27 déc. 2016

Noël en Provence


Un village pittoresque, comme il y en a tant là-bas, du ciel bleu, des pins, une certaine douceur dans l'air, des sourires indulgents adressés aux enfants excités, des vitrines alléchantes, une petite église qui découpe ses formes simples sur le ciel...

Voilà de quoi passer de belles fêtes de Noël !


20 déc. 2016

Les anges dans nos campa-a-gnes


Non, ce n'étaient pas les anges qu'on allait voir dans nos campagnes, c'est encore trop tôt, mais plutôt nos petites églises dont quelques unes étaient restées ouvertes pour qu'on puisse les visiter et admirer les crèches qui s'y trouvent.

Que de trésors dans ces modestes lieux ! Des fonts baptismaux offerts par Henri IV (*), une poutre de gloire qui est un véritable calvaire, des statues naïves des saints locaux, Taurin et Aquilin, et pour mieux faire apprécier tout ça, des passionnés, amoureux de leur église, qui avaient autant de plaisir à en expliquer les détails que les visiteurs à les contempler.

Ces petits édifices ne sont pas souvent ouverts, il y a peu d'offices, d'autant que la plupart ne sont pas chauffés, il faut donc en profiter quand l'occasion d'y entrer se présente. Une église par village, de quelques centaines d'habitants, chacune avec son histoire, sa statuaire, son mobilier, quel patrimoine ! ... Pour un pays qui, selon certains, n'aurait pas de racines chrétiennes....

Poutre de gloire de l'église de Brétagnolles

Saint Aquilin (évêque d'Evreux)

Saint Taurin (église du Plessis-Hébert)

Vitrail dans l'église de Boisset

(*) Parce que le seigneur du lieu avait indiqué au roi de France comment son ennemi s'était déployé et ainsi, la bataille d'Ivry a été gagnée. 

18 déc. 2016

Un musée que j'ai découvert


La Fondation Louis Vuitton est un endroit extraordinaire. Planté au milieu du bois de Boulogne, au niveau du Jardin d'Acclimatation, ce bâtiment à l'architecture complexe, indescriptible, est magnifique, tout en courbes, en verrières colorées, d'une forme qui pourrait représenter un bateau mystérieux ou des voiles soulevées par le vent. A l'intérieur, on circule très facilement, escaliers roulants et ascenseurs permettent l'accès d'une salle à l'autre sans se creuser la tête pour savoir par où il faut passer, et tout en haut, une série de terrasses débouchent à l'air libre, d'où on a une vue somptueuse sur tout Paris. Une grande réussite !



Quant à la collection Chtchoukine, alors là, quelle richesse ! Picasso, Matisse, Gauguin, Cézanne, Van Gogh, Renoir, Courbet, Pissaro, Monet et j'en passe... 14 salles remplies de chefs d'œuvre (*) que l'on connaît par leurs reproductions dans les livres, mais qu'on a très peu l'occasion de voir en vrai. On regarde, on s'attarde, on se laisse envahir par l'atmosphère d'un tableau, on compare avec le suivant, on revient en arrière, et quand on arrive à la fin des nombreuses salles, on a les yeux qui pétillent de joie, et les jambes fatiguées..





Le seul problème de ce fabuleux musée est qu'il est loin de tout. Le plus proche métro est à un quart d'heure à pieds pour ceux qui marchent bien. Alors, il y a une navette organisée par la Fondation, qui part de l'Etoile (à l'angle de l'avenue Friedland) et qui fait le trajet. Un petit car électrique qui est sensé passer tous les quart d'heure. Oui mais, les visiteurs sont très nombreux, les navettes sont petites, alors on attend, on attend, debout... Avant de s'empiler dans le véhicule dans le plus parfait inconfort !

Dommage, l'idée était bonne, mais il aurait fallu soit des navettes plus grandes, soit une plus grande fréquence, ou alors, les faire partir du métro Sablons, le plus proche, ce qui aurait été plus rapide, et moins tributaire des embouteillages.

Nonobstant cet inconvénient, qui n'a rien à voir avec le musée et ce qui y est présenté, voilà un endroit que j'ai découvert et apprécié, même si ce n'est pas mon style de peinture préféré ! Vivement une nouvelle exposition !

(*) Et de visiteurs aussi, ce qui rend l'approche des tableaux un peu difficile, et les photos encore plus !! 

17 déc. 2016

Un musée que j'aime bien...


Oui, j'aime bien aller au Musée Jacquemart-André. Déjà il est accessible à pieds depuis la gare Saint-Lazare, ce qui, pour une provinciale de ma région, est bien agréable. Ensuite, le bâtiment est beau, le mobilier et les collections permanentes toujours plaisants à regarder. Enfin, les expositions temporaires sont toujours intéressantes.

Là, c'était une exposition Rembrandt, où on pouvait voir non seulement des tableaux fort connus, avec ces extraordinaires clairs-obscurs, mais aussi un certain nombre de gravures, que l'on a moins l'occasion de voir. Un film expliquait aussi très clairement le technique picturale de l'artiste, on y apprenait beaucoup de choses.

Mais hélas, il était interdit de faire des photos de cette exposition.... Alors, pour illustrer ce billet, j'ai repris un Botticelli qui figure dans la collection Jacquemart-André, et une vue de l'entrée du jardin d'hiver, là, c'était autorisé !


10 déc. 2016

Droits d'auteur


Ah les droits d'auteur ! Que d'encre ou d'octets ont-ils pu faire couler depuis leur naissance ! Dogme intangible sous Wikipédia dont l'enfreinte réitérée fait bondir d'horreur le collège unanime des administrateurs, carcan de lois obsolètes à l'ère d'Internet, ou strict respect du droit de propriété intellectuelle ?

Si au départ, l'idée était louable, ne pas s'approprier indûment le bien d'autrui sans contrepartie est évident, l'amoncellement de lois disparates et la cupidité ont rendu cette idée aussi difficile à appliquer que bien souvent injuste. L'excellent article de Stephane Barge dans le numéro 854 de 01.Net donne quelques exemples de déviations :

Sachant que les lois sur les droits d'auteur sont différentes selon les pays, on peut télécharger gratuitement "Le Petit Prince" de Saint-Exupéry partout dans le monde sauf... En France, parce que l'auteur est mort en 1944 au combat, ce qui prolonge la durée de ses droits (de celles de ses héritiers plutôt) jusqu'en 2032. Ou encore, le "Journal d'Anne Frank" (morte en 1945) devait entrer dans le domaine public en 2016, mais le Fonds Anne Frank s'y est opposé, arguant que son père, mort en 1980, avait modifié certains écrits, et que de ce fait, il pouvait continuer à engranger des royalties jusqu'en 2050 !

Parce que c'est quand même bien une question de fric... Profiter au maximum et le plus longtemps possible de la manne facilement gagnée sur le travail de l'aïeul. Question de fric aussi ces musées et autres châteaux qui refusent les photos, sous le fallacieux prétexte que publier des photos des meubles exciterait les cambrioleurs, mais sans se priver de vendre des cartes postales des dits meubles, ou que c'est le musée prêteur du tableau qui l'interdit (vous savez, c'est pas nous madame...), alors que l'œuvre présentée dans le musée auquel elle appartient est là tout à fait librement photographiable.

Et puis ça se complique, un concerto de Mozart est libre de droits par définition, mais pas l'orchestre qui l'interprète... Un tableau de Bellini l'est évidemment aussi, mais pas le photographe qui a pris le cliché. Vous prenez une photo d'une madone de Bellini, vous la publiez, vous avez le droit de le faire, si le musée le veut bien. Vous récupérez une photo prise par un tiers (parce qu'elle est meilleure que la vôtre) et vous la publiez, vous êtes hors la loi. Mais si quelqu'un récupère votre photo, même moyenne, et la publie à son tour, il est lui aussi hors la loi, puisqu'il a violé vos propres droits d'auteur.... Quel imbroglio !

