10 juil. 2008

Vandalismes et canulars

N'ayant plus trop, pour l'instant, de documentations sous le coude pour continuer mes saintes investigations wikipédiennes, j'ai modestement et discrètement rejoint les hommes et femmes de ménage qui oeuvrent sur l'encyclopédie, surveillant les modifications effectuées par les contributeurs non inscrits, ainsi que les premières contributions de ceux qui viennent de créer leur compte.

Si, dans la majeure partie des cas, ces contributions sont constructives, même s'il ne s'agit que de corriger une faute vénielle, il y a tout de même une énorme quantité de vandalismes en tous genre qui sont pénibles (oui, je sais, c'est la rançon de la liberté, et c'est sûr que Larousse n'aura pas ce genre de problèmes). Il y en a de tous ordres, ça va du caca-pipi-prout rajouté par un potache qui s'ennuyait, dans n'importe quelle section d'article, quand ce n'est pas azertyuioopp^^mlkkjjhhg sur 10 lignes (merci au copier/coller), jusqu'à l'ajout de données fausses volontairement (là, je ne touche pas trop, sauf si c'est flagrant, ou que je connaisse bien le sujet), mais tous les intermédiaires sont possibles.

Il y a celui qui remplace la photo d'un homme politique par celle d'un clown, celui qui créé un article à la gloire d'un joueur de foot par exemple, avec comme seul contenu : "sest le plu gran, le plu bo, le plu for", ou à la gloire de son groupe musical local, à peine connu au chef-lieu de canton, mais évidemment sans la moindre source ou référence et pour cause, celui qui écrit une biographie bidon qui se veut humoristique, du genre : "Toto est né le 3 juillet 2000, il a été propre à l'âge de 6 ans, et a fréquenté la maternelle où il tombait les filles", et bien d'autres encore...

Ceux-là sont des vandales volontaires pourrait-on dire, qui savent bien ce qu'ils font, mais il y a aussi les contributeurs qui se lancent sans avoir pris la peine de lire les conventions d'édition (tant dans le fond que dans la forme), et balançent un gros pavé de texte, sans la moindre syntaxe, le moindre lien, la moindre source, et sont ensuite furieux qu'on ose critiquer et rectifier leur production, ou alors qui détruisent un article, par maladresse, non par malveillance, et qui ne savent plus comment revenir en arrière, ou enfin ceux qui prennent l'encyclopédie pour un site de publicité, et écrivent, souvent fort proprement d'ailleurs, leur propre biographie, ou vantent les produits qu'ils commercialisent.. et se font rappeler à l'ordre sans toujours bien comprendre pourquoi.

Pour faire du nettoyage, il y a des outils, heureusement, déjà des pages dédiées, où toute modification est signalée, sur certaines (Live RC) en temps réel (ça donne vite mal à la tête, parce que ça défile en permanence, à raison de plus d'une dizaine de changements par minute !). Ensuite, il y a des bots programmés pour effectuer certaines tâches, dont la rapidité de réaction est très utile, et puis, il y a l'humain qui, sans être administrateur, peut défaire d'un clic certains ajouts canulardesques ou malveillants, mais c'est un boulot de tâcheron même en ne surveillant que les choses flagrantes, sans regarder les éventuelles violations de copyright, ou les points de vue personnels. Quand on réalise que l'immense majorité de ces contributions inopportunes sont très vites nettoyées, par tout un bataillon de contributeurs bénévoles aux aguets, on se dit que Wikipédia a de la chance de susciter encore des vocations d'inlassables correcteurs, mais n'est-ce pas au détriment de la création et de l'amélioration des articles ? On se demande aussi, sachant que ce n'est guère gratifiant comme besogne, pourquoi certains ont tellement envie de devenir administrateurs ! Moi, je ne ferai pas ça tous les jours !!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Malheureusement, on en trouve partout de ces gens qui ne respectent pas autrui. C'est vraiment dommage. Le monde tournerait bien mieux sans eux.

Anonyme a dit…

Il est bien plus facile de détruire que de construire Bouh !! c'est lâche et moche.
Merci Theoliane de contribuer à ce nettoyage ingrat et malheureusement indispensable.