A quelques jours d'un départ en voyage qui devrait se dérouler confortablement, et à la suite de nombreuses lecture de récits d'aventuriers sur tous les continents, je suis en admiration devant les personnes qui partent sac à dos, avec une couverture et un couteau suisse. Souvent aussi avec peu de moyens financiers, ce qui n'arrondit pas les angles de la vie quotidienne, et impose souvent une frugalité dans l'alimentaire, mais aussi dans le transport, les hébergements, etc...
C'est sûr que c'est nettement plus l'aventure que de prendre la compagnie aérienne nationale (encore que...) et un taxi à l'aéroport pour vous amener dans un hôtel de bon niveau, mais il faut pour ça avoir un certain état d'esprit, accepter quelques galères, avoir le courage d'affronter le stress de l'inconnu, la saleté éventuelle, les insectes et autres bestioles (les ours par exemple... je pense à quelqu'un qui se reconnaîtra !).
Autant j'aime lire des récits de voyage, de gens qui sont allés à Jérusalem à pieds, qui ont fait la route de la soie de la Libye jusqu'aux Indes en bicyclette, qui ont crapahuté en Mauritanie il y a 150 ans, qui ont traversé l'Atlantique à la voile pour aller évangéliser les Hurons, la jungle de Bornéo pour étudier les reptiles, le chemin de Compostelle depuis le nord de la France, ceux qui sont partis en costard cravate pour la ruée vers l'or du Klondike par -30°, ceux qui traversent les déserts de sable ou de glace en 4L, etc.. autant je me dis que je n'aurais jamais pu faire ça !
C'est là que je réalise que mon attirance pour les voyages et les découvertes s'accompagne de la nécessité, d'un certain confort : une auto qui fonctionne normalement, un lit et une douche, chambres et transports réservés ou évidents à trouver (comme les motels américains hors Alaska), bouffe normale (club sandwich et caesar salad par exemple !!). Et pourtant... il y a toujours une part d'aventure dans chaque voyage, dont on se souvient en riant la plupart du temps, même si, sur le coup, on riait moins : se perdre au milieu d'un township de la ville du Cap alors qu'on nous avait dit partout qu'il ne fallait surtout pas traverser ces endroits-là, griller un stop à Anchorage en cassant la voiture de loc, attendre deux heures un avion finalement supprimé et devoir réorganiser la suite au téléphone en anglais.. des incidents plus drôles aussi : obliger un bateau à accoster dans les rochers pour cause d'envie pressante au milieu d'un lac du Yukon, grimper sur une autruche en faisant des prières pour qu'elle ne bouge pas, prendre une douche berbère en camp nomade sans se mettre du shampooing partout...
Bon, tout ça, ce n'est pas vraiment héroïque, ni bien aventureux, mais c'est pas trop ma vocation de crapahuter et de boire l'eau des fontaines, quand il y en a, j'apprécie la clim quand il fait chaud, j'ai du mal à grimper les côtes, et je n'ai jamais fait de camping de ma vie, alors, c'est trop tard pour commencer !! Je continue à me déplacer bourgeoisement en lisant avec délectation les exploits des autres !
1 commentaire:
A pied, à cheval, à vélo, en voiture avec clim, les paysages sont toujours les même :-)
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