28 mai 2011

Naufrage et musique

Le SS Klondike est en cale sèche à Whitehorse, sur le bord du fleuve Yukon, transformé en musée. Ce n'est pas l'A.J. Goddard, mais c'est l'un de ses cousins..

En octobre 1901, pendant la ruée vers l'or du Klondike, un steamer, l'A.J. Goddard transportant des prospecteurs et des fournitures a sombré dans le lac Laberge , au nord de Whitehorse, au Yukon lors d'un gros orage. Il n'y eut que deux survivants.

En 2009, une expédition archéologique s'est rendue sur le site du naufrage pour faire des recherches dans l'épave. Ils y ont trouvé un gramophone et des enregistrements, dont l'un était encore posé sur l'appareil. C'est ainsi qu'on a pu découvrir ce qu'écoutaient les chercheurs d'or du début du XXe siècle : des airs entraînants qui leur permettaient de chanter en même temps, voire de les jouer eux-mêmes, comme par exemple Ma Onliest One ou encore Rendezvous Waltz.

Ainsi, on pense à ces hommes rudes dans leurs log cabins, quand le long hiver recouvrait de neige les lieux de prospection et gelait les rivières où ils dénichaient les précieuses pépites, écoutant cette musique en attendant de pouvoir continuer à chercher fortune en rêvant à la bonne amie qu'ils avaient laissée bien des miles plus loin !

Sur ce site cette histoire est racontée (en anglais, mais ce n'est pas difficile à lire quand même), et on peut entendre un enregistrement d'époque de l'une des deux chansons.

En écoutant la musique ci-dessous, l'une de celles qui ont été retrouvées lors des fouilles, on s'imagine sur l'A.J. Goddard, remontant le fleuve Yukon, traversant le lac Laberge, au milieu de somptueux paysages, rêvant du filon qui va vous rendre riche, oubliant le froid, le vent, la neige, la faim, les yeux brillants à l'idée de la fortune qui s'annonce, songeant au saloon de Whitehorse où les femmes sont accueillantes, et le Bourbon réconfortant. Mais, le vent se lève, la pluie commence à tomber en rafales glacées, le bateau à aubes se penche et commence à zigzaguer, et le drame survient ...

Un tout bête stylo à bille

En faisant quelque rangement, j'ai trouvé chez moi plus de 50 stylos à bille, dont aucun acheté chez le marchand ! Tous étaient des stylos publicitaires, d'hôtels, d'organismes divers, venant de stands d'exposition, offerts par les offices du tourisme, ou récupérés dans des envois promotionnels... Tous fonctionnent parfaitement en plus.

Que faire de tout ça ? Surtout à une époque où l'on écrit de moins en moins avec un stylo et un papier. En effet, rares sont maintenant les personnes qui prennent leur plus belle plume (ou leur stylo à bille) pour écrire à leur tata ou à leur percepteur, Word est passé par là, (ou OOo ou LaTeX, encore qu'utiliser LaTeX pour écrire au percepteur, c'est un peu dommage...), les SMS aussi, les différents moyens de communiquer via Internet de même. Alors, à part prendre des notes dans un lieu où on ne peut pas utiliser un ordinateur, ou écrire des cartes postales, l'écriture manuscrite devient de plus en plus obsolète, sauf peut-être en milieu scolaire, mais je l'ai quitté il y a trop longtemps pour le savoir, et en plus de mon temps le stylo à bille était plus ou moins interdit pour rédiger les dissertations...

Quand on va au Maroc, il est fréquent de rencontrer dans les campagnes des gamins qui réclament un stylo. Il est recommandé de ne pas leur en donner, parce qu'ils le revendent, et qu'en plus, ça les incite à ne pas aller à l'école. Il paraît qu'il est préférable de les donner aux instituteurs des petites écoles rurales, qui manquent de fournitures. Encore faut-il y penser avant de partir...

Sinon, on peut démarrer une collection. Si ça se trouve, d'ici quelques siècles, l'objet prendra une grande valeur d'autant plus qu'il n'existera plus, et que les musées s'arracheront les exemplaires qui auront survécu et n'auront pas fini leurs jours à la poubelle. Sauf que d'ici là, l'encre aura largement eu le temps de sécher, et on ne pourra même plus montrer aux jeunes des temps futurs comment on s'en servait !

22 mai 2011

J'veux être célèbre

Quand on est un jeune comédien/chanteur et que l'on souhaite se faire connaître, comment faisait-on avant Internet ? On tirait des sonnettes, on faisait agir ses relations quand on en avait, on essayait de se produire sur des scènes locales en espérant que quelqu'un vous y remarquerait.. Maintenant, on a sa page Facebook, son propre site, on tweete, mais.. il y en a tant des sites web, des millions, donc, c'est l'aiguille dans la botte de foin, et se retrouver largement au-delà des dix premières pages des résultats de requêtes sur Google n'aide vraiment pas à sortir du lot. C'est désespérant !

Mais, voyons, il y a Wikipédia, un des dix sites les plus suivis de la galaxie Internet, et si on y a un article, on est sûr qu'il apparaîtra sur la première page de Google. En plus, ça ne coûte rien, donc, on peut toujours essayer, si ça marche, c'est parfait, et on pourra dire aux futurs producteurs/spectateurs que l'on est forcément une personnalité de premier plan, puisqu'on figure sur une encyclopédie !

Hélas... Ce genre de chose est bien connue des différents contributeurs, patrouilleurs, et autres administrateurs, et l'article ne reste pas longtemps en ligne ! Alors, il faut essayer d'en demander la restauration, on ne sait jamais. Deux cas se présentent :

L'indignation : Vous demandez des sources pour admettre cet article, eh bien en voilà, j'ai quand même eu un une annonce de mon concert à la salle des fêtes dans le journal du canton, et en plus, j'ai un MySpace, alors qu'est-ce qu'il vous faut de plus ? ...

L'argument dans un autre cas est plus honnête, même s'il montre la même incompréhension de ce qu'est le projet : xxx (*) est un jeune comédien français, le fait d'avoir une page Wikipédia pourra certainement l'aider à se faire un nom sur internet, d'avoir une base, d'augmenter sa notoriété et d'obtenir des rôles plus conséquents...

Que la célébrité est dure à acquérir, et que c'est tentant de parler de soi dans tous les endroits de la toile où on peut écrire, qui sait, si ça marchait, quelle facilité ce serait par rapport à avant !

(*) ce blog étant à des années lumières de la notoriété de Wikipédia, mentionner le nom de ce jeune homme ne l'aurait pas aidé dans sa promotion ! J'ai toutefois scrupuleusement respecté son texte.

Rions-en

Quelques phrases de nos hommes (et femmes) politiques récents :

Je salue Fécamp, port de mer, qui entend le rester et le restera
Charles de Gaulle

c'est sûr que quand on ne sait plus quoi dire...

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Les jeunes sont destinés à devenir adultes
Jean-Pierre Raffarin

Théoriquement oui, mais certains jeunes ne vieilliront jamais...

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J'ai inspiré Obama et ses équipes m'ont copiée.
Ségolène Royal

Et Dieu ? Pas encore ?

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Même en avion, nous serons tous dans le même bateau.
Jacques Toubon

De toutes façons, quand le train est en marche...

19 mai 2011

Querelle des anciens et des modernes ?

Soit un APN d'un côté, et un ordinateur de l'autre, le jeu consistant à transférer les photos du premier vers le second, afin déjà de les récupérer, puis de les visionner, de les imprimer, de graver un CD, etc... une manipulation banale et habituelle, n'est-ce pas ?

Il y a plusieurs façons de procéder, soit on branche l'APN sur le port usb de l'ordinateur, et on utilise le soft prévu pour la récupération des photos, celui proposé avec l'APN, ou celui de son système, comme Iphoto, ou similaire, lequel se lance automatiquement et fait le boulot. Soit on sort la carte mémoire, et on l'insère dans le lecteur adequat quand il y en a un, ou dans une clé usb-lecteur de cartes, lesquels, reconnus comme des mémoires de masse, se montent sur le bureau naturellement, et il n'y a plus qu'à effectuer le transfert comme on le ferait avec un disque dur externe, ou tout autre volume de l'ordinateur.

