20 oct. 2012

Les couloirs écologiques

On en parle, et on en voit ! Comme ci-dessus, un écoduc sur la transcanadienne en Colombie-Britannique, sorte de pont végétalisé destiné à permettre aux black bears, mooses et autres caribous de circuler dans leur zone d'habitat sans que celui-ci soit coupé par l'autoroute. Il paraît qu'ils ont très vite compris, et l'utilisent beaucoup.

Et chez nous ? Les nouvelles prescriptions concernant l'élaboration d'un Plan Local d'Urbanisme, préconisent le maintient voire la restitution des dits couloirs écologiques au sein des zones à urbaniser. Ce qui veut dire en pratique qu'il faut impérativement maintenir des passages pour la faune, même si une zone doit être construite, donc, supprimer ou aménager les clôtures, par exemple, pour que les animaux puissent aller d'un point à un autre sans obstacle. C'est bien, il faut effectivement partager le territoire avec la wildlife, mais en France tout du moins, ne pas clore son lopin de jardin n'est pas dans les moeurs pour l'instant, alors que c'est tout à fait normal de l'autre côté de l'Atlantique (au passage, je me demande comment ils font s'ils ont un chien, une clôture d'1m50 n'a jamais empêché le mien de sortir, alors pas de clôture du tout, quelle aubaine !). Donc, il faut changer les mentalités, et c'est bien plus compliqué que de pondre un décrêt !!

Il en va de même pour les rivières. Un technocrate fort compétent a expliqué récemment aux membres d'un syndicat intercommunal qu'il fallait supprimer les ouvrages anciens (biefs, vannes, aiguilles) qui ne servaient plus (*) afin de restituer la continuité du flux, lequel permet aux poissons, en particulier aux anguilles, de remonter facilement le courant pour aller frayer. Quelqu'un a fait remarquer que certains de ces ouvrages servaient à réguler le cours de la rivière pour éviter les inondations des propriétés riveraines. "Mais, on en tiendra compte aussi...", a répondu le technicien (non, il n'a pas dit ensuite, ou peut-être, faut pas non plus être de mauvaise foi) ajoutant que la quantité de poisson serait de ce fait augmentée. Un autre interlocuteur a fait remarquer qu'autrefois, il y avait beaucoup plus de poissons qu'actuellement, alors que les ouvrages n'avaient pas été modifiés, et suggérait qu'il y avait peut-être autre chose à prendre en compte, pollution domestique ou agricole par exemple... Donc, qui va l'emporter, des humains qui risquent d'avoir les pieds dans l'eau, ou des poissons ?

Alors, une solution pour que la cohabitation de la faune et des humains soit la plus harmonieuse possible ? Si je l'avais... Je ne suis qu'un modeste observateur, et suggère, comme dans une autre instance, qu'on parvienne à un consensus !! Par exemple, que la chouette effraie qui affectionne mes avancées de toit veuille bien éviter les cris stridents quand j'ai l'outrecuidance d'allumer la lumière, tandis que je ne rouspéterais pas des pelotes de rejection qu'elle dépose sur l'appui de fenêtre, par exemple, ou que les écureuils veuillent bien utiliser les trous des arbres plutôt que les combles de ma maison pour s'ébattre, est-ce que je vais mettre le souk dans leurs cachettes moi ?

(*) Par exemple, le moulin n'est plus en fonction, il n'est là que pour... la décoration !

1 commentaire:

Olivier a dit…

Voilà une bonne idée. Des passages protégés avec ralentisseur sur les petites routes de forêts pour indiquer aux écureuils les endroits où traverser la route. Cela éviterait qu'ils traversent n'importe où et se fassent écraser. Et puis des ponts au dessus des routes de campagnes pour le passage des sangliers, des chevreuils afin qu'ils ne fracassent pas nos chères voitures en traversant. Les chasseurs n'auront plus qu'à installer un poste d'observation au moment de la chasse.