Avec les pluies, tombées sur un sol chaud, les champignons sont arrivés en masse dans le jardin. Ils vivent quelques jours, avant de pourrir ou de sécher, perdant leur couleur. C'est l'automne qui approche ? On va bientôt voir des ronds de sorcière partout dans l'herbe !
24 août 2011
Wikipédia est-il un réseau social ?
Quand on passe beaucoup de temps à supprimer (et surtout à tenter d'expliquer pourquoi on supprime) de nombreux articles promotionnels, sur la petite entreprise de Machin, qui aimerait bien se faire de la publicité, sur le groupe de rock des Trucs qui voudraient se faire connaître en dehors de leur garage, sur le site internet de Bidule qui vient juste d'ouvrir et qui n'a pas encore de visiteurs, sur le livre de Truc-Muche tout juste auto-édité et qui n'a pas encore été acheté, sauf par sa maman, par le quidam lambda qui raconte sa vie passionnante, etc.. on comprend très bien où se situent les problèmes actuels que "rencontreraient" Wikipédia. En fait, nous sommes à l'heure des réseaux sociaux, au sens large, de Facebook aux blogs perso, en passant par les forums et autres, de plus en plus de gens veulent absolument utiliser ces nouvelles formes de communication, et l'encyclopédie, ouverte à tous, dont la première devise est "n'hésitez pas" représente, à leurs yeux, un autre grand tableau blanc disponible pour s'y exprimer. On a sa page Facebook, on est sur Twitter, donc on se doit d'avoir "son" wikipédia... C'est facile, c'est gratuit, et c'est libre (*), n'est-ce pas ?
Alors, le mot "encyclopédie", l'idée qu'il puisse y avoir des règles, des principes de fonctionnement, des limitations au droit d'y exprimer n'importe quoi, allant des grossieretés aux insertions personnelles, passe très largement au-dessus de la tête de l'utilisateur qui, bien entendu, n'imagine pas que ces limitations puissent exister, et qu'il est préférable de prendre connaissance du "mode d'emploi" avant d'y participer. Bien entendu, ensuite, il s'étonne ou s'indigne, proteste, rouspète voire insulte, et trouve tout à fait inadmissible qu'il ne puisse pas faire sur Wikipédia ce qu'il fait sur Facebook ou similaire.
Le marronnier estival journalistique qui a parlé de la baisse des nouveaux contributeurs sur l'encyclopédie les conforte dans leur indignation, et on ne manque pas de nous l'envoyer en pleine figure : c'est forcément vrai, puisque Wikipédia n'a pas voulu de leur article, et qu'en plus, on leur a fait remarquer qu'ils enfreignaient certaines règles (Cf la notion de libre), donc, c'est tout à fait normal, puisque l'on est si mal reçu (mon article est immédiatement supprimé, vous vous rendez compte, c'est quoi cette censure ?) qu'il y ait de moins en moins de monde qui ait envie de participer.... Ils oublient complètement que ce sont eux qui n'ont rien compris (ou rien voulu comprendre), qu'ils ont tout mélangé, les blogs, les réseaux sociaux ; qu'ils n'ont pas du tout réalisé ce qu'était une "encyclopédie" (ou ont voulu chercher à profiter du bon référencement du site) et que ce n'est pas ce genre de contribution que Wikipédia souhaitait... Mais c'est tellement plus facile d'accuser les autres de bureaucratisme, censure, menées fascistes ou staliniennes, étroitesse d'esprit, etc... que d'admettre qu'on s'est trompé, que l'on est pas l'exceptionnelle personnalité que l'on croyait être, que l'on ne sait pas exactement ce que signifie le mot encyclopédie, et que de toutes façons on s'en fout royalement, et que certains journalistes ne savent pas forcément de quoi ils parlent surtout quand ils doivent rendre leur copie pendant les mois les plus creux.
Des nouveaux contributeurs, on n'en manque pas, il s'en inscrit une centaine toutes les heures en moyenne, sans compter ceux qui contribuent sous IP, mais sans doute faudrait-il changer la page d'accueil et mieux préciser à ces futurs rédacteurs ce que l'on attend d'eux, parce que la généreuse porte grande ouverte qui a permis la création de l'encyclopédie à ses débuts, risque de lui claquer à la figure ou de laisser passer l'inondation maintenant que les habitudes du web interactif sont acquises. Il va devenir de plus en plus difficile et chronophage de séparer le bon grain de l'ivraie, et de faire admettre à certaines personnes (y compris de fort anciens wikipédiens... hélas), qu'il faudrait préciser "n'hésitez pas.... à lire le mode d'emploi du site auquel vous souhaitez participer" ! Et enfin, refaire ce mode d'emploi avec des termes plus clairs et une formulation plus concise et moins éparpillée qu'il ne l'est actuellement.
