7 sept. 2011

Hautes considérations météorologiques


Eté pourri ? Météo capricieuse ? Réchauffement climatique général et refroidissement local ? On se souvient quand même qu'au printemps dernier, les météorologues, peut-être stimulés par les mois d'avril et de mai particulièrement chauds pour la saison, avaient annoncé pour l'été 2011, une fort canicule et une non moins inquiétante sécheresse.... Oui, je sais, les prévisions à long terme ne peuvent pas être fiables, et fort est celui qui peut dire plusieurs mois à l'avance ce qui va se passer dans le ciel, mais si on pouvait avoir ces craintes au printemps, l'été les a vite repoussées, pluies, vent, températures anormalement basses, ciel gris, on a même, certains jours, du sortir sa petite laine tandis que les climatiseurs étaient au chômage et que l'herbe du jardin verdissait joyeusement en plein mois d'août.

Donc, les campeurs ont souvent eu les pieds dans l'eau, et les grande mères n'ont pas souffert de l'excès de chaleur ! En septembre, là, ce furent les grosses averses orageuses qui ont pris la relève, avec grand vent, trombes d'eau et tous les inconvénients qui vont avec : arbres tombés, coupures de courant, inondations, coulées de boue. Certes, il n'y a aucune comparaison avec les énormes dégâts des cyclones tropicaux et leur triste cortège de pertes humaines et matérielles, mais notre paisible campagne a quand même eu son lot de soucis : à la suite d'un certain concours de circonstances, mêlant des champs fraîchement labourés (et bien sûr, comme on connaît le monde agricole, labourés à quelques centimètres des chemins, quand on exploite plusieurs centaines d'hectares, un mètre carré en plus, c'est fondamental...), à des pluies diluviennes sur un terrain en pente. Donc la terre du champ, entraînée par la grande quantité d'eau, a traversé une petite route étroite, a descendu au travers d'un jardin en contrebas, et a buté contre un mur de clôture... Heureusement, si l'on peut dire, le mur a cédé, entraînant la coulée de boue directement sur la départementale devenue alors impraticable, mais épargnant la maison qui se trouvait sur son passage, qui, sinon, aurait été inondée.

Et bien entendu ceci s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche, et le dimanche, pas moyen de mettre la main sur qui que ce soit, et surtout pas sur les services départementaux. Donc, le lendemain, on constate que le chemin était coupé à deux endroits, par une grosse épaisseur de boue et de cailloux que même un 4x4 ne pouvait pas franchir, coinçant chez lui le pauvre habitant qui avait déjà vu son jardin dévasté, tandis que les autres étaient obligés de passer par une voie étroite, tortueuse et bordée de murs, en sens interdit... Bon, il n'y passe pas grand monde, le hameau est peu peuplé, mais il fallait quand même faire des prières pour ne pas rencontrer quelqu'un et avoir à faire une périlleuse marche arrière (oui, je parle pour moi, tout le monde sait qu'en marche arrière, même ma voiture ne sait pas où je vais bien pouvoir l'amener..). Et pour déblayer ? Alors là, c'est compliqué, la commune n'est pas équipée, le syndicat de voirie a besoin de plusieurs mois pour se mettre en branle, le département n'en a rien à faire, ce n'est pas de son ressort, et de toutes façons, la responsabilité incombe à l'agriculteur qui finit par venir avec une grosse pelleteuse et un tracteur attelé à une remorque pour déblayer la terre et permettre le passage...

Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre.... qu'il pleuve pour nettoyer tout ça ! Tiens, ça me fait penser à la chanson de Michel Delpech, sur le Loir et Cher , vous vous souvenez ?

1 commentaire:

cajera a dit…

Les joies de la campagne :-))
Reste à attendre l'hiver avec ces routes verglacées, ces chutes de neige qui ravies uniquement les enfants et les écoliers.