10 mai 2013

Tel est pris qui croyait prendre

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

Je m'appelle Pierre Miquelon (*), je suis photographe professionnel, je travaille à mon compte et ai déjà eu quelques commandes de diverses entreprises pour la création de leur page de publicité. J'ai même un agent qui s'occupe de me trouver des contrats, et ce n'est pas facile, parce que ce sont toujours les plus connus qui sont choisis, et les autres ne ramassent que les miettes.

C'est moi qui ai demandé un jour à mon agent de rédiger un article à mon sujet sur Wikipédia, quand j'ai appris que ce site était fort bien référencé, et que ça ne coûtait rien. Mais c'est un homme pusillanime, je le lui reproche souvent, il manque d'audace, et là, vous ne savez pas ce qu'il m'a dit ? Que je n'étais sans doute pas encore assez célèbre pour figurer sur une encyclopédie. Une encyclopédie ? De quoi il parle lui ? Wikipédia est un truc où tout le monde peut écrire, non ? J'ai regardé leur première page, c'est bien marqué Libre, alors pourquoi je n'y figurerais pas ? Ce serait beaucoup moins cher, et pour cause, que de mener une campagne de promotion, et ça ferait rudement sérieux de figurer sur une soi-disant encyclopédie ! Allez, au boulot.... Et voilà, j'ai un article à mon nom, ça fait rudement classe, au même niveau qu'Arthus Bertrand ou que Doisneau, ça, ça pose non ? J'étais très satisfait et attendais tranquillement les retombées et les nouveaux contrats qui n'allaient pas manquer d'arriver.

Et quelle ne fut pas mon indignation quand j'ai vu que "mon" article était proposé à la suppression. Supprimer "mon" article ? Et quoi encore ? Et par qui, je vous le demande ? Par des gamins qui ne connaissent rien à la photo, des inconnus qui se permettent de juger de la qualité de mon travail, et qui me demandent des sources... Des QUOI ?? Des publications sur moi-même, comme si ça existait ça, voyons. Je suis sur Facebook, et j'ai un site web, ce n'est pas rien quand même, et ça ne leur suffit pas... Alors je proteste vigoureusement, traitant ces galopins d'ignares, d'être pitoyables, de malades mentaux même, tant que j'y suis. Mais de quoi ils se mêlent, ils ne me connaissent pas, et se permettent de juger que je ne suis pas, comment disent-ils déjà... Admissible ! Un comble.

Mais en plus, maintenant, quand on fait une recherche sur Google sur mon nom, on tombe sur l'article avec cet horrible bandeau indiquant que la suppression de cet article est demandée, alors là, ça ne va plus du tout, que vont penser mes éventuels futurs clients, ils vont se moquer de moi et aller voir ailleurs, c'est la catastrophe... Je demande alors fermement que cet article soit immédiatement retiré, parce qu'il me fait grand tort, et nuit fortement à ma carrière. Et... On me le refuse ! Il paraît qu'en publiant un article, on accepte les conditions de publication, lesquelles hein ? Comme si j'avais le temps de lire tout ça moi, le fonctionnement de votre site, je m'en contrefiche, je voulais seulement y figurer parce que ça m'arrangeait, mais le reste... Je menace, je supplie, j'engueule ceux qui veulent supprimer mon article, pour qui se prennent ces freluquets ? Ils vont bien m'obéir non ? Et non seulement ils ne m'obéissent pas, mais, je ne sais pas comment ils ont fait, mais je ne peux plus écrire quoi que ce soit sur ce site, et cette page infâmante est toujours là... Tiens d'ailleurs, mon agent, je viens de le virer, parce que, vous ne savez pas ce qu'il m'a dit ? Qu'il m'avait prévenu et que j'aurais du l'écouter....


(*) Nom tout à fait inventé, parce que j'avais sous les yeux une carte postale envoyée de St Pierre et Miquelon !



7 mai 2013

Paul Signac (1863-1935)


Une fort belle exposition a lieu en ce moment au Musée des impressionnismes de Giverny en hommage à Paul Signac, peintre paysagiste pointilliste, dont les toiles ont une exceptionnelle luminosité. Entre Rotterdam et ses brumes, Venise et son soleil, Saint-Tropez et Port-en-Bessin, ce grand voyageur, amoureux de la mer et des côtes, en bon héritier des Impressionnistes, dissèque et assemble couleurs et lumières avec une technique qui lui est propre, et qui donne vie et atmosphère à sa vision d'artiste.

On sort de là les yeux remplis de tâches colorées qui s'assemblent et se séparent dans un fabuleux tourbillon de lumière, un peu comme si on revenait d'un autre monde !

Donc, si vous n'êtes pas trop loin de Giverny, allez voir l'exposition Paul Signac, elle vaut le déplacement, et en sortant, vous pourrez admirer les fleurs des jardins du musée, dont vous trouverez quelques specimens sur cette page .

6 mai 2013

Les aquariums

J'aime aller visiter les aquariums, ceux où l'on voit plein de poissons et autres bestioles dans de fabuleux décors. Quand je visite une ville, c'est la première chose que je vais voir. Certains sont immenses, comme celui de Chicago, d'autres sont plus modestes, il n'y en a pas deux pareils, ni dans les specimens montrés que dans l'organisation du bâtiment. Et tous ceux que j'ai vus étaient fort intéressants. Souvent, ce sont des installations éloignées des centre ville, ce qui oblige à prendre le métro (quand il y en a un), et fait donc découvrir un moyen de transport qui m'intéresse aussi beaucoup, mais c'est un tout autre sujet.

J'ai eu la chance d'en visiter de nombreux, aux quatre coins du monde : celui de Boston présente, entre autres, d'étonnants hippocampes qui ressemblent à des créations de grands couturiers avec les "voiles" et "drapés" qui les entourent. Celui du Cap montre de hautes algues, de la taille d'un arbre, la Kelp forest, qui s'agitent lentement au gré des courants (reconstitués), donnant un étonnant effet hypnotique. Dans celui de San Francisco, on passe sous un tunnel d'eau, et donc, sous le ventre des raies... Et dans celui de Chicago, il y a toute une collection de grenouilles aux couleurs improbables, du bleu saphir au rouge rubis.

L'inconvénient dans ce genre d'endroit, c'est que c'est aussi très apprécié des petits enfants, et que souvent, il faut se frayer un passage au milieu des kids tout excités qui courent dans tous les sens malgré les objurgations des parents et enseignants qui en ont la charge ! Mais on parvient quand même à faire des photos, trop de photos d'ailleurs, parce que on voudrait pouvoir tout emporter en souvenir.... Et les poissons sont assez rarement complaisants, se planquant derrière des algues quand on veut les photographier, ou ne voulant pas sortir de derrière leur rocher. Faut être patient !

Et avec tout ça, je ne suis toujours pas allée à l'aquarium de la Porte Dorée à Paris... Par contre, celui du Trocadéro, qui a bien changé par rapport au sinsitre endroit qu'il était autrefois, avec de ternes poissons tout tristes dans des bassins tout gris, a d'étonnantes méduses translucides que l'on voit uniquement avec une lumière spéciale.

Donc, il m'en reste encore plein à découvrir : à Boulogne sur Mer, il paraît qu'il est fort riche, et quand même plus près que celui de Saint Gilles à La Réunion (remarquablement aménagé), il paraît qu'il y a des caïmans et des manchots du Cap en plus des poissons, et a un musée attenant. Et celui de Lyon, et tant d'autres... Que de découvertes et de nouvelles photos en perspective !

