2 janv. 2009

Aventures wikipédiennes


Merci à Nojhan pour sa geekscotte empruntée sans sa permission...

Le principal boulot d'un administrateur sur Wikipédia, disons plutôt le travail de base, le premier qu'il apprend à exécuter, c'est la lutte contre le vandalisme. Et là, ceux qui écrivent sur l'encyclopédie ne manquent jamais d'imagination, même si celle-ci tient aussi de la maladresse, et pas toujours de la malveillance.

Il y a le vandalisme grossier, stupide, qui consiste à ajouter des sottises dans un article, dans le genre "Louis XVI, ce gros con, né le 23 août...", ou d'en effacer un autre en écrivant à la place "j suis le king of king alor allez vous faire inculé bande de bouffon".

Il y a le vandalisme plus subtil, qui consiste à changer, par exemple, une date, du genre, pour en rester à Louis XVI, écrire : né en 1756, mort en 1793, alors qu'il est né en 1754. Est-ce que ça saute aux yeux du citoyen moyen ? Pas forcément.. alors qu'il y aurait eu 1954, là, ça aurait pu faire tilt. (qui a dit que j'avais encore des illusions sur la culture générale ?)

Il y a le vandalisme naïf, où un article est créé à la gloire de la copine préférée : "c'est la plus belle et je l'aime", ou au détriment du prof détesté : "X est prof de maths et elle met toujours des mauvaises notes", apanage des collégiens, mais d'autres aussi, footeux et autres catcheurs.. hélas..

Il y a le vandalisme prosélyte, que l'on retrouve surtout dans les articles religieux ou politiques, où un contributeur balance de gros pavés de texte, exprimant avec vigueur son idée personnelle sur la question, idée qu'il est souvent seul à partager vu l'absence de sources fournies. Lutter contre ce personnage est difficile, ardu, chronophage, et débouche sur de farouches empoignades idéologiques la plupart du temps.

Il y a le vandalisme promotionnel, celui qui va de l'entreprise machin, bien connue dans son village, jusqu'au chanteur truc, dont la notoriété n'a jamais passé les portes du lycée, en passant par l'écrivain qui va sortir son premier livre en 2012. Là, il n'est pas toujours simple de faire comprendre à la personne qui a écrit que son sujet manque de notoriété... l'ego étant une chose si importante ! Il y faut une certaine dose de pédagogie et de patience pour tenter de faire admettre que Wikipédia, ce n'est pas Facebook !

Ces deux derniers types de contributeurs ne sont pas à proprement parler des vandales, les premiers étant persuadés qu'ils détiennent la Vérité, et les seconds qu'il n'y a aucune raison qu'ils ne bénéficient pas d'une publicité gratuite dans un des media les plus consultés.

Alors, qu'est-ce qu'on fait quand on rencontre ce type de contributions plus ou moins saugrenues ? Eh bien, ça dépend.. parfois, on reverte, on avertit, on explique et ça s'arrête là ; parfois, ça engage un long processus de discussion qui parvient (quelquefois) à un consensus acceptable. Quant aux différents cacaboudinprout, et autres élucubrations sur la mort de Louis XVI, il arrive qu'on ait la patience d'attendre une ou deux récidives (ou la fin du cours d'info du collège), ou qu'on bloque immédiatement ce contributeur, pour ne pas perdre son temps à surveiller des gens qui ne valent pas le temps qu'on leur consacre !!

Allez, un petit canular pour conclure. Bien sûr qu'il a été supprimé, mais ça en est presque dommage !

La côte de boeuf, pièce de viande assez massive, que l'on déguste généralement entre amis ou seul (ce cas étant bien évidemment médicalement déconseillé). La côte de boeuf, comme toutes les viandes (à l'exception du lapin, est-il nécessaire de le rappeler ?), pousse sur les arbres, à savoir, les Côte-De-Boeufier (du latin, Cotus-De-Boeufis), espèce dérivée du filet avec un os en plus, cultivé principalement dans le sud de la France, en Europe du Sud et en Europe de l'Est, bien que les amateurs pensent que l'Italie est leader mondial dans la culture de cette variété.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En matière de variétés arbustives ou arboricoles (?), je préfère quand même, notamment parce que je ne mange pas de vache, l'arbre à billets de banque que l'on voyait dans une histoire de Picsou et Donald (je l'avais lue, je pense, vers le début des années 70, soit dans Picsou magazine, sinon un peu plus tôt dans un des hors-série « collectors » genre Mickey Parade de l'ancienne série).

http://coa.inducks.org/s.php/x/W+PB++++3-02

http://coa.inducks.org/publication.php?c=fr/MPP

Posséder un de ces arbres me permettrait peut-être de me procurer enfin le yacht aux Bahamas, avec créatures pulpeuses accrochées à chaque bras. Parce que si j'attends que la Fondation me le paye, le yacht, je risque d'attendre encore...