30 avr. 2015

Un zoo tout neuf


On va au zoo de Vincennes ? Pouah, vous datez, maintenant, on va au Parc Zoologique de la Ville de Paris voyons ! Depuis un an, et après des années de travaux où il était fermé, on peut à nouveau voir des animaux sauvages à une encablure de la Tour Eiffel.

Quel changement par rapport au zoo d'avant ! Le parcours, fort bien fléché, est axé sur différentes zones du globe, la Patagonie, Madagascar, l'Amazonie-Guyane, l'Europe et le Sahel-Soudan. Les animaux y sont présentés dans leur environnement naturel, au milieu de larges enclos où les endroits stratégiques d'observation ont vu les grillages remplacés par d'immenses vitres. Des fiches explicatives sont présentes partout. Une immense serre recréée l'atmosphère équatoriale avec oiseaux en liberté et plantes locales tandis que dans une volière aussi large que haute on voit évoluer flamands roses et autres volatiles plus ou moins aquatiques. Tout est beau, neuf, propre, naturel ! Mais...

Tout n'est pas parfait quand même. Déjà le prix d'entrée, 22 euros pour le billet normal, celui pour enfants s'étalant entre 14 et 16,50 euros, ce qui, pour une famille de quatre personnes par exemple, rend la sortie plutôt onéreuse, d'autant plus que les restaurants, les marchands de casse-croûte et surtout la boutique sont prêts à faire craquer petits et grands. De plus, si c'est très bien conçu pour le bien-être des animaux, ce qui est une excellente chose, (autrefois, ils n'avaient comme seul horizon que leur enclos bétonné) pour le visiteur, c'est frustrant parce que bon nombre de pensionnaires ne sont pas visibles, cachés dans les broussailles, ou évoluant dans des arbres touffus.

Comme d'habitude, et comme dans leur habitat naturel, les girafes sont tout à fait complaisantes et se laissent photographier facilement, elles font un succès auprès des petits enfants, mais dans l'ensemble, on peut nettement mieux observer les différents biotopes que leurs habitants.. En tous cas, ça fait une jolie promenade tout au long de laquelle on apprend beaucoup de choses sur la nature, sa préservation, et l'avenir de la faune sauvage.

Voilà quelques pensionnaires :

Des girafes complaisantes

Un iguane endormi

Un lémurien

Des lionnes bien sages

Des oryx, disparus de leur lieu d'origine, il n'en reste plus que dans les zoos

28 avr. 2015

Le musée Jacquemart-André


Situé boulevard Haussmann, à quelques minutes à pied de la gare St Lazare, il fait partie de ces musées où le contenant est aussi intéressant que le contenu. Dans un magnifique hôtel particulier du XIXe siècle, avec jardin d'hiver, mezzanines, salons en rotonde, il abrite les collections réunies par un couple de mécènes, portant sur des œuvres depuis les primitifs italiens jusqu'au XVIIIe siècle, en passant par la Renaissance. 

le jardin d'hiver

Salon des tapisseries

Mezzanines
On circule dans cette vaste et belle demeure, en admirant plafonds, peintures, sculptures et mobilier, s'arrêtant devant un tableau, devant une tapisserie, ou une console.

Le musée héberge aussi des expositions temporaires, comme en ce moment, celle intitulée "De Giotto à Caravage".

Y sont présentées des grands noms de la peinture italienne du XIVe au XVIIe siècle, redécouverts par un historien critique d'art, Roberto Longhi. Une grande partie de l'exposition tourne donc autour du Caravage et de ses successeurs, insistant sur l'influence qu'il a pu avoir sur les artistes qui lui ont succédé. Mais ce n'est pas tout, il y a aussi un certain nombre d'œuvres de primitifs italiens, comme Masaccio, Masolino et Piero della Francesca.

Une exposition très riche donc, qui mérite une longue visite attentive, passionnante de bout en bout.

Manfredi

Mazaccio

Botticelli

Et en plus, les photos (sans flash, ce qui est normal) sont tout à fait autorisées ! 

26 avr. 2015

Rouler à droite ou à gauche ?

Dans de nombreux pays, sans doute majoritaires sur la Terre, les voitures roulent à droite de la chaussée. Dans les autres, c'est à gauche, pourquoi ?