Les méduses oranges qui illustrent ce billet habitent l'aquarium de Vancouver, qui possède aussi une salle équatoriale, avec faune (oui, de paisibles serpents verts et de beaux papillons) et flore de ces latitudes, dans laquelle la température et l'hygrométrie sont totalement respectées.

4 mai 2013

Culture de l'écrit, culture de l'écran

Sommes-nous passés d'une culture de l'écrit, au sens large, de toute chose imprimée, à une culture de l'écran ? Actuellement, quel est le premier réflexe que nous avons quand nous voulons nous documenter sur un peintre, un pays, un monument, un auteur ? Chercher dans un livre, une encyclopédie, aller en bibliothèque, pour trouver de la documentation, ou taper son nom dans la barre de recherche de Google ?

Sans doute la seconde solution ! C'est tellement plus rapide, on n'a pas à farfouiller dans ses propres réserves, ni sortir de chez soi en tenant compte des heures d'ouverture des musées et autres médiathèques, mais est-ce pareil ? Disons que c'est une autre façon d'appréhender la connaissance, qui demande de l'intuition pour bien chercher, mais surtout de l'esprit critique dans l'utilisation des informations souvent touffues et plus ou moins fiables que l'on trouve. Si, d'après une compilation de l'Académie des Sciences, "Wikipédia favorise une relation horizontale au savoir, par sa notion d'intelligence globale et de partage en temps réel des connaissances" (*), ce n'est pas pour autant qu'il faille s'en tenir uniquement à ce site qui n'est pas parole d'Evangile sur tous les sujets. Et ce n'est qu'un exemple... Parmi les millions d'autres pages que l'on est amené à découvrir en faisant une recherche culturelle sur Internet.

Fait-on le même travail avec l'écrit qu'avec les données trouvées sur Internet ? Pas vraiment non plus. Avec un livre, voire plusieurs, étalés sur la table, il est plus facile de se concentrer sur un sujet parce que sur Internet avec les liens hypertexte, et un brin de curiosité, il est facile de passer d'une page à l'autre, pour finir très éloigné du sujet de base, donnant une valeur relative, voire très superficielle à ce qui n'a été qu'entraperçu. Peut-être est-ce seulement une question d'habitude ? Le Web n'a que quelques années d'existence et l'imprimé plusieurs siècles !

Voilà une citation dont je ne me souviens plus de l'origine qui résume les différences entre l'écrit et l'écran : "Le livre, en organisant le raisonnement en une succession de chapitres, favorisa une progression de l'argumentation, créant un schéma de pensée linéaire. Aujourd'hui le Web multiforme, éparpille la pensée comme il éparpille le savoir, les connaissances". On le constate, on l'observe, mais faut-il le déplorer ? Ne peut-on pas imaginer que cet accès à la connaissance, à la culture, ouvert à tous (ou presque) sera bénéfique à l'humanité, comme l'a été l'invention de l'imprimerie par rapport aux parchemins calligraphiés par les moines copistes ? Ou alors deviendra-t-on des butineurs compulsifs aussi légers qu'amnésiques ?

Disons que pour l'instant, on est un peu les deux, mais plus tard ?

(*) En bonne wikipédienne, je cite ma source en détails : "L'enfant et les écrans" - Jean-François Bach, Olivier Houdé, Pierre Léna et Serge Tisserond - Un avis de l'Académie des Sciences (Institut de France) - édition Le Pommier 2013 - page 63

3 mai 2013

Pour changer de Bubble Witch Saga


Voilà un petit jeu de bulles que j'aime bien. C'est le même principe que tous les jeux semblables, faire des séries d'au moins trois bulles de la même couleur et arriver en haut du tableau en ayant crevé toutes les bulles. Les niveaux se succèdent avec une difficulté croissante, évidemment, on gagne des pièces ou des étoiles qui permettent ensuite de s'acheter certains boosters afin d'être aidé à passer les niveaux les plus difficiles. Donc rien de très original ? Non, certes, mais la musique et les bruitages sont rigolos (ah le rire des dinosaures...) les graphismes sont très soignés et amusants : l'histoire part d'un couple d'homme et de femme préhistoriques, habillés de peau de bête (très élégante pour madame) avec massue et hache de pierre, en compagnie de leur petite fille coiffée d'une queue de cheval, évoluant dans un décor qui change selon les tableaux et va de la chaîne volcanique en éruption spectaculaire, aux moaïs de l'île de Pâques au milieu de sauvages cascades bien connues sur cette île.. et ces sympathiques personnages sont accompagnés de jeunes dinosaures type mini iguanodons sautillants et piaillants, aux couleurs tendres (les roses sont les femelles je pense..), ainsi que deux pteranodons souriants qui volètent dans les airs et récupèrent les bulles qui tombent.

Espérons que les joueurs à ce jeu ont quelques notions d'histoire et de préhistoire, parce que l'homo sapiens qui apprivoise des dinosaures au milieu des statues de l'île de Pâques, voilà un télescopage des millénaires plutôt saisissant !!

Mais, indépendamment de ces anachronismes, le jeu est fort distrayant, et c'est tout ce qu'on lui demande ! Au fait, il s'appelle Bubble Age, et vous le trouverez sur Facebook, l'endroit idéal où trouver plein de petits jeux pour se détendre ! Ah ? Ce n'est pas la vocation première de ce site ? Ah bon... Et qu'est-ce qu'on peut y faire d'autre ?

30 avr. 2013

Requiem pour les technosaures

J'ai lu récemment un intéressant bouquin sur l'extinction des technosaures. Les technosaures ? Ces objets technologiques qui nous ont fasciné par leur nouveauté, leur utilité, leurs différentes possibilités techniques, et qui ont été plus ou moins rapidement balayés par des successeurs plus performants, plus modernes, et dorment dans un tiroir ou ont fini leur vie dans une déchetterie..

La seconde moitié du XXe siècle, avec son expansion technologique depuis les années soixante, en a vu passer des objets fabuleux aux yeux de leurs utilisateurs de l'époque, et qui, actuellement, pour les plus jeunes, sont devenus des pièces de musée ! Ne parlons pas de la télévision, elle existe toujours, même si entre le meuble imposant inversement proportionnel à la taille de l'écran de la fin des années cinquante, et le mince écran à cristaux liquides actuel, il y ait de grosses différences, c'est toutefois le même objet, amélioré, éventuellement connecté à Internet, mais son usage est toujours actuel.

Par contre, le Minitel, ce terminal typiquement français, avec son célèbre 36.15, son écran monochrome, son clavier peu ergonomique, qui a fleuri dans de nombreux foyers et a été balayé par la vague Internet, qui s'en souvient encore ? Dans le genre aussi, le photocopieur domestique, qui permettait de reproduire des documents sans aller voir un prestataire extérieur, prend la poussière dans son coin, supplanté par les imprimantes multi-fonctions qui photocopient en couleur en plus... Certes, ce genre d'objet existe toujours mais connecté à un ordinateur, et il n'a plus rien d'une machine pour un particulier de par son volume et son prix !

Les disques vinyle, les bandes magnétiques pour la musique ou les films, remplacés par les CD et DVD, sans parler des vénérables 78 tours lourds et fragiles qui dorment dans les greniers, parce qu'il n'y a plus grand monde qui possède encore de quoi les lire.