Et c'est là que deux écoles s'affrontent (euh.. amicalement..). Il y a les tenants de la méthode par soft, automatique, simple d'apparence, et les autres, ceux qui préfèrent faire les choses manuellement, à leut goût.

Dans le premier cas, on laisse faire le soft, en se disant que ce qu'il fait est bien fait, d'autant plus qu'il offre plusieurs autres possibilités souvent utiles sans avoir à lancer, ultérieurement, un logiciel de retouche ou un autre utilitaire. Mais, on ne comprend pas toujours où vont les fichiers, et le classement qu'il propose par défaut n'est pas forcément celui qu'on aurait souhaité ou auquel on pensait.

Dans le second cas, on est entièrement maître de sa manipulation, on range les fichiers images où on veut, dans le sous-répertoire de son choix, celui qui correspond le mieux à ses propres méthodes de classement, dossier qui portera le nom que l'on veut, et sera déposé où on souhaite le retrouver ultérieurement.

Personnellement, j'avoue humblement n'avoir jamais su me servir d'un soft de transfert de photos, j'ai toujours l'impression qu'il pense pour moi et non seulement ça m'agace, parce qu'il ne fait pas ce que je veux, et ensuite, ça me fait perdre du temps pour retrouver mes petits là où je n'imaginais pas qu'on puisse les mettre. Mais effectivement, pour utiliser la méthode manuelle, il faut au moins connaître l'arborescence de son disque dur, savoir créer un sous-répertoire, et savoir y déplacer un fichier, ce qui n'est pas aussi trivial à une grande majorité d'usagers que ça l'est pour un vieux routier qui a été élevé au lait du DOS (ou d'Unix) et de ses commandes d'apparence absconses... (même si on les exécute le plus souvent maintenant sous forme graphique).

En fait, chacun fait comme il veut, comme il le sent, comme il en a l'habitude, et c'est ça qui est bien ! On n'est pas obligé d'utiliser un soft, si on n'a pas envie d'en apprendre le fonctionnement, et on n'est pas obligé non plus de faire le transfert à la main si on n'est pas à l'aise avec les arborescences des fichiers ou si on préfère bénéficier des fonctionnalités supplémentaires du soft, la meilleure méthode n'étant pas, comme pour tout le reste, celle qu'on connaît le mieux ?

Ce billet est tout particulièrement dédié à Olivier, puisqu'il fait suite à nos échanges techniques récents.

16 mai 2011

En souvenir de Bonanza Creek

La ruée vers l'or du Klondike est un des épisodes les plus fascinants de l'histoire du Nouveau Monde. Fallait-il avoir envie de ces pépites pour s'embarquer dans une telle aventure ! Certains en sont revenus très riches, d'autres y sont morts dans la misère, et tous ont souffert et lutté, d'autant plus que le climat du nord-ouest de l'Amérique du Nord n'est pas particulièrement clément.

Une photo célèbre (ci-dessous), montre ces hommes, habillés en tenues de ville, grimpant à pieds leur chargement par le Chilkoot Trail , dans la neige, par des températures tellement basses qu'on se demande comment ils parvenaient à arriver en haut avant d'être morts de froid.



Une fois parvenus au lieu signalé comme étant le plus riche en filons d'or, il fallait encore s'organiser, s'installer, acquérir une concession, la défendre âprement, et... creuser, creuser... dans les rivières, ou dans les sables aurifères, dans la terre, dans les cailloux, pour espérer trouver quelques poussières dorées.

Une intense activité est née alors, des villes se sont formées, avec saloons, comptoirs, églises aussi, des milliers de gens vivaient là, sans vraiment d'hygiène et de confort, supportant le grand froid en hiver, les insectes et la boue pendant le court été, les blessures mal soignées, les maladies.



Mais les filons se sont épuisés, petit à petit les prospecteurs sont partis vers d'autres contrées, par exemple vers l'extrême ouest de l'Alaska, à Nome où l'on ne pouvait se rendre qu'en traîneau à chiens puisqu'il n'y avait pas de routes (*) pour y faire passer les mules. Et toutes ces villes créées pour l'occasion ont disparu. Certaines sont devenues des villes fantôme, comme Paris (au Yukon, pas en France...), d'autres ont été restaurées et transormées en Historical Site et sont visitées par les touristes, d'autres enfin ont été rayées de la carte, on n'y retrouve plus rien, pas un rondin de bois, pas une ruine de construction, rien qu'un paysage chamboulé par les creusements successifs des prospecteurs.

