17 août 2006

De la paranoïa dans le transport aérien

Depuis l'épisode récent de l'attentat déjoué en Grande Bretagne, la recherche de la sécurité dans les transports aériens a atteint un point inimaginable. Les Anglais ont exigé des passagers en partance depuis leurs aéroports en direction des Etats-Unis qu'ils n'emportent plus en cabine ce qu'on appelait auparavant un bagage à main. Pas de liquide (alcool en duty free, canette de coca, démaquillant, etc..) ni de dentifrice et autre crême anti-ride (ou anti autre chose d'ailleurs). On a le droit de prendre ses lunettes, mais pas leur étui (m'en fous, les miennes sont tout le temps sur mon nez), ses médicaments indispensables, encore qu'il faille pouvoir prouver que sont bien les siens, et qu'ils sont indispensables (emporter l'ordonance ?). Bien entendu, pas d'outils "électroniques", ordinateur, baladeur, PDA, appareil photo numérique, téléphone (ça, on le savait déjà, disons qu'on pouvait l'avoir avec soi, mais ne pas s'en servir, ce qui était normal), tout ce petit monde devant voyager uniquement en soute, avec d'énormes risques de casse et/ou de vol (impossible d'imaginer mon si cher ordinateur portable autrement que voyageant à mes pieds, rien que de penser à tous les chocs et autres changements de température qu'il subirait, j'en frémis d'horreur). Et, cerise sur le gâteau, il était interdit d'emporter en cabine un livre ou un journal... Tout de même, on pouvait avoir avec soi son passeport et... son billet d'avion ! Et un mouchoir en papier, j'oubliais ! Le tout dans un sac plastique transparent. La fouille des passagers et les minutieuses vérifications ayant provoqué d'immenses embouteillages de gens effarés au Royaume Uni, il me semble qu'ils auraient du obliger les passagers à voyager tout nus (on aurait chauffé l'avion), avec leur boarding card scotchée à la peau du ventre (pour qu'il n'y ait même plus besoin de sac plastique).

Les choses évoluent tous les jours, les mesures s'adoucissent, mais de façon plutôt anarchique, ça dépend de la compagnie aérienne, de l'aéroport, de la destination, du sens du vent, de l'âge du capitaine.. Oh pardon, du Commandant de bord... Donc, pour les gens qui partent bientôt, il est urgent d'attendre... la veille du départ pour savoir ce qui sera autorisé ou non.

C'est bon, il me reste un mois avant de m'envoler.. vers les USA, qui n'est pas la destination la plus simple. Déjà que les fonctionnaires de l'Immigration sont parmi les plus terribles, et qu'il faut tirer la langue et s'appliquer pour remplir le formulaire à remettre à l'arrivée sous peine d'engueulade et de renvoi à la fin de la queue, si maintenant, il faut trembler aussi à l'embarquement de peur de ne pas être "conforme"... Ah, qu'est-ce qu'il faut aimer ce pays pour avoir tant envie d'y retourner !!

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