3 mars 2012

Un petit nouveau


Il y avait déjà à la maison deux ordinateurs en état de marche, plus la génération précédente, éteinte et inutile, mais dont on ne parvient pas à se débarasser, deux smartphones qui tentent, surtout pour l'un des deux, de capter un réseau bien peu vigoureux dans notre France profonde, et quelques autres gadgets dits "high tech" et maintenant, il y a un petit dernier, destiné à faire du travail ancillaire, libérant ainsi les humains de tâches peu gratifiantes, je veux parler du robot aspirateur.

Un moment que ça me tentait, d'autant plus que mon aspirateur devenait de plus en plus lourd, autant à remonter du sous-sol où il habite, qu'à tirer dans les pièces où on voulait le passer (qui a dit que c'était moi qui faiblissait ?), en plus, il faisait un boucan d'enfer, comme bon nombre de ses congénères d'ailleurs. Un truc qui fait tout tout seul, c'est possible ? Eh oui, ça existe, ça ressemble à un cylindre aplati de quelques centimètres de hauteur, sur une trentaine de diamètre, ça a un gros oeil vert au centre, et fonctionne sur des batteries qui se rechargent automatiquement sur sa station d'accueil (non, on dit sa base, ce n'est pas un ordi portable).

La première fois qu'on le met en marche, on le regarde faire, en essayant de comprendre à quelle logique obéit sa trajectoire par rapport à celle que l'on aurait prise avec son grand frère à la main. Et ce n'est absolument pas évident, parce que, justement, ce n'est pas un humain, et qu'un composant électronique, eh bien, ça n'a pas la même psychologie que nous !! On sait bien qu'il arrive encore assez souvent qu'on soit perplexe devant les réactions de nos ordinateurs (*)...

On le regarde contourner les pieds de table, s'activer sur le bas des plinthes, traverser la pièce en diagonale à toute allure pour aller s'enfourner sous le lit où il reste un bon moment à tourner, escalader le tapis, s'enfiler derrière la porte, et.... se coincer entre un pied de lampadaire et un coin de meuble, d'où il appelle au secours (oui, il parle, en plusieurs langues au choix) afin qu'on le délivre, pour enfin, fourbu, retourner lentement tout seul sur sa base afin d'y aller prendre quelque nourriture ou se reposer jusqu'à sa prochaine session de travail.

Petit à petit, on découvre d'autres fonctionnalités, on comprend aussi comment l'aider à travailler au mieux, en installant des "murs virtuels" (**) aux endroits dangereux pour lui, ou que l'on ne veut pas qu'il visite, ou en débarassant le sol des fils électriques et autres papiers qui pourraient le rendre perplexe. Et ensuite, on le laisse bosser tout seul, après tout, c'est pour ça qu'il est là !

Bon, et maintenant, un robot-plumeau pour la poussière ? Un ordinateur-laveur de carreaux ? Les ouvriers taïwannais ou coréens en plein emploi tandis que la femme de ménage locale est au chômage ? La mort de la civilisation occidentale ? Toussa ???


(*) Sous Windows bien entendu, voyons.... Le Mac a un cerveau dont le fonctionnement est beaucoup plus proche du nôtre n'est-ce pas ? <mode troll inside>
(**) Euh, ce ne sont pas des sortes de champs de force comme on en voit dans les romans de SF, c'est plus prosaïquement des petits boitiers de quelques centimètres cube qu'on pose par terre. 



2 commentaires:

cajera a dit…

Confortablement installée avec une liseuse à la main, doucement bercée par le léger chuintement du robot balayeur, les paupières se ferment lentement .. ou comment la corvée ménage devient détente
Il reste à trouver un robot aspirateur - laveur

Upsa a dit…

J'imagine une rencontre entre l'aspirateur et la box : le coup de foudre assuré !