Qui se souvient des téléphones à cadran ? Ou pire encore, de ceux qui possédaient une manette pour appeler l'opératrice du temps du téléphone manuel ? Et pourtant, ce n'est pas si ancien que ça, puisque dans les années soixante-dix, il restait encore des abonnés non reliés à l'automatique. Et, en plus récent, les premiers téléphones mobiles, qui ressemblaient beaucoup plus à nos téléphones sans fil actuels qu'aux élégants smartphones que tout le monde a dans sa poche maintenant, et qui permettent de faire plein de choses en plus de simplement téléphoner.

Et bien entendu, il ne faut pas oublier les ordinateurs qui ont tant évolué, même sans remonter à l'ENIAC ! Ah l'IBM PC avec ses 16Ko de RAM (extensibles à 256 tout de même...) et ses lettres vertes sur fond noir, il n'a qu'un peu plus de 30 ans pourtant ! Mais là, à l'instar de la télé, l'objet existe toujours, même s'il a considérablement évolué dans ses formes extérieures comme dans ses potentialités techniques, par contre, la disquette, elle, a complètement disparu, quel qu'en soit le format ou la capacité.

Peut-on faire une prospective pour savoir dans combien de temps notre tablette, notre smartphone, ou n'importe lequel de ces objets technologiques qui nous accompagnent au quotidien aura disparu et fera sourire nos enfants et petits enfants par son côté ringard ? L'exercice est difficile, et les prédictions toujours aléatoires dans ce domaine.....

23 avr. 2013

Excursions et observations

Dans un groupe, surtout de gens en vacances ou en excursion, on distingue plusieurs types d'individus que l'on retrouve de façon assez constante dans ce genre d'instance :

Le rigolo, qui adore faire des calembours ou des blagues lourdes et qui est tout heureux de voir tout le monde rire sans s'apercevoir que c'est par courtoisie ce qui, évidemment, lui donne envie de recommencer quels que soient lieux et circonstances.

L'adjudant, qui, sous prétexte qu'il aide à l'organisation logistique, donne des ordres et prend d'autorité la tête des mouvements et autres déplacements. Il (plus souvent elle d'ailleurs) prend alors une voix de stentor ou de crécelle qui fait fuir ses proches voisins et est d'une inefficacité redoutable.

Le solitaire, qui n'est jamais dans le groupe, mais en dehors, à quelques mètres des gens ; l'ennui c'est que s'il est un peu sourd, ou distrait, il n'entend ni ne voit ce qu'il faut faire ou regarder, et que les autres le cherchent sans arrêt.

Dans un genre voisin, il y a l'indépendant qui lui, s'écarte volontairement, pour faire une photo, regarder de plus près un objet, ou tout simplement chercher à se distinguer du troupeau. Toujours en retard, il fait attendre les autres avec beaucoup de plaisir et de contentement de soi parce que lui au moins, n'est pas un touriste moutonnier.

Le fayot : lui, il est toujours tout près du guide ou de l'organisateur, se l'approprie pour poser des questions souvent fort oiseuses, espérant montrer par là qu'il est le seul de la troupe à s'intéresser à ce qui est présenté, à vouloir approfondir, mais quand il se mêle de donner son avis, la minceur de sa culture le trahit rapidement et fait sourire d'un air entendu les moins charitables.

La gentille (oui c'est plutôt elle que lui d'habitude) aime tout le monde, tout le monde il est sympa, tout est beau, tout est formidable, il ne fait jamais trop chaud ni trop froid, elle n'a jamais envie de faire pipi à contre temps ou d'avoir faim ou soif quand ce n'est pas l'heure, elle est toujours prête à porter un sac, un manteau, et se précipite pour aider tout le monde, ce qui peut donner mauvaise conscience à celui qui regarde d'abord où il met ses propres pieds.

A l'inverse, il y a le râleur professionnel, pour lequel rien n'est assez chaud ou assez frais, la soupe est mauvaise, le voisin détestable, le musée mal éclairée, la promenade trop longue ou la marche trop lente, de toutes façons si tout le monde dit blanc, il va immédiatement, par principe, dire noir !

L'indifférent : on lui montre des merveilles, ça ne semble absolument pas le toucher, il ne s'extasie jamais, mais ne rouspète jamais non plus, il est au-dessus de tout ça et quand on lui demande si quelque chose lui a plu, ou déplu, il a une moue dubitative et exprime le fond de sa pensée avec un hum et un haussement d'épaule résignés.

L'égaré (souvent aussi égarée) se perd tout le temps, va à droite quand on doit aller à gauche, comprend 8h quand le guide dit 10h, retrouve le groupe à l'église quand on a rendez-vous à la mairie, et passe la journée à demander à chacun ce qu'on doit faire et à quelle heure, s'empressant de l'oublier aussitôt entendu. Il faut donc le marquer "à la culotte" si on ne veut pas le perdre quelque part.

Dans un genre voisin, il y a celui qui égare sans cesse ses affaires, lunettes, papiers d'identité, badges, parapluie, etc... Chacun y allant de son aide pour ouvrir sacs et sacoches afin de trouver l'objet baladeur, que l'on retrouve toujours, mais à l'endroit où personne n'aurait jamais eu l'idée de le mettre !

En gros, dans une communauté d'individus reliés par un but commun, un voyage par exemple, il y aura toujours des grincheux, pour lesquels rien n'est bien, ni la soupe, ni l'abbaye cistercienne, ni la climatisation du car, d'autres pour qui tout est formidable, sensationnel, magnifique, merveilleux, d'autres qui auront toujours faim ou soif, envie de faire pipi ou de s'arrêter de marcher, qui rigoleront de tout et tout le temps, ou qui pleurnicheront sans arrêt, et tout ça.... ça fait..... Une excellente plateforme d'observation des comportements humains !!


21 avr. 2013

Tourisme à Rome

Rome est un musée, comme beaucoup d'autres villes d'Italie d'ailleurs, un immense musée qui présente des chefs d'oeuvre de l'Antiquité, du début du Christianisme, de la Renaissance, etc... Que l'on s'extasie sur les ruines du forum, sur l'art de Michel Ange, sur la magnificence des églises baroques ou les mosaïques des basiliques des premiers siècles, on trouvera toujours quelque chose à admirer. Mais c'est une ville épuisante, aux transports en commun aussi indigents que rares, qui oblige à d'interminables marches à pieds sur des pavés disjoints au gré des collines et de leurs pentes, en se frayant un passage entre les nuées de touristes seuls ou en groupes qui arpentent les trottoirs étroits. 

Parce que là est bien le plus gros inconvénient de cette belle ville : la foule permanente, partout, sur les places (on traverse la splendide place Navona au coude à coude), dans les églises, les allées du Forum, faisant des heures de queue pour visiter la basilique St Pierre, jusqu'aux rares toilettes publiques où il est interdit d'avoir une envie pressante sous peine d'accident quand il y a 25 personnes devant vous ! Si on ajoute à ça la circulation des automobiles et des scooters qui essayent d'avancer le moins lentement possible dans des rues relativement étroites, au milieu des piétons qui, eux, essayent de traverser en grappes compactes, on se dit que si Dante revenait, il ajouterait un chapître à son Enfer, même s'il n'était pas du coin ! C'est pareil à Paris ? Oui, mais Paris a un métro, et un bon service d'autobus, ce qui aide beaucoup. Puis, sauf peut-être à Montmartre ou dans le Marais, les rues sont plus larges, les foules s'y agglutinent moins, même s'il faut, pour visiter certains lieux comme la Tour Eiffel ou les Catacombes, poireauter debout plusieurs heures... Disons qu'à Rome, on a plus de chance de le faire sous le soleil ! 

