12 janv. 2012

Qu'est-ce qu'on oublie vite !

Quand on n'utilise pas un logiciel depuis longtemps, on ne sait plus s'en servir, ou alors, il faut un bon moment pour réveiller la mémoire et se souvenir de son fonctionnement. Tiens, Inkscape, que je n'avait pas lancé depuis un moment, je n'ose pas dire combien de temps il m'a fallu pour me souvenir que, quand on voulait exporter la page en .png il fallait exporter la page, justement, et non le dessin qui est dessus..... Quelques feuilles de papier y sont passées avant que je comprenne !

Ensuite, qu'est-ce qui m'a pris de ressusciter Impress, moi qui n'ai jamais fait de multiples présentations, ou alors avec LaTeX ou Beamer (hélas oubliés aussi). Enfin, là, ce n'est pas trop compliqué, heureusement, à condition de rester dans des trucs plus ou moins déjà faits, mais pour quelques diapositives toutes simples, il m'a fallu trois fois plus de temps (au moins) que quelqu'un qui fait ça régulièrement, d'autant plus que mon antédiluvienne version d'OOo n'a pas de pages d'aide évidentes.

Toujours avec Open Office, un SOS d'une copine qui ne sait plus faire des additions sur Calc.... Panique ! La dernière fois que j'ai utilisé un tableur, ça devait être il y a cinq ans au moins ! Et je ne sais même plus de quelle version d'Excel il s'agissait. Par chance, j'ai quelques vieux restes, et quand il ne s'agit que de faire une somme au bas d'une colonne, et d'étendre la sélection sur les colonnes voisines ça va encore. Certes, on ne se souvient plus s'il faut taper =SOMME ou =SUM mais le programme le sait lui, donc, ça va, et la syntaxe revient vite. Bon, il n'aurait sans doute pas fallu pousser plus avant, parce que là, j'aurais été à la peine.

En fait, ce que l'on connaît depuis très longtemps, c'est bien ancré dans le cerveau, dans les grandes lignes au moins, et ça remonte à la surface plus rapidement. Par exemple, l'utilisation d'un traitement de texte. Même si ça fait très très longtemps que je ne m'en sers plus, le fait de m'être penchée sur ce type de logiciel depuis Amsword en... 1985 et d'en avoir pratiqué de nombreux autres depuis fait que l'habitude et l'adaptation sont assez bien ancrées pour pouvoir assez rapidement retrouver mes petits, même s'ils ne sont pas situés aux mêmes endroits de l'écran. Mais ça ne m'empêche pas de rouspéter et de dire plein de gros mots parce que la remontée des vieux souvenirs n'est pas assez rapide à mon gré et que ce *$%grr de Word 2007 ou 10 ou... je ne sais plus, avec son soi-disant ruban ergonomique a tendance à faire arracher les cheveux des anciens qui avaient l'habitude d'avoir de gauche à droite : Fichier - Edition - Affichage - Insertion - Format etc..

Et s'il fallait que je me remette à POVray..... que je n'ai pas touché depuis bien longtemps, j'imagine ce que ça donnerait, comme à PSTricks d'ailleurs avec lequel je me suis tant amusée... Bon, enfin, heureusement qu'il y a encore Emacs, que j'utilise, lui, tous les jours, donc, je ne risque pas trop d'en oublier le fonctionnement (mes doigts le savent d'ailleurs, ça ne passe plus par le cerveau depuis longtemps). Tiens, d'ailleurs comment ça se fait qu'il n'y ait pas de version "mobile" ? Comment vais-je pouvoir me servir de mon smartphone ???

1 commentaire:

Alexander Doria a dit…

Très beau billet. On y pense pas encore trop, mais la « mémoire de l'informatique » c'est un sujet d'avenir. Ça me trouble toujours un peu lorsque j'ouvre, généralement par inadvertance, Appleworks, la défunte suite d'Apple qui m'a accompagné pendant mes premières années d'adolescence. Une sorte d'irruption du passé dans le présent. Sans compter que les logiciels eux-même sont des objets de mémoire, où s'accumulent fichiers, commandes et fonctions. Vraiment une belle piste de réflexion.