21 sept. 2016

Un risque imprévisible

La compagnie Air France annonce qu'elle a vu ses réservations chuter de 5% pendant l'été, et que cette tendance devrait s'accentuer d'ici la fin de l'année. Pourquoi ? On est pourtant bien dans les avions d'Air France, pas plus mal qu'ailleurs en tous cas, on y mange tout à fait correctement, on ne vous plaint pas apéritif et digestif, les personnels sont aimables, alors ?

Pour les voyageurs venant de l'étranger, on peu comprendre que les attentats et les diverses manifestations du printemps les aient refroidis, mais pour les français ?

La raison semble sauter aux yeux pourtant... Quand on réserve sur Air France, on n'est jamais sûr de partir ! Trop de grèves, des pilotes, des personnels de cabine, trop d'arrêts de travail intempestifs de ceux qui y travaillent rendent tout voyage avec cette compagnie tout à fait aléatoire. Sans doute ont-ils besoin de préserver leur outil de travail (je n'ai pas dit leurs privilèges..) mais est-ce que ça doit vraiment exiger de commencer par le casser ? Parce que la concurrence est rude, qu'il y a bien d'autres compagnies, et que quand on a été échaudé une fois, on peut y regarde à deux fois avant d'y retourner.

Quand on prépare de longue date un voyage, que c'est le seul qu'on fera dans l'année, et que l'on entend que justement à la date où on part, eh bien, les pilotes ont décidé d'arrêter le travail, ou les hôtesses de ne pas assurer leur service, que peut bien faire le client ? A part pleurer sur ses espoirs perdus en se disant qu'on ne l'y reprendra plus, et qu'il se tournera dorénavant vers d'autres prestataires, plus fiables.

Et pourtant, en dehors des vols intérieurs des pays visités où l'on n'a pas toujours le choix, je persiste à choisir Air France ! Masochisme ? Civisme ? Parce qu'en fait, comme je me déplace nettement moins qu'un homme d'affaire, je n'ai essuyé qu'une seule grève, il y a fort longtemps, pour revenir de San Francisco, où l'on avait du transiter par Bruxelles avec une compagnie aérienne appelée City Bird où les pauvres employées des comptoirs d'Air France à l'aéroport international (qui subissaient elles-aussi la grève de gens payés 10 fois plus qu'elles) avaient pu nous recaser.

Alors quid du prochain périple ? Pour lequel bien entendu, on part avec Air France ? Eh bien, wait and see comme on dit là-bas, ou inch Allah, comme on dit ailleurs !!

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