(*) Combien de fois ai-je du expliquer le sens du mot "libre" en ce qui concerne Wikipédia, mais cette notion de libre, qu'il s'agisse de l'encyclopédie ou de logiciels est très mal comprise du grand public.
20 août 2011
Dans la série....
Des petits jeux en flash que j'aime bien, il y a les jeux type Zuma (ou Heru), dans lesquels, un train de boules colorées défile sur l'écran, en empruntant des chemins tortueux, le jeu consistant à lancer de nouvelles boules qui arrivent afin de former des groupes de trois au minimum, et de les voir ainsi éliminées, jusqu'à ce que tout le serpent soit anéanti avant qu'il n'arrive au bout de son trajet. Des jeux sur ce thème, il y en a des quantités, plus ou moins jolis, plus ou moins faciles, avec plus ou moins d'effets, de bonus, de pièges, mais tous partent du même principe.
Il faut être vif, réfléchir rapidement à l'endroit où on veut lancer la bille qui arrive, essayer de réaliser des combinaisons intéressantes (plusieurs séries consécutives de balles) pour récupérer encore plus de points, ne pas tirer n'importe où, on prend vite les réflexes, et on peut passer ainsi de bons moments de détente.
Le but et l'ergonomie étant semblables dans les nombreuses déclinaisons de ce jeu, il faut en essayer plusieurs (et ça ne manque pas) afin de trouver celui ou ceux qui vous amuseront le plus, les thèmes sont très variés, les bruitages aussi, la difficulté augmentant évidemment au fur et à mesure qu'on passe les niveaux, mais dans tous les cas, entre deux tâches plus sérieuses et plus absorbantes, se faire une petite partie d' Inca Ball , ou de Honey Trouble , ça fait toujours du bien !
Mon préféré ? Honey Trouble, même que j'en suis au troisième niveau, et que j'ai passé les 300.000 points ! Et que c'est pas fini...
Anecdote footeuse
Il était une fois un jeune supporter de foot qui voulait insérer sur Wikipédia un article pour présenter le calendrier de la saison 2011-2012 des matchs des équipes locales du côté d'Aurillac et de Montsalvy. Bien entendu, son article, fort loin des fameux critères d'admissibilité en vigueur, a été supprimé, par deux fois. Et le jeune homme de s'indigner vertement, dans des termes plus habituels sans doute sur un terrain de foot que sur une encyclopédie, ça commençait d'ailleurs par "Ah le con !" et ça continuait par "Ah mon gars, tu l'auras voulu, Vous allez m'expliquer pourquoi vous voulez pas de mon article OUI ou NON ?????? C'est français là ????"... Alors, j'explique, longuement, calmement, pourquoi ces sympathiques équipes locales, celle de Montsalvy justement, mais aussi celle de Giou-de-Mamou (joli nom n'est-ce pas ?) et leur championnat local n'avaient pas encore la notoriété des équipes de la Coupe du Monde, et demandais aussi à l'auteur si j'étais devenue moins "con" après lui avoir donné ces explications...
Eh bien, à ma grande surprise, ça a marché ! La réponse du jeune supporter a été aussi claire que spontanée : "Ah ben là au moins c'est clair ! mais tu sais l'ami mon club est connu au niveau national ;) non je déconne bon allez t'as gagné j'arrête allez salut l'ami (et te vexe pas pour tout à l'heure)".
Je lui ai donc répondu en lui disant que non seulement je ne me vexais pas, mais que je connaissais et appréciais cette belle région, et que je souhaitais une bonne chance et une belle saison à toutes ces équipes. Et l'ultime réponse a suivi : "Merci bien et vive le cantal ! allez tchao".
Et voilà, comme quoi les suppressions de page n'entraînent pas toujours des drames et peuvent même déboucher sur une chaleureuse poignée de main (virtuelle). Alors, vive le Cantal et ses vaillantes équipes de foot ! Et à bientôt au stade de France !