Il ne faut pas bouder son plaisir non plus, d'autant plus que si l'on déplore qu'il y ait trop de touristes, il ne faut pas oublier qu'on fait partie de ces envahisseurs ! Et puis, en se levant tôt le matin, on évite à la fois la foule et l'ardent soleil romain, et on a une vision idyllique de la colonnade du Bernin ! 


20 avr. 2013

Vues d'avion

Quand on a la possiblité d'être près du hublot,  pas trop près de l'aile de l'avion, et qu'il fasse beau, on peut admirer le paysage en contrebas ! Trois images prises entre Paris et Rome, quand on survolait le lac de Génève, les Alpes, et enfin la campagne romaine.


Le lac Léman


Les Alpes


La campagne romaine

11 avr. 2013

Buon giorno Roma !


La tradition veut que l'on jette une pièce dans la fontaine de Trévi, afin de revenir un jour à Rome. Eh bien, ça marche ! En octobre 2010, tout en dégustant un excellent gelato, j'avais jeté une piécette dans le bassin de la fontaine, et voilà, je retourne à Rome ! Cette fois dans un but autant religieux que touristique, et en compagnie d'un certain nombre d'amis.

Il y a tant de choses à voir dans cette ville, qui est un gigantesque musée, balayant toutes les époques historiques depuis les plus lointaines jusqu'à nos jours, que l'on doit en découvrir de nouvelles à chaque visite, je pense à St Paul hors-les-murs que je ne connais pas, Santa Maria ai Monti et... le nouveau pape, même s'il faudra sans doute un fort téléobjectif pour en distinguer les traits lors de l'audience papale du mercredi !

Alors en avant pour une ville autant encombrée de touristes que de voitures, où l'on doit faire des kilomètres à pieds faute d'un métro impossible à construire, où l'on rencontre une oeuvre d'art sur chaque façade d'immeuble, et où on peut se régaler de prosciutto e melone (zut, c'est pas la saison), et de pasta sous toutes ses formes avec du vin de Frascati ?

Andiamo per una settimana italiana !

8 avr. 2013

Une médiathèque au top !

Autrefois, quand on allait emprunter des livres à la bibliothèque municipale, on entrait dans un lieu austère, où des étagères présentaient des livres à la reliure uniforme de carton toilé, avec des titres dorés. Quand on cherchait un ouvrage particulier, on se rendait auprès de tiroirs où étaient rangées des fiches bristol classées par titre, par auteur ou par cote. On repérait le livre et on allait le chercher dans les rayons ou on demandait au bibliothécaire. Puis, une fois le choix fait, on se rendait au comptoir, le préposait tamponnait un papier collé dans la couverture avec la date de restitution, et récupérait une fiche bristol incluse qu'il tamponnait aussi et rangeait dans une pochette à votre nom.

Maintenant, c'est tout différent !! D'abord les locaux sont plus gais, avec des sièges confortables, et des tables si l'on veut travailler, les livres sont recouverts d'une feuille plastique, ce qui fait qu'on peut lire la quatrième de couverture facilement, et voir si à l'oeil, on a ou non envie de le lire. Si on cherche un titre, on a un écran d'ordinateur à disposition pour faire des recherches par auteur, par titre, ou par mot clé. Une fois le choix fait, on s'approche d'une borne automatique, il n'y a plus qu'à présenter sa carte devant le lecteur de code barre, et de déposer les livres empruntés sur un plateau où la puce RFID contenue dans la couverture est lue automatiquement afin qu'ils soient enregistrés. Ces bornes sont aussi utilisées pour restituer les livres empruntés évidemment. Pratique et rapide non ?

C'est pas tout. Comme les bibliothèques du territoire sont en réseau, on peut emprunter un livre dans l'une d'elle, et le restituer dans l'autre, et aussi, depuis chez soi en se connectant au site du réseau, faire des réservations, ou des prolongations, ou encore demander qu'un ouvrage de la bibliothèque de X soit transféré à celle de Y pour qu'on aille le chercher au plus près de son domicile.

En plus des livres, on peut emprunter des CDs des DVDs, des revues, des livres audio, et même une liseuse remplie de plusieurs ouvrages. Alors, plus aucune excuse pour ne pas lire ou écouter de la musique !

6 avr. 2013

Et si Saint Louis revenait ?


Les plus anciens ont sans doute connu la bande dessinée "Mickey à travers les siècles", qui paraissait dans le journal éponyme une dizaine d'années après la Guerre. Sur une seule page, avec une histoire complète chaque fois, on lisait les aventures de Mickey qui voyageait dans le passé, et changeait d'époque chaque fois qu'il recevait un coup sur la tête. On se promenait avec lui à Rome sous César, au milieu des batailles napoléoniennes, ou à la cour de Dagobert.

Quelle chance ce serait si on pouvait en faire autant ! Pouvoir voyager dans le passé, pour voir "en vrai" tout ce qui est décrit dans les livres, tout ce que l'on voit dans les peintures d'époque, tout ce qu'on a vu dans des films. J'ai lu quelque part que ce qui nous surprendrait le plus, ce sont les odeurs : il est vrai que le bon roi Henri IV n'était pas réputé pour ses exigences d'hygiène corporelle, et que les couloirs du château de Versailles avaient tendance à sentir... ce que l'absence de latrines obligeait à faire sur place. Mais pour le reste, le décor, les costumes, l'architecture des villes, les cultures, etc.. Serait-on aussi surpris que ça ? Parce qu'on a tant vu toutes sortes de représentations des objets usuels, des lieux de culte, des châteaux et des chaumières, qu'on aurait sans doute une certaine impression de "déjà vu". Peut-être aurait-on aussi un certain mal à comprendre la langue française, au moins jusqu'au XVIIIe siècle,
ou à apprécier la cuisine !

Mais imaginez l'inverse, un homme du Moyen-Âge qui arrive quelque part en France dans notre XXIe siècle ! Des voitures qui vont plus vite qu'un cheval, de la lumière partout, des musiques qui lui sembleraient incongrues, des maisons plus hautes que le plus haut des châteaux, et tout ce qui fait notre quotidien et qui, et pour cause, était tout à fait inconnu à son époque. Autant il nous est assez facile, compte tenu du nombre de documents que renferment livres et musées, d'imaginer ce qu'était la vie de notre homme du XIIe siècle, autant il lui serait tout à fait impossible d'imaginer comment se passe la vie 8 siècles plus tard. Il suffit de se souvenir de ce que l'on envisageait pour l'an 2000 dans les années Cinquante....

Ces quelques réflexions me sont venues un beau jour d'avril 2013, quand, arrêtée à un feu rouge dans la bonne ville de Poissy, au milieu de nombreux véhicules, je regardais défiler à vive allure les autos sur la voir perpendiculaire. Jetant un oeil à la Collégiale, j'imaginais Saint Louis, natif de cette ville, qui, par miracle, serait revenu aux abords de l'église où il avait sans doute été baptisé, ouvrant de grands yeux ahuris sur ce qu'il découvrait !

P.S. Oui, je sais, sur l'image, Saint Louis flotte au-dessus de son ombre laquelle est mal orientée... J'ai fait ça un peu vite, c'est vrai, mais d'un autre côté, un homme qui a 800 ans n'a pas forcément les mêmes caractéristiques qu'un contemporain, n'est-ce pas ?

5 avr. 2013

Le réchauffement climatique a encore frappé


Photo prise le vendredi 5 avril à 10h du matin quelque part en Normandie, et ce n'est pas une photo en noir et blanc.......

