est souterrain.
(***) On se demande pourquoi il y a tant de tunnels alors que la région Haute Normandie n'est pas réputée pour ses montagnes.


20 sept. 2020

A la soupe !

Voyons voir, quelle est l'activité domestique qui est effectuée plusieurs fois par jour 365 jours par an ? Manger, bien entendu ! Et ce n'est pas une mince affaire.

Il faut aller faire les courses, après avoir réfléchi à ce qu'on allait pouvoir bien faire à manger. Quand on est à court d'idée, on peut toujours demander à ceux qui viendra prendre place à table, mais on récupère le plus souvent la phrase typique : "comme tu voudras ma chérie", ce qui aide beaucoup, n'est-ce pas ? Donc, on part faire les courses, en regardant ce qui est proposé au supermarché ou dans les commerces locaux, en étudiant les prix et la qualité, on remplit ses cabas ou son chariot, on hisse le tout dans la voiture (*), et on rentre à la maison.

Là, il faut trier les courses, ce qui va au frigo, au congélateur, les légumes à éplucher et à faire cuire, l'épicerie à ranger à la cave, etc. Ouf !

Mais c'est pas fini, parce qu'ensuite, il faut préparer, cuire, rissoler, égoutter, frire, présenter le plus agréablement possible le plat, appeler les convives qui ne se pressent pas toujours au risque de laisser le plat brûler. Et une fois le repas terminé, il reste à débarrasser la table, à faire la vaisselle, à nettoyer la cuisine, à ranger les restes au réfrigérateur, et à penser à ce que l'on va servir le lendemain ! Parce qu'on mange au moins une fois par jour, et souvent deux quand il n'y a plus de collégiens à la cantine ou d'époux au boulot.

D'accord, si on est à peu près bien organisé, si on n'est pas une tribu d'une dizaine de personnes, on ne fait pas les courses tous les jours, par contre, la préparation du repas, même en restant simple et familial, ça, c'est tous les jours, toute l'année.

Une corvée ? Que nenni vous diraient les Bocuse et autre Rebuchon, un art plutôt... Oui, dans leur cas certainement, mais la bouffe quotidienne d'un foyer d'une classe moyenne, ça n'a rien à voir, et je me demande si ces messieurs les Chefs apprécieraient cette routine.. Sans doute que non, ils préfèrent la laisser à leur épouse, se réservant les créations, les plats de gala, les trouvailles géniales. Chez nous aussi, on peut prendre un grand plaisir à essayer une nouvelle recette, à cuisiner des denrées originales, à présenter avec art la moindre assiette, surtout si l'on reçoit des amis ou de la famille. Mais ce qui est pénible, c'est la notion de "tous les jours, deux fois par jour"....

Ce qui peut expliquer que pour une femme (pour un homme aussi, mais ce sont plus souvent les femmes qui sont aux fourneaux en dehors des restaurants), les vraies vacances, c'est à l'hôtel ! Déjà, on vous fait votre lit, on passe l'aspirateur dans la chambre, et on nettoie la salle de bains, et ensuite, on n'a plus qu'à se mettre les pieds sous la table ! Pas de menus à calculer, pas de courses à faire, pas de cuisine, pas de vaisselle..... Le pied quoi !!

C'est pas tout ça, mais qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Parce que si je continue à jouer sans regarder l'heure, voilà ce qui va arriver :




(*) Ah oui, c'est vrai que maintenant, faut plus prendre de voiture, pouah, c'est pas écologique, faut prendre un vélo.... Ce qui est évidemment le plus commode pour transporter les courses d'une semaine pour une famille...

Entre erreurs, hésitations et mauvais calculs

Nos dirigeants sont totalement déboussolés, les dirigés aussi d'ailleurs, on a l'impression qu'ils ne savent plus trop où ils vont.

