23 avr. 2007

Elections et Internet

Les premiers résultats du premier tour des élections présidentielles ne doivent être officiellement dévoilés qu'à 20h (et affinés ensuite), proclamés par la télé et les radios. C'est ainsi qu'il est pratiqué depuis fort longtemps. Mais... cette fois-ci, profitant de la réactivité d'Internet, un journaliste avait affirmé qu'il passerait outre à cette règlementation, et fournirait, dès 18h, les premiers résultats connus sur son blog, provoquant l'ire du législateur qui a immédiatement sorti l'artillerie lourde : « La Commission de contrôle de la campagne et le Forum de l'Internet ont publié un communiqué rappelant l'absolue nécessité de préserver le scrutin de toute interférence extérieure, ainsi que la peine applicable en cas de diffusion de tendances ou résultats avant 20 heures (75 000 euros). Ultime menace : un commando d'experts scrutera le Web à la recherche des fuites...» (Communiqué du Figaro).

Oui, mais... quid des sites basés à l'étranger ? Le législateur français n'a pas guère de prise sur ce qui peut être diffusé en dehors de ses frontières.. Et c'est ainsi que hier soir, l'url d'un journal Suisse a circulé à la vitesse des électrons, et peu de temps après 18h, les internautes connaissaient les premiers résultats qui n'ont d'ailleurs que fort peu varié ensuite.

Et le pauvre législateur, encombré de ses amendes et autres menaces n'a pu, une fois de plus, que constater qu'il était bien difficile de vouloir réglementer la galaxie Internet. Que faire ? Je ne vois qu'une solution, déjà, déclarer la guerre à la Suisse !*

* Et à beaucoup d'autres pays aussi...

2 commentaires:

cajera a dit…

Ah non, pas à la Suisse ! On aurait plus de chocolat :-)
Je ne suis pas sûr que tant de personnes soient à l'affut des résultats sur Internet et que cela modifie les résultats. Et puis, faut pas abuser non plus, jusqu'à cette année les DOM TOM votaient après la métropole et une fois les résultats prononcés, sans que cela gêne le législateur.

Anonyme a dit…

le legislaterur ferait mieux d'assouplir notre code électoral (un des plus complexes au monde). Il serait bien vu aussi qu'il ne mette pas, par des mesures discutables, l'économie du Net francais dans une position d'infériorité par rapport aux autres pays : L’Etat veut-il tuer Internet en France ?