18 nov. 2018

Monsieur le Président...


... Je vous fais une lettre... Que vous ne lirez pas, et l'évocation de Boris Vian s'arrêtera là !

Monsieur le Président,

Quelques conseils d'une vieille dame qui, si elle n'a pas connu la guerre, a connu Mai 68 :

* Suivez l'avis de votre prédécesseur, Georges Pompidou, cessez "d'emmerder" les Français, avec des mesurettes impopulaires qui ne vous apportent rien qu'une baisse dans les sondages (80 km/h qui n'a pas empêché une recrudescence des morts sur la route, 5 euros d'APL qui mécontentent sans renflouer les caisses de l'état, une hausse des taxes sur le carburant que les ruraux surtout, sont bien obligés de consommer, vu l'éloignement des hôpitaux et des services publics).

* Ne méprisez pas vos concitoyens : des phrases comme (à propos des gilets jaunes) : "ils s'arrêteront, de toutes façons, faudra bien qu'ils aillent bosser", ou quand vous dites des retraités qu'ils sont bien assez riches pour qu'on ne réévalue pas leur pension, alors que les retraités actuels ont travaillé 40 heures et plus pendant toute leur vie, en cotisant, ce qui n'en fait pas des richissimes pour autant. Même si vous le pensez, et c'est votre droit, on ne le dit pas, on tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, c'est la sagesse populaire qui le dit ! Parce que ça fait très mal d'entendre ça et augmente une colère latente dont vous vous seriez bien passé.

* Un petit dernier pour la route : sans aller jusqu'à imiter le Général de Gaulle qui payait son électricité et ses timbres, ça ferait plaisir aux français, surtout aux classes moyennes qui grognent, que vous pensiez à ne pas laisser les ministres augmenter leurs collaborateurs de plus de 20%... Voire, de décider que les ministres (et vous-même pourquoi pas ?), spontanément, acceptent de baisser leur salaire pour soutenir les finances du pays. Je sais, c'est une goutte d'eau dans l'océan de la dette, mais ce serait au moins une mesure populaire qui ne changerait pas beaucoup le train de vie du gouvernement. Non, rassurez-vous, on ne vous demandera pas de voyager en seconde dans un TER ni en classe éco pour vos déplacements à l'étranger !

En conclusion, faites en sorte que ceux qui ont voté pour vous, parce que vous étiez jeune, nouveau en politique et que votre programme était intéressant, ne soit pas si profondément déçus que leur prochain bulletin de vote aille ailleurs ou nulle part.

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