28 sept. 2008

De Charybde en Scylla ?

Autrefois, quand on voulait utiliser un ordinateur, on achetait une boîte, dans laquelle se trouvait un processeur, un disque dur, de la mémoire vive, et d'autres composnts électronique divers, on se munissait aussi d'un écran et d'un clavier. Ensuite, il fallait un système d'exploitation, afin de faire dialoguer tout ce petit monde. Mais ça ne suffisait pas, il fallait aussi des logiciels, que l'on installait depuis un CD par exemple. Et voilà le travail ! C'est sur ces principes que Microsoft a bâti sa fortune. Le système d'exploitation était préinstallé (que ce soit un bien ou un mal est un autre débat), et Microsoft vendait ses logiciels de bureautique, et imposait son navigateur, intégré par défaut dans le système. On sauvegardait ses données sur sa propre machine, et le monde tournait ainsi... nonobstant les irréductibles sur Mac OS (mais ce n'était guère différent), ou sur Linux.

Dans son coin, il y avait quelqu'un d'autre, je veux parler de Google. Un moteur de recherche comme un autre ? Oui, au début, mais qui grignotait des parts de marché tout doucement, insidieusement, dépassant ses concurrents progressivement, jusqu'à devenir en quelque sorte un standard, Mais Google n'en est pas resté là, il fournit de nombreux autres outils, des logiciels de bureautique en ligne, qui permettent à plusieurs personnes travaillant sur le même projet d'avoir leurs données accessibles en ligne, des logiciels de traitement d'images, un moteur de blog simple d'emploi, une messagerie fort utilisée, et plein d'autres choses.. enfin, Google a sorti son propre navigteur, Chrome, qui est, paraît-il, fort séduisant (je n'en sais pas plus, il n'existe pas encore pour Mac et pour linux).

Et Google, nouveau visionnaire, n'a plus seulement comme but de mettre un ordinateur sur chaque bureau, comme l'avait dit Bill Gates à une époque, mais d'arriver à se passer de système d'exploitation sophistiqué et de logiciels, tout travail s'effectuant à partir du navigateur, avec des applications en ligne, les données résultantes étant aussi stockées en ligne, sur des serveurs distants. Et quand on connaît la pugnacité de Google, on se dit qu'à la place de Microsoft, on pourrait avoir quelques inquiétudes... Est-ce le début de la fin du monopole ? Disons que si ça peut en réjouir certains, ce n'est pas forcément la libération de l'informatique pour autant. Même si l'idée d'utiliser Internet pour faire ce qui avant ne se faisait qu'en local (ou en réseau local) semble prometteuse, ne pose-t-elle pas quelques questions ?

Se libérer d'un monopole pour se jeter dans les bras d'un autre n'est-il pas seulement changer de dictature ? Quid des précieuses données qui seront conservées on ne sait où matériellement ? Seront-elles à l'abri des regards indiscrets et des pannes matérielles ? Ne risque-t-on pas d'être surveillés dans les accès au Net au mépris de toute liberté individuelle ? Enfin, peut-on oublier qu'il reste encore beaucoup de gens dans le monde qui pour maintes raisons ne peuvent avoir accès à Internet ?

N'ayant pas le don de prévoir l'avenir, je n'ai aucune idée de ce dont sera fait notre avenir informatique, je n'ai que des questions à poser, et pas la moindre réponse à fournir ! Euh.. sinon que le moteur de ce blog est offert et hébergé par Google... déjà contaminée ???

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au niveau de la protection de la vie privée, je crois effectivement que l'on peut se poser quelques questions . Ils sont forts, très forts les deux surdoués ! Pardon, mais j'aurai presque envie de dire Bravo !
Cependant le prix de cette gratuité s'appelle Adwords etc...
Un livre à ce sujet : « Comment Google mangera le monde » Daniel Ichbiah Editeur : L'Archipel