En fait, faut pas être trop crédule non plus, parce que ce contributeur, je l'ai déjà rencontré, dans de moins bonnes dispositions, alors, wait and see....
18 août 2011
Une grande sainte
Hélène, qui vivait au IVe siècle dans ce qui est actuellement la Turquie, a été une grande sainte. Mère de l'empereur Constantin, celui qui a favorisé l'expansion du christianisme dans l'empire romain, elle a retrouvé les restes de la Vraie Croix à Jérusalem, a restauré les lieux saints, et donné une grande impulsion aux pèlerinages en Terre Sainte. Elle figure en costume d'impératrice, portant une croix sur ses nombreuses statues et autres représentations picturales.
Une immense statue de marbre de cette sainte se trouve dans la basilique Saint-Pierre à Rome, juste à droite du baldaquin où se tient le pape, on ne peut pas être mieux placé !!
Elle est depuis toujours fêtée le 18 août chez les catholiques (le 21 mai chez les orthodoxes). Pourquoi je vous raconte tout ça aujourd'hui ? Devinez.....
17 août 2011
Ballade virtuelle at The Last Frontier
Depuis quelque temps, j'ai entrepris la rédaction d'articles sur Wikipédia concernant l'Alaska et le Yukon, j'en ai déjà parlé ici. En ce moment, j'essaye de reprendre les découpages administratifs de l'état de l'Alaska (régions de recensement, et boroughs) et d'y répertorier, en vue de créer un article sur chacune, toutes les localités qui en dépendent. Un travail de Titan ? Pas vraiment, parce que, même s'il y en a beaucoup, il n'y a pas grand chose à dire sur chacune. L'histoire de cette région du monde est jeune... Enfin, l'histoire écrite, parce que sinon, les "Natives", Yupiks, Athabascans, Eskimos et autres Dena'inas étaient là depuis longtemps, plus ou moins nomades, poursuivant le caribou et pêchant le saumon en fonction de leurs migrations pour s'alimenter et commercer entre eux. Les premiers "européens" n'ont mis les pieds là-bas qu'au début du XIXe siècle pour les plus aventureux d'entre eux : des Russes, évidemment, il ne faut pas oublier que l'Alaska, qui était possession russe, a été vendu aux Etats-Unis en 1867 (pour une poignée de dollars..). Et puis, d'autres sont arrivés, les cohortes de chercheurs d'or, et, moins d'un siècle plus tard, les militaires, pendant la Seconde Guerre Mondiale, auxquels on doit souvent les quelques rares routes existantes.
Donc, soit on construit une route, et le camp qui héberge les ouvriers sera la base d'un village, c'est valable aussi pour le chemin de fer. Soit il y a un endroit intéressant, un passage de migrations d'animaux déjà connu des Natives, donc, ils s'y rassemblent et se sédentarisent, l'école arrive, la poste aussi... Soit enfin, il y a de l'or, ou autre métal, et tout le monde accourt, des magasins s'ouvrent, des roadhouses aussi, et ... si le village résiste il continue à vivre quand le filon est épuisé, sinon, il devient une ville fantôme.
L'Alaska est un état avec très peu d'axes routiers, certaines régions, pourtant immenses, n'ont pas la moindre route pour les relier entre elles et ne peuvent être rejointes que par avion (et pas des Aribus A 380 non plus..). Il y a quand même quelques grandes villes comme Anchorage , Valdez , Palmer ou Fairbanks , des localités plus petites, comme Talkeetna ou Glennallen et une multitude de villages indiens vivant encore de la chasse, de la pêche, d'un petit artisanat, gérés pour beaucoup par le conseil tribal local, avec quelques rares activités touristiques s'ils se trouvent dans une zone fréquentée par les randonneurs (les randonneurs riches, parce que se déplacer en avion pour aller d'un point à un autre reste encore très onéreux).