En fait, il faut en référer à l'histoire. Autrefois, les gens combattaient avec des épées et étaient montés sur des chevaux. Comme la plupart des humains sont droitiers, l'épée était accrochée du côté gauche du corps pour pouvoir rapidement dégainer de la main droite. Mais, une épée c'est long et encombrant, et la seule façon d'enfourcher sa monture sans s'empêtrer dans le fourreau de sa rapière, était de lancer la jambe droite libre par-dessus l'échine de l'animal. Donc, la tête du cheval se trouvait à votre gauche. Pendant le trajet, on restait à gauche, parce que l'ennemi, si on en croisait un, serait facile à pourfendre en prenant l'épée de la main droite.

Les cavaliers se tenaient donc à gauche de la route, et les attelages en ont donc fait de même. Quand le cheval a été supplanté par le cheval vapeur, l'usage s'est perpétué.

Mais alors, pourquoi la majorité des pays roulent à droite ? Quand l'importance de pouvoir dégainer rapidement a disparu, après un certain flottement, les pays ont fini par trouver que si la majorité de leurs habitants étaient droitiers, il était plus logique qu'ils suivent le bord droit de la route. Et bien entendu, les Anglais (et leurs anciennes possessions) ont continué à rouler à gauche... Selon le grand principe qu'il y a eux et... le reste du monde !

Donc, quand on voyage dans un état où sont passés les Anglais (en dehors des USA et du Canada), on roule à gauche, ce qui est beaucoup moins déroutant que ce que l'on craint. Le volant est à droite, et à condition de louer une voiture automatique (passer les vitesses de la main gauche, à l'envers de ce que l'on fait habituellement, là, c'est pas évident), on survit, et les habitants du dit pays aussi. En plus, comme tous roulent à gauche, on suit le mouvement, en faisant toutefois attention aux carrefours et autres giratoires sur lesquels le naturel pourrait revenir au galop, et où on pourrait partir dans le mauvais sens.

Toutefois, ce changement d'habitude est beaucoup plus facile à assumer dans une route d'Afrique du Sud, fort peu encombrée, que dans une petite route sinueuse et étroite des Highlands d'Ecosse, surtout si en plus on y croise un troupeau de moutons !


Ces explications proviennent de l'excellent bouquin intitulé "Ce qu'Einstein disait à son coiffeur", de Robert L. Wolke, dont je vous recommande la lecture aussi amusante qu'enrichissante. 

23 avr. 2015

Un parcours du combattant

Imaginez que vous ayez besoin de faire refaire votre passeport afin d'avoir le nouveau passeport biométrique que certains pays étrangers exigent. Déjà, faut aller à une mairie du même canton qui offre ce service. Ensuite il faut rassembler une tonne de trucs :

- Photocopie du passeport à renouveler et de la carte d'identité (présenter les originaux aussi bien entendu).
- Deux photos cheveux tirés, sans lunettes, sans sourire (donc, passer chez un photographe qui a l'habitude de ce genre de chose).
- Un acte de naissance copie intégrale avec filiation, parce qu'il vous sera demandé la date et le lieux de naissance de vos deux parents.
- L'original d'une attestation de domicile, facture EDF ou téléphone, pratique quand tout arrive par Internet, pour donner autre chose que ce qui est sorti de son imprimante.
- Un timbre fiscal pour 86 euros (tout de même...)

Une fois sur place, arriver à l'ouverture, parce que le dossier demande une vingtaine de minutes par personne, donc s'il y en a deux ou trois devant vous, on y passe la matinée. Là, on remplit un formulaire cartonné, sans se tromper dans les petites cases à cocher. Le préposé scanne le dit formulaire, pour que le logiciel dise si tout est correct ou pas, dans ce dernier cas, on recommence le scan, ou, pire, la rédaction du formulaire. Puis, il accroche les photos et les timbres fiscaux. Re-belote, on scanne à nouveau, et il arrive que la photo soit trop claire ou trop sombre, ou pas exactement mise au milieu du carré prévu à cet effet. Tout va bien jusque là ? C'est pas fini, faut poser les 4 doigts de la main gauche sur un appareil lumineux qui envoie les quatre empreintes à l'ordinateur, et bien entendu, ça ne marche jamais du premier coup, donc, on recommence une fois, deux fois, ah ouf ! Cette fois c'est bon. On passe à l'autre main....

Tout est OK ? On dirait, la machine crache un récepissé en double exemplaire qu'il faut signer, en laisser un aux services de la mairie et récupérer l'autre. Et là, on croise les doigts, parce qu'il faut environ 15 jours à 3 semaines pour avoir enfin ce passeport, mais que les services distants peuvent toujours réclamer un détail, un truc mal coché, une lettre mal formée, et... Faudra tout recommencer !!