Certaines sont devenues des villes fantôme, comme Bonanza Creek , près de Dawson City au Yukon. Une route non goudronnée mène à une zone déserte, près d'une petite rivière, où on ne voit rien d'autre que des tumulus de cailloux, de la terre remuée et quelques arbustes. Des panneaux illustrés indiquent qu'ici vivaient 15000 personnes, au début du XXe siècle, et montrent des photos de toutes les installations habituelles dans une ville de cette importance, on se retourne, et, un siècle plus tard, il n'y a plus le moindre vestige... Si ce n'est une monumentale drague que l'on peut visiter, et une minuscule gift shop où j'avais trouvé un livre passionnant sur ce sujet (d'où proviennent les illustrations de ce billet).

(*) Actuellement, il n'y a toujours pas de route, mais il y a des avions, ça va quand même plus vite..

14 mai 2011

De la musique en conserve

Un bien agréable concert vient de se tenir dans l'église du bourg proche : c'étaient les élèves du Conservatoire de Versailles qui offraient quelques pièces du répertoire classique de Mozart à Ravel en passant par Fauré et Schubert. Beaucoup d'enthousiasme et de talent chez ces jeunes instrumentistes qui semblent passionnés par leur travail. Et quel plaisir aussi pour les auditeurs d'entendre enfin de la vraie musique avec de vrais instruments joués par de vrais gens !

Parce que, sauf à habiter une grande ville où il y a des concerts réguliers, où l'on peut aller de la salle Pleyel à la maison de la radio, en passant par l'Opéra, on n'écoute plus que de la musique en conserve... Par la radio, Internet via Youtube et Cie, les CD, voire les mp3, mais tout ça n'est qu'un pis-aller, même si on a une chaîne hi-fi de qualité (ce qui n'est pas mon cas) et qu'on encode ses CDs avec un bitrate élevé, ce n'est quand même pas la même chose que de savourer les nuances d'un vrai violon ou la pureté du son d'un hautbois sous les voûtes d'une église du XIIe siècle.

C'est sûr que même si on en a la possibilité géographique, faut se déplacer, et on ne peut pas réécouter, alors qu'autrement, on peut voyager avec Mozart, ce qui n'est pas désagréable du tout, ou écouter le Miserere d'Allegri dans la chapelle Sixtine sur son Ipod... ou plus simplement aller faire ses courses en écoutant France-musiques à la radio de sa voiture.

Hélas, on n'est plus à Versailles au temps de Lully, où les courtisans pouvaient dîner en écoutant de la musique en vrai ! Mais les pauvres, ils n'avaient pas d'autre choix non plus...

L'église avant l'arrivée des musiciens

Tout le monde s'installe, le concert va commencer...

10 mai 2011

Chronique d'une séparation annoncée..

Il y a déjà quelques temps que je souhaite changer mon APN, qui vient d'avoir six ans, qui a fait plus de 5000 photos, qui me suivait partout, mais je n'arrivais pas à m'y résoudre, parce que en trouver un qui me rende autant de services sous un si faible encombrement, ça me semblait bien difficile. Je prospectais, mollement...

Et puis un beau jour, voulant recharger sa batterie, je constate que le chargeur ne fonctionne plus. J'essaye de le tournicoter dans tous les sens, de changer de prise secteur, de débrancher et rebrancher les câbles, rien, le silence total, pas la moindre lumière témoin, et pas de chargement de la batterie. Alors, que faire d'un appareil photo dont la batterie ne peut plus se recharger ? Et qui n'est pas prévu pour fonctionner avec des piles ? Tristesse... Il va donc falloir nous séparer, je ne vois pas du tout comment on pourrait réparer un chargeur défaillant.