Donc, j'ai circulé (et je suis loin d'avoir fini) virtuellement au milieu des villages de la région de Bethel, à l'extrême sud-ouest de l'Alaska, dans le borough de Matanuska-Susitna, nettement plus urbanisé, dans l'immense région de recensement du Yukon-Koyukuk, etc... au milieu de ces populations locales, qui, pour certains villages éloignés de tout, n'ont eu l'eau courante dans les maisons qu'en 1972, alors que dans d'autres, la vente et la consommation d'alcool est interdite... Certains ont une vingtaine d'habitants, d'autres atteignent presque les 300, d'autres enfin ont du être déménagés plusieurs fois à cause des inondations des grands fleuves et rivières qui leur permettaient, certes, de se nourrir et de se déplacer, mais qui, dans certaines zones, détruisaient aussi les habitations. Sommes-nous encore aux USA ? Mais oui... Même si Washington est bien loin !
J'ai un peu circulé, pour de vrai cette fois, dans cet état, mais bien entendu pas dans la grande majorité de ces villages, surtout ceux qui sont si éloignés des grands axes, qui n'ont qu'une méchante piste gravillonnée d'aérodrome pour les relier au reste du monde (ou des traineaux à chiens et autres motoneige l'hiver) et qui n'offrent pas plus d'hébergements que d'approvisionnements pour le touriste itinérant que j'étais. Tiens, à propos d'hiver, en janvier, dans le petit village de Tanana (voir illustration en haut de ce billet), il peut faire jusqu'à -44°C...... et il y a pire !! Sans oublier qu'à ces latitudes, il n'y a pas beaucoup d'heures de jour en janvier (*)... Il y a intérêt à avoir ses réserves de bouquins et de viande de caribou !
Evansville et Bettles
Ce n'est pas le fleuve Yukon, c'est le Koyukuk que l'on voit ici
(*) C'est nettement mieux en juillet, où il ne fait quasiment pas nuit, et où le thermomètre peut monter jusqu'à 30°.
Les illustrations proviennent de Wikimedia Commons, vous les trouverez avec leurs mentions légales sur les articles éponymes (Tanana, Evansville et Bettles), je ne vais quand même pas tout recopier ici...
12 août 2011
Il m'a parlé !
Hier soir, alors que j'étais tranquillement devant mon écran, en face d'une page web ouverte sur Firefox, tout à coup, mon ordinateur m'a parlé ! Euh.. je ne sortais pas d'un repas bien arrosé... Stupefaction déjà, première fois qu'il m'adressait la parole depuis plus de quatre ans de vie commune intense. Il me parlait en anglais, et une fois le premier instant de surprise passé, j'ai compris, en l'entendant me dire "Firefox.. open... close window... " qu'il annonçait à haute voix tout ce que j'étais en train de faire. Bon, j'avais du enclencher une option d'accessibilité, mais comment ? En fait, je voulais purger le cache de mon navigateur, qui a tendance à oublier de le faire, et comme j'ai plus l'habitude d'utiliser les raccourcis clavier (les vieilles habitudes emacsiennes sont bien ancrées dans mes doigts), au lieu de taper CTRL-shift-R j'avais du faire autre chose... Mais quoi ? J'étais bien incapable donc de revenir en arrière en tapant une combinaison de touche que seuls mes doigts connaissaient !
Bon, direction Préférences Système --> Système --> Accès universel et effectivement, j'avais activé Voice Over par inadvertance. Un clic sur non, et le silence se fit. Mais tout de même, confondre CTRL-shift-R avec Pomme-F5, faut qu'il y ait un sacré problème d'interface chaise-clavier, ou une grave dyslexie dactyle !
J'avais déjà fait ce genre de dérapage il y a longtemps, et avais activé la loupe. J'avais mis d'autant plus de temps pour trouver la solution que faire scroller le bureau pour récupérer l'icône de préférence système dans le dock n'était pas évident, et pourtant la combinaison pomme - alt - ) faut vraiment la trouver... ou être atteinte de tremblements séniles..
On sélectionne ce texte dans Emacs, pomme-w puis CTRL-v dans la fenêtre d'édition de Blogger, bon, je n'ai pas mis en marche une machine infernale ? Alors c'est bon...
9 août 2011
6 août 2011
L'art épistolaire au fil du temps
En cette période d'échanges de cartes postales, on se dit qu'il y a heureusement cette sympathique coutume qui perdure, parce que le courrier papier a complètement disparu. Je veux parler du courrier personnel, de celui qu'on écrivait à la main, à sa famille, à ses amis, à son amoureux, pas des missives tendrement dactylographiées par le Trésor Public, ou par ces messieurs d'ERDF, qui existent toujours.. Maintenant, il y a le téléphone pour communiquer, et tous les réseaux sociaux ou messageries instantanées, en passant par IRC et le courrier électronique qui font que si l'on communique toujours autant, on ne s'y prend pas de la même façon.