Et c'est sûr qu'entre les smartphones qui prennent des photos, les réseaux sociaux, la facilité d'échange que donne Internet, on a bien du mal à savoir qu'est-ce qui appartient à qui ? La notion du partage de la culture à tous, idée généreuse s'il en fut, se heurte aux intérêts financiers de ceux qui ne semblent pourtant pas les mieux placés pour profiter du pactole, éditeurs, lointains héritier, etc.. Et si en plus on réalise que toutes ces lois diffèrent selon les pays d'origine des auteurs et des ayants droit (*), on en a la migraine...

La photo d'illustration a été prise par moi au musée de Cluny, qui autorise les photos sans flash. Cette Vierge de l'Annonciation a été sculptée il y a 8 siècles, donc, l'artiste est mort depuis bien plus que 70 ans, le sujet, Marie, n'est plus sur Terre depuis presque 2000 ans et j'abandonne officiellement et de grand cœur mes droits d'auteur !!!

(*) Oh le beau piège que le pluriel de ce mot.... La langue française est aussi compliquée que les droits d'auteur ! 




8 déc. 2016

Drive or not drive ?

C'est quand même la corvée d'aller au super marché du coin, pour le ravitaillement de base, surtout quand il faut se coltiner les packs d'eau minérale ou de lait en les soulevant pour les mettre du rayon dans le caddie, puis du caddy sur le tapis de la caisse (même si on peut en laisser dedans certains, mais alors c'est la caissière qui se contorsionne avec sa douchette à code barres), puis dans le coffre de la voiture. On a quand même des moyens plus modernes et moins épuisants de s'approvisionner. Pourquoi ne pas essayer le drive ?

Direction le site internet du magasin, et là, on fait ses courses, assise devant son écran, en ne soulevant guère que ses doigts sur le clavier. Comme il ne s'agit pas de faire des choix compliqués (un pack de 6 bouteilles d'eau de Badoit c'est pareil partout), ça va assez vite. On paye, et on choisit l'heure de mise à disposition le lendemain, ou le jour même selon l'heure à laquelle la commande a été passée.

Peu de temps avant d'y aller, on reçoit un SMS où le numéro de la commande est rappelé au cas où on n'aurait pas noté celui arrivé par mail. En route ! Sur place, un charmant jeune homme musclé va chercher ce qui avait été demandé, et le dépose en un tournemain dans le coffre de l'auto. Terminé !

C'est pratique tout de même, surtout pour des denrées de base pour lesquelles il n'y a pas à voir ni à faire un choix spécial, même si le drive du petit Carrefour Market local est assez sommaire par rapport à d'autres, plus sophistiqués, l'expérience est assez positive pour être renouvelée. Fatigue supprimée, temps gagné, pas d'attente aux caisses ni de conduite aléatoire d'un caddy dans les allées, tout ça est bien intéressant.

Un point quand même à soulever : sur le site d'achat, il n'y a pas la possibilité de prendre en compte la carte de fidélité. Les employés de l'établissement local ont confirmé que ce n'était pas encore implémenté, et qu'ils allaient faire remonter l'information pour y remédier. On n'a pas non plus commandé de denrées périssables, parce qu'on avait quelques doutes quant aux dates de péremption qui pouvaient être trop courtes, mais ce serait à tenter.

Pour le reste, fruits et légumes frais, viande et charcuterie, fromages, etc. on préfère les commerces de proximité, ou le marché, c'est moins anonyme, plus sympa, plus amusant, et pas particulièrement fatigant pour les vieilles articulations, en plus, on y rencontre les copains et copines, et on en profite pour tailler une bavette ! C'est-y pas beau d'être à la retraite ?!?

6 déc. 2016

Isaïe, lions, léopards et Cie

La première lecture de la messe du second dimanche de l'Avent est tirée du livre du prophète Isaïe, chapitre 11. En voilà un extrait qui m'intrigue fort :

"Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble... La vache et l'ours auront même pâture... Le lion, comme le bœuf mangera du fourrage... ".

Isaïe, prophète de l'Ancien Testament, vivait aux environs de l'an 700 avant Jésus Christ, en Palestine (*) dans le royaume de Juda, situé au sud de Jérusalem, à l'ouest du lac de Tibériade. Or, il parle de loup, de léopard, de lion, d'ours... Où avait-il vu ces animaux, que l'on ne rencontre plus actuellement dans cette région ?

Passe pour l'ours et le loup ; des loups, il y en avait partout autrefois, et sans doute qu'il y avait déjà des montreurs d'ours, issus des montagnes. Mais le lion et le léopard, lesquels vivent actuellement bien plus au sud, en Afrique, y en avait-il en Palestine à l'époque ? Peut-être en Egypte ? Il y avait bien des lions dans l'Atlas Marocain (**), jusqu'au XXe siècle (il paraît que le dernier a été vu en 1920). Quant aux léopards, il y en a encore au Moyen-Orient, enfin, plus beaucoup, sans doute étaient-ils plus nombreux il y a 2700 ans !

D'après l'article Lion d'Afrique de Wikipédia : "La répartition du lion aux époques historiques, plus restreinte, a cependant été importante. Elle couvrait de grandes parties de l'Afrique, mais aussi l'Europe du Sud ainsi que le Proche-Orient et l'Inde. Jusqu'à l'Antiquité, des lions vivaient encore dans les Balkans, le sud de l'Europe ainsi qu'en Anatolie ou au Moyen-Orient."

Voilà donc la réponse à ma question : des lions, des léopards, il y en avait du temps d'Isaïe, sans avoir besoin d'aller les chercher bien loin.... Il est vrai qu'il y a aussi le prophète Daniel, dans la fosse aux lions, plus tard, vers -538, du temps de Nabuchodonosor, à Babylone, dans l'actuel Irak.

Quant aux éléphants, on pense bien sûr à Hannibal qui leur a fait traverser les Alpes, mais il y a eu aussi Juda Macchabée, 150 ans avant notre ère, dont "l'armée comptait cent mille fantassins, vingt mille cavaliers et trente-deux éléphants dressés à la guerre". Où avait-il été les chercher ?? Pour Hannibal, on suppose qu'il utilisait une espèce d'éléphant dite "de forêt", aujourd'hui éteinte, qui vivait en Erythrée et en Somalie. Vous parlez d'un voyage !!! Quant à Alexandre, qui en a aussi utilisé, il semble qu'il n'en existait plus au Moyen-Orient, et qu'il fallait aller les cherchez en Asie ou au Kenya. Mais tout ça n'est pas clair, et les historiens se disputent encore vivement à ce sujet, d'où venaient-ils ? Que mangeaient-ils ?

En attendant, la seule chose que l'on sache avec certitude, c'est qu'il n'y a plus de lions (***) au Proche-Orient, je parle des animaux, pour le reste, c'est en dehors du sujet !!


(*) Il s'agit de la Palestine de l'époque, pas de la géographie politique actuelle !
(**) L'équipe nationale du Maroc s'appelle bien "Les lions de l'Atlas". 
(***) Le prénom Oussama signifie lion.....

1 déc. 2016

Musée de Cluny


Plaisir de revoir le Musée de Cluny, même si d'importants travaux de rénovation bousculent un peu la visite. Ce bâtiment, du XIIIe siècle, abrite une magnifique collection d'objets du Moyen-Âge : statues, reliquaires, objets religieux, fragments de vitraux, sans oublier l'incontournable salle des tapisseries de la Dame à la Licorne.

Un musée calme et tranquille, dans lequel on peut facilement s'arrêter pour observer les détails d'un retable en ivoire, ou admirer un vitrail, une visite aussi enrichissante que paisible.

Quant à l'exposition temporaire sur le temps des Mérovingiens, elle fait remonter à une époque bien mal connue de l'Histoire (à part les rois fainéants avachis sur leurs chars tirés par des bœufs, comme tout élève nourri au Mallet-Isaac de mon époque, je n'en aurais pas dit grand chose..) et est surtout remarquable par ses nombreux manuscrits sur parchemin et les claires explications sur l'évolution de l'écriture.

