4 janv. 2017

Ces médicaments qui auraient du nous tuer

Une intéressante enquête de 50 millions de consommateurs fait le tour des médicaments sans prescriptions sensés soulager les petits maux de l'hiver : toux, rhume, mal de gorge. Et le magasine n'en trouve aucun d'efficace, les moins mauvais étant ceux qui n'ont pas d'effet secondaire notable...

Il en va pour les médicaments comme beaucoup d'autres choses, il y a des effets de mode, d'époque. Par exemple, dans les années 50-60 quand on avait le nez bouché, nos mères nous mettaient des gouttes d'Argyrophédrine (même que c'était très mauvais quand ça descendait dans la gorge) ; quand on avait mal à la gorge, on mettait des suppositoires de Bismu-cônes et on suçait des pastilles de Solutricine, ce qui n'empêchait pas les tisanes au miel et les inhalations de bourgeons de pin. Haro sur tout ça, l'Argyrophédrine est retirée de la vente, comme les Bismucônes, la Solutricine existe encore.... Mais d'après l'enquête, elle ne sert strictement à rien et peut même être dangereuse !

On se demande comment les gens de ma génération ne sont pas tous morts à l'heure actuelle, avec ce qu'on leur a fait prendre dans leur jeunesse !!!

Et le Fervex, que j'ai tant utilisé et qui m'a si bien réussi ? Ça devait encore être un effet placebo, parce que ça ne sert à rien, ça peut constiper, rendre somnolent (somnolent avec de la vitamine C ???), aggraver l'insuffisance hépatique ou l'adénome de la prostate, rien que ça... Prenez du Paracétamol qu'ils disent ! Vous avez déjà essayé de soigner un gros mal de tête au Paracétamol ?? Au bout de quelques heures, vous reviendrez bien vite à la bonne vieille aspirine !

Ah le Néo-Codion, tant utilisé au siècle dernier dès qu'on toussait. Malheureux, vous avez bien failli y passer, sa consommation peut entraîner une insuffisance respiratoire grave, et, comme il contient des doses infimes d'opium, l'accoutumance à la drogue vous guette..

Qu'est-ce qui nous reste ? Le Vicks Vaporub tendrement passé sur la poitrine des petits enfants qui le respiraient en s'endormant... Eh bien, les mamans étaient des meurtrières en puissance, puisque leur progéniture risquait rien moins que des brûlures, des allergies, voire des crises d'épilepsie, oui oui oui, comme je vous le dis ! D'ailleurs, faut pas l'utiliser chez les enfants (les actuels, parce que ceux qui en ont eu quand ils étaient enfants ont du échapper miraculeusement à ce péril).

De toutes façons, quand on lit les notices pliées dans les boîtes de médicaments prescrits, eux, par le médecin, la première réaction est d'aller vite fait les apporter à la déchèterie dans le conteneur des produits dangereux tant les contre indications et les risques sont nombreux ! Quelques exemples sur la notice d'un banal médicament antiagrégant : ne pas être enceinte ou allaiter, ne pas être intolérant au lactose, ni à l'huile de ricin, etc.. En plus, vous risquez : fièvre, fatigue, jaunissement de la peau, démangeaisons cutanées, gonflement de la bouche, digestions difficiles, vomissements, nausées, vertiges, confusions, hallucinations.... N'en jetez plus !!

Serions-nous devenus américains ?



Photo prise dans le Michigan, avant de descendre, par de confortables escaliers, vers une cascade. Si vous mourrez en remontant, ce ne sera pas notre faute, pas la peine d'envoyer vos avocats, vous étiez prévenus !!

1 commentaire:

nicolure a dit…

Eh !!! Un peu tardivement,je réponds à cette cocasse mise en garde énoncée par de doctes gardiens d'une civilisation à l'agonie...
Avant, vieux réac nostalgique que je suis, je me rendais chez le pharmacien d'à-côté avec une chique dont la proéminence se passait de commentaire et avant que je n'ai chiqué quoique ce soit, celui-ci revenait avec le nécessaire et nous passions aux civilités puis, à toutes fins de prudence, à la brève investigation du mal dont je souffrais avant de passer à la caisse.
Après, donc aujourd'hui, bien que plus âgé mais face au même mal, je me rends au même endroit où l'on me demande ce dont j'aurais besoin... Étant admis que je ne suis pas au cabinet dentaire, je souhaite obtenir un anti-douleur composé d'un peu de codeïne. Que n'ai-je oser solliciter ? Et voilà qu'on m'aboie proprement dessus en me faisant la leçon devant tout le monde comme à un petit garçon découvrant l'école primaire. On m'apprend qu'il faut une ordonnance car " on se drogue avec ça ". Naïf, j'ose prétendre que le Codoliprane est délivré sans ordonnance. Redoublement des aboiements : Le Codoliprane n'est plus en vente libre depuis 2017 ". Je réponds donc que ne m'étant pas drogué depuis cette date, cette subtilité calendaire m'a échappé. De surcroit, j'argue du fait que mon médecin traitant annonçant sa retraite depuis 2017 environ mais toujours en activité supposée se trouve en prison avec mon coiffeur et que les médecins du pôle santé ne reçoivent que sur rendez vous et que le service des urgences situé non loin me reçoit sur le pas de la porte où je reçois virtuellement un nouveau coup de pied dans les fesses. Est-il bien nécessaire de conclure la narration de cette expérience ? Vive notre super système de santé où il faut savoir, il est vrai, prendre son mal en patient et son courage à demain... ;-(