Que de missives ont été échangées depuis des siècles par ceux qui nous ont précédés ! On pense à Victor Hugo, certes pas en peine pour écrire, qui a échangé un millier de lettres avec Juliette Drouet, et autant avec son épouse, ses enfants, ses autres maîtresses, et tant d'autres avant ou après lui. Et Madame de Sévigné, qui, avec ses lettres à sa fille, écrivait en fait une chronique pleine de saveur de son époque.
Il est évident que la majeure partie de la population contemporaine de Madame de Sévigné, et même de Victor Hugo n'écrivait pas, et pour cause, les gens n'étaient pas encore aussi nombreux que ça à savoir lire et écrire, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui (encore que...). Ceux qui s'écrivaient, souvent plusieurs fois par jour, auraient peut-être utilisé le téléphone s'il avait existé (ce qui aurait été dommage pour la littérature). Tiens d'ailleurs, si on imaginait que Victor Hugo ait pu connaître Internet, les messageries et autres tchats, ça aurait pu donner quoi ? On peut seulement se dire qu'il aurait écrit "Quand je suis triste, je pense à vous, comme l'hiver on pense au soleil, et quand je suis gai, je pense à vous, comme en plein soleil on pense à l'ombre" en bon français, sans fautes d'orthographe et pas non plus en SMS.... Bien qu'il aurait eu assez de talent et d'imagination pour ça ! Wesh ma juju je tm et lé zot osef ? Le plus dur pour lui aurait sans doute été de se limiter à 140 caractères sur Twitter !
Quant à la marquise de Sévigné, elle aurait fait une extraordinaire blogueuse dont les billets auraient été avidement attendus ! Tenez, en voilà un extrait, en date du 24 juin 1671 : "Je m'en vais vous narrer la chose la plus affreuse qu'on puisse imaginer, en attendant la réunion des États de Bretagne : Madame de Gison a été trouvée morte hier au soir. Quel moyen de vous décrire la chose sans partir de tristesse ? Je fus hier au service du soir et j'avais dessein ensuite de vous narrer quelque anecdote plaisante lorsque Vaillant me vint trouver et me dit que notre voisine, dont je vous ai déjà entretenu, est arrivée au dernier jour de sa vie. ".
Ça a quand même plus de gueule, pardon, d'allure que... ma prose.... :-(
4 août 2011
La mort d'Encarta et la suite
En mars 2009, Encarta est mort. Microsoft ayant décidé d'arrêter la production et la commercialisation de cette encyclopédie qui a tout de même été sinon la première, tout du moins la plus accessible au grand public, puisque présentée sur CD, et très facile à consulter.
En 1996, en vacances aux USA, j'en avais rapporté un exemplaire qui, là-bas, coûtait à l'époque moitié prix... Et qu'est-ce que j'ai pu le regarder, c'était magique, on y circulait par liens hypertexte, il y avait des images, des sons, tout un monde à découvrir, et tellement plus attrayant que d'aller fouiller dans les lourds tomes d'Universalis (j'ai la version de 1978... que l'on m'avait offerte), de passer par le thesaurus pour trouver l'info recherchée, le tout en posant le volume sur une table, vu son poids.
Et petit à petit, le monde a évolué. Le Grand Dictionnaire encyclopédique Larousse a vu sa dernière version éditée en 1985, il y a plus de vingt ans... Le Quid a cessé de paraître en 2008, Universalis résiste, c'est vrai, mais pour qui ? Parce qu'à 3660 euros, ce n'est pas donné, la version numérique étant tout de même à 139 euros !
Donc, le papier ne fait plus recette, pour des tas de raisons, bien connues, côut, évolutivité réduite, mises à jour onéreuses et espacées, encombrement (30 volumes tout de même Universalis..), qu'est-ce qui reste ? Il reste Internet et les encyclopédies en ligne.
Larousse par exemple, qui produit aussi un DVD à un prix abordable. Les articles sont propres, bien écrits, pas mal illustrés, mais ils sont peu nombreux, certains sont très courts, et manquent cruellement de liens hypertexte pour approfondir une notion qui y figure (dans sa version en ligne tout du moins, je n'ai pas vu la version DVD).