Quand on pense à tous les malfrats qui circulent avec de faux papiers, totalement extérieurs à cette lourde procédure administrative, on se dit qu'on embête bien les honnêtes gens pour tenter de circonvenir une minorité de malveillants. C'est exactement comme en voiture où on zigzague entre de traitresses chicanes, où on saute sur d'énormes ralentisseurs (ne pas être lombalgique ou transporter des œufs), où on se glisse sur des chaussées volontairement rétrécies, tout ça pour éviter les dégâts d'une poignée de chauffards...

En attendant, quand on va récupérer ce précieux passeport, si on le récupère un jour, on va y veiller comme sur des lingots d'or, parce qu'en plus, ce sera le dernier ! 

18 avr. 2015

Novlangue à l'école

On avait déjà les techniciennes de surface (pour ne pas dire les femmes de ménage), et les personnes en situation de handicap (ce qui est nettement plus long à dire mais sans doute moins traumatisant que de parler d'handicapés ou pire, d'infirmes), maintenant on a encore mieux et même que c'est l'Éducation Nationale qui a pondu ces nouveautés :

Vous alliez à la piscine pour nager ? Pfff... Maintenant vous allez "vous déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé en traversant l'eau en équilibre horizontal par immersion prolongée"...

Vous préférez courir sur le plancher des vaches ? Courir ? Qu'ai-je dit là ? Non, il faut dire "créer de la vitesse"...

Retournons à l'école. Quand un prof interroge un élève, que fait ce dernier ? Il répond à la question ? Ben non voyons, ce serait bien trop simple, il "produit des messages en montrant un raisonnement construit" !!! Et pour les cours de langue, va-t-on apprendre l'anglais ou l'espagnol ? Évidemment pas, puisque le but d'un cours de langue sera "d'aller de l'ici vers l'ailleurs".. Vous me direz que ça doit aussi marcher pour le martien dans ce cas...

Quant à la pédagogie spiralaire, là, je ne saurais dire de quoi il retourne, d'ailleurs, même le journaliste du Figaro en est resté coi, je cite l'auteur de l'article :

"Selon Sylvie Queval, philosophe de l'éducation, la notion de pédagogie «spiralaire», inventée en 1960, a «vite rencontré un large écho chez les pédagogues, qui trouvent dans la métaphore de la spirale une façon juste d'exprimer qu'apprendre est un processus continu qui suppose une reprise constante de ce qui est déjà acquis». À en perdre l'équilibre."

Voilà ce que l'on trouve dans les nouveaux programmes scolaires prévus pour 2016, présentés par le conseil supérieur des programmes comme étant "plus simples et plus lisibles", ce qui est évident n'est-ce pas ? Au fait, est-ce que ces beaux messieurs se souviennent qu'il faut avant toutes choses, à l'école, apprendre à lire, à écrire et à compter ? On se le demande.. Quant à apprendre l'histoire et la géographie, je crains de venir de proférer une incongruité !

Décidément, Molière n'est pas mort, et les précieuses sont toujours aussi ridicules !

17 avr. 2015

Une histoire de virus

Lu sur un espace de discussion où se retrouvent des joueurs sur Facebook et où un joueur se plaignait que son jeu s'ouvrait lentement et ramait. J'ai juste remis en français courant ce qui était en SMS et autre orthographe originale.

Joueur A - Des fois ce sont les virus qui ralentissent le procesuce (*) moi je mets en route tous les matins l'antivirus les jeux sont bourrés de virus.
Joueur B - Pour moi pas de problème particulier
Joueur A - Par jour je chope une dizaine de virus dus au jeux
Joueur A - Il faudrait que chacun nettoie leur ordi sans le savoir ils contaminent tout le monde avec les virus
Joueur C - ... Rien à signaler chez moi.
Joueur A - Mon antivirus c'est Norton, j'ai la totale de chez Norton (**), tous les virus que je chope sont mis en quarantaine automatiquement.

Bon, il y a de la pédagogie informatique à faire là, parce que je crois que le monsieur n'a pas tout compris (oui, c'est pourtant un homme, pas une blonde). Avoir un antivirus, c'est bien, certes, encore que Norton.. Pour jouer, il faut aussi une machine puissante, une carte graphique qui va bien, une version à jour de l'indispensable Adobe Flash Player, mais ma légendaire patience n'ira pas jusqu'à lui expliquer tout ça !! Tiens, je n'ai pas eu la cruauté mentale de lui demander s'il utilisait Internet Explorer, peut-être parce que j'étais sûre de la réponse ?


(*) là, je n'ai pas corrigé, c'est trop joli...
(**) Oh le pauvre, on comprend pourquoi le jeu est ralenti...

12 avr. 2015

Des salles de shoot ?

C'est bien, c'est pas bien ? Je n'en sais rien, mais j'ai juste une petite question à poser aux gens qui ont eu cette idée. Sera-t-il possible de fumer (du tabac j'entends) dans ces établissements ? Parce que tout le monde sait que le tabac, c'est très mauvais pour la santé, c'est d'ailleurs pour ça que c'est interdit partout, dans les lieux publics, et qu'il n'est jamais venu à l'idée d'un quelconque membre du gouvernement d'installer des salles dédiées aux fumeurs, pour préserver la santé publique, au contraire, on supprime celles qui existaient..

Alors que tout le monde sait parfaitement que la drogue n'a strictement aucun effet nocif sur les individus. Voyons, c'est bien connu qu'il vaut mieux fumer du cannabis qu'un cigare !

Je n'ai pas tout compris ? Oui, ça doit être ça...

De toutes façons, je ne suis pas un fumeur de havane !!

11 avr. 2015

Scènes de la vie quotidienne d'un joueur sur Facebook


Le monde des joueurs et joueuses sur Facebook forme un univers virtuel à part. Il a ses codes, ses habitudes, ses habitués, ses accros, ses râleurs et ses enthousiastes, comme partout ailleurs, dans n'importe quelle société, qu'elle soit virtuelle ou pas d'ailleurs.

Certains jeux, comme Super City, regroupent énormément de gens, de partout, qui s'acharnent à construire une ville, à réussir des missions, à récolter divers objets pour y parvenir, à solliciter les "voisins" pour venir les visiter et cliquer sur les bâtiments dont ils veulent voir la construction s'accélérer. Et ça donne des conversations ésotériques et totalement incompréhensibles aux non initiés du genre : "faut aller cliquer sur mon génie, sinon je loupe ma mission" ou encore "Y en a marre de dépenser des billets pour acheter des cosmétiques, je laisse tomber cette quête" ou enfin "Youpi, j'ai réussi, c'est bien grâce à vous, un grand gros merci !".

Il y a aussi ceux qui se disputent, parce que ses amis ne cliquent pas au bon endroit, et font "n'importe quoi". Et là, ça peut tourner au vinaigre, en message privé ou public, du style "Si ça continue, je vous supprime, et d'ailleurs, je vais faire un grand ménage"... à tel point que les modérateurs des groupes de fans doivent intervenir en bloquant quelques trublions et expliquer qu'il ne s'agit que d'un jeu (*) ! Mais il y a aussi ceux qui se congratulent à grand coup de "J'aime" et de bisous et qui se réjouissent du succès de leurs amis. Faut dire qu'il ne s'agit pas d'une compétition, on ne joue pas "contre" les autres mais "avec" les autres.

Les plus accros, ou ceux qui ont une mission chronométrée à faire, lancent le jeu plusieurs fois par jour, avouent qu'ils boivent leur café matinal devant leur ordinateur ou qu'ils jouent pendant leurs heures de boulot tandis que ceux qui s'absentent quelques heures ou quelques jours préviennent les amis qu'ils ne vont pas être très actifs pendant quelques temps et qu'on veuille bien les excuser.

Et puis, il y a les victimes de la technologie. Il faut dire que ce jeu avec tous ses détails et ses animations demande d'importantes ressources, une machine performante, une carte graphique au top et tous n'en ont pas, évidemment. Alors le jeu fonctionne mal, il plante ou il ralentit trop, et les joueurs se plaignent, sans oublier ceux qui cliquent n'importe où et accusent l'éditeur d'avoir piqué leurs marchandises, leurs billets ou leurs pièces, oubliant que la première source d'erreur est bien souvent entre la chaise et la souris !

Donc, avec tout ça, on s'amuse bien, à progresser dans le jeu certes, mais aussi à observer ce microcosme !

(*) Comment ça ? Est-ce que ça ne rappellerait pas un autre univers virtuel par hasard ?? A la différence que là, si quelqu'un est franchement désagréable ou nocif, il suffit de cliquer "soi-même" sur l'option bloquer, et on est tranquille, ce qui n'est pas le cas dans .... l'autre !