27 oct. 2016

Pauvre monsieur Copé !


Il a sans doute perdu les élections pour un petit pain au chocolat ! A quoi tiennent les choses tout de même ! Ça lui apprendra à ne jamais apporter de viennoiseries à sa femme pour le petit déjeuner !

Plus sérieusement, et même s'il ne s'agit là que d'un détail, on constate avec amertume que les gens qui nous gouvernent, ou qui souhaitent le faire, sont totalement déconnectés de la réalité quotidienne de ceux qu'ils veulent administrer.

On vous dit "ne prenez pas votre voiture pour aller à Paris, prenez le métro, et arrivez en train", mais ceux qui disent ça ne l'ont pas emprunté depuis des décennies et ignorent ce que peut être la ligne 13 aux heures d'affluence, par exemple, ou les quais de la gare St Lazare un jour de grève. Dans le même ordre d'idée, on fait tout ce qu'on peut pour brimer les automobilistes trop souvent englués dans d'immenses embouteillages, par suite de piétonnisation de nombreuses voies, mais quand on circule avec un girophare voire précédé de motards, on oublie très vite ce que peut être la traversée d'une grande ville aux heures de pointe.

Un grand nombre d'hommes politiques n'a jamais été salarié d'une entreprise privée, aux prises avec le stress du rendement et l'insécurité de l'emploi ; ils n'ont jamais été non plus patrons d'une PME en lutte avec les tracasseries administratives et les syndicats omniprésents. Comment pourraient-ils comprendre le monde du travail et rédiger des lois justes et efficaces, qui soient le fruit de l'expérience plus que de l'idéologie ?

Loin de moi l'idée d'envoyer les ministres et autres futurs élus travailler dans les mines de sel ou en Sibérie pour leur apprendre à vivre, on n'est plus sous Mao pour obliger les diplômés à labourer les rizières, mais à trop vivre dans une bulle étanche, loin de tout souci matériel trivial (le prix d'un café, d'un kilo de sucre, d'un repas en brasserie, d'une paire de chaussures), on en oublie ce qui fait la réalité quotidienne du citoyen lambda, celui qui, justement, désespère en regardant son bulletin de vote, de pouvoir être enfin compris.

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