Knol, l'encyclopédie de Google, n'est pas vraiment pratique à consulter et à utiliser (un comble pour un produit Google qui est plutôt bon en ce qui concerne l'ergonomie), et il est très difficile d'y retrouver quelque chose, si tant est qu'un article existe sur le sujet que l'on cherche... Les deux formules sont des encyclopédies collaboratives gratuites, mais avec vérification des contributeurs et des articles, et sans modification possible par n'importe qui, ce qui est un gage de stabilité et certainement de véracité de la chose écrite (à défaut de neutralité).
Et bien sûr, il y a Wikipédia et ses nombreuses versions linguistiques, ses millions d'articles sur tous sujets, dont la philosophie et l'élaboration sont diamétralement différentes.
De toutes façons, actuellement, quand on cherche quelque chose, un renseignement sur un lieu, des précisions concernant la vie d'une personne célèbre, un détail de géographie, un texte de loi, que fait-on ? On tape sa requête dans la barre de recherche de Google... Et on trouve habituellement assez vite ce que l'on souhaite. On peut tout aussi rapidement confronter et croiser les sources d'information, voir éventuellement des illustrations ou des schemas, et même aller plus loin en suivant divers liens, ce que ne permet pas, hélas, une encyclopédie ou un dictionnaire encyclopédique papier, même si on peut "butiner" en passant de page en page.
Seulement, il faut être connecté à Internet, avec son ordinateur, son téléphone ou autre tablette... Certes, mais surtout, on en prend si vite l'habitude, que l'on est tout désemparé quand on est loin de toute connexion. De toutes façons, on ne part pas en vacances avec Universalis dans sa valise non plus !
3 août 2011
Perles aoûtiennes
Deux billets sur Wikipédia à la suite, eh bien ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé... Vais-je faire une concurrence déloyale à Pierrot le Chroniqueur (*) ? Bon, on change de sujet, pour retrouver nos chers hommes politiques et leurs petites phrases.
Les membres de la Haute Autorité ne viendront pas de la politique. Ils seront choisis parmi les honnêtes citoyens.
Louis Mermaz
Chaque jour, un hectare en moins disparaît.
Brice Lalonde
Je n'ai jamais cherché à attirer l'attention des médias.
Rachida Dati
Oui, nous avons besoin d'un centre carré !
Pierre Méhaignerie
Il ne faut pas se presser et en même temps, on n'a pas trop le temps.
Nicolas Sarkozy
Quand j'ai appris que Xavier Bertrand appartenait à la franc-maçonnerie, je ne me suis pas étonné de le découvrir maçon ; mais franc, ça m'en bouche un coin.
François Fillon
L'avenir sera meilleur demain
George W. Bush
L'illustration de ce billet, comme tous les petits chats qui figurent sur ce blog, sont issus de ce site .
(*) On ne joue pas dans la même cour, je suis loin d'avoir la même audience !
2 août 2011
De la création d'articles
Une récente discussion sur le Bistro de Wikipédia parlait de la création à la chaîne d'articles ébauches d'une ligne du style "Machin" est une ville de "Truc" dans la région de "Bidule", point. Les contributeurs évoquaient l'intérêt encyclopédique de ce genre de créations automatisées, et leur avenir : ces ébauches seront-elles reprises et complétées un jour ou pas ? Je n'ai pas vraiment d'opinion sur l'opportunité de l'arrivée de ces articles dans l'encyclopédie, mais je m'interroge sur l'intérêt de celui qui lance ce genre de création automatique.
Ecrire un article doit avant tout être un plaisir, plaisir de la recherche de documentations, plaisir de la rédaction, plaisir de la recherche de liens internes qui permettent de relier l'article au reste de l'encyclopédie pour enrichir les recherches, et approfondir les sujets... Où est donc ce plaisir quand on se contente d'utiliser un programme informatique qui récupère trois données de base pour créer une page ?
J'ai aussi créé de nombreux articles sur des sujets identiques, comme les villes d'Alaska, ou les lacs du Yukon (et avant sur les saints et autres bienheureux), et, pour que la mise en forme ne soit pas trop fastidieuse, parce que la syntaxe wiki, avec ses infoboxes plus ou moins absconses, ses liens internes avec ou sans majuscules, ses références et autres notes de bas de page avec des ref qu'il ne faut pas oublier est souvent un peu longue à mettre en oeuvre. Je me créée un "squelette", avec les sections qui vont bien, l'infobox qu'il n'y a plus qu'à remplir, les interwikis et autres portails, et là, une fois ceci en place, il n'y a plus qu'à .... s'occuper de la partie intéressante de la chose ! Traduire depuis l'anglais, fouiller dans les différents sites officiels pour vérifier les chiffres, sortir le Milepost ou d'autres bouquins sur la région, se renseigner sur les Yupiks et autres Denai'nas afin de ne pas faire de confusion dans les populations "natives" (comme ils disent) locales, chercher des illustrations dans mes photos persos ou dans Commons (ce qui s'apparente à la chasse au trésor dans un labyrinthe obscur) et quand l'article est en ligne, on est tout content d'avoir apporté sa petite pierre à l'édifice tout en apprenant plein de choses nouvelles.
Je dois avoir une approche plus livresque, plus scolaire, plus "vieille école"... en tous cas moins moderne, moins rentable aussi en ce qui concerne la quantité, mais ça ne m'amuserait pas du tout de faire autrement ! Parce qu'après tout, ce genre de "travail" doit quand même être avant tout un plaisir...
La photo d'illustration qui représente McCarthy dans la Région de recensement de Valdez-Cordova, provient de Commons, comme quoi, il arrive que l'on y trouve quelque chose...
1 août 2011
Un auvergnat déchaîné
Voici la triste histoire d'un non moins triste sire qui avait décidé un beau jour de fin juillet d'aller vandaliser Wikipédia pour s'amuser. D'accord, il n'est pas le seul, ils sont nombreux, mais celui-là se croyait beaucoup plus intelligent que les autres. Il a commencé par quelques grossieretés sur de pauvres articles concernant la faune antarctique qui n'en demandaient pas tant. On supprime, bien entendu, et on le prévient de ne pas recommencer. Et là, il sort ce qu'il pense être un coup fourré en disant : "Je m'en fous de ton blocage connard je modifie mon adresse IP"... Au lieu de se tenir tranquille, il veut faire connaître au monde entier ce qu'il vient de découvrir, et publie un article intitulé "Comment modifier son IP et emmerder les administrateurs" en expliquant qu'il suffisait d'éteindre et de rallumer sa box pour changer d'IP. C'est vrai, personne ne le savait, et aucun habitué d'Internet n'avait encore découvert ça... On bloque à nouveau l'IP, évidemment, et la nuit arrive.
Le lendemain, étrange, on voit arriver un nouveau contributeur toujours sous IP, qui publie des articles sur la chasse truffés de sottises et de grossieretés, curieusement semblables à celles de la veille.... On surveille, on attend, et on finit par bloquer le quidam qui s'empresse de nous narguer en disant : "tu te rappelles du vandale d'hier ? et ben c'est moi ahahahahahahah espèce de naïf va ! ". Tout fiérot d'avoir su rebooter sa box, il avait seulement oublié qu'il était toujours chez le même fournisseur d'accès, avec le même hostname (*), et que c'était bien pour cette raison que nous prenions la peine de le surveiller...
Troisième jour, troisième acte. Cette histoire d'IP devant quand même le turlipiner un peu, malgré ses immenses connaissances en informatique, Wikipédia et internet réunis. Nous voyons donc arriver un nouveau compte inscrit qui s'empresse de publier des articles ineptes sur... la chasse, comme par hasard ! On laisse faire, parce que là, à notre niveau, on ne pouvait pas vérifier si c'était le même personnage qui se vengeait (**), on attend deux ou trois articles, tous de la même veine, que l'on supprime les uns derrière les autres, et on le bloque définitivement. Terminé les créations "vandalistiques", même en rebootant la box... L'a encore pas mal à apprendre le monsieur, et sa tactique de détérioration de l'encyclopédie n'est pas vraiment au point ! Peut mieux faire... Non non non, je ne vais pas lui donner des conseils, pas envie de susciter de nouvelles vocations, je fais partie de ceux qui font le ménage, et on a assez à faire comme ça !!
(*) Le nom de la ville figure dans l'hostname, d'où le titre du billet. (merci Argos)
(**) Mais ça a été confirmé peu de temps après par les personnes autorisées à ce genre de recherches.
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