4 sept. 2014

Si spa malreu ou de la dysorthographie élevée au niveau d'un art majeur


Un article du Figaro indique que :

Selon un récent sondage de l'institut Ipsos pour Le Robert, plus de neuf Français sur dix reconnaissent faire des fautes d'orthographe. Pourtant, pour près de 98 % d'entre eux, écrire sans fautes est important, voire essentiel dans leur vie professionnelle de tous les jours.

Depuis maintenant vingt ans, on constate une baisse du niveau des élèves en orthographe. Selon une note du ministère de l'Éducation nationale, le nombre de fautes par dictée est passé de 10,7 en 1987 à 14,7 en 2007, et le pourcentage de ceux qui faisaient plus de quinze erreurs est monté de 26 % à 46 %.

Pourtant, l'orthographe devient aujourd'hui un facteur d'embauche de plus en plus déterminant. Selon le site du Certificat Voltaire, 82 % des recruteurs sont sensibles à l'orthographe des candidats.


A qui la faute ? A la langue française trop difficile à apprendre ? Mais comment faisait-on avant ? A l'Education Nationale pour laquelle ce n'est pas une priorité ? C'est vrai qu'entre les ministres qui préfèrent bousculer ce qu'ont fait leurs prédécesseurs et lancer des théories fumeuses dont les enfants font les frais, on se le demande... Mais on le constate avec tristesse, parce qu'écrire correctement est un atout dans la vie, et peut faciliter bien des choses, déjà pour trouver un travail, et puis, pour vivre en société. Quel mauvais service on rend aux jeunes en leur fermant l'accès à la culture de base ! Tiens, ça console d'être vieux !

Certes, on fait tous des fautes, plus ou moins vénielles, des doublements de consonnes omis ou ajoutés, un accent oublié, mais confondre le participe passé et l'infinitif, le verbe être et le verbe avoir, écrire en phonétique, comme on parle, c'est beaucoup plus grave, parce que c'est là une méconnaissance profonde de la langue. Comme si la personne qui écrit n'avait pas été à l'école, pourtant obligatoire jusqu'à 16 ans.

Voilà quelques exemples issus de mes pérégrinations sur Internet, émanant d'adultes (non, ce ne sont pas des gamins du cours élémentaire) francophones (non, ce ne sont pas des étrangers qui n'ont pas le français comme langue maternelle), qui m'ont désolée...

  • Bonjour, je voudrai mettre mon brouillons sur wikipedia car je l'est fini
  • je n'avais pas l'attention de faire ça
  • j'ai les cheveux chaton et les yeux marron
  • Excuser je vous doit très cincèrement des excuse

 

2 commentaires:

schlum a dit…

C’est sans doute lié au fait que les jeunes lisent beaucoup moins de livres que les générations précédentes…

jean marie a dit…

Hélas, l'orthographe est une catastrophe depuis de nombreuses années, c'est surement une des premières démissions de l'éducation nationale. Je ne serais pas forcément le bon exemple questions fautes d'orthographes, mais cela me navre de voir que les institutions pédagogiques sont les premières à laisser faire l'hémorragie. Une collègue c'est prise une remarque d'un conseiller pédagogique car elle employait le mot faute et non le mot erreur. Le mot faute fait référence au pêché originel, et en toute laïcité elle ne devait pas l'employer, et pour ma part, comme les disciplines que j'enseigne n'ont pas à voir avec le français, il m'est interdit d'enlever des points lorsque je vois des fautes. Il faudrait peut être que les chers têtes pensantes se rendent compte d'une chose, lorsque l'on rédige un courrier le texte est la première impression que l'on donne.