1 nov. 2014

Tous les saints

Paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, à El Calafate (Patagonie)

La Toussaint, comme son nom l'indique, c'est la fête de tous les saints. En effet, si on fête un saint différent tous les jours, comme il y en a beaucoup plus que 365, il y en a qui ne seraient jamais célébrés, donc, le premier novembre, tous sont commémorés.

Il y a quelques saints que j'aime bien, par exemple Joseph de Cupertino , qui lévitait, se faisait engueuler par son abbé, qui, le voyant s'élever dans les airs à tous bouts de champ, a fini par l'enfermer dans une cellule basse de plafond. Quand il se retrouvait justement au niveau du plafond, il était facile de le tirer par son froc (son habit de moine bien sûr), pour le faire descendre. Ce saint homme, trop pittoresque sans doute, a été longtemps supprimé du martyrologe romain, qu'il a quand même réintégré un beau jour. C'est le patron des aviateurs, et pour cause !

En plus sérieux, et plus récent, il y a sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, notre sainte normande morte en 1897, canonisée en 1925, vénérée dans le monde entier, de Fairbanks à Ushuaïa, de New York à Rome, partout, dans toutes les églises catholiques, on trouve sa statue ou sa photo. Quel chemin parcouru pour une jeune fille née à Alençon, et morte à 24 ans dans un obscur couvent !

Pour en rester aux saints locaux, en bien moins connu toutefois, il y a saint Adjutor , qui vivait près de Vernon au XIIe siècle, et est crédité de pas mal de miracles de son vivant, comme son retour de Terre Sainte, où il était parti pour la croisade. Prisonnier, il a été miraculeusement libéré et ramené sain et sauf chez lui, il avait du découvrir la téléportation quantique !

Le premier saint canonisé par Rome a été saint Ulrich, en 993, avant, c'était plutôt "vox populi vox dei". Un personnage était considéré comme un saint homme (ou sainte femme évidemment) par son entourage, par son curé ou son évêque, et quand les fidèles le vénéraient, il était considéré comme saint. C'est le cas de bon nombre de saints "anciens", de papes des premiers siècles du christianisme, d'évêques comme saint Taurin ou saint Mauxe, pour rester dans les saints locaux. Maintenant, les procès en canonisation sont plus rigoureux, plus longs, plus complexes : il faut passer par le stade "vénérable", puis attendre qu'il y ait un miracle officiellement attesté pour devenir "bienheureux", et on est déclaré saint que beaucoup plus tard, après une longue enquête, et une décision finale du pape. Le pape Jean Paul II a été un des plus importants "canonisateurs", avec 482 saints, mais pour certains, il s'agissait d'un "tir groupé", les martyrs de Corée par exemple, ou ceux du Viêt-Nam. Il est vrai qu'il a eu un long pontificat, et qu'il voyageait beaucoup.

Bon, j'arrête là, parce que si je commence à parler de tous les saints, on en aura... jusqu'à la prochaine Toussaint !

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