6 janv. 2015

De l'entraide virtuelle

La page d'accueil
d'un groupe d'entraide sur Supercity
Dans toute communauté, même virtuelle, il y a toujours une certaine forme d'entraide entre les participants. Les anciens aident les nouveaux, leur font part de leurs expériences et de leurs "trucs", répondent à leurs questions sur différents forums. Les plus "anciens" sont contents de pouvoir aider et les "nouveaux" le sont aussi d'avoir des réponses à leurs interrogations.

Les communautés de joueurs sur Facebook ont aussi leurs groupes d'entraide pour chaque jeu, même souvent plusieurs, selon les langues pratiquées par les joueurs, ou selon des critères encore plus précis (recherche d'amis, par exemple). Il suffit de s'abonner au groupe qui intéresse, et d'y participer, en posant des questions, ou en répondant à celles des autres. On peut aussi y poster des copies d'écran pour mieux expliquer (une image vaut souvent mieux qu'un long discours qui ne sera pas toujours bien compris). Des râleurs ? Il y en a toujours, qui trouvent que leurs amis ne sont pas fidèles dans le jeu, qu'ils ne cliquent pas là où on le souhaite, qui ne répondent pas assez vite à leurs demandes d'objets divers, mais c'est pareil dans n'importe quelle communauté humaine !

Sachant que certains jeux rassemblent plus d'un million de joueurs de par le monde, on trouve toujours le groupe qui convient, et c'est rudement pratique. Dans le jeu Supercity par exemple, où l'on construit une ville, les amis sont indispensables, puisque certains objets ne peuvent être récupérés que par leur intermédiaire, et qu'il est possible (et fortement souhaitable) d'aller tous les jours visiter les villes de ses amis dans lesquelles, en cliquant sur certains bâtiments, on peut accélérer leur construction ou leur production, faisant gagner un temps précieux lors des quêtes chronométrées. On peut ainsi, par l'intermédiaire du groupe, faire des demandes précises et utiles (*). On peut aussi y trouver des "amis" quand on en manque.

Tout le monde y trouve son compte. Les joueurs qui peuvent ainsi s'entraider, l'éditeur évidemment aussi qui augmente la visibilité de son jeu (donc, les éventuels achats de bonus et diverses publicités (**) qui leur apportent des sous). Sans oublier la maison Facebook qui fait son miel avec ses jeux addictifs !

C'est amusant d'observer cette nouvelle forme de "sociabilisation" virtuelle, où des gens qui ne se connaissent pas (et qui ne se rencontreront jamais) s'amusent ensemble, chacun devant son écran d'ordinateur, aux quatre coins du monde. Autrefois, on se retrouvait au bistrot d'en face avec quelques copains connus de longue date (et dans d'autres lieux pour des vieilles copines), on se serrait la main, on s'embrassait "pour de vrai" ou on se tapait dans le dos. Maintenant, on se fait des bisous virtuels entre gens qui pratiquent la même activité par l'intermédiaire d'une ligne ADSL ou de la fibre optique... Faut-il pleurer ou faut-il en rire ?

(*) Du genre "vous pouvez cliquer sur mes confiseries s'il vous plaît ? C'est urgent, ma quête se termine dans trois heures" (les joueurs, eux, comprennent très bien, même si c'est fort obscur pour un non-pratiquant !!)
(*) Encore que, quand on joue en plein écran, ce qui est bien plus confortable, on ne voit pas les publicités....

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