Un beau voyage dans le temps, dans cette Europe dont "les frontières sont celles que délimitent les abbayes cisterciennes, des Balkans jusqu'aux Pays Baltes" comme le disait François Mitterand, à l'époque où elle se "revêtait d'un blanc manteau d'églises" (Raoul Glaber, vers l'an Mil).






Diantre ! Fichtre !

Ma tablette n'est plus toute jeune, elle affiche bon poids ses 5 années d'existence, ce qui, pour ce type de matériel, est un âge canonique. Elle ne me sert qu'en déplacement, parce qu'elle embarque des livres, de la musique, des films documentaires, et divers utilitaires indispensables. Elle m'est aussi bien utile pour les connexions internet quand je suis hors de mes bases, surtout depuis que bon nombre d'hôtels et de lieux publics proposent ce service gratuitement.

Mais jusqu'ici, je n'avais pas pu y pratiquer une de mes occupations favorites, à savoir jouer sur Facebook. Le navigateur d'origine ne voulait pas, Firefox installé ensuite non plus, si la page Facebook s'ouvrait normalement, aucun jeu ne voulait se lancer. J'ai soupçonné Adobe Flash Player de ne pas être à jour, mais n'ai jamais réussi à en installer une nouvelle version, j'ai accusé ensuite le grand âge du matériel dont l'OS devait être obsolète depuis longtemps. Et je ne jouais pas, en me disant que ce n'était sans doute pas plus mal de se désintoxiquer un peu.

J'avais bien vu passer, sur un groupe de joueurs de Coral Isle (parce que c'est surtout de ce jeu qu'il s'agit), un tutorial pour l'installer sur une tablette, mais je n'y croyais pas, la mienne est bien trop vieille que je me disais, c'est sûrement uniquement utilisable sur du matériel récent, et n'avais fait que ranger le .pdf dans mes archives, jusqu'au jour où....

... Je me suis dit que je pouvais toujours tenter de voir si, par hasard, on ne sait jamais... Première chose à faire, aller sur le PlayStore de Google pour télécharger un navigateur du nom de Puffin. Facile ! Depuis ce nouveau navigateur, aller sur Facebook, facile aussi, et là, lancer le jeu, comme on fait depuis l'ordinateur de la maison. Et....

... Ça marche !!! Le jeu tourne parfaitement, exactement comme d'habitude, si ce n'est qu'un écran de 10 pouces, c'est plus petit qu'un de 27 !!! Mais on peut zoomer si on veut agrandir une zone, les îles étant très vastes dans ce jeu. Un raccourci sur l'écran d'accueil, et zou, on peut jouer directement, fantastique, non ? Pour ça, le mieux est d'utiliser un stylet, ou la pointe caoutchouc d'un stylo à bille conçu pour ça, puisque bien entendu, on a un écran tactile, et non une souris.

Eh bien, j'en étais toute bluffée, je n'y croyais vraiment pas et je demande pourquoi je n'ai pas fait ça plus tôt, mais j'étais tellement persuadée que ça ne marcherait pas.. Comme quoi, il y a certaines certitudes inutilement bloquantes !! Surtout pour un sujet aussi fondamental :-D

D'accord, la carte graphique de la tablette, plutôt faiblarde, souffre et le jeu est très ralenti, m'enfin, il tourne, c'est déjà pas mal. 

25 nov. 2016

APN Saga

Premier essai d'une photo de près (en cette saison les fleurs sont plus rares que les anges...)

C'est en 2004 que le premier APN est arrivé à la maison, reléguant définitivement les appareils argentiques aux oubliettes. Il ne m'appartenait pas, mais je m'en servais quand même ! Il était assez massif, fonctionnait avec des piles (toujours en avoir dans sa poche), et avait un minuscule écran de 2cm de côté. Rapidement, j'ai voulu avoir le "mien". Ça a été un Pentax Optio. Ah que je l'aimais bien ! De la taille d'un paquet de cigarettes, il me suivait partout au fond de mon sac, il était simple d'emploi, faisait de belles photos, avait un viseur bien pratique quand le soleil empêchait de voir l'écran, etc. Je l'aurais bien gardé longtemps si, quelques années plus tard, le chargeur de batterie n'avait pas rendu l'âme. J'aurais pu trouver un autre chargeur en farfouillant sur Internet, mais il m'aurait coûté quasiment le prix d'un appareil neuf...

J'ai donc cherché son successeur, et ai trouvé un Nikon de belle facture, qui faisait très simplement, plein de choses intéressantes, macro photo, bracketting, il avait aussi un viseur et un écran très large et très lumineux. Par contre, il tenait une certaine place, même s'il n'était pas très lourd, il fallait un grand sac pour le transporter, surtout dans sa housse. Mais toute cette belle technologie est fragile. Il a commencé par refuser d'ouvrir entièrement ses lamelles obturatrices de l'objectif, et, comme je ne m'en apercevais pas, j'ai eu des photos avec des coins noirs.. Ensuite, ça m'obligeait à donner un très léger coup d'ongle pour les ouvrir avant chaque prise de vue. Puis, peu après, une des molettes commandant, entre autres, la fonction bracketting, s'est totalement bloquée. Quand j'ai demandé à des spécialistes s'il y avait moyen de réparer tout ça, on m'a dit que les ressorts des lamelles étaient fatigués, et qu'il faudrait tout démonter pour débloquer le bouton, donc, que ça coûterait très cher et que.... Bon, j'ai compris, fallait en acheter un autre !

J'ai donc utilisé un Panasonic Lumix que l'on m'avait donné, mais lui et moi, nous ne nous sommes jamais bien entendus ! Son objectif interchangeable (comme si mes minuscules compétences en photo me permettaient de choisir un objectif..) ne se rétractait pas, donc, tenait de la place ; il était lourd, et plein de boutons partout que l'on actionnait sans s'en rendre compte, rien qu'en le prenant en mains. L'écran tactile aussi était piégeux : si on le portait autour du cou, alors qu'il était allumé, on déclenchait des fonctions non souhaitées, c'est ainsi que j'ai pris un certain nombre de photos en mode RAW (*) qu'il m'a ensuite fallu laborieusement récupérer en .jpg sur l'ordinateur. Donc, on ne s'aimait pas vraiment tous les deux, trop compliqué pour moi, je n'ai jamais vraiment su m'en servir : par exemple, je n'ai jamais compris comment on pouvait faire des macros, moi qui aime tant photographier les fleurs à quelques centimètres... Divorce amorcé...

Et un beau jour, en attendant des photos que je faisais imprimer chez un prestataire local, j'ai vu... Un tout petit Canon Ixus, à peine plus épais qu'un smartphone et moins long, avec, sur l'étiquette, mentionné, macro à 1cm !!! Je le regarde de plus près, il était tout léger, avec juste les boutons indispensables sur sa carrosserie, et un prix compétitif d'autant plus qu'il arrivait avec une carte mémoire de 8Go et une petite housse. Alors, je suis repartie avec !

En rentrant chez moi, j'ai téléchargé la notice complète, et, en la lisant, j'ai vite vu où trouver les réglages de base, et, dans mes essais ensuite, j'ai vu qu'en fait, il faisait tout tout seul, c'est exactement ce qu'il me fallait : un truc petit, simple, basique, où on ne se prend pas la tête pour circuler dans un dédale de menus auxquels on ne comprend rien pour atteindre le point qu'on cherche (**), idéal pour quelqu'un qui n'y connaît rien en technique photo mais qui aime bien en prendre quand même !

Et là, on se souvient au tout début des années 60, quand, le premier appareil photo est arrivé à la maison. Il était long et lourd, il n'acceptait que les rouleaux de pellicules de 8 poses qu'il fallait changer à tâtons dans le noir absolu... Un demi siècle plus tard, on a changé de monde !

