18 juin 2014

Les longs voyages

La partie la plus fastidieuse dans les longs voyages est certainement celle qui se déroule à l'aéroport et dans l'avion. En effet, pour les lignes internationales tout du moins, les attentes sont très longues, et une fois embarqué, on est, la plupart du temps, fort à l'étroit. Donc, queue à l'enregistrement (*), queue aux postes de sécurité, attente dans la salle d'embarquement où il n'y a pas toujours des sièges pour tout le monde, queue pour entrer dans l'avion, queue pour en sortir, queue aux postes frontière, et longue attente des bagages.

Dans l'appareil lui même, quand on voyage en classe économique, ce qui est le cas de la majorité des gens, tout dépend de la compagnie, du type d'avion, et de la chance... Dans le pire des cas, on est coincé entre deux personnes à droite, deux à gauche, dans un espace si réduit qu'il est impossible de décoller les coudes du corps et de déplier ses genoux et ceci pendant parfois jusqu'à plus de 10h d'affilée... Dans le meilleur des cas, l'avion n'est pas plein, on dispose de la place voisine qui est libre ce qui permet une plus grande liberté de mouvement, ou on est placé devant les portes de secours, ce qui n'aide pas en largeur, mais permet d'allonger ses jambes, mais ces cas sont assez exceptionnels, et rares sont les appareils et les compagnies qui apportent à leurs passagers un minimum de confort. Prendre un repas dans ces conditions relève de la haute voltige, les tablettes sont minuscules et il faut une solide organisation pour ne pas renverser son plat sur son ventre et son verre sur celui du voisin !

D'accord, si on n'est pas content, on peut toujours voyager en classe Affaires, là, on est au large, le personnel est aux petits soins, on est accueilli par une coupe de Champagne, au moment du repas on vous apporte une nappe blanche que l'on dépose sur une large tablette, et une serviette tiède ensuite.... Mais ce type de place n'est pas du tout compatible avec un budget moyen, ce n'est pas un peu plus cher, c'est carrément BEAUCOUP  plus cher qu'en éco ! Autant dire que sauf promotion exceptionnelle (**), il faut oublier.

Dès le début de mes périples lointains, je me demandais pourquoi il n'existait pas de classe intermédiaire, et pourquoi les compagnies n'y songeaient pas, alors qu'il semble qu'il y ait une clientèle pour ça, qui accepterait de payer un peu plus cher (mais pas X fois plus non plus) pour être un peu moins mal ?

C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de la classe Confort sur Air Austral, qui proposait des sièges plus larges, avec plus de place pour les jambes et une disposition qui évitait que l'on soit au milieu d'un rang de 5. Mais Air Austral, même si c'est parfait pour aller à la Réunion, ça ne va pas partout.

Et Air France a lancé sa classe Premium Economy dès 2009 (Air Austral l'avait déjà depuis plusieurs années), dont les tarifs sont bien entendu supérieurs à la classe éco, mais acceptables (***). Et du coup, tout va beaucoup mieux ! D'abord, un couloir dédié à l'enregistrement, où il y a évidemment nettement moins de queue puisqu'il y entre moins de monde, idem pour la sécurité ; puis l'accès aux salons (****) où l'on boit, mange ou surfe en wi-fi gratuitement dans une ambiance confortable et paisible ; On embarque les premiers (avec les Affaires) par un couloir dédié dans la salle d'embarquement, et on s'installe dans des sièges assez larges (40% de plus qu'en Eco) avec repose-jambes et repose-pieds, bien équipés (grand écran, large tablette, emplacement pour eau et écouteurs, lumière individuelle orientable), les accoudoirs sont larges aussi (on n'est plus gêné par les voisins) et là, tout de suite, on se sent prêt à affronter de longues heures de vol ! On sort aussi dans les premiers de l'avion (après les Affaires toutefois, c'est normal), ce qui évite de poireauter courbé en attendant que ceux de l'avant soient sortis.

Pour le reste, il n'y a pas grande différence, hormis la petite trousse de toilette, les repas ne sont pas servis sur une nappe blanche (mais au moins, on a de la place pour les déguster), et les bagages n'arrivent pas plus rapidement sur les tourniquets, malgré l'étiquette indiquant "priorité" (mais en Affaires non plus d'ailleurs, sans doute faut-il aller carrément en Première, mais là alors, le budget correspond à des émoluments de star ou de footballeur !).

Donc, le sacrifice financier en vaut la peine, histoire de ne pas arriver à destination moulu, ankylosé, et tout plié (pour les plus grands gabarits) quand les durées de vol sont supérieures à trois ou quatre heures. Certes, pour les plus jeunes, plus souples et plus adaptables que les seniors, le coût est primordial, mais quand on se fait vieux, on se dit... qu'on n'emportera pas ses sous en paradis et qu'il faut en profiter pour voyager le plus confortablement possible.




(*) Certes, il y a des bornes avec des écrans tactiles, qui marchent ou pas... mais il faut de toutes façons enregistrer ses bagages quand on en a.
(**) J'ai eu la chance de voyager deux fois, sur South Africa Airways en Affaires, c'était merveilleux... Certes, il fallait compter 50% de plus qu'en éco, ce qui restait acceptable, mais que c'était confortable. Seulement, au troisième voyage, avec la même compagnie, les tarifs étaient redevenus semblables à ceux des autres et il a fallu renoncer....
(***) Pas vraiment d'exemple précis à donner, les tarifs des avions, c'est comme pour le TGV, ça dépend du jour du départ, du jour de la réservation, du taux de remplissage de l'appareil, de la couleur des yeux du commandant de bord, etc...
(****) Encore un petit effort monsieur Air France, vous faites payer 10 euros alors que chez votre collègue Air Austral, c'est gratuit, c'est mesquin ça, non ?

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