Donc, il va falloir que je trouve son successeur. Le choix est vaste, trop sans doute. Je sais seulement qu'il y a, dans ce que je souhaite, quelques pré-requis incontournables : il me faut un appareil compact, afin qu'il tienne dans mon sac sans l'encombrer ni trop l'alourdir ; je tiens à un viseur optique, les écrans, même de meilleure qualité que celui que j'avais, sont trop peu lisibles sous un grand soleil ; j'aimerais un flash un peu moins famélique que le mien pour faire des photos d'intérieur ; pour le reste, je n'ai pas de souhaits précis, sinon qu'il ne doit pas être trop compliqué à utiliser, je n'ai guère de compétences en photographie, ou alors que la notice soit claire. Enfin, s'il pouvait être reconnu comme simple unité de masse par le Mac serait un gros plus, j'ai tellement pris l'habitude d'utiliser l'ancien comme ça, m'enfin, je peux aussi tenter d'apprendre à utiliser Iphoto (n'est-ce pas Olivier ?)...

Voilà ! Dans la multitude des APN proposés sur le marché, je vais bien quand même réussir à trouver mon bonheur, non ? Sinon, il me restera à fouiller les pages web pour trouver un autre chargeur, en attendant de trouver le remplaçant idéal, ce qui éloignerait le spectre de cette dramatique séparation !

6 mai 2011

Où est l'arnaque ?

Récemment, j'ai trouvé dans ma boîte aux lettres une proposition de voyage en Turquie, émanant d'une revue à laquelle je suis abonnée, dont le tarif est surprenant : 149 euros par personne, pour 8 jours/7 nuits en demi-pension, transport aérien et transferts compris. La Turquie n'est certainement pas l'endroit où j'aurais eu spontanément envie de partir, mais peut-être que voir Ephèse (*) et les cascades pétrifiées de Pamukkale présente un intérêt, donc, on regarde de plus près...

Déjà ce prix n'est valable que pour un départ en décembre-janvier et début février, en dehors de ces dates, c'est le double environ. Les vols ? Sur compagnie low-cost, bien sûr, c'est normal, avec départ aux aurores ou dans la nuit, normal aussi, on ne peut pas tout avoir ! On dort sur les trottoirs ? Non, les hôtels proposés semblent tout à fait corrects, il est vrai que la région d'Antalya est très touristique, donc, c'est normal aussi. Des visites chez certains "artisans" sont prévues ? Oui, mais tous les tour-operators et autres guides ont aussi leurs adresses préférées où ils touchent une commission en fonction des achats effectués par les touristes qu'ils accompagnent.

Voyons voir du côté des suppléments, parce que, bien entendu il y en a, des obligatoires, et des optionnels. Obligatoire : 50 euros de taxes diverses, carburant, aviation civile (?), services, etc..
Et en option : 139 euros si on veut prendre les repas de midi, et bénéficier des excursions organisées avec guide francophone. Une journée est proposée à Istamboul, pendant le voyage, mais le prix du supplément n'est pas précisé...

Donc, on arrive, sans la visite à Istamboul, et en prenant toutes les options, à 338 euros par personne. Alors, est-ce un bon plan ? Financièrement, certainement, une recherche rapide sur les tarifs des voyagistes autour de cette région montre qu'il faut compter environ le double pour un itinéraire et une durée similaires. D'un côté on se dit : pourquoi ne pas en profiter ? A ce prix, si ce n'est pas bien, la perte financière ne sera pas trop grande ? De l'autre, on se demande où est l'arnaque ? A votre avis ?

(*) j'avoue à ma grande honte que si je "connaissais" Ephèse d'un point de vue religieux, j'ignorais que ça se trouvait dans l'actuelle Turquie....

L'image d'illustration provient de Wikimedia Commons.

3 mai 2011

Cracovie - Normandie en autocar, une expérience amusante

Soit environ 1500 kilomètres, à effectuer dans un autocar d'une ligne trans-européenne ordinaire. 16h30 à la gare routière de Cracovie, les "formalités" sont assez longues, le conducteur pointe sur sa liste de réservation, cherche le billet au nom du voyageur, en déchire une feuille, colle un papillon sur le billet, en donne un morceau pour mettre sur la valise, tend le reste au passager. On apporte la-dite valise dans la soute à bagage, où un employé la range, et on monte dans le car. Confort tout à fait acceptable, sièges légèrement inclinables, tablette, climatisation, vidéo, et même toilettes où l'on vous explique que si on peut aller y faire pipi en cas d'urgence, il ne faut pas y aller trop souvent parce que... le réservoir est limité, ni y faire... autre chose, parce que ce n'est pas prévu pour... enfin, on n'est pas plus mal, et même nettement mieux, que dans un avion de ligne en classe éco. Départ 17h, le car s'ébranle.

Avant de prendre la grande route vers l'Ouest, on récupère quelques passagers dans des endroits divers, donc, on tournicote dans les rues un certain temps avant d'emprunter l'autoroute. Là, le confort s'améliore, plus de virages, allure régulière, silence relatif. Toutes les trois heures, le car s'arrête environ un quart d'heure, provoquant la ruée de certains passagers vers les W-C, tandis que les autres s'ébrouent, font les cent pas, effectuent quelques mouvements de gymnastique, ou courent vers la boutique de l'aire de stationnement pour acheter biscuits ou boissons. Certes, durant l'arrêt à 3h du matin, sur une aire de stationnement quelque part à l'est de l'ex-Allemagne de l'Est, il n'y a plus que les irréductibles qui sortent dans le froid, les accros au tabac, ou ceux dont les jambes sont les plus ankylosées !

Le reste du temps, on somnole, on papote avec son voisin (à condition de se comprendre mutuellement), et on attend le premier arrêt du matin pour se précipiter à la boutique qui vend du café et des croissants que l'on déguste avec plaisir. Une fois le jour bien levé, on regarde le paysage, en essayant de deviner où on se trouve, les panneaux routiers dans une langue étrangère n'étant pas toujours évidents. Ah, on est en France ! Ce n'est pas que le paysage ait fondamentalement changé, mais on comprend toutes les pancartes, et on reconnaît les noms des villes, on se dit que le plus dur est fait...

Autoroute de l'Est, et on entre dans Paris. Oui, parce que la compagnie de cars débarque ses clients parisiens place de la Concorde !! Un endroit très facile d'accès comme l'on sait, surtout un jour férié avec plein de touristes partout... On débarque donc les passagers pour Paris, le car se vide. Il ne reste que les normands irréductibles qui ont encore quelques 80 kilomètres à faire. Et c'est à 16h que l'on pose les pieds sur le trottoir et que l'on sort enfin les valises de la soute à bagages, un peu hébété, certes, mais bien content d'être enfin arrivé.

Alors, est-ce un bon moyen pour voyager ? Disons surtout que ce n'est pas cher, encore qu'il faudrait voir avec certaines promotions ponctuelles des compagnies aériennes low-cost, mais ça reste certainement un des moyens les moins coûteux de voyager loin. Ce n'est pas particulièrement inconfortable, plutôt mieux qu'un avion, lequel ne s'arrête pas toutes les trois heures... pour permettre aux passagers de se dégourdir les jambes et de prendre l'air ! Mais c'est quand même très très long ; sur le même trajet : deux heures et quelques en avion, et plus de vingt heures en autocar... même en ajoutant les temps d'enregistrement et de contrôle des aéroports, il n'y a pas photo, comme on dit. Alors, si le coeur vous en dit... faites-le plutôt au moment où les jours sont les plus longs, on peut en profiter pour voir le paysage, et comme de toutes façons, on ne pourra récupèrer le sommeil perdu qu'à l'arrivée...

2 mai 2011

Quelques images de Cracovie et environs

Une semaine dans le sud de la Pologne à Cracovie et dans les environs, d'Auschwitz à Czestochowa, en passant par Wadowice, le long de la Vistule, au milieu des champs et des rares collines de cet endroit au relief peu accidenté, au travers des ors des multiples églises baroques, à l'écoute d'une histoire si souvent dramatique, voyage de Copernic à Jean-Paul II...

La place du Marché à Cracovie, la halle aux draps

La cathédrale Notre-Dame de Cracovie

La colline de Wawel avec la cathédrale et le château

Autel baroque au sanctuaire de Czestochowa