(*) Je me demande encore comment il a fait pour accéder tout seul au menu, bien planqué pourtant, qui permet de faire des RAW.... 
(**) Et que de toutes façons, on ne saura jamais retrouver du premier coup

16 nov. 2016

Bug, dysfonctionnement, angoisse !

Et c'est bien évidemment au moment où on allait terminer une laborieuse mission dans un jeu que... Le jeu ne fonctionne plus ! Keskispass comme on dit ?

Oui, il y a un message d'erreur, enfin, disons une vague idée de ce qui ne fonctionne pas quand on scrute attentivement la petite ligne du bas du navigateur, les ordinateurs s'adressant souvent à vous dans un langage abscons, ce serait un problème de résolution de DNS. Ça je sais ce que c'est, on n'a pas fréquenté plus de vingt ans un club d'informatique pour l'ignorer, donc, j'ai un début de diagnostic, mais suis encore loin de la solution, d'autant plus que Facebook lui-même est, de façon intermittente, victime de ce serveur DNS qui ne semble plus vouloir faire son travail.

Chose étrange, tout fonctionnait bien, Wikipédia, Twitter, mais pas Facebook, bizarre non ? Alors, qu'est-ce qu'on fait ?

Je commence par tout vérifier chez moi : essais avec les trois navigateurs que j'ai sur ma machine, vidage des caches, visite à la box qui me regarde de tous ses yeux verts innocents bien allumés, reboot (et pourtant, je ne suis pas sous Windows), rien, toujours rien, pas un seul jeu qui marche, la loose, l'horreur, le désespoir !!!

Au bout d'un long moment d'angoisse (*), Facebook remarche, et je vois que je ne suis pas la seule, tout le monde râle, après les concepteurs du jeu, après Mr Zuckenberg qui dort sur ses dollars, après la pleine lune, vous vous rendez compte, on ne peut plus jouer, oui, à aucun des jeux, c'est la fin du monde en un mot.

Donc, on attend et ô miracle, tout refonctionne, alors, le coupable, c'était qui, c'était quoi ? Qu'on lui coupe la tête ! C'était Monsieur Orange lui-même, qui rencontrait des problèmes avec les DNS provoquant des erreurs sur certaines pages, particulièrement sur les sites américains. Les réseaux sociaux ont été vite remplis de commentaires ironiques sur Orange qui s'était pris les pieds dans ses configs de DNS ! Et ainsi on a compris d'où venait le problème, lequel a été quand même vite résolu.

En fait, si je m'étais absentée pendant cette heure-là, je n'aurais rien vu et aurais économisé de l'adrénaline !

Allons, on retourne jouer, assez perdu de temps comme ça avec la technique.



(*) En fait, ça a duré à peine plus d'une demi-heure...

4 nov. 2016

Automne matin et soir

Au matin, quand les brumes se lèvent lentement
 
Dans les ors du coucher du soleil

Laïcité ?


La France est un état laïque, on nous le répète a satiété, pas de signes distinctifs des croyances et religions en dehors de la sphère privée, donc, pas de médaille de la Vierge autour du cou ou de kippa. Pour faire bonne mesure, certains ministres refusent d'admettre l'idée de racines chrétiennes, mais pour l'instant, aucun n'a eu le courage de supprimer, au non de la sacro-sainte laïcité (c'est un pléonasme ça ?) les jours fériés d'origine religieuse : Noël, le lundi de Pâques, le lundi de Pentecôte, l'Assomption, la Toussaint... Par peur des réactions syndicales devant 5 jours de congés payés en moins ? Ils n'ont pas non plus oser proposer de rendre férié les jours de fête religieuse des Musulmans et des Juifs, ce qui aurait été bien plus populaire, des jours de congé en plus, ça ne se refuse pas !

Donc, la France est un pays laïque, surtout depuis la loi de 1905 qui a séparé l'église de l'état, et dont Aristide Briand a été le rapporteur. Ce dernier était un homme aussi intelligent que sensé, aussi pragmatique que réaliste. Un exemple : contre un député demandant l’interdiction du port de la soutane, il avait ainsi mis en garde : « Ce serait encourir, pour un résultat plus que problématique, le reproche d’intolérance et même s’exposer à un danger plus grave encore, le ridicule, que de vouloir par une loi, qui se donne pour but d’instaurer dans ce pays un régime de liberté […], imposer […] l’obligation de modifier la coupe des vêtements.». A la lumière des polémiques concernant certaines tenues ou certains signes ostensibles d'appartenance à une religion donnée, ça montre que ce grand monsieur ne mettait pas, lui, l'idéologie au-dessus du bon sens !

31 oct. 2016

Les ors de l'automne

N'est-ce pas la plus belle des saisons, au moins quand il fait beau et que le soleil dore les dernières feuilles des arbres ? 



Entre temps, j'ai appris à configurer les paramètres du capteur photo du smartphone pour ne plus être en 16/9

27 oct. 2016

Pauvre monsieur Copé !


Il a sans doute perdu les élections pour un petit pain au chocolat ! A quoi tiennent les choses tout de même ! Ça lui apprendra à ne jamais apporter de viennoiseries à sa femme pour le petit déjeuner !

Plus sérieusement, et même s'il ne s'agit là que d'un détail, on constate avec amertume que les gens qui nous gouvernent, ou qui souhaitent le faire, sont totalement déconnectés de la réalité quotidienne de ceux qu'ils veulent administrer.

On vous dit "ne prenez pas votre voiture pour aller à Paris, prenez le métro, et arrivez en train", mais ceux qui disent ça ne l'ont pas emprunté depuis des décennies et ignorent ce que peut être la ligne 13 aux heures d'affluence, par exemple, ou les quais de la gare St Lazare un jour de grève. Dans le même ordre d'idée, on fait tout ce qu'on peut pour brimer les automobilistes trop souvent englués dans d'immenses embouteillages, par suite de piétonnisation de nombreuses voies, mais quand on circule avec un girophare voire précédé de motards, on oublie très vite ce que peut être la traversée d'une grande ville aux heures de pointe.

Un grand nombre d'hommes politiques n'a jamais été salarié d'une entreprise privée, aux prises avec le stress du rendement et l'insécurité de l'emploi ; ils n'ont jamais été non plus patrons d'une PME en lutte avec les tracasseries administratives et les syndicats omniprésents. Comment pourraient-ils comprendre le monde du travail et rédiger des lois justes et efficaces, qui soient le fruit de l'expérience plus que de l'idéologie ?

Loin de moi l'idée d'envoyer les ministres et autres futurs élus travailler dans les mines de sel ou en Sibérie pour leur apprendre à vivre, on n'est plus sous Mao pour obliger les diplômés à labourer les rizières, mais à trop vivre dans une bulle étanche, loin de tout souci matériel trivial (le prix d'un café, d'un kilo de sucre, d'un repas en brasserie, d'une paire de chaussures), on en oublie ce qui fait la réalité quotidienne du citoyen lambda, celui qui, justement, désespère en regardant son bulletin de vote, de pouvoir être enfin compris.

25 oct. 2016

Oh la belle hypocrisie !

Fumer (du tabac) est très mauvais pour la santé, tout le monde le sait, donc, pour ne pas enfoncer un peu plus le budget de la Sécu, il faut arrêter de fumer.

Les pouvoirs publics se sont creusé la tête pour trouver le meilleur moyen d'empêcher les gens de fumer. Déjà, interdire le tabac dans tout lieu public, là où ça ne l'était pas avant : restaurants, trains, avions, etc. Mais encore ? Augmenter le prix du paquet de cigarettes ? Oui, mais, pas trop, parce que si de 7 euros il passe brutalement à 10 ou plus, il y aura sans doute des fumeurs en moins, ce qui est excellent pour la santé publique, mais désastreux pour les finances. Quoi d'autre ? Ah le dernier truc, supprimer la mention des marques sur les paquets. Voilà une idée qu'elle est bonne ! Tous les paquets pareils ? Et comment le buraliste s'y retrouve ? Vous n'y êtes pas ! On n'indique pas la marque en gros mais en tout petit, et à la place de l'illustration, on met d'horribles images de plaies purulentes, d'orteils nécrosés ou de poumons noircis, celles qui figuraient déjà n'étaient pas assez dégoûtantes sans doute. Et ça va changer quoi ? Celui qui veut un paquet de cigarette pourra toujours l'acheter, sans faire particulièrement attention aux images qui s'y trouvent, par contre, le buraliste aura l'impression de travailler dans un centre de médecine légale !!

