28 sept. 2019

Perplexe

J'ai toujours eu beaucoup de mal à saisir les motivations des femmes seules qui veulent un enfant à n'importe quel prix. Quelles sont leurs raisons profondes ? Faire comme tout le monde, parce que se reproduire est un des fondamentaux de la race humaine ? Avoir de la compagnie, mais alors, il vaudrait mieux prendre un petit chien... ? Tenir un petit bébé tout chaud dans ses bras ? Oui, quand il fera 1m80, chaussera du 45 et fera les 400 coups avec ses copains... ? S'assurer d'une aide pour ses vieux jours ? Et dans tout ça, le bonheur d'un futur enfant, on le case où dans ces projets ? Parce que si c'est pour rendre heureux un petit être abandonné, il vaut mieux adopter, même si c'est compliqué en France.

De toutes façons, autre chose m'interpelle quelque part aussi, si l'envie d'avoir un bébé est si forte qu'on ne puisse y résister, pourquoi ne pas s'y prendre de la façon traditionnelle, celle qui a permis de perpétuer la race depuis Neandertal ? Plutôt que de recourir à des technologies onéreuses et aléatoires (remboursées ou pas, là n'est pas ma question) ? Il ne manque pas d'homme susceptibles de rendre ce service, et l'on pourrait même choisir la couleur de ses yeux et de sa peau..

Dans les couples de femmes ce serait la même chose, sauf que là, l'appartenance du bébé poserait des problèmes juridiques compliqués : à sa mère biologique ? A l'épouse de sa mère ? Au couple, avec garde alternée en cas de divorce ? Salomon, au secours !

Pour les couples de messieurs (tiens, c'est étrange, on n'a pas encore vu le cas d'un homme qui voudrait faire (faire ?) un bébé tout seul), c'est plus difficile, la nature, que l'on voudrait tant contourner, reste présente et puissante. Il leur faudra donc recourir à des ovules disponibles que leur goût profond répugne à féconder, pas simple, mais avec de l'argent.... Il n'y a plus qu'à reconnaître l'enfant, sans bien entendu épouser la mère, et on revient au problème des couples de femmes, à qui sera-t-il ?

Je ne porte aucun jugement moral ni anathème religieux sur ces modes de vie, de quel droit le ferais-je ? Mais je plains infiniment l'enfant qui se trouve réduit à un bien de consommation, que l'on s'offre, comme on s'offrirait un bijou, une toilette, un mignon petit animal ? Quelle sera sa réaction quand il l'apprendra, parce qu'il l'apprendra forcément un jour ? Un grand merci si sa vie a été harmonieuse, mais un rejet du parent solitaire et coupable s'il n'a pu s'épanouir faute d'équilibre ou de moyens.

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