30 déc. 2009

C'est la triste histoire...

... d'un sympathique blog associatif qui vivait tranquillement sa petite vie modeste jusqu'au jour où, par la faute d'on ne sait quel problème technique, il n'a plus été possible de le consulter. Et que faire ? A qui demander conseil, réparation, aide, quand on est hébergé gratuitement dans une même structure anonyme que des milliers d'autres ? Où est l'interlocuteur auquel on peut s'adresser ? Que peut-on faire ? Surtout quand l'interface d'administration est tellement rigide que l'on est en permanence encadré sans pouvoir essayer quoi que ce soit d'autre que ce qui est prévu. On n'a plus qu'à essuyer une larme devant un écran qui affiche une désespérante Erreur 404.

Si, dans le cas évoqué, la perte est surtout affective, même si c'était un outil bien pratique pour donner des nouvelles, avertir des programmes à venir, raconter des anecdotes, qu'en aurait-il été si ces pages avaient contenu des données importantes ? Des photos uniques ? Des textes fondamentaux difficiles à reconstituer ? Même si ce genre de moteur de blog n'a pas vocation à être un outil professionnel, on ne peut s'empêcher de penser à toutes ces photos/textes que les particuliers entreposent sur Internet, et à ces visions d'avenir proche où toutes les données seront extériorisées, de même que les programmes qui serviront à les créer et à les lire. Faut-il s'en inquiéter ? Est-ce grave de ne pas savoir où, physiquement, géographiquement, matériellement, sont rangés le manuscrit de son dernier roman, la comptabilité de son entreprise ou les archives de sa famille ? Est-ce angoissant d'être tributaire d'une connexion internet pour aller les consulter, modifier, effacer, classer ? D'un Google-like pour l'entretien, le bon fonctionnement, la sécurité des serveurs qui contiennent tous ces trésors ?

Nos ancêtres nous ont légué des pierres gravées, puis des parchemins qui ont traversé les siècles et que nous parvenons encore à lire, et nous, qu'allons nous léguer à nos descendants ? Quelques octets perdus dans un cloud computing dont nul ne saura plus l'ampleur ni ne connaîtra le maître ?

En attendant, il faut se dépêcher de mettre ce billet en ligne, avant que Google, dont il dépend par Blogger interposé, ne tombe en rade ! Ce qui serait une sacrée perte pour l'humanité ! Je parle du billet, of course....

1 commentaire:

cajera a dit…

Être tributaire d'un serveur qui peut être piraté, d'une box qui peut tomber en panne, empêchant toute consultation reste très anxiogène. Mieux vaut un bon disque dur externe scotché, vissé et riveté à son bureau pour éviter une chute, pour garder tous ses biens à porté de main.
Le coffre de la banque est aussi une bonne solution, mais on reste tributaire des heures d'ouverture :-)