Le ministre sera content, il aura lutté contre le tabagisme ! Sans résultats ? Mais ça, il s'en fout, il ne sera plus ministre dans quelques mois, il a même préconisé le paquet à dix euros, sachant qu'en période électorale, ça ne passera pas, mais il aura fait son devoir, il a sa conscience pour lui.

Si on veut vraiment éradiquer le tabac et ses méfaits, plutôt que de faire comme les Américains, d'interdire de fumer dans les lieux publics bien sûr, mais aussi dans la rue à moins de x pieds de certains bâtiments, tout en vendant les cigarettes librement dans les épiceries et autres super marchés (*), il faut faire comme les Néo-Zélandais, interdire l'importation (**) et la vente du tabac sur tout le territoire, là au moins, c'est efficace, mais leur gouvernement se prive d'une manne financière très importante auxquels d'autres ne veulent pas renoncer, tout en affirmant, tout aussi haut et fort, en toute hypocrisie, qu'ils font tout pour la santé publique (***) !

(*) A côté de ça, à San Francisco, la marijuana, considérée comme un médicament, est vendue en pharmacie, sur ordonance médicale, et il ne manque pas de médecins pour la faire...
(**) Sans doute que les fumeurs de Nouvelle Zélande peuvent contourner en commandant sur Internet, reste à savoir si les colis sont surveillés à la douane ou pas.... 
(***) En installant des salles de shoot par exemple, tout le monde sait que la drogue est infiniment moins dangereuse que le tabac, voyons !

22 oct. 2016

Illectronisme

Quelle est cette nouvelle pathologie ? Un parlementaire a alerté les autorités sur un phénomène nouveau, l'analphabétisation électronique. L'illettrisme, on connaît, ça touche encore hélas beaucoup de gens, y compris en Europe. Le manque de maîtrise de la langue écrite et lue pénalise une frange de population qui aura donc beaucoup plus de mal à trouver un travail et à gérer la vie quotidienne que d'autres.

Mais que vient faire l'électronique là-dedans ? On peut savoir parfaitement lire et écrire, mais être totalement incapable d'utiliser un ordinateur or, de nos jours, de plus en plus de démarches passent par internet : relevés de comptes en banque, déclaration d'impôts, factures diverses, etc. Les dirigeants poussent d'ailleurs dans ce sens, incitant de plus en plus, sous des prétextes divers, à ne plus recourir au papier et à la Poste, et à tout faire en ligne, de la réservation d'un billet de train, à l'achat d'un livre, en passant par le décompte de la Sécu.

Encore faut-il avoir l'équipement nécessaire (*), et surtout, savoir s'en servir. Acheter un ordinateur n'est plus une dépense énorme, certains smartphones coûtent beaucoup plus cher qu'un portable de base, mais ça ne suffit pas. Combien de fois ai-je du expliquer à des débutants qu'un ordinateur, c'est comme une voiture, si on ne sait pas conduire, on ne pourra pas circuler sur les routes, avec un ordinateur, c'est pareil, son utilisation n'est pas innée, même si on ne fait qu'un minimum de choses avec.

Pour le sénateur Pierre Camani, comme on s'assure, lors des Journées défense et citoyenneté obligatoires pour les jeunes, que l'apprentissage des fondamentaux de la langue française est acquis, il faudrait aussi faire passer des tests simples d'informatique, comme une recherche en ligne sur internet, et l'utilisation basique d'un traitement de texte. C'est une très bonne idée, même si on peut penser que ce ne sont pas les jeunes les plus ignares dans ce domaine. Il faudrait sans doute aussi des sessions de formation à l'informatique accessibles financièrement à la majorité, parce que le total débutant risquera d'être très vite dépassé et désemparé s'il n'est pas guidé. Au passage, comme toute utilisation d'un ordinateur passe par un clavier, pourquoi ne pas apprendre obligatoirement la dactylo à l'école ? Entre celui qui cherche ses lettres avec un ou deux doigts, et celui qui tape à toute allure sans regarder son clavier, il y a aussi une importante... fracture !

Si le Gouvernement et les organismes administratifs incitent (avant d'exiger..) à utiliser un ordinateur pour toute démarche, il faut aussi qu'ils se donnent les moyens d'aider les gens à modifier leurs habitudes, en détectant ceux qui en ont besoin, et en leur proposant assistance et formation.

Il restera toujours des irréductibles, les mêmes qui refusent carte bancaire et téléphone portable, jurant leurs grands dieux qu'ils ne succomberont jamais à la folie numérique, n'auront jamais d'ordinateur, et encore moins internet. Le jour où ils en auront marre de  voir leurs photos de vacances uniquement sur l'écran de l'APN, de ne pas pouvoir joindre leurs proches quand ils sont loin de leur ligne téléphonique fixe (**), et de payer pour déclarer leurs revenus sur papier (ce qui finira bien par arriver), ils changeront peut-être d'avis, qui sait ? Il y a toujours eu des combattants d'arrière garde : copistes contre imprimerie, chevaux contre chevaux-vapeur, homme contre machine, etc. mais dans tous les cas, l'avenir leur a donné tort...

(*) C'est vrai que tout le monde (ou presque) a un smartphone dans sa poche, mais c'est quand même pas très commode pour remplir un formulaire en ligne ou imprimer un relevé de banque.
(**) Où sont les cabines publiques d'antan ? Oui, je crois qu'il en reste, mais pour les trouver, c'est une autre paire de manches.

20 oct. 2016

Si tu vas à San Francisco

Retour à San Francisco 20 ans après notre première visite là-bas. Une ville étonnante, qui ne ressemble pas à d'autres grandes villes américaines, par sa topographie déjà, et par son mode de vie. Certaines rues ont des pentes vertigineuses, à tel point qu'il a fallu faire des escaliers sur les trottoirs pour que les piétons puissent les emprunter (heureusement qu'il ne neige jamais dans ce pays !), les voitures y montent, les cable cars aussi (la descente de Hyde Street en cable car est un must à ne pas manquer), mais les vieilles jambes y souffrent !!!

Ville étonnante aussi par ses mœurs librement affichées. Le quartier de Castro est le paradis des LGBT qui y vivent sans ostracisme, et à Haight Ashbury, la marijuana est aussi facile à trouver que le pain ou les fruits et tout aussi naturelle à consommer.

Il y a le Golden Gate, si mythique, la porte du Pacifique, Lombard Street, la rue la plus sinueuse du monde, les maisons victoriennes, Alcatraz devenue haut lieu touristique, sans oublier..... La maison bleue, chère au cœur de Maxime Le Forestier (*).







(*) Voir cet cet article qui en explique très bien l'histoire.

18 oct. 2016

Couloirs et contrôles

Faire un long voyage en avion, de plus de 11h, n'est plus une corvée, depuis la mise en service de la classe premium (ou similaire), confortable, où l'on mange très bien (en tous cas sur Air France), où on a de la place, avec des tarifs à peu près abordables par rapport à la classe Affaire. Si en plus, on est dans un Airbus A 380 particulièrement silencieux, le voyage redevient un plaisir, mais c'est tout ce qu'il y a autour qui est empoisonnant !

Déjà il faut arriver jusqu'aux salles d'embarquement et en sortir. Il y a certes des aéroports plus ou moins grands, où la circulation des passagers est plus ou moins bien organisée, et il y en a d'autres... Prenez Roissy : on arrive un peu abruti après de longues heures de vol, et on démarre un marathon pédestre ! Couloirs interminables, tapis roulants en panne, escaliers roulants pour monter ou descendre, on est arrivé ? Mais pas du tout, encore un immense couloir, puis, tiens, un train qu'il faut attendre sur le quai, dans lequel on s'entasse debout, où il faut comprendre à quelle station on doit descendre, et... On est arrivé ? Mais pas du tout, encore plusieurs volées de couloirs qui n'en finissent pas. Ouf ! On n'en peut plus !!