4 avr. 2013

Un TGV low-cost ?

Une nouveauté a la SNCF ! Intéressant ? A voir... Certes les tarifs sont allėchants : pour un voyage a Lyon dans un mois, ça coûte 30€ au lieu de 55... Mais, parce qu'il y a évidemment un mais... Déjà il faut aller le prendre a Marnes la Vallée, donc, depuis le centre de Paris, compter environ une heure de trajet (d'après la RATP), et à Lyon, on arrive ni à Part-Dieu ni à Perraches mais à St Exupery, d'où il faut reprendre un autre moyen de transport pour rallier le centre ville (coût estimé : 17,50€ pour 40 minutes de trajet). Donc 30 + 17 + le billet de RER = .... On approche grandement le tarif normal, et on aura mis nettement plus de temps qu'en prenant un TGV ordinaire de la gare de Lyon a Paris jusqu'à Part-Dieu a Lyon !

Autre bémol : pas de bagages, juste un "sac cabine", et pas de restauration a bord. Mais ça, c'est pas grave, parce que quand on voit les prix dans les voitures bar, quel que soit le type de TGV, on a toujours intérêt a faire ses provisions avant d'embarquer ! Alors, intéressant pour qui ce fameux Ouigo ? Quand on a des enfants, parce que le billet a 5€ pour les moins de 12 ans quelle que soit la période de réservation est un plus incontournable, ou alors si on habite près du RER a Marnes la Vallée ce qui n'est quand même pas le cas de la majorité des parisiens, franciliens et voisins proches et qu'un ami complaisant vienne vous chercher à St Exupery à Lyon gratuitement.

Ça devient financièrement plus intéressant pour un départ le lendemain où là le prix passe de 71€ a 20, d'où un gain substantiel même en rajoutant les frais de transport annexes. Mais les inconvénients demeurent. Faut donc voir si l'économie réalisée (55€ pour 5h en tout de trajet au lieu de 71 € pour 2h30, chiffres fournis et comparaison effectuée par le journal Aujourd'hui en France en date du 3 avril 2013) vaut la peine ou pas.

Alors ce Ouigo, une bonne affaire ou une arnaque ? C'est bien si le coût est primordial, si on a du temps, des enfants mais pas de valises... Toutefois, il faudrait étudier les tarifs low-cost des avions, parce que aller a Orly depuis le centre de Paris n'est pas plus compliqué que de se rendre a Marnes la Vallée et que de toutes façons, à Lyon, le train arrive a l'aéroport..... Parce qu'il pourrait y avoir des surprises !

1 avr. 2013

Les cloches de Pâques

Alors, elles sont passées ? Elles ont laissé plein d'oeufs en chocolat et autres lapins en nougat ? C'est vrai qu'elles font un long voyage...

En effet, les cloches de toutes les églises du monde partent pendant que les fidèles chantent le Gloria lors de la messe du Jeudi Saint, et elles se dépêchent, parce qu'il faut arriver jusqu'à Rome, et qu'à part pour celles qui vivent dans les églises de Rome justement (ce qui fait déjà du monde, il y a quand même plus de 400 églises dans cette ville), quand on habite des clochers du bout du monde il faut voler à tire d'aile parce qu'il n'y a que 48h pour faire l'aller et le retour. On l'attend ce retour, et on les entend d'ailleurs, pendant qu'on chante le Gloria lors de la Veillée Pascale, le Samedi Saint au soir. Alors, vous imaginez, les cloches de Notre-Dame de Paris (*), celles de la petite église de Jasper en Alberta, celles la cathédrale de Hong-Kong (**) décalage horaire ou pas, ça peut faire un sacré voyage ! C'est le cas de le dire !

Donc, elles déploient leurs ailes et partent en direction de Rome, toutes n'ont pas de GPS, et elles doivent s'orienter aux étoiles ou au soleil, les plus grandes aident les plus petites, et toutes carillonnent pour se donner du courage. A leur retour, dans la nuit du Samedi Saint, avant de regagner leurs clochers respectifs, elles jettent dans les jardins et sur les terrasses des multitudes de friandises, en chocolat, en sucre, enveloppées dans des papiers brillants pour que le dimanche de Pâques, au matin, les enfants les découvrent sous les feuilles, et s'en délectent.

Les cloches remontent ensuite dans le clocher, rangent soigneusement leurs ailes et reprennent tranquillement leurs fonctions, en se racontant leurs souvenirs de voyage, jusqu'à l'année suivante.

(*) Et là, c'est leur premier voyage !
(*) Oui, il y a une cathédrale à Hong-Kong, j'ai vérifié, la cathédrale de l'Immaculée Conception , construite entre 1883 et 1886.

27 mars 2013

Un artiste aussi inconnu qu'oublié



Mario Laboccetta est un artiste peintre italien du XXe siècle, surtout connu par ses illustrations de revues légères, et par les aquarelles qu'il a réalisées pour illustrer Les contes d'Hoffmann en 1932, et les Fleurs du mal l'année suivante. Très typique de l'art des années folles, ses oeuvres représentent des femmes lascives, au milieu de décors tout en volutes aux couleurs estompées. En les regardant on sent l'odeur de la tubéreuse et de la poudre d'iris, les touffeurs de fin d'orgie, on est d'emblée dans une atmosphère onirique et hors du temps.

J'ai découvert cet artiste dans une édition d'il y a un demi-siècle des "Fleurs du mal", de Baudelaire, et ses illustrations collaient parfaitement à l'ambiance de bon nombre de poèmes de cet auteur, à tel point que j'ai conservé pieusement ce volume jusqu'ici, même s'il est maintenant un peu dépenaillé.

Mais je ne sais rien de cet artiste, ni sa date de naissance, ni s'il existe un catalogue de ses oeuvres, ni où il vivait, ni si quelqu'un se souvient encore de son existence.....

Et qui lit encore Baudelaire ? En dehors de la période scolaire ? Et pourtant, quelle langue, quel talent ! En voici un, parmi tant d'autres... Pas vraiment en rapport avec l'ambiance des illustrations de Laboccetta, mais si évocateur...

Harmonie du soir

Voici venir les temps où virant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux receuille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !


Je suppose que Mario Laboccetta n'est pas mort depuis plus de 70 ans et que ses oeuvres ne sont pas dans le domaine public, mais tant pis, peut-être que ce scan illégal permettra à certains de le découvrir !


21 mars 2013

Des femmes travaillant dans l'informatique, une incongruité ?

D'après un article du New-York Times, le pourcentage de femmes travaillant dans l'informatique est bas, et l'auteur se demande pourquoi si peu de jeunes filles sont attirées par ce type d'études. On constate en effet qu'il n'y en a que 24% aux Etats-Unis, et que 21,8% dans l'Union Européenne, avec quelques disparités, la Lettonie et la Roumanie ayant respectivement 33% et 30,6% de femmes travaillant dans la programmation. Pourquoi si peu de femmes ? Pourquoi, quand on demande à des enfants de dessiner quelqu'un travaillant dans ce domaine, ils représentent des geeks mâles débraillés plutôt que des jeunes filles (débraillées ou pas d'ailleurs) ?

Il est vrai qu'ayant pendant longtemps fréquenté des salons traitant d'informatique, à part les hôtesses des stands professionnels, il n'y avait guère de filles dans les visiteurs, et nettement plus d'hommes jeunes, surtout au niveau des logiciels libres ! Mais il s'agissait surtout d'amateurs passionnés, et ce n'était pas forcément le reflet de la vie professionnelle.

