26 avr. 2015

Rouler à droite ou à gauche ?

Dans de nombreux pays, sans doute majoritaires sur la Terre, les voitures roulent à droite de la chaussée. Dans les autres, c'est à gauche, pourquoi ?

En fait, il faut en référer à l'histoire. Autrefois, les gens combattaient avec des épées et étaient montés sur des chevaux. Comme la plupart des humains sont droitiers, l'épée était accrochée du côté gauche du corps pour pouvoir rapidement dégainer de la main droite. Mais, une épée c'est long et encombrant, et la seule façon d'enfourcher sa monture sans s'empêtrer dans le fourreau de sa rapière, était de lancer la jambe droite libre par-dessus l'échine de l'animal. Donc, la tête du cheval se trouvait à votre gauche. Pendant le trajet, on restait à gauche, parce que l'ennemi, si on en croisait un, serait facile à pourfendre en prenant l'épée de la main droite.

Les cavaliers se tenaient donc à gauche de la route, et les attelages en ont donc fait de même. Quand le cheval a été supplanté par le cheval vapeur, l'usage s'est perpétué.

Mais alors, pourquoi la majorité des pays roulent à droite ? Quand l'importance de pouvoir dégainer rapidement a disparu, après un certain flottement, les pays ont fini par trouver que si la majorité de leurs habitants étaient droitiers, il était plus logique qu'ils suivent le bord droit de la route. Et bien entendu, les Anglais (et leurs anciennes possessions) ont continué à rouler à gauche... Selon le grand principe qu'il y a eux et... le reste du monde !

Donc, quand on voyage dans un état où sont passés les Anglais (en dehors des USA et du Canada), on roule à gauche, ce qui est beaucoup moins déroutant que ce que l'on craint. Le volant est à droite, et à condition de louer une voiture automatique (passer les vitesses de la main gauche, à l'envers de ce que l'on fait habituellement, là, c'est pas évident), on survit, et les habitants du dit pays aussi. En plus, comme tous roulent à gauche, on suit le mouvement, en faisant toutefois attention aux carrefours et autres giratoires sur lesquels le naturel pourrait revenir au galop, et où on pourrait partir dans le mauvais sens.

Toutefois, ce changement d'habitude est beaucoup plus facile à assumer dans une route d'Afrique du Sud, fort peu encombrée, que dans une petite route sinueuse et étroite des Highlands d'Ecosse, surtout si en plus on y croise un troupeau de moutons !


Ces explications proviennent de l'excellent bouquin intitulé "Ce qu'Einstein disait à son coiffeur", de Robert L. Wolke, dont je vous recommande la lecture aussi amusante qu'enrichissante. 

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