17 mars 2016

Anglicismes


Lequel d'entre nous peut s'enorgueillir de ne jamais utiliser autre chose que des mots français pour s'exprimer ? Pas grand monde je suppose. Voilà quelques anglicismes d'utilisation courante dans la vie quotidienne.

Souvent il existe déjà un mot français, que l'on n'utilise pas, soit parce qu'on ne sait pas qu'il existe, soit parce que c'est plus court de s'exprimer en anglais, langue plus concise que le français. Deux exemples pour illustrer ces propos : le mot bankable qui signifie "ce qui est facilement négociable ou ce qui peut être escompté" existe en français, avec un c au lieu d'un k, depuis 1877 (*) ! Et bashing qui signifie "ternir la réputation d'une connaissance" peut se traduire de façon plus courte par dénigrement. A moins que dire d'un petit ton hautain : "Il fait du Machin bashing" ça fasse plus classe que de dire "Il calomnie, dénigre, déprécie, discrédite, rabaisse... Machin" !

Et le fameux burn-out, que l'on emploie dès que quelqu'un est épuisé par un travail trop intense ? En français, il faudrait dire "syndrome d'épuisement professionnel" ce qui est un peu longuet, ou en faire un sigle, SEP (mais ça fait sclérose en plaques ce qui n'est pas vraiment drôle non plus). Epuisé ? A bout de nerf ? Mais c'est moins précis, moins fort.

Check ? Voilà un mot que les américains utilisent à toutes les sauces, dans un hôtel on check in, on check out, ailleurs on check son bag, son bill, etc.. En France on peut vérifier, contrôler, récapituler, en évitant de fabriquer le mot checker !

Un flyer, on appelait ça de mon temps un prospectus, ou un tract, là on se demande pourquoi ces deux mots ont été oubliés, sans doute qu'ils sont devenus ringards avec le temps..

Enfin, être en stand-by signifie en français attendre. Alors que la traduction de l'anglais est "être à côté", donc, en passant le Channel (ou l'Atlantique) le sens a changé, à éviter quand on s'adresse à des anglophones dans leur langue, il pourrait y avoir des contresens.

Il y en a plein d'autres, que l'on utilise couramment sans même se souvenir qu'il s'agit d'anglicismes, mais les anglophones ne sont pas en reste non plus, avec leur Restaurant, et leur Rendez-vous sans parler des Boutiques et sans oublier la fameuse Route 66 !

Un livre vient de paraître à ce sujet : 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser!, écrit par Jean Maillet, à l'occasion de la semaine de la langue française et de la francophonie, ça doit valoir la peine de le lire.



(*) On se demande d'ailleurs pourquoi, alors que le mot provient de banque avec le suffixe able, on l'écrit bancable, et non banquable ??? 






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