6 oct. 2013

Les cloches de nos églises

Celle-ci s'appelle Stéphanie, c'est une des deux cloches de l'église de Saint-Pierre préposée à sonner les offices. La troisième sonnant l'heure. Elle effectue son service depuis 1833. Oui, les pigeons l'aiment bien !

Elles font partie du paysage familier de nos villes et surtout de nos campagnes. On a l'habitude de les entendre sonner les heures, l'Angélus, et les différents offices chrétiens. Autrefois, c'était le sacristain qui s'en chargeait, maintenant, elles sont bien souvent électrifiées, et sonnent automatiquement heures et Angélus, tandis qu'un préposé appuie sur un bouton pour appeler les fidèles à la messe du dimanche, ou, en faisant sonner les glas, pour accompagner un défunt vers sa dernière demeure.
Il reste encore bon nombre de petites églises où les cloches sont sonnées "à la main" en tirant sur une corde, à la grande joie des enfants qui se disputent le plaisir de le faire et de se soulever de terre tant ils y mettent d'ardeur.

Il y a aussi d'étranges mécanismes, comme celui de l'église de Saint-Pierre d'Autils dans l'Eure, qui ressemble fortement à celui que contiennent nos pendules comtoises classiques, et sert à manoeuvrer les quatre cadrans qui ornent le haut clocher et donnent l'heure, et la demi-heure, aux habitants du village. Là, toutes les semaines, un employé communal monte en haut du clocher, et "remonte" la pendule en faisant monter les poids grâce à une manivelle, une fois pour l'heure, l'autre pour la sonnerie. Les sonneries des offices étant elles, électrifiées et commandées depuis la sacristie par un interrupteur. C'est une rareté, un mécanisme ancien pieusement conservé, qu'on espère voir fonctionner longtemps.

Entendre les cloches sonner est-ce un plaisir désuet ? Entendre tinter les trois coups de l'Angélus quand le soir tombe est-ce encore un cliché ? A condition qu'on puisse arrêter les sonneries des heures, surtout quand elles marquent les quarts et la demi, pendant les heures nocturnes pour éviter les insomnies à ceux qui sont proches de l'église, je trouve que c'est plutôt agréable, et pas pire que d'être réveillé à 5 heures du mat' par la mélopée du muezzin du haut du minaret proche de la kasbah des cigognes à Ouarzazate ! En fait, m'on susurré à l'oreille des copains marocains musulmans, le muezzin ne monte plus, il reste en bas pour chanter sa prière, seul le haut-parleur est en haut du minaret, et pire, certains l'enregistrent et ne font qu'appuyer sur un bouton.. Enfin, je n'ai pas vérifié non plus ! En tous cas, l'un et l'autre font partie du paysage, de l'histoire, de la vie quotidienne, et ce serait dommage de s'en passer. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La sonnerie des cloches dans les petits villages a un petit charme désuet, sauf pour ceux qui habitent près de l'église et qui en profite toutes les heures