Et là, c'est pas fini, on va rencontrer la police des frontières. Un labyrinthe canalise les foules qui s'agglutinent (et si plusieurs gros porteurs arrivent en même temps, je ne vous dis pas le nombre de gens que ça fait). Là, ça dépend, si le pays où on arrive fait des économies sur ses fonctionnaires et ouvre un guichet sur deux, ou s'il y a une grève ou pas de ces personnels (*), qui ne permet, là aussi, que d'ouvrir un guichet sur trois dans le meilleur des cas. Alors on attend, on avance lentement, on attend, on en a plein les pattes, et on finit, une bonne heure, quand ce n'est pas plus, après, par se retrouver devant le préposé : passeport, empreintes digitales main droite, puis main gauche, puis le pouce droit, le gauche, les yeux... si la machine ne tombe pas en rideau en plus (**) bloquant tous ceux qui attendaient derrière.

Obstacle franchi avec succès, bravo ! Restera à attendre les bagages pour ceux qui en ont, parce que de plus en plus de gens prennent leur (petite) valise en cabine pour zapper cette étape. Entre le moment où l'avion a posé son train d'atterrissage au sol, et le moment où on franchit le panneau EXIT, il s'est écoulé entre une et deux heures !

Et la sécurité ? Là aussi, ça dépend s'il y a beaucoup de monde ou pas. Quand il y a foule, c'est la pagaille, on voit des chaussures qui arrivent dans les bacs, suivies du computer qu'il faut sortir de son sac, en posant le sac dans un autre bac, des messieurs qui tiennent d'une main leur pantalon (faut ôter ceinture et bretelles) et de l'autre leur passeport qu'il faudra aussi mettre dans un troisième bac, avec la veste. On passe un portique en abandonnant ses affaires sur le tapis roulant, en espérant tout retrouver ensuite, et ne rien oublier ; parfois ça sonne, parce que le pantalon a des boutons métalliques, parfois pas, avec le même pantalon, certains pays font passer une sorte de radio à quelques passagers, d'autres les font circuler tellement vite que l'on voit, une fois passé les instruments, de pauvres hères en chaussettes, qui tentent de tout récupérer sans perdre leur carte d'embarquement ou le contenu de leurs poches.... Et on se marre, tout ce toutim pourquoi ? Comme si ça empêchait les terroristes de passer... Pour rassurer les passagers peut-être ? Fut un temps, on n'avait pas le droit d'avoir en cabine du liquide, des gels divers comme du dentifrice, de l'eau, maintenant, ça s'est amélioré, si c'est mis dans un sac en plastique de 20cm sur 20cm, on a le droit. Mais, si tout ça est dans la valise cabine que l'on garde avec soi, comme il y en a bien peu de vérifiées (***), on se demande pourquoi ce qui est interdit dans un sac à main est autorisé dans une valise.

En tous cas, pour les vols internationaux, on recommande d'arriver 3h à l'avance au terminal, on comprend pourquoi...

De toutes façons, faut prendre toutes ces contraintes avec humour, personne ne nous oblige à voyager si loin quand ce n'est pas pour le travail, et puis, il y a quand même de nombreux cas où ces attentes sont d'une durée tout à fait correcte, tout dépend de l'heure du vol, et/ou du nombre de gens qui arrivent/partent en même temps, sans parler des pays plus ou moins regardants... Et puis, si on n'est pas content, on peut toujours prendre le train ! Ce qui n'est pas très adapté pour aller en Amérique toutefois !!!

(*) Roissy lundi 17 octobre 2016
(**) San Francisco le 9 octobre 2016
(***) Heureusement d'ailleurs, sinon, ce ne serait plus 3h avant mais la veille qu'il faudrait arriver

21 sept. 2016

Mars bientôt ?




Qui a dit que la planète Mars était invivable pour des Terriens ? Quand on voit ces images, on se dit qu'il y a des coins bien pires...

Qui a dit que ces images étaient trafiquées ? Bande de mauvaises langues, on voit bien que vous n'y êtes pas allés récemment, vous y auriez vu des changements importants ! 

Un risque imprévisible

La compagnie Air France annonce qu'elle a vu ses réservations chuter de 5% pendant l'été, et que cette tendance devrait s'accentuer d'ici la fin de l'année. Pourquoi ? On est pourtant bien dans les avions d'Air France, pas plus mal qu'ailleurs en tous cas, on y mange tout à fait correctement, on ne vous plaint pas apéritif et digestif, les personnels sont aimables, alors ?

Pour les voyageurs venant de l'étranger, on peu comprendre que les attentats et les diverses manifestations du printemps les aient refroidis, mais pour les français ?

La raison semble sauter aux yeux pourtant... Quand on réserve sur Air France, on n'est jamais sûr de partir ! Trop de grèves, des pilotes, des personnels de cabine, trop d'arrêts de travail intempestifs de ceux qui y travaillent rendent tout voyage avec cette compagnie tout à fait aléatoire. Sans doute ont-ils besoin de préserver leur outil de travail (je n'ai pas dit leurs privilèges..) mais est-ce que ça doit vraiment exiger de commencer par le casser ? Parce que la concurrence est rude, qu'il y a bien d'autres compagnies, et que quand on a été échaudé une fois, on peut y regarde à deux fois avant d'y retourner.

Quand on prépare de longue date un voyage, que c'est le seul qu'on fera dans l'année, et que l'on entend que justement à la date où on part, eh bien, les pilotes ont décidé d'arrêter le travail, ou les hôtesses de ne pas assurer leur service, que peut bien faire le client ? A part pleurer sur ses espoirs perdus en se disant qu'on ne l'y reprendra plus, et qu'il se tournera dorénavant vers d'autres prestataires, plus fiables.

Et pourtant, en dehors des vols intérieurs des pays visités où l'on n'a pas toujours le choix, je persiste à choisir Air France ! Masochisme ? Civisme ? Parce qu'en fait, comme je me déplace nettement moins qu'un homme d'affaire, je n'ai essuyé qu'une seule grève, il y a fort longtemps, pour revenir de San Francisco, où l'on avait du transiter par Bruxelles avec une compagnie aérienne appelée City Bird où les pauvres employées des comptoirs d'Air France à l'aéroport international (qui subissaient elles-aussi la grève de gens payés 10 fois plus qu'elles) avaient pu nous recaser.

Alors quid du prochain périple ? Pour lequel bien entendu, on part avec Air France ? Eh bien, wait and see comme on dit là-bas, ou inch Allah, comme on dit ailleurs !!

16 sept. 2016

Chronique d'un divorce

Autrefois, avant l'an 2000, alors que je ne connaissais que Windows (*), du 3.11 au millésime 98, et que je découvrais Internet (date historique : le 29 août 1997), j'utilisais, comme tout le monde, le navigateur fourni par Microsoft, à savoir, à l'époque, Internet Explorer 3.2.

Et puis, j'ai découvert qu'il existait autre chose, un certain Netscape, que l'on disait bien meilleur qu'IE et j'ai essayé. Convaincue ai-je été puisqu'ensuite, de Netscape à Firefox en passant par Mozilla, j'y suis restée fidèle, même après avoir quitté Windows d'abord, et Linux ensuite. Une très vieille liaison donc, puisque sous MacOS, c'est le premier logiciel que j'installais ! J'y étais tellement habituée..

