14 sept. 2018

On ne peut pas être et avoir été ..

Il arrive un âge où, même si on a encore très envie de voyager loin, de revoir des endroits aimés, d'en découvrir d'autres, on n'a, par contre, plus vraiment envie de s'infliger les nombreuses tracasseries inhérentes à tout voyage aérien lointain. Déjà, il faut arriver 3 heures à l'avance à l'aéroport. Une fois là, faut repérer les comptoirs d'enregistrements au milieu de la foule, en tractant sa valise. Puis présenter passeport, billet électronique, et tutti quanti.

C'est fait ? Bon, faut passer la sécurité, en ôtant ceinture, chaussure, sortir l'ordinateur ou la tablette du sac, mettre de côté le passeport, aller sous le portique (quand il ne sonne pas parce qu'il y a je ne sais quoi sur le jean ou dans les chaussures), récupérer ses impedimenta, faire gaffe à ne pas oublier le passeport, se mettre où on peut pour remettre ceinture et chaussures... Et arriver aux autres contrôles (*) où on continue à faire la queue dans des labyrinthes dont on ne voit pas le bout.

Ouf, on est dans la salle d'embarquement à attendre que le dit embarquement démarre, comme il est toujours en retard, on poireaute. Si on a la chance de voyager en classe premium, on a droit à un couloir réservé, et ça va quand même nettement plus vite. On arrive dans l'avion, on salue les hôtesses, on cherche sa place, on tente de glisser son bagage à main dans le coffre, et on s'assied ! En classe premium, ça va, on a de la place, mais en éco, faut se contorsionner pour atteindre son siège sans se répandre sur les genoux de son voisin, ce qui ferait désordre.

Le plus dur est fait, là, il n'y a plus qu'à se laisser vivre jusqu'à l'arrivée.

Mais... Le cirque continue une fois l'appareil posé. Attendre, attendre, que l'on amène le tube, que ceux de l'avant sortent, puis, faire du footing dans les couloirs interminables de l'aéroport (**), faire la queue aux passeports, longtemps, longtemps (un Airbus A 380 contient beaucoup de monde), attendre aux tourniquets que les valises arrivent, s'inquiéter si elles tardent (***), et arriver enfin sur le trottoir extérieur pour récupérer soit le transporteur prévu, soit un taxi, soit encore la navette du loueur de voiture.

Comment faire alors pour aller loin avec le moins de tracasseries possibles ? Deux solutions, la réalisable et l'utopique.

La réalisable consiste à prendre un voyage organisé. Certes ça n'empêche pas les contrôles, mais c'est grandement facilité par les responsables qui se tapent le plus gros du travail. Le revers de la médaille est qu'il faudra supporter des gens inconnus qui peuvent être casse-pied pendant tout le voyage.. Quant à l'utopique, ce serait de voyager en Première, où là, on vous accueille sur le trottoir de l'aéroport de départ, on vous conduit dans de confortables salons, une hôtesse s'occupe de vos papiers d'embarquement.... Vous gagnez l'avion quand on vous y conduit, et l'on vous mène jusqu'à votre place sans avoir à croiser la foule. Oui, mais, c'est impossible financièrement parlant si on n'est pas un joueur de foot professionnel !!!

Et encore, on n'a pas évoqué les grèves (si fréquentes et si longues sur notre compagnie nationale) et autres arrêts de travail intempestifs de certains personnels, ce qui peut être très stressant.

Donc, à défaut de partir loin, on peut toujours aller voir la mer en utilisant sa petite auto (le train, lui aussi souvent en grève, ne mène pas partout, loin de là..), en calant son limiteur de vitesse sur 80 histoire d'avoir la paix avec les pandores, et en s'arrêtant où on veut quand on veut pour faire pipi ou fumer une cigarette !




(*) je ne sais plus si le contrôle des passeports se fait avant ou après la sécurité..
(**) Roissy est un des pires pour ça
(***) Voilà une étape que j'ai supprimée dans mes derniers voyages, n'utilisant qu'une valise de taille cabine, tant pis s'il faut faire des lessives intermédiaires !

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