15 nov. 2012

Universalis, c'est fini !

Universalis a cessé sa production de volumes papier... Une page se tourne, c'est le cas de le dire, mais après quarante années de compilation du savoir sur un support utilisé depuis la Renaissance, une dernière édition numérotée, comme un baroud d'honneur, sera l'ultime, la der des der ! Il restera l'édition numérique, accessible sur Internet sur abonnement. L'encyclopédie Britannica papier avait cessé de vivre il y a moins d'un an, pour laquelle il reste encore une édition numérique. Le Grand Larousse Encyclopédique est mort lui aussi dans sa version papier...

Eh bien, c'est triste quelque part, même si c'est dans l'air du temps. En effet, ces nombreux volumes avaient quelques inconvénients, dans le fond comme dans la forme. C'était très lourd à manipuler, il fallait une table pour les poser, il fallait en sortir trois pour trouver ce qu'on cherchait parce qu'il fallait naviguer entre thesaurus, index et corpus, et puis, ce n'était pas forcément toujours à jour ce qui pouvait être gênant pour certains articles. Et c'était évidemment incomplet, sinon, il aurait fallu toute une pièce pour entreposer ces ouvrages. Mais c'étaient des LIVRES ! Et tous ceux qui aiment vivre entourés de livres comprendront la fascination que peuvent exercer de tels objets quand on est curieux.

Actuellement que fait le citoyen lambda (je n'ai pas dit le scientifique ou l'universitaire) quand il cherche quelque chose ? Il tape sa requête dans la barre Google ! Et là, on tombe sur.... Wikipédia ! Et ce n'est pas la meilleure des choses, parce que si la grande majorité des articles est très correcte, et souvent très complète, il peut toujours rester quelques scories (*) et c'est dommage de ne pas chercher à aller voir plus loin pour approfondir, sous prétexte que c'est le premier résultat du moteur de recherche, donc on donne dans la facilité. C'est vrai aussi qu'on avait rarement plusieurs encyclopédies à la maison avant, que l'on ne pouvait donc pas comparer les données et que l'on se fiait à ce qu'on avait sous les yeux. En fait on peut aller plus loin, et consulter Universalis ou Britannica en ligne, mais ce n'est pas gratuit, et on ne souhaite pas forcément payer un abonnement relativement onéreux quand on n'a que des besoins ponctuels.

C'est bien Internet, c'est immense, c'est facile, c'est immédiat, on y trouve de tout, même ce qu'on n'y cherche pas, mais c'est quand même triste de voir disparaître le papier, même si c'est inéluctable, même si on est tellement conditionné que l'on se demande comment on fait, devant une page de livre, pour copier/coller et où se trouvent les liens hypertexte !!

Eh bien, je vais regarder d'un oeil attendri mes 20 volumes d'Universalis édition 1978 qui m'ont encore servi, il n'y a pas longtemps, à sourcer des articles pour... Wikipédia, en me disant que j'héberge un des derniers dinosaures survivant d'une époque révolue.


(*) On fait ce qu'on peut dans la surveillance, mais on n'est pas infaillible..

3 commentaires:

Superjuju10 a dit…

Ce n'est pas seulement la mort des encyclopédies papier mais la mort programmée du "livre papier". Les kindles, tablettes et autres liseuses électroniques ne vont pas amha pas tarder à dominer le marché.

Et pendant ce temps là, ce sont de nombreux emploi qui seront perdu sur le marché de l'imprimerie... vive la théorie classique et libérale de l'offre et la demande :p

Superjuju10 a dit…

Ce n'est pas seulement la mort des encyclopédies papier mais la mort programmée du "livre papier". Les kindles, tablettes et autres liseuses électroniques ne vont pas amha pas tarder à dominer le marché.

Et pendant ce temps là, ce sont de nombreux emploi qui seront perdu sur le marché de l'imprimerie... vive la théorie classique et libérale de l'offre et la demande :p

olivier a dit…

Ces encyclopédies papier, lourdes, encombrantes, peu pratiques ne pouvaient pas lutter. Déjà, avant l'accès à internet, peu de gens les utilisait.