Oui mais... Je pratique intensément les jeux sur Facebook, et ils utilisent pour fonctionner un plug-in Flash. Jusqu'ici, tout allait bien, Firefox et le plug-in vivaient ensemble en bonne intelligence, malgré quelques menus dysfonctionnements quand on passait du plein écran à la fenêtre normale du navigateur, mais rien de rédhibitoire. Qu'est-il arrivé alors ? En fait, je l'ignore, n'ayant pas suffisamment de compétences techniques pour porter un diagnostic, mais, dans mon groupe de joueurs de Coral Isle, tous les Mac Users se sont aperçu qu'il fallait sans cesse réactualiser le jeu, parce que, d'après ce que disait l'écran, le plug-in Flash avait planté. Ça rendait le jeu bien inconfortable et bien peu agréable à pratiquer.

Certains ont contacté Apple, d'autres Adobe, d'autres encore le concepteur du jeu en question (parce que les autres jeux fonctionnaient tout à fait normalement, eux). Les réponses ont été unanimes : "We have seen the problem, we try to fix it". Alors, en attendant qu'ils le fixent, et qu'ils remédient à cette hostilité entre Firefox, MacOS et Flash, que faire ?

Changer de navigateur ! Et c'est là que le divorce a été entamé. Essai du jeu sur un navigateur installé depuis longtemps mais jamais vraiment utilisé : Chrome. Aucun problème, que ce soit en plein écran, ou en fenêtre, on passe de l'un à l'autre sans plantage, du team chat (**) au jeu non plus. En un mot, on peut recommencer à jouer de façon aussi fluide qu'intense, les autres jeux ne posant pas non plus de problèmes (mais il n'en avaient jamais posé avec Firefox).

Et c'est ainsi que j'ai abandonné un panda roux avec lequel pourtant, je vivais depuis tant d'années.... Non sans une certaine nostalgie. Mais ce n'est pas forcément définitif, qui sait, s'ils arrivent à "fixer" the problem, on se réconciliera peut-être.

Et pourquoi pas Safari ? Pour une simple raison, je n'ai pas encore compris ce qu'il fallait configurer, quel paramètre il fallait modifier, pour qu'il garde les onglets ouverts d'une session à l'autre...

(*) Oui, DOS avant évidemment, mais là, c'est carrément la préhistoire !
(**) Une petite fenêtre de "tchat" parce qu'on joue aussi en équipe réduite, et qu'elle sert à se coordonner, qui ne peut s'utiliser qu'en mode fenêtre et pas en plein écran, où on ne peut que lire, pas écrire. 

15 sept. 2016

Harmony of the seas ou de la démesure en toutes choses



Voilà un géant des mers : 362 mètres de long, 66 m de large et 72 m de haut, l'équivalent d'un immeuble de 20 étages, 5 fois le volume du Titanic, la largeur de l'Arc de Triomphe... Il embarque 6360 passagers, et 2100 membres d'équipage. En fait, ce n'est plus un bateau, c'est une ville de presque 10.000 habitants, avec ses commerces, ses activités sportives, ses bars, ses restaurants, sa clinique, ses spectacles, ses soirées endiablées, son casino, ses rues (oui, oui, il y a des rues, plantées d'arbres en plus).

18 ponts dont 16 pour les passagers, sur lesquels on découvre :

- 2747 cabines, dont 2000 avec balcon privatif,
- 200 suites, la plus grande couvrant 140 m2 sur deux niveaux avec piano, majordome et terrasse de 83 m2 (un peu plus de 15.000 € la semaine).

Et on y fait quoi ? En vrac et la liste n'est pas exhaustive :
- Initiation à l'escalade (deux murs),
- karaoké, patin à glace,
- démonstration de cocktails,
- Tyrolienne, un câble de 24 m suspendu en plein ciel,
- table de poker,
- vente aux enchères,
- traitement de la cellulite,
- cours de danse,
- exposition de 1180 œuvres d'art,
- puzzle géant,
- 23 piscines,
- rencontre entre âmes seules,
- consultation médicale (gratuite),
- jusqu'aux séances de blanchiment des dents…

Euh, et la mer dans tout ça ? La mer ? C'est quoi ? Si si, on peut la voir, si on va au bord de Boardwalk, une large avenue piétonne bordée de restaurants et autres boutiques, depuis le restaurant nommé Wonderland, on peut même y voir le coucher du soleil !

A propos de restaurants, ça ne manque pas, comme dans une ville sur la terre ferme. Il y en a 18, le plus grand de 1000 couverts, le plus petit de 50 seulement. Mais on y trouve aussi une salle de consultation médicale et sa mini-clinique, une prison de deux cellules (la plupart des énervés sont plutôt confinés dans leur cabine gardée par un agent de sécurité) et même une morgue capable d'accueillir quatre habitants (s'il y en a plus, on les jette à la mer comme au temps de la flibuste ?).

Les cabines ? La plupart ont douche et toilettes, évidemment, grande télé, et baie vitrée coulissante donnant sur la terrasse où l'on peut se prélasser en regardant... La mer !

Mais on peut aussi en sortir. Une escale par jour, avec excursions payantes, comme beaucoup d'autres choses d'ailleurs :

- Connexion internet : 20 $ par jour
- Les cocktails : à volonté pour 120 $ sans alcool à 350 $ par semaine (il y a 42 bars)
- Certains restaurants (18) plus "gastronomiques" : de 30 à 50 euros par repas
- Sans oublier 18% facturés pour le service

Juste un détail au passage. L'usage du tabac est strictement interdit, même à l'extérieur sur les terrasses personnelles, sauf... Au casino, parce qu'il ne faudrait quand même pas brimer ceux qui vont laisser quelques dollars de plus !

Justement, les sous, parlons-en, combien coûte ce genre de séjour ? Une misère voyons : pour une croisière en Méditerranée de 8 jours, au départ de Barcelone avec visites Baléares, Rome, etc... Seulement 1611 euros (tout compris sauf ce qui ne l'est pas...) ! Enfin, pour une cabine intérieure, et à certaines dates seulement. Sinon, on passe à ... Nettement plus ! L'Espagne et l'Italie, c'est trop près ? Qu'à cela ne tienne, on vous propose Haïti, la Jamaïque, la Floride (bon, faut déjà aller jusqu'à Fort Lauderdale par ses propres moyens.. donc rajouter le billet d'avion aller-retour, et on ne va tout de même pas voyager avec la plèbe en classe éco n'est-ce pas ?) c'est à peine plus cher..

Pas mal l'appartement !

Belle cabine...

L'intérieur du bâtiment, avec ses piscines, ses toboggans et une "rue"

Alors, ça vous tente ? Eh bien, pas moi ! Si faire une croisière me plairait bien, ce serait justement pour être sur un vrai bateau, au milieu de la mer, avec les embruns et le bruit des vagues, pas dans une ville qu'on aurait déplacée sur l'océan, avec sa promiscuité, ses nuisances sonores, ses musiques inopportunes, tiens, ça par exemple ! D'accord, ce n'est ni le même but ni le même budget, mais on peut toujours rêver !

13 sept. 2016

Oh la vilaine bestiole !

Ne voilà-t-il pas que de paisibles grands mères, jouant à divers jeux sur Facebook, voient arriver sur leur mur des liens vers des vidéos pornographiques prétendument envoyées par leurs amis !

En fait, ces liens mènent vers une soi-disant installation d'une nouvelle version de Flash Player (indispensable pour jouer) qui n'a rien à voir avec Adobe mais installe un logiciel malveillant sur l'ordinateur de la personne qui a cliqué. En plus, ce lien se retrouve chez tous les amis qui, à leur tour, le partagent... C'est ainsi qu'en deux jours, plus de 100.000 ordinateurs ont été touchés de par le monde.

Et ce n'est pas fini.. Il paraît que ce malware, comme on dit, permet de prendre le contrôle de sa machine, et aide les pirates à récupérer des informations personnelles comme des mots de passe ou des données bancaires.

Ceci dit, et même si Facebook fait tout pour éradiquer cette peste, il y a peut-être aussi quelque chose à faire (ou à ne pas faire) chez l'usager lambda. Déjà, en tous cas dans mon cercle d'amies jouant à SuperCity ou à l'Île de Corail, compte tenu de l'âge moyen du groupe et de ses sources d'intérêt, si je vois passer un lien vers une vidéo porno, marquée XXX en plus, je me doute bien que ce n'est pas Françoise 71 ans, ou Marie-Jeanne 68 ans (*), qui me l'a envoyé, pas plus que celui vers l'Iphone dernier cri à 50 euros, ou tout autre truc similaire. Il faut quand même un minimum de bon sens et de méfiance ! Mais je sais bien aussi que nul n'est à l'abri d'un clic de curiosité ou tout simplement malencontreux et que sur plus de deux milliards d'utilisateurs, même si la majorité se méfie, il en reste encore pas mal à piéger.

Toutefois, comme les participants à ce réseau social sont fort nombreux, comme tout le monde sait, il y a aussi des chaînes d'entraide, celui qui sait (qu'il ne faut pas cliquer sur le lien vers la vidéo) prévient tous ses amis, lesquels partagent l'information ; et ceux qui se sont fait piéger le disent aussi (enfin, pas toujours, on n'aime jamais avouer qu'on s'est fait avoir, on dit plutôt qu'on connaît quelqu'un qui..).

D'ailleurs, si une vidéo porno peut appâter pas mal de gens, pour les mamies joueuses, il aurait mieux valu une vidéo de petits chats, de bébés ou de cuisine ! Elles auraient été beaucoup plus intéressées et beaucoup moins méfiantes !!

(*) Prénoms factices bien entendu

L'image n'est pas du tout la photo du malware en question, mais une copie d'écran issue d'un petit jeu sympathique : Genies et Gems





4 sept. 2016

Que ne ferait-on pas pour avoir SON article !


Les contributeurs de Wikipédia, surtout ceux qui tentent d'aider les nouveaux, ont l'habitude d'expliquer en long en large et en travers que l'encyclopédie n'est pas un site gratuit pour se faire connaître du monde entier, et qu'il faut bénéficier d'une notoriété certaine pour y figurer. Pour cela on demande, pour simplifier, des références : des publications sur le sujet, ou toute autre étude.

Beaucoup se disent, j'ai un compte Facebook, Twitter et Instagram, j'ai même un site internet, il FAUT que j'ai aussi MON Wikipédia, d'autant plus que le référencement de Google est tel que si j'ai un article, je serai à la première ligne des résultats du moteur de recherche quand on tapera mon nom. Et en avant toutes ! On écrit un article sur soi, en expliquant bien que l'on est quelqu'un de remarquable, de très connu, qui a bénéficié de trois lignes il y a 30 ans dans le journal local, et qui a même gagné un concours dans le village qu'il habite ! C'est dire....

On s'y met à plusieurs avec toute la patience qui nous caractérise (*) pour expliquer au monsieur que c'est très nettement insuffisant pour répondre aux critères demandés, et qu'il vaudrait mieux en rester là s'il ne peut pas apporter plus d'attestation de la notoriété qu'il pense avoir. Après de longs palabres, un collègue refuse donc, à juste titre, cette restauration d'article non admissible.

Mais le monsieur insiste. Ne pouvant pas apporter le moindre titre d'ouvrage qui aurait parlé de lui, il change d'argument. Untel a son article, alors pourquoi pas moi ? Argument que nous connaissons bien, sauf que quand on regarde l'article d'Untel, on voit vite qu'ils ne jouent pas dans la même cour (**). Ça ne marche toujours pas, alors, il sort l'artillerie lourde : justement, je voulais faire un don important au projet, eh bien là, j'hésite, mais si vous acceptez mon article, je le ferais. Non, non, il ne s'agit pas de corruption, loin de moi cette idée, c'est juste un "petit arrangement entre amis" (***).

Et ce fut la goutte d'eau qui a mis le feu au poudre comme on dit et qui a aussi mis fin à ce déluge d'octets ; celle-là, on ne nous l'avait jamais faite, en tous cas, je ne l'avais encore jamais vue passer. J'ai alors mis fin à cette longue discussion, en intimant à l'impétrant l'ordre de ne plus en rajouter sous peine d'effacement de sa prose.

J'ai quand même toujours du mal (après tant d'années pourtant, je devrais être blindée) à comprendre l'importance vitale que revêt pour certains le fait d'avoir son propre article sur Wikipédia, au point de s'acharner pendant des heures et des jours, jusqu'à se ridiculiser, et s'énerver inutilement (en énervant tout le monde par la même occasion, ce qui se finit souvent très mal).

"Parlez moi de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse" chantait Guy Béart il y a déjà longtemps


(*) Mais si, mais si, qui prétend le contraire ???
(**) Je pense souvent à ce restaurateur d'une ville de province qui nous avait donné comme argument "vous avec bien accepté Mac Do, alors, pourquoi pas moi ?", sans le moindre sentiment de ridicule !
(***) Citation copiée de la longue discussion que je n'ai fait que résumer ici.

31 août 2016

S'exprimer, écrire, communiquer

Strictement aucun rapport avec le contenu de ce billet, mais l'image est jolie

Il y a des gens qui n'ont pas pu aller normalement à l'école, pour plein de raisons : ils viennent d'un pays où les enfants sont peu ou mal scolarisés ; ils ont fréquenté l'école par intermittence, pour des raisons de santé, de famille, ou de guerre. Ou encore, ils vivaient dans un milieu non francophone ou compliqué et s'ils ont à peine appris à lire et à écrire, ils seront toujours handicapés pour communiquer avec les autres.

Quand il s'agit de communication orale, ça peut encore passer, les mimiques, les gestes, le langage parlé fait d'élisions et de sons divers permettent de se comprendre. Mais par écrit, là où ces cet sé se prononcent pareil, comme mer, mère ou maire, l'écrit devient rapidement incompréhensible même souvent en lisant tout haut.

Sur Internet, la majeure partie des communications entre humains se fait par écrit (*), sur les forums, les réseaux sociaux, dans les mails, les chats, etc.. Et le fait de ne pas s'exprimer de façon intelligible provoque toujours une forme de rejet des interlocuteurs, rejet que celui qui en est victime ne comprend pas toujours et admet encore moins.

Je ne parle pas ici des inévitables fautes d'orthographe et de grammaire, que nous faisons tous plus ou moins d'ailleurs, notre langue maternelle ne nous aidant pas vraiment, ni des abréviations issues des SMS ou bien antérieures comme bcp, lol, tjrs, que tout le monde comprend maintenant, mais, que penser de phrases (**) comme celles qui suivent ?


- je vous nonce que les invitatoin son trié merci a vous tous veuille aller dur mur au sur jeux et vous faire proter merci

- oui j ai un préle mes voil je et pas tu ouveret pas contper

- Ça arrive ci j ai un coseille tu peut l être un leur as un piqué stop et le tu va attraper des pokemon

- ce chiot n'aime pas se doucher ; du coût il fait le mort

Les deux premières sont incompréhensibles, même en les remettant dans le contexte. Que peut bien vouloir dire "vous faire proter" ? Porter ??

La seconde est trop obscure pour qu'on essaye d'en saisir le sens.

La troisième est peut-être claire pour un chasseur de Pokémon (ce que je ne suis pas) mais pas vraiment pour le commun des mortels !

Quant à la dernière, là, il ne s'agit plus de langage oral plus ou moins transposé à l'oreille par écrit, mais d'une incompréhension totale des mots, et c'est peut-être encore plus grave...

De toutes façons, ces gens doivent être terriblement gênés dans la vie, bien handicapés dans n'importe quelle démarche, pour leur travail, leurs éventuels soucis administratifs, leurs rapports avec n'importe qui, ou c'est moi qui vois des problèmes là où il n'y en a pas ?

On parle de fracture numérique, mais il y en a plein d'autres en fait. En attendant, c'est rudement triste.... Pour eux.



(*) J'élimine d'office la téléphonie sur Internet qui est de la communication orale, comme le bon vieux communiqué téléphonique, seule la technique de transmission est différente. 
(**) Je garantis un strict copié/collé