21 juil. 2010

Délit de copyvio

Un mot barbare, issu du vocabulaire wikipédien, qui signifie littéralement violation de copyright, et concerne la recopie intégrale d'un texte paru ailleurs, sur un site internet ou dans une autre publication. C'est très très fréquent, et bien entendu totalement interdit, puisque ce contenu n'est jamais libre, au sens de la licence sous laquelle paraît l'encyclopédie. Donc, on supprime et on essaye d'expliquer au contributeur pourquoi cette copie est inacceptable. Mais, pourquoi les gens font-ils ça ? A mon avis, pour plusieurs raisons..
  1. La flemme : tiens, je pourrais faire un article sur tel personnage, lieu, monument, etc.. il y a un site qui en parle plutôt bien, allez, je copie/colle, c'est moins fatigant que de rédiger !
  2. Sur le web, tout est à tout le monde, alors, j'vais me gêner... une licence, c'est quoi une licence, c'est de la censure, comme ladopi, j'men fous stout.
  3. Ah, je ne savais pas.. je croyais bien faire... eh non, je n'avais pas lu "Ne copiez pas de texte, ni d'une page web, ni d'un autre support", qu'est-ce que vous êtes compliqués, s'il faut tout lire...
  4. C'est mon site, c'est moi qui ai écrit ça, alors, j'ai bien le droit d'en faire ce que je veux, non ?
Dans ce dernier cas, on explique la procédure à respecter afin de prouver qu'on est bien détenteur des droits (sur Internet, personne ne sait que je suis un chien, n'est-ce pas ?), et qu'on accepte de mettre son texte sous la bonne licence . Dans les autres cas, il n'y a pas souvent de discussions, sauf si le contributeur persiste à copier coller son... copyvio et là, il arrive que ça se termine mal !

Et comment ça se détecte ? Ben... au feeling !! Disons qu'avec l'expérience, ça se subodore, et dans ce cas, on vérifie : une ligne ou deux copiée/collée dans la barre de recherche de Google amène le plus souvent vers le texte soupçonné d'avoir été recopié. Depuis peu, il y a un bot efficace qui surveille très vite ce genre de chose, l'humain n'a plus qu'à vérifier ensuite. Pour tout ce qui est sur Internet, c'est pratique, mais pour le reste... la plaquette publicitaire éditée par l'office du tourisme de machintruc, la quatrième de couverture d'un livre de poche, ou similaire, c'est nettement plus ardu, sauf à hanter les bibliothèques ou à avoir accès à de nombreux documents. Dans ce cas, même si on a l'intuition que tel texte a été recopié d'ailleurs, encore faut-il pouvoir le prouver...

Avec tout ça, il me manque toujours un saint pour faire 200 !! Tiens, et si je trouvais une biographie bien faite sur Internet ? Pfff... j'aime trop écrire pour avoir envie de faire ça !

P.S. J'avoue humblement avoir utilisé deux images dont j'ignore la licence, prises sur Google Image (non, pas sur Wikimedia Commons, on n'y trouve jamais rien tant c'est mal foutu), que j'ai modifiées et mélangées pour illustrer cet article, comme quoi, faites ce que je dis, mais ne faites surtout pas ce que je fais !!!

2 commentaires:

Smggl a dit…

et quand le ... copyviotage concerne un texte issu d'un érudit local d'il y a un siècle ça passe ou pas ?

cajera a dit…

Donc pour éviter le copyvio, il faut réécrire le texte (source) qu'on a trouvé sur internet au lieu de faire un copié/collé. Ce qui dans une certaine mesure revient au même.

Et bien la prochaine fois que je contribuerais, je mettrais simplement un lien vers un article qui existe déjà :-)