13 août 2006

Créer une image de synthèse ?

Quand on conçoit, fabrique, peaufine une image de synthèse, il faut bien commencer par quelque chose. Les plus "techniques" vont avoir une idée, tout bâtir dans leur tête, prendre un papier et un crayon pour faire des shémas, des mesures, et coder le tout une fois que toute la scène est mise en place dans leur esprit. Et le résultat est parfait tant par sa composition que par sa précision.

Eh bien, moi, je ne fais pas du tout comme ça ! Je pars d'une idée, née d'ailleurs en regardant un exemple de la doc, ou une autre image, ou n'importe quelle chose qui m'entoure, et la laisse un peu mûrir dans ma tête, histoire que mon cerveau bosse en circuit fermé. Concernant les sujets proposés par l'IRTC, souvent, je me dis : "tiens, ça m'évoque ça...", et je plante le décors. Un décors sommaire au début, un ciel, si c'est une scène extérieure, des murs si c'est à l'intérieur, un sol dont la texture sera modifiée par la suite, une position de camera qui me convienne, et une lumière banale. Et je pars avec un premier objet. Comme je fais du POV depuis pas mal d'années, j'ai toute une collection d'objets déjà faits dans laquelle je n'ai qu'à puiser, quitte à les modifier pour les adapter à la scène en cours. Et puis, j'en fabrique de nouveaux, comme on ferait d'un jeu de lego ou de meccano, et commence à les poser dans la scène.

Et là, tout peut changer, l'idée initiale, le but final de l'image.. tout ! A tel point qu'un fichier intitulé "verres.pov" par exemple, peut en fin de création ne pas du tout ressembler à des verres, et n'en point contenir du tout en plus !! Parce que, à partir de là, un objet en évoquant un autre, une position appelant son homologue, une trouvaille subite, peuvent à tout instant faire basculer l'idée initiale en tout autre chose.

Ensuite, pendant la phase d'élaboration, il arrive qu'on s'acharne sur une texture, un éclairage, les détails d'un objet, sans parvenir à ce que l'on veut, et d'autres fois, ce sera l'illumination immédiate qui fera s'écrier in petto "ça, ça va, c'est bon, je garde", sans oublier que parfois, le temps de rendu (quand on rajoute des lumières douces, des isosurfaces, certaines macros végétales) est très long et déconcentre un tant soit peu, à tel point que certains soirs d'intense travail sur une image, j'en vienne à... perdre le zéro ! Ce qui signifie que j'avance un objet au lieu de le reculer, par exemple ! Et que je mets du temps à comprendre pourquoi il n'est pas à sa place.

Un brouillard par ci, une autre source de lumière par là, un détail à rajouter, une texture à peaufiner, c'est que ça prend du temps ce genre d'activité, surtout quand, en ce qui me concerne, il y a tant de choses que je ne sais pas (ou plus) je dois fouiller dans les fichiers d'aide pour retrouver une syntaxe précise ou dans mes propres archives quand je veux refaire un truc que j'avais réussi il y a... un an ou deux !

Et il arrive un jour où on en a assez ! Non pas d'utiliser Povray, mais de l'image en cours, on ne voit plus quoi changer d'autre, et dans son état elle plaît ou pas d'ailleurs, mais on estime qu'on a assez bossé là-dessus, et on passe à autre chose ! ... Et on démarre une nouvelle image !

Quelques liens intéressants sur le sujet :
Le concours de l'IRTC
Le site d'un ami

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Wow...

Vous ne pouvez savoir à quel point je vous envie, vous, qui réussisez à faire des images en 3 dimensions à l'aide de votre clavier ;-)