17 mars 2019

GPS or not ?

L'excellente agence de voyage Voyageurs du Monde a l'habitude d'offrir à ses clients une superbe brochure sur différents lieux de la planète où l'on pourrait avoir envie de se rendre, sur leurs paysages, leur gastronomie, etc. avec en plus des articles de fond concernant le voyage bien évidemment. Sur la dernière, il y avait un article sur les inconvénients des GPS et sur leur influence sur le sens humain de l'orientation.

Effectivement, suivre aveuglément les indications fournies par l'écran et se retrouver à 200 kms de sa destination parce qu'au départ il y a eu une erreur dans la saisie du nom du village où on allait, ou se perdre dans la Vallée de la Mort (en plein été, sinon, c'est pas drôle) parce que le GPS a perdu son signal ou parce qu'il s'est trompé.

J'ai eu quelques rares fois l'occasion de me servir de celui qui se trouve dans une appli du smartphone : pour retrouver la sortie d'un grand lotissement où toutes les rues se ressemblent, pour me rendre à un rendez-vous dans une banlieue de la préfecture,  quartier où je n'avais jamais mis les pieds, ou surtout pour rejoindre Etretat depuis le pont de Tancarville, au milieu de l'entrelacs de routes rurales du Pays de Caux sans la moindre indication sauf celle du bled le plus proche. Donc, la plupart du temps, je n'ai pas l'usage régulier de ce genre d'objet.

Mais justement Voyageurs du Monde offre un GPS à ses clients qui font un voyage individuel en auto, avec la carte du pays visité (oui, on le garde quand on est rentré (*)). Celui emporté pour aller dans le Dakota et le Montana est resté dans la valise quand j'ai découvert qu'il fallait le charger avant de s'en servir et que je n'avais rien pour le faire (**). De toutes façons aux USA il y a d'excellentes cartes routières, et des indications précises de direction sur les highways, donc, pas vraiment indispensable. L'autre était pour l'Afrique du Sud. Là, je l'avais chargé avant, et ai voulu m'en servir pour voir, parce qu'en fait, on savait où on allait et quelle route il fallait prendre...

Heureusement parce que là, c'était du n'importe quoi. A un moment, sur la route qui mène à Cape Point, il dit de tourner à droite. Ah bon ? Les autres années, il fallait rester sur la route qui longe la mer... On tourne à droite, on monte sur une colline qui dominait Simon's Bay, au milieu d'arbres et de rochers. "Dans 200m tournez à droite". Bien m'dame, sauf qu'il n'y avait pas la moindre route à droite, on continue... "Faites demi-tour, et dans 200m tournez à gauche"... Mais s'il n'y avait pas de route à l'aller, il n'y en avait pas plus quelques minutes après ! On éteint l'outil, et on repart dans la bonne direction, celle que l'on connaissait. Pas de problème alors ? Pour nous, non, mais quelqu'un qui serait passé par là pour la première fois, ne risquait pas d'arriver à sa destination en l'écoutant !!

On se dit qu'on est en Afrique, que la cartographie n'était peut-être pas très fiable à cet endroit, et on essaye de lui donner au retour l'adresse de l'hôtel. Et là, on rigole bien, parce qu'on allait passer tout droit devant l'hôtel sans s'arrêter et qu'il nous emmenait Dieu sait où, bien plus loin, si on l'avait écouté. Inutile de dire que le GPS est retourné immédiatement dans la valise ! Sans oublier que son accent était rigolo mais déroutant. La ville de Sea Point (que l'on prononce si poïnt en anglais) était devenue c'est à point, et Capetown s'était transformée en cappeton (***)!

Donc, un GPS c'est bien, jusqu'à un certain point, et ça n'empêche pas d'apprendre à lire et à utiliser une carte routière, déjà pour ne pas oublier donc ne pas dépendre entièrement de la technique, et puis, parce que, pour citer Voyageurs du Monde : "à trop l'utiliser, le GPS pourrait nous faire perdre la boussole".

(*) J'ai donc dans un coin deux Tom-Tom avec les cartes d'Afrique du Sud dans l'un et des USA dans l'autre !
(**) Pas de cordon secteur, et rien pour utiliser la prise usb.
(**) En fait il prononçait les mots anglais avec l'accent de Jacques Bodoin, dans i vrite one ze blaqueboard...

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