Pourquoi aussi, quand on cite des bourdes dans l'utilisation d'un ordinateur ou d'un logiciel, s'agit-il à 99% d'une femme qui a fait la bêtise, qui n'y comprend rien ou qui profère des absurdités ? A la rigueur ça peut être un homme (mon père, mon oncle, par exemple), mais un homme déjà âgé, donc excusable de ne pas bien appréhender les nouvelles technologies, et c'est de toutes façons bien plus rare que de voir "ma copine", "ma mère" ou "ma soeur". Pourquoi enfin certains constructeurs proposent-ils des modèles d'ordinateurs portable ou de smartphones "spécial femme", de couleurs tendre ou pire, avec des pierres semi-précieuses (oui, ça existe), et jamais de "spécial hommes"..... (*)

Donc, est-ce que l'esprit féminin est formaté de telle façon qu'il n'y a qu'une petite minorité de femmes qui puisse étudier la programmation et faire carrière dans l'informatique ? Ou est-ce qu'il y a un a priori qui décourage les éventuelles postulantes comme on en a connu dans d'autres domaines, je pense à la conduite des automobiles des autobus (**), ou aux métiers du bâtiment. A cause de la nouveauté du concept, peut-être pas encore intégré dans les moeurs ? N'y aura-t-il jamais qu'une seule Ada Lovelace et une seule Grace Hopper ?

Eh bien, je n'en sais rien....... Seul l'avenir donnera une réponse.

(**) C'est pas tout à fait vrai, il existe des smartphones carrossés genre Ferrari.
(*) Anecdote : En 1935, une jeune fille venant de réussir son Baccalauréat, alors qu'on lui demandait ce qu'elle voulait comme cadeau de félicitations, avait demandé de passer son permis de conduire. Stupefaction de son père, qui a ouvert de grands yeux sincèrement étonnés, et lui a répondu : "Mais quelle idée ! Voyons ma fille, jamais les femmes ne conduiront !"......

19 mars 2013

De la nuisance des jeux vidéo


Que n'a-t-on pas dit sur les jeux vidéo ? Qu'ils étaient nuisibles parce abrutissants, addictifs, qu'ils empêchaient les jeunes de se sociabiliser, qu'ils donnaient une vision fausse du monde, qu'ils prenaient trop de place dans la vie des joueurs qui négligeaient alors famille, amis et études, et bien d'autres griefs encore.

Et pourtant... Ils sont loin de n'avoir que des défauts, et, au contraire, nécessitent des qualités qu'ils peuvent nettement créer ou améliorer chez tout individu. Voyons voir :

Ils demandent de l'adresse, de la dextérité, que ce soit avec une souris, un joystick, ou tout autre moyen de pointage ; louper une balle ou tomber dans un piège parce qu'on a raté son coup impose d'améliorer sa précision et son coup d'oeil.

Il faut être tenace, ne pas se décourager, un niveau manqué peut se franchir en faisant plus attention, en se concentrant un peu plus.

On doit avoir de la mémoire, pour se souvenir d'un trajet optimal, d'une chausse-trappe à éviter, donc, il faut savoir s'organiser et réfléchir. Mais aussi bien trouver la meilleure tactique pour vaincre les obstacles de la façon la plus précise possible.

Enfin, ils stimulent l'esprit d'analyse et l'esprit de synthèse, parce que pour prendre rapidement la meilleure décision, il faut pouvoir tout appréhender d'un seul coup d'oeil et réagir en conséquence.

Ce n'est pas si mal non ? Les jeux vidéo ont d'indéniables qualités qu'il ne faudrait pas leur refuser, parce que c'est (relativement) nouveau, et que forcément, n'étant pas des jeux utilisés par la génération précédente, ils suscitent la méfiance des parents et éducateurs. J'entends déjà des protestations... Et la violence ? Le sang qui gicle ? L'idéologie malsaine sous-jacente ? La vision machiste de la femme (ah, la poitrine de Lara Croft...) ? Certes, il y a des jeux au réalisme violent, qui ont été accusés de tous les maux, et de toutes les dérives d'une certaine jeunesse, qui ne ferait plus alors le distinguo entre le réel et le virtuel, entre Doom sur leur écran et les bagarres de rues locales.. J'ai quelques doutes, la littérature enfantine et certains films pour la jeunesse font aussi intervenir des créatures horribles et de bien méchantes sorcières ricanantes. En tous cas, ce n'est pas parce qu'on joue à World of Warcraft qu'on va immédiatement verser dans la délinquance, ce serait trop simple ! Et les quelques exemples cités par la presse représentent plutôt une sorte d'arbre qui cache la forêt.

Reste l'addiction, et là, c'est vrai que ça peut être préjudiciable aux études pour les plus jeunes, parce qu'on veut toujours en faire un peu plus, passer ce niveau si difficile, trouver la fameuse clé qui ouvre l'autre labyrinthe... Et que le temps passe, inexorablement au détriment des devoirs ou du sommeil. Les adultes sont-ils plus raisonnables ? En lisant mon billet précédent, on pourrait en douter... Mais, bon, on peut se dire que ce n'est ni mieux ni pire que de vivre en permanence devant la télé !


L'image d'illustration représente un des jeux auxquels j'ai le plus joué, et qui m'a le plus amusée, Crafton & Xunk, sorti en 1986 sur Amstrad CPC (oui, plus de 25 ans que j'ai chopé la maladie... c'est irrécupérable maintenant !). Ah que c'était bien ! On circulait dans de multiples pièces, dans lesquelles il fallait trouver des objets sans se faire bouffer par des monstres, en calculant précisément son parcours pour aller au plus court sans consommer trop d'énergie, tout en utilisant tous les meubles que l'on pouvait déplacer pour sauter dessus et atteindre son but..

18 mars 2013

Et une addiction de plus !

Pourquoi ai-je découvert ce jeu ? Je l'ai trouvé joli, amusant, intéressant, et voilà, maintenant, il n'y a plus moyen de décrocher ! Au début, j'ai essayé de monter les niveaux, lentement, en perdant toutes mes vies, mais justement, il suffit d'attendre quelques heures, et les vies se régénèrent toutes seules, donc, on recommence à partir de là où on était bloqué, et on s'acharne jusqu'à ce que l'on récupère une étoile, ce qui permet de passer au niveau suivant. Mais c'est pas tout....

En recommençant les niveaux déjà passés, avec l'entraînement, on arrive à récupérer une seconde étoile, voire une troisième, ce qui permet d'accumuler les étoiles, lesquelles débloquent des bonus, et aussi d'entasser les pièces, qui permettront d'acheter les bonus débloqués. Vous suivez ? Et puis, on peut tous les jours, oui, seulement une fois par jour, jouer à un jeu annexe qui permet de gagner jusqu'à 1000 pièces d'or supplémentaires, grossissant ainsi la cagnotte que l'on utilisera dans les niveaux les plus difficiles pour acheter des potions magiques.

Certes, il faut attendre quelques heures pour récupérer ses 5 vies, mais, quand on les a toutes perdues, on peut encore en gagner une en regardant quelques secondes un encart publicitaire, ce qui permet de continuer, de continuer.... Au détriment de ce qui est plus sérieux et qui aurait du être fait.

Le pire, c'est qu'il y a énormément de niveaux, avec plein de choses nouvelles à chaque fois, des obstacles vicieux qu'il faut passer, des araignées venimeuses, des bombes à désamorçer, des boules qu'il faut contourner, qu'il est bien rare d'avoir sa première étoile du premier coup, et qu'on hésite à dépenser d'emblée tous les sortilèges durement accumulés, donc.... On comprend la suite !

