19 avr. 2014

Une aventure risquée

Y en a des qui prennent sans aucun souci le métro à Moscou ou à Buenos-Aires alors qu'ils ne parlent ni le russe ni l'espagnol, qui empruntent les lignes aériennes intérieures d'Afrique du Sud, ou le train dans l'ouest anglophone du Canada, mais quand il s'agit de prendre le RER pour se rendre de la gare d'Austerlitz dans une banlieue proche, là, c'est la panique !

Mais comment ça marche ce truc ? Ça n'existait pas de mon temps... Faut prendre les billets où ? Et quel est le bon quai pour attendre la rame ? Ah, il y a des écrans de télé qui annoncent les directions, lequel faut-il regarder ? Et c'est quoi ce truc, le résultat de l'union d'un train de banlieue et d'un métro ? Où voit-on les noms des gares ? Toutes interrogations métaphysiques qui plongent les imprudents voyageurs dans les affres de l'angoisse... Et pourtant, on s'était renseigné, sur Internet, pour savoir quel RER il fallait prendre, auprès des copains pour lesquels ce moyen de transport est une évidence, mais ça n'empêchait pas le pincement au cœur et l'inquiétude profonde en se demandant si on allait arriver à l'endroit souhaité et non pas aux confins de l'Antarctique !

Eh bien, on n'est pas mort ! On a pris le bon train après avoir trouvé le guichet de vente des billets, on est arrivé à la bonne gare, et on n'était pas peu fier ! Du coup, on a décidé de recommencer, de reprendre le RER C pour aller au sud de Paris, comme on faisait autrefois quand on prenait le train de banlieue, et même, suprême témérité, on se demande si on ne va pas essayer un jour de prendre le RER A ou B !! Là, ce serait une aventure rudement risquée, pleine de périls et d'angoisse, dont on se souviendrait, si jamais on n'en réchappe, comme d'un exploit impressionnant !

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