28 mars 2019

Du tourisme de masse et des avions réunis


Dans une superette où je faisais mes emplettes, j'entendais une causerie à la radio sur le vacances et les déplacements. J'ignore de quel poste il s'agissait ni qui étaient les protagonistes de cette discussion.

L'un d'eux, après avoir vanté les charmes d'une région du Québec, a dévié sur le tourisme de masse et ses retombées économiques et écologiques. Il expliquait qu'à une époque, seule une élite de gens fortunés pouvaient prendre l'avion, et que maintenant, avec les low cost, n'importe qui pouvait avoir envie de passer un week-end à Oslo pour quelques dizaines d'Euros, mais que ça avait un impact écologique très important vu la pollution engendrée par ce type de transport et le tourisme de masse qui s'ensuivait. Il ajoutait qu'il valait mieux prendre le train.

C'est très possible, mais il est quand même difficile de regretter que de plus en plus de gens puissent visiter le monde, c'est tellement enrichissant de voir ce qui se passe ailleurs ! Même si ça doit gêner ceux qui ont assez d'argent pour partir là où les autres ne vont pas... encore.

C'est sûr aussi que l'avion génère plus de pollution qu'un TGV, en transportant moins de personnes, mais, on ne peut pas prendre le train pour aller au bout du monde. Et même en Europe, ce n'est pas une évidence, en dehors de quelques destinations comme Londres, Bruxelles ou Amsterdam. Ayant voulu me rendre à Rome avec le train, j'ai renoncé devant le tarif demandé, le double de l'avion !! Sans oublier que ce que l'on fait en deux heures, avec le train il en faut... Beaucoup plus !

C'est vrai qu'on est mieux dans le train (en première classe tout du moins, dont les prix, avec les cartes de réduction, sont abordables, ce qui n'est pas le cas de la classe affaire en avion), que l'on peut voir le paysage, qu'il arrive et repart du centre ville (encore que les gares TGV sont souvent au milieu de nulle part), qu'il n'y a pas d'attente pour diverses formalités comme dans les aéroports, sans oublier qu'il faut s'y rendre à l'aéroport, mais pour le prendre, il faut du temps libre, des dates de départ non impératives (il n'y a sans doute pas de Paris-Oslo tous les jours) et... De l'argent, comme vu plus haut !

La causerie se terminait sur l'injonction d'un des interlocuteurs de ne se déplacer qu'en France, où de Paris, on est à quelques heures de Bordeaux ou de Marseille, et de renoncer aux voyages plus lointains, même sans sortir d'Europe, ajoutant que c'est ce qui se passera forcément dans les années à venir.

Eh bien si c'est ça, je suis rudement contente d'avoir pu aller à Fairbanks, Ushuaïa ou Capetown avant ces restrictions !! Ceci dit, il y a un autre moyen de transport qu'il aurait pu évoquer : le car. Il y a d'intéressantes liaisons dans toute l'Europe, avec des prix abordables et un confort tout à fait correct. Mais évidemment, il faut du temps, beaucoup de temps, de Cracovie à la Normandie, il m'avait fallu 23h ! Même avec le trajet domicile-aéroport, et l'attente sur place pour les contrôles, on n'arrive pas à une telle durée ! Par contre, on traverse plusieurs pays, on voit du paysage, on s'arrête toutes les trois heures (à la grande joie des fumeurs), n'est-ce pas l'idéal ? Pour un retraité ou un étudiant....

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