Deux choses toutefois auxquelles je résiste : acheter des bonus (avec du vrai argent) parce que ça, ça ne me plaît pas du tout, et que ça m'ôterait toute envie de jouer ; l'installer sur la tablette pour laquelle il est proposé gratuitement, parce que l'addiction a ses limites tout de même, et que je crains en plus que, trop habituée à jouer à la souris, je rate les tirs avec les doigts, ce qui serait frustrant.

On verra bien jusqu'où j'irai, au bout de combien de temps j'en aurai marre, et à quel niveau par manque d'aide extérieure, je devrais m'arrêter, mais en attendant.... J'y retourne !

Ah au fait, de quoi il s'agit ? Mais de Bubble Witch Saga évidemment !!


Le pire, c'est qu'il y en a plein des jeux comme ça, tout aussi jolis et addictifs les uns que les autres, c'est pas demain que je vais me remettre à faire des choses sérieuses.....

13 mars 2013

Les maux des mots

Alors que je butinais sur les articles d'une célèbre encyclopédie en ligne, je suis tombée sur le mot INFONUAGIQUE ! Et j'en suis restée... sur le fondement ! Kekcéksa comme dirait un petit camarade d'IRC ? Ah, c'est le cloud computing ! Qui a pondu ce truc là ? Ou est-ce pour éviter que les francophones ne prononcent cloude computaing à la place du classieux claoud compiouting (avec le stress, pardon, l'accent tonique sur le piou) ? Tant qu'à faire qu'à traduire le mot anglais, le terme informatique en nuage m'aurait semblé plus poétique... Ah, mais ce sont nos cousins d'outre-Atlantique qui ont inventé ça, dans leur grand souci de se démarquer de leur imposant voisin du dessous sans doute. Et pourtant, quand on prend un café à Montréal, et que la serveuse, en réponse à notre merci, répond "bienvenue", n'est-ce pas la traduction littérale de l'expression états-unienne "you're welcome" ? Pourquoi ne pas utiliser plutôt notre "à votre service", ou "je vous en prie" comme on dit dans notre vieille France ? Mais après tout, si c'est "leur" français à eux, ce n'est pas notre affaire non plus.

Il est vrai que même en France, les mots ne sont pas employés de la même façon selon la localisation régionale. Autrefois, dans le Midi, on disait "Adieu" quand on rencontrait quelqu'un, et, après quelques bavardages, au moment de se quitter, on se disait "bonjour", ce qui surprenait les tenants de la langue d'oïl pour lesquels on dit bonjour quand on se voit, et non quand on se quitte, et que l'adieu est réservé à des circonstances nettement plus dramatiques. De plus en plus souvent d'ailleurs, même les caissières des supermarchés vous disent au revoir et bonne journée, quand vous quittez le magasin, ce qui est certainement une évolution de souhait de bon jour de mes aïeux du sud.

Pour en revenir aux traductions des termes anglais, j'ai toujours été choquée par le très académique cédérom qui n'est que la prononciation d'un sigle, alors qu'il aurait sans doute été plus judicieux de trouver un terme français à la chose, disque optique par exemple ? Quant au DVD, à ma connaissance, il n'est pas encore écrit dévédé, heureusement ! C'est comme le gasole, qui est grosso-modo la prononciation de gas-oil (que ma grand mère prononçait gasoile et pas gazoyle..), sans oublier que la gasoline c'est de l'essence aux États-Unis, tiens, d'ailleurs, comment dit-on diesel en anglais ? Comme en français, puisque c'est dérivé d'un nom propre, ou autrement ?

Donc, franciser, d'accord, pourquoi pas, mais pas en tombant dans le ridicule non plus ! Autant courriel était une bonne idée, autant infonuagique me laisse... perplexe ! La meilleure façon de savoir si un mot est accepté ou non dans le langage courant est d'attendre.... Si plusieurs années plus tard, il est toujours employé, c'est bon, sinon, il finira dans le cimetière des mots oubliés.

10 mars 2013

Une voiture électrique ?

N'effectuant que de petits trajets tout autour de chez moi, de moins de 50 kilomètres (*), et n'aimant pas rouler vite, je me disais qu'une voiture électrique me conviendrait parfaitement. L'essence est chère, et le silence d'un moteur électrique doit être bien agréable quand on écoute France-Musiques. Je regardais d'ailleurs du coin de l'oeil la Zoé de Renault, qui aurait été tout à fait le gabarit de véhicule qu'il me fallait.

Regardons de plus près. Déjà, il faut débourser plus de 20.000 euros, ce qui n'est pas rien, sans oublier les 79 euros mensuels de location de batterie, mais le pire est que le modèle actuel ne permet pas d'être rechargé sur une simple prise de courant, chez soi, il faut soit aller à une borne dans une station service (et il y n'y en a qu'une centaine en France pour l'instant) soit acheter une borne disons, domestique, qui coûte 1000 euros. La dite borne ne permettant qu'un chargement lent, les autres, les rapides, ne concernent, vu leur prix, que les professionnels.

Donc, on a une voiture qui a environ 150 kms d'autonomie (**), mais s'il faut en faire 50 pour aller la recharger.... Quelle étrange idée marketing de ne pas avoir prévu d'emblée une prise universelle ! Tout le monde est sensé habiter à proximité d'une aire de stationnement d'autoroute ? Et comme d'habitude, comme pour le téléphone mobile ou la 3g quid des gens de la campagne ? Oubliés, évidemment... Enfin, paraît que c'est prévu... Pour plus tard...

Alors on récapitule. Pourquoi choisir une voiture électrique ? Le prix ? Non, pas un argument, ça reste cher à l'achat, cher aussi à l'entretien, et pour quelqu'un qui ne fait pas de longues distance et qui ne roule pas vite, les économies de "carburant" ne sont pas significatives. Le silence ? Oui, ça, c'est vrai, ça doit être d'ailleurs un peu troublant au début, parce qu'encore jamais connu. Le gros point noir est quand même l'autonomie trop limitée, d'autant plus qu'il n'est pas encore possible de mettre en charge chez soi, la nuit, donc, c'est rédhibitoire.

En conclusion ? Il est urgent d'attendre ! Que l'autonomie soit améliorée et qu'il y ait au moins autant de bornes de recharge que de pompes à essence (dans les supermarchés, par exemple, on recharge pendant qu'on fait ses courses), ou que le chargeur domestique soit vendu à un tarif moins prohibitif, et aussi que d'autres aient essuyé les plâtres !!



(*) Au delà, je prends le train !
(**) Le constructeur dit que c'est beaucoup plus, mais les essayeurs de la revue Auto-moto démentent. Si c'est comme les téléphones et autres ordinateurs portables, ce que prétendent les constructeurs n'est jamais ce que constate l'usager.

7 mars 2013

Livres numériques (suite)

Lira-t-on plus si le livre s'affranchit du support papier et se dématérialise sous forme d'octets transportés d'un bout à l'autre de la planète sur les millions de fils de la Toile ? Est-ce que les personnes qui n'achetaient jamais de livre vont se précipiter pour allumer leur tablette ou leur liseuse et dévorer les grands classiques ou les nouveautés ?