Déjà on a observé que monsieur Macron et monsieur Caltex faisaient n'importe quoi avec leurs masques, à moins qu'ils n'aient voulu montrer justement ce qu'il ne fallait pas faire ; monsieur Darmanin, lui, s'est fait rappeler à l'ordre au Sénat pour non port du masque dans un lieu clos, on ne sait pas s'il a du payer l'amende de 135 euros érigée par les services de son  ministère...

Et les chiffres ? Ceux des morts, des malades en réanimation, des testés positifs, ou pas, c'est la salade la plus complète. On ignore ce qui est comptabilisé, et comment. Et en plus, on se goure ! On annonce à grand renfort de paroles alarmistes, de confinements annoncés, de fermetures de classe ou d'EHPAD, une hausse soudaine des morts dues au Covid-19 avant de s'apercevoir que le mois précédent, on avait seulement oublié de comptabiliser plusieurs gros hôpitaux, ce qui avait eu pour effet, de dégonfler les chiffres du mois précédent, et par simple effet arithmétique, d'amplifier ceux du mois suivant.

Quant aux tests, on confond allégrement le chiffre des personnes hospitalisées avec les nouvelles déclaration de tests positifs, ce qui aggrave la confusion, et entraîne un gros soupçon sur les motivations réelles du pouvoir en place. Comme le dit monsieur le docteur Raoult à qui on demandait si l'épidémie croissait ou régressait : "je ne sais pas, je ne connais rien en politique".

On voit les préfets et les maires qui s'agitent dans tous les sens, les uns interdisant les rassemblements de plus de x personnes, les autres, de plus de y personnes, et ça change dès le lendemain ; certains imposent le masque dans la rue, d'autres non ; il va falloir bientôt lire tous les matins le document officiel des interdictions afin de sortir de chez soi en toute sécurité.

Quant au ministre de la Santé, monsieur Véran, qui devrait être à la fois le plus scientifiquement compétent de par son métier, et le premier informé de par sa fonction, il a dit cette phrase somptueuse dans sa clarté : "Le virus circule moins vite mais plus rapidement".....

Avec ça, tout est clair non ?

17 sept. 2020

Y a comme un défaut

Ce même jour, j'extirpe de ma boîte aux lettres la poignée de prospectus publicitaires qui y sont arrivés, et les feuillette. Un article dans le catalogue de Leclerc attire mon attention : une poubelle multi-fonction qui me semble ingénieuse pour trier nos déchets domestiques. Je regarde le prix, 79 Euros, le trouve quand même un peu élevé, et passe à autre chose.


Un autre catalogue, celui de l'Homme Moderne, tiens, la même poubelle, les mêmes caractéristiques, les mêmes phrases, mais.... Pas le même prix ! Cette fois, c'est 199 euros !


Donc, on trouve le même objet chez Leclerc à 79 euros, et chez l'Homme Moderne à 199 Euros, y aurait pas comme un défaut ? Parce que la différence n'est pas négligeable, plus du double chez l'un par rapport à l'autre. On sait qu'une grande surface peut faire des promotions temporaires, mais n'a pas le droit de vendre à perte ; un autre commerçant peut augmenter ses prix, mais à ce point... Allez, dites nous que c'était une erreur et que c'était 99 euros avec un 1 en trop !

L'Homme Moderne est une maison sérieuse, j'y ai déjà fait des achats tout à fait satisfaisants, à des prix tout à fait normaux, donc....

15 sept. 2020

L'histoire se répète...


... Ou il n'y a rien de nouveau sous le soleil ?

Voilà un poème étrange, qui rappelle des souvenirs proches, et pourtant.. Il a été écrit en 1869 par Kathleen O'Mara :

Et les gens restaient à la maison
Et lisaient des livres
Et écoutaient
Et ils se sont reposés
Et ont fait des exercices
Et ont fait de l'art et ont joué
Et ont appris de nouvelles façons d'être
Et ils se sont arrêtés et ont écouté
Plus profondément
Quelqu'un a médité, quelqu'un a prié
Quelqu'un a rencontré son ombre
Et les gens ont commencé à penser différemment
Et les gens ont guéri.
Et en l'absence de personnes qui
Vivent dans l'ignorance
Dangereux, insignifiant et sans cœur,
La terre a également commencé à guérir
Et quand le danger a pris fin et
Les gens se sont retrouvés
Ils ont fait le deuil des morts
Et ils ont fait de nouveaux choix
Et rêvaient de nouvelles visions
Et ont créé de nouveaux modes de vie
Et ont complètement guéri la terre
Tout comme ils ont été guéris.

Il est ressorti pendant la grippe espagnole, en 1919, et, quelque cent ans après, on aurait pu le diffuser à nouveau.

Bien trouvé non ? Eh bien, c'est un FAUX ! En fait, c'est une américaine qui l'a écrit et publié en ... Mars 2020 ! D'autres l'ont découvert, l'ont traduit, et l'ont présenté comme un écrit du XIXe siècle, pour prouver que les pandémies se répètent régulièrement et qu'il n'y avait donc... Rien de nouveau sous le soleil.
Il y en a toute une palanquée de "fake news", et il en sort tous les jours, en voilà une longue liste ICI.

Alors, entre les chaînes d'info à la télé, les discours des gouvernants, et les réseaux sociaux, il y a un sacré tri à faire, comment voulez-vous que le citoyen lambda, qui n'a pas de compétences particulières en médecine, s'y retrouve ?

14 sept. 2020

Profonde tristesse


Je suis atterrée devant les images des gigantesques incendies de l'Ouest Américain.. Ces quartiers entiers ravagés, dont il ne reste que des cendres, ces carcasses de voitures calcinées dans ce qui fut le joli jardin d'une habitation... On souffre pour eux, je souffre pour ce pays où je suis allée si souvent, et que j'aime tant.

Voir San Francisco au travers d'une épaisse brume rouge orangée, où tous les reliefs se diluent, avec un ciel qui ressemble plus à celui de Mars qu'à celui de Californie.. Voir l'état de l'Oregon, ou celui de Washington, tous deux réputés pour leur pluviométrie élevée(*), victimes de ces tornades de feu qui ne laissent que ruines sur leur passage...

Des morts hélas, des désespérés qui ont tout perdu, des hectares de forêt disparus, et l'impuissance humaine, même dans une des plus grandes et riches nations du monde, devant un phénomène d'une telle ampleur.

Oui, je sais, des incendies, il y en a ailleurs, au Liban par exemple, au Portugal, ou en France bien sûr, mais là, c'est une catastrophe à l'échelle de cet immense pays qui m'est si cher et où j'aimerais tant revenir.



(*) Une plaisanterie locale disait : "Mais non, il ne pleut pas tout le temps ici, on a même souvent 3 heures sans pluie !"

12 sept. 2020

Canicule et Histoire

La météo a toujours passionné beaucoup de gens, et a toujours été un des sujets de conversation favori, pas seulement chez les anglais, mais partout. Et pourtant, la perception du climat est hautement subjective, la mémoire fait défaut, et, devant une période de grosse chaleur ou de sécheresse, on a tous tendance à penser qu'on "n'a jamais vu ça", et pourtant...

Voilà ce que l'on pouvait lire dans un journal anglais, le Ampshire Advertiser from Southampton, le 17 juillet....1852 !

* En 1132 en Alsace les sources se tarirent et les ruisseaux s'asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied.

* En 1152 la chaleur était si intense que l'on pouvait faire cuire des œufs dans le sable.

* En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive.

* En 1276 et 1277, en France, la récolte d'avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur.

* En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied.

* En 1393 et 1394 un grand nombre d'animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.

* En 1440 la chaleur fut excessive. En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement asséchées.

* En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l'Europe.

* En 1615 et 1616 la canicule s'abattit sur la France, l'Italie et les Pays-Bas.

* En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs. En 1676 des canicules à nouveau.

Les mêmes événements se reproduisirent au XVIIIe siècle.

* En 1718 il n'y eut aucune pluie entre les mois d'avril et octobre. Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives.

Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur (45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.

* En 1723 et 1724 les températures étaient extrêmes.

* En 1746 l'été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées.

* Pendant plusieurs mois il n'y eut aucune pluie. En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d'été furent excessives

* En 1811, l'année de la comète, l'été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes.

* En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C.

* En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet.

* En 1832, lors de l'insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.

* En 1835 la Seine était presque à sec. En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l'année le thermomètre afficha 34 degrés".

Là, il s'agit de chaleur, mais on doit avoir la même chose pour le froid. J'ai souvent lu qu'au début du XVIIIe siècle, le vin gelait dans les verres au palais de Versailles, or, le vin gèle à -6° environ (ça dépend de son degré d'alcool), ce qui veut dire qu'il faisait beaucoup plus froid dehors... Mais, en ce moment, on est beaucoup plus préoccupé du réchauffement climatique, que du petit âge glaciaire de la fin du règne de Louis XIV.

Pour un particulier, le souvenir de la météo passée est reliée à des événements personnels, un mariage sous la pluie, des journées de canicule alors qu'on travaillait dans un bureau sans climatisation, etc.. Mais seuls les météorologues ont une vision globale et synthétique des modifications, parce qu'ils sont les seuls à étudier les courbes, le passé, en permanence pour mieux comprendre les tendances et prévoir l'avenir.

Des aberrations climatiques, il y en a toujours eu, ça n'a jamais été un long fleuve tranquille, quand l'Homme n'existait pas encore, ou quand ses activités étaient plus primitives qu'actuellement. Maintenant, à ces fluctuations "naturelles", s'ajoutent celles que l'Homme provoque par son mode de vie. Est-ce suffisant pour modifier complètement et irrémédiablement le climat de la Terre ?

Seuls les scientifiques pourront le dire, on a aujourd'hui le matériel pour faire toutes les études, comparaisons, chiffrages et concevoir tous les modèles possibles, on compte donc sur leur honnêteté, pas sur les idéologies à la mode !

Paranoia

Dans une commune des Bouches du Rhône, le maire a décidé que s'il y avait un seul cas de coronavirus dans l'école primaire, il fermait toute l'école... Pas seulement la classe s'il s'agit d'un élève, ou l'éloignement de la personne contaminée, mais tout le monde, pas de quartier ! Et tant pis pour les écoliers !

Dans une EHPAD de Seine Maritime, un cas de coronavirus a été découvert, tout le monde a été mis en quarantaine, les résidents bouclés dans leur chambre. Une personne qui devait avoir la visite de ses enfants pour son anniversaire, n'a bien sûr pas pu les voir, les visites sont interdites, mais n'a pas pu non plus recevoir le bouquet de fleurs qui lui était destiné, lui aussi mis en "quarantaine" pendant trois jours... Espérons qu'il aura tout de même été mis dans l'eau !

Il paraît que les laboratoires sont débordés, que les attentes pour les résultats s'allongent, parce que tout le monde se précipite pour faire le test afin de savoir s'ils sont contaminés ou pas, même et surtout ceux qui se portent très bien, ou ont seulement attrapé un rhume. Pauvre Sécurité Sociale qui n'avait pas besoin de ça pour agrandir son trou !

6 sept. 2020

Quelques fleurs....

... Pour tenter de comprendre ce monde étrange dans lequel nous vivons ou survivons.

Quelques questions :

* Pourquoi n'explique-t-on pas à nos dirigeants, même au plus haut niveau, la méthode correcte d'utilisation d'un masque ? Monsieur le Premier Ministre ôte le sien n'importe comment, et le roule en boule dans sa poche ; et Monsieur le Président, si lui l'ôte par les élastiques, il le tend tout froissé à son aide de camp, qui n'a évidement pas de gants. Il est vrai que l'ancienne Porte Parole du Gouvernement avait expliqué doctement que porter un masque était un geste technique uniquement réservé aux professionnels, et qu'elle-même n'en portait jamais. C'était il y a bientôt 9 mois, à l'époque où la pénurie imposait des excuses frelatées, mais maintenant que celle-ci est résorbée et que c'est obligatoire sous peine d'amende, il faudrait quand même instaurer des cours de rattrapage pour ces "Messieurs qu'on nomme grands".

* Pourquoi les Écologistes, si pointilleux sur l'environnement, la biodiversité et la pollution, s'acharnent-ils sur les voitures essence ou les avions, mais imposent des forêts d'éoliennes qui détériorent les paysages et tuent des milliers d'oiseaux ?

* Pourquoi quand les médias parlent de l'épidémie, n'annoncent-ils plus le nombre de morts ou de malades admis en réanimation ? Ils ne parlent que des contaminations dépistées avec les tests. Parce que plus personne n'est mort de ça ? Parce que les patients admis en réa y sont pour une autre cause ? Pour justifier les tests tant attendus ? Ou pour toute autre raison qui me laisse perplexe..

* Pourquoi certains footballeurs, et non des moindres, alors qu'ils sont en permanence entourés d'un staff médical de haut niveau, et qu'ils bénéficient d'une surveillance sanitaire constante, bien au-dessus de celle du vulgum pecus, oublient que leur bonne forme physique est à la base de leur métier et vont s'encanailler dans des soirées aussi douteuses qu'arrosées, mettant en péril les résultats de leur club ?

* Pourquoi les gens malheureux, qui manquent de tout, d'un toit, de nourriture, de travail, sont-ils ceux qui ont le plus d'enfants, alors qu'ils ne sont pas sûr de pouvoir leur offrir un avenir décent ?

* Pourquoi a-t'on toujours l'impression que les forces de l'Ordre s'occupent plus volontiers des infractions des automobiliste (ou actuellement du non port du masque là où c'est obligatoire) que des voyous de banlieue ? ... Qui a répondu que ce n'était pas qu'une impression ? 

Et pourquoi toutes ces questions oiseuses, hein ?
 

29 août 2020

En pleine confusion

"Laver son masque en tissu après chaque utilisation en machine à une température de 60° et dans un cycle d'au moins de 30 minutes, avec un produit lessive classique. A cette température et avec les mouvements rotatifs très rapides de la machine à laver, le virus sera détruit", nous dit le Dr Pierre Parneix.

Le Dr Parneix aurait du demander à sa femme, parce que trouver une machine à laver qui fasse un cycle complet (lavage, rinçage, essorage) en 30 minutes, à 60°, je crois que ça n'existe pas.

Un autre conseil : il est conseillé d'auto-désinfecter de temps sa machine à laver en faisant un cycle à 90° à vide. Ça c'est particulièrement économique en eau et électricité... Les écologistes vont hurler.

Et un petit dernier : sécher son masque à l'air libre, à l'intérieur ou au soleil, ou encore au sèche-linge, le tout en 2 heures maximum...

Un exemple, le Conseil Départemental de l'Indre offre à chaque collégien un masque lavable 50 fois, répondant aux normes, pouvant être porté 8h d'affilée. Ce qui fait que le soir, en rentrant du collège, on fait la lessive (à 60° en machine hein, pas avec de l'eau et du savon dans le lavabo..) du masque pour pouvoir le remettre le lendemain.

A Paris et à Marseille (peut-être ailleurs aussi, pas tout suivi), il faut porter le masque toujours et partout, sous peine d'une grosse amende, y compris en vélo ou en moto, sous le casque. Voilà un moyen ingénieux de renflouer les caisses de l'état, ça change un peu de la traque des automobilistes.  C'est peut-être même encore plus rentable, le Premier Ministre s'étant vanté de 700 verbalisations par jour depuis le lundi 17 août pour cause d'un non-respect du port du masque.

Il y en a d'autres qui se frottent les mains, la grande distribution, et tous les vendeurs de masques. D'après Nielsen : «Avec 14 millions d'euros lors de la semaine du 17 au 23 août, le chiffre d'affaires réalisé par la grande distribution» pour la vente de masques «atteint désormais la barre des 300 millions d'euros réalisés depuis le 4 mai» !

Il y a un mois, on nous disait que le masque était inutile dehors, et maintenant, on nous dit que c'est indispensable et obligatoire partout (sauf dans sa voiture, et, heureusement, chez soi). Qui croire ?

Une docte consultant affirme qu'il faut raison garder, que l'épidémie décroît, qu'il n'y a aucune commune mesure avec le mois de mars, qu'il ne faut pas affoler les gens, que c'est un bon moyen de juguler une rentrée sociale qui pourrait être houleuse ; tandis que les autres annoncent que des reconfinements locaux pourraient arriver, que les rassemblements sont toujours interdits, et que le virus renaît... En fait, ils disent ce qu'ils veulent, ou ce qu'ils pensent, on n'a aucun moyen de vérifier, ni les chiffres annoncés, ni la réalité sur le terrain, ni l'avenir prévu.

En plus quand le ministre dit blanc, le préfet dit noir (Cf le port du masque à vélo dans Paris) les ordres sont suivis de contrordres et plus personne ne s'y retrouve. Monsieur Castex se veut rassurant en disant "il ne faut pas s'affoler" mais dans ses phrases suivantes, il durcit les mesures de protection. Le Dr Raoult dit que c'est fini et que le reste est billevesées, les grands pontes de médecine disent le contraire.. Et le citoyen lambda a le tournis ! Tout en se disant qu'ils sont les dindons de la farce et que chacun tire la couverture à soi. Dans quel but ?

"La dynamique de progression de l'épidémie est exponentielle" nous dit la Direction de la Santé. Précisez, s'il vous plaît, s'agit-il de malades en réanimation dans les hôpitaux ? De nouveaux cas qui demandent des traitements médicaux lourds ? Ou est-ce simplement le résultat du nombre croissant de tests, qui, c'est mathématique, augmentent le nombre de cas détectés, même si ceux-ci sont totalement asymptomatiques. En fait il s'agit de 7.379 nouveaux diagnostics positifs enregistrés ces dernières 24 heures, avec 3,9% de résultats positifs, contre 3,6% à la période précédente. Exponentiel ??? Décidément, je ne comprendrai jamais rien aux chiffres...

Heureusement qu'au milieu de toutes ces incertitudes, il y a le Tour de France ! En espérant que rien ne viendra le perturber.

25 août 2020

Élucubrations égalitaires

Notre jeu favori, l'île de Corail, va s'arrêter bientôt, tout du moins sous sa forme actuelle. Il est prévu une suite, dans le même genre. Pour l'instant, on ne sait rien de ce futur jeu, et les plus anciens joueurs se demandent s'ils vont pouvoir emporter sur la nouvelle île tout ou partie de ce qu'ils ont laborieusement récolté et gagné depuis qu'ils ont commencé, ou non. Et ça discute...

Il est évident que ceux qui jouent depuis plusieurs années (le jeu vient d'avoir 7 ans d'existence), ont un important capital de bâtiments, d'objets en tous genre, de provisions, de richesses diverses qui les aident grandement à continuer et à réussir les missions proposées tout au long de l'année. Ils souhaiteraient, ce qui est logique, ne pas tout perdre, et pouvoir emporter au moins l'essentiel. Mais ce n'est pas l'avis de tous.

Voilà une réflexion parmi d'autres :
"Moi j'espère que tant q u'à recommencer à zéro ont sera tous et toutes sur un pied d'égalité. Si non ce n'est pas juste pour les petits niveaux qui eux n'arriverons pas à suivre"

Le grand mot est lâché, égalité... En oubliant que les "hauts niveaux" ont commencé par être des "bas niveaux" et qu'ils sont arrivés au stade de "haut" après des années de jeu et de patience. En oubliant aussi que la dite égalité ne concernera que ceux qui commenceront le nouveau jeu au jour j où les concepteurs le mettront en ligne, quid alors de ceux qui arriveront après (il y a de nouveaux joueurs tous les jours), dans le mois ou l'année qui suit ? Ils seront moins avancés, évidemment, et pesteront après les hauts niveaux, juste au-dessus du leur ?

C'est une tournure d'esprit très fréquente, qui va bien au-delà d'un simple jeu sur Facebook, les "pauvres" ne souhaitent pas forcément devenir riches, mais que les "riches" soient aussi pauvres qu'eux ! C'est très socialiste cette façon de voir, taxer les riches (enfin, pas les très riches, ils s'en foutent, mais les classes moyennes) pour offrir un revenu à ceux qui ne se sont donné aucun mal(*), en oubliant que quand il n'y a plus de riches, les pauvres sont encore plus pauvres !

Et ceci dans le plus grand respect du dogme de l'égalité. Sauf que l'égalité, ce n'est pas niveler par le bas, c'est être équitable, ce qui est différent. Et là, il faut relire l'Evangile des ouvriers de la onzième heure qui dit le contraire de l'adage "à travail égal salaire égal", alors si les socialistes rejoignent l'Évangile, ouskonva !!

Ouskonva aussi si un tout bête jeu vidéo amène de telles élucubrations !

(*) Je schématise volontairement, je sais bien qu'il y a une infinité de nuances

22 août 2020

STOP

D'après une enquête du magasine Que Choisir, 99,6% des gens sont horripilés par le démarchage téléphonique, qui est une plaie, moins grave certes, mais tout autant difficile à éradiquer que le corona virus. Rien n'y fait, ni le fameux Bloctel qui n'a jamais fonctionné, ni les amendes infligées, en nombre minuscule par rapport au nombre d'appels non sollicités, ni les menaces gouvernementales jamais mises réellement en pratique.

Que faire ? Changer de numéro et se mettre sur liste rouge ? Mais il faut alors penser à prévenir tout le monde, surtout quand on a le même numéro de téléphone depuis des décennies. Se passer de téléphone fixe ? Ben voyons... Ce sont les victimes qui seront alors pénalisées, un comble !

Il paraît que le secteur génère 55000 emplois que le Gouvernement répugne à supprimer.. Mais quand on entend Albert, qui se présente avec l'accent de M'Hamid, pour proposer une isolation à un euro, on se dit qu'il ne s'agit certainement pas d'emplois français. Et la pusillanimité du législateur entraîne la rogne de l'usager sans cesse dérangé pour rien.

Alors que faire ? On peut raccrocher à la première parole énoncée, c'est le plus sage sans doute. On peut engueuler l'employé en lui disant qu'il fait ch**r ou pire, mais si ça défoule, c'est totalement inutile. On peut menacer de la loi de Juillet 2020 en annonçant fièrement que ce numéro est automatiquement transmis à la gendarmerie, mais d'abord c'est faux, et puis, ils s'en foutent complètement. On peut aussi s'amuser.. A un monsieur qui me demandait à quoi je me chauffais, fuel, bois, électricité, gaz, afin de m'aider à faire des économies, j'ai répondu que je ne me chauffais pas, que je ne craignais pas le froid et que je n'avais pas besoin de ses conseils pour une chose qui m'était inconnue.. Je suis bien d'accord que ça ne sert à rien, mais du coup, ça a fait taire mon interlocuteur, et j'ai raccroché dans la foulée.

M'enfin, il y a des choses plus drôles ou plus utiles à faire dans la vie que de raconter des bêtises au démarcheur téléphonique.