Certes, il faudrait avoir des statistiques précises sur les habitudes de lecture pour avoir une idée exacte, mais, à première vue, j'ai quelques doutes... Quelqu'un qui n'aime pas lire, ou qui n'y a pas été habitué étant petit, ce n'est pas parce qu'il va facilement télécharger un fichier que pour autant il le lira. Et dire tout fiérot que "c'est rudement bien, avec ma liseuse, je peux emporter plus de 200 livres pour mes vacances !" est un leurre. Déjà, la moyenne de lecture de ceux qui lisent est de moins de 20 livres par an, les lecteurs les plus compulsifs pouvant évidemment dépasser largement cette quantité, mais ceux qui ne lisent pas, qui n'ont pas de livres chez eux (à part peut-être un dictionnaire), n'en liront pas plus sur la plage avec leur liseuse.

En fait, je crains que ce soient surtout les gens qui lisent déjà beaucoup qui seront les premiers utilisateurs de ce nouveau media, parce que pour eux, transporter une liseuse avec, mettons, une douzaine de bouquins sera toujours plus confortable que de se coltiner une dizaine de kilos à bout de bras, et qu'ils pourront ainsi assouvir leur besoin de lecture partout, dans le métro, le train, le soir à l'hôtel, dans une file d'attente, etc... Ce sont d'ailleurs les mêmes que l'on retrouve hantant les bibliothèques de prêt, mais aussi les librairies, les boutiques en ligne et autres bouquinistes. Et les autres ? Est-ce que le livre numérique leur donnera le goût de la lecture ? Ce serait si bien si c'était vrai, mais j'ai des doutes... Tout en espérant que l'avenir me donnera tort.

Dématérialiser le livre a aussi un grand intérêt pour ceux qui n'ont pas accès aux bibliothèques, pour les habitants des pays émergents qui n'ont pas les facilités de notre monde occidental, ou ne peuvent pas se procurer ouvrages et documentations facilement, mais, s'ils ne peuvent pas acheter de livres, pourront-ils mieux utiliser une connexion internet pour les télécharger ? Là aussi, j'ai des doutes, quand on voit la qualité des liaisons locales, quand ce n'est pas tout simplement leur absence, en dehors des grands centres.

Alors, à ceux qui ont déjà (le goût et la possibilité matérielle), sera-t-il donné davantage ? Tandis que ceux qui n'ont ni l'un ni l'autre, n'en auront pas plus ?

Merci à ce site d'où est issue l'image d'illustration, ne manquez pas de lire l'article qui va avec, sur le même sujet.

5 mars 2013

Le livre numérique

Suite à la lecture d'un fort intéressant bouquin (*) dans lequel différents acteurs du monde de l'édition s'expriment sur la révolution du livre numérique (et sur les numérisations en masse effectuées par Google), le sort des libraires est évoqué, évidemment. Et la solution pour leur recyclage, si l'on peut dire, est intéressante.

Partant du principe que les achats de livres numériques iront en grandissant, le métier de libraire risque d'en pâtir puisqu'il ne sera plus indispensable de se déplacer pour aller dans ce genre de boutique, un fichier étant quelque chose de dématérialisé. Mais justement, le bon vieux libraire pourrait proposer un autre service. Avec l'arrivée de bornes d'impression dans les boutiques (**), le client pourrait choisir le livre qu'il souhaite lire, et soit, l'acheter sous forme de fichier, soit le faire imprimer sur place avec choix du type de couverture, de la police de caractères, de la qualité du papier. Intéressant pour ceux qui rechignent à lire sur un écran, non ? Disons que ça ressemble beaucoup à ce qui se fait déjà chez les photographes, on arrive avec sa carte mémoire, et, à partir d'une borne dédiée, on trie ses photos, et soit on les imprime pour les mettre dans un album, soit on génère un CD pour les conserver. Pour le libraire, pas de stock à gérer, d'invendus, de retours à l'éditeur. Pour le client, possibilité de choix en fonction de ses habitudes de lecture.

Vous me direz que tout ceci peut déjà se faire chez les marchands de livres en ligne, comme la FNAC ou Amazon. On peut acheter un livre papier qui sera livré par la poste, ou préférer télécharger un fichier numérique. Mais là, pas d'attente du facteur, et choix de la qualité du support papier. Par contre, si cette mutation ne devrait pas poser de problème aux grandes enseignes, le petit libraire de quartier risque de ne pas survivre, et de se retrouver dans le même cas que le moine copiste à l'arrivée de Gutenberg !

On peut imaginer une boutique où les rayonnages sont remplacés par des écrans où l'on pourrait choisir son titre avec un puissant moteur de recherche, le feuilleter, en lire des extraits, voire consulter des critiques ou des opinions. Et à quoi servirait le libraire ? A part aider le client qui ne sait pas se servir de l'écran.... à discuter de l'ouvrage devant un café ?

Déjà que dans les médiathèques, avec l'emprunt et la restitution de livres via des puces RFID incluses dans les couvertures, et l'accès direct au fonds par écran où l'on peut effectuer une recherche par mots-clés, le bibliothécaire a tendance à n'être plus qu'un manutentionnaire, qu'en sera-t-il quand le lecteur pourra directement récupérer le fichier numérique sur sa clé usb sans avoir à parcourir les rayonnages (***) ?

Est-ce que l'arrivée du livre numérique (et de toute autre publication papier) sera une révolution aussi importante que celle de l'arrivée de l'imprimerie ?

Il ne faut toutefois pas oublier que la technologie évolue vite, et que pour lire un fichier numérique, il faut le bon outil qui sache lire le bon format. Imaginez s'il fallait lire un fichier généré avec Framework et conservé sur une disquette 5 pouces 1/4.... Donc, qui dit fichier numérique dit recyclages réguliers (comme pour les cylindres remplacés par les 78 tours, remplacés par les 33 tours, remplacés par les CD...), alors que pour lire un manuscrit de la Rennaissance, il suffit.... d'avoir des yeux, ce que tout être humain possède à la naissance depuis que l'humain existe.

Beaucoup de questions, beaucoup de nouvelles pistes à explorer, on vit une époque passionnante !


(*) La Révolution du livre numérique - divers intervenants (chez Odile Jacob)

(**) ça s'appelle Expresso Machine Book, et ce type de matériel est paraît-il très répandu aux États-Unis, pour tout ce qui est Print on demand. Je me suis d'ailleurs fait imprimer un livre (avec couverture) pour un prix fort modique qui compilait tous les articles de Wikipédia sur les lignes de métro parisien. Bien plus pratique à consulter que de récupérer tous les textes en .pdf sur l'ordinateur.


(***) Non, ce n'est pas du futur lointain, mais une évolution en cours, tout du moins dans la médiathèque que je fréquente.

1 mars 2013

Idées reçues ? Vérités ou préjugés ?

Un article tout à fait intéressant dans l'OI de ce mois-ci (*) sur la gestion de l'électricité et des batteries de tous nos appareils tributaires de ce genre d'alimentation en énergie :

- Faut-il que la batterie de son smartphone (ou de son ordi portable) soit entièrement déchargée avant une nouvelle recharge ?
Non, plus maintenant, les batteries actuelles n'ont plus ce pernicieux effet mémoire qu'avaient les anciennes, mais on entend encore bien souvent dire ça, sans doute par des gens qui pratiquaient ce système autrefois et qui ne savent pas que la technologie a évolué.

- Est-il préférable de recharger ses appareils plutôt éteints qu'allumés ?
Oui, c'est confirmé, mais perso, si je le fais pour la tablette, je ne le fais pas pour le téléphone, par flemme, parce que c'est beaucoup plus long à réveiller, d'autant plus qu'il faut taper le code pin....

- Doit-on laisser la batterie à l'intérieur de son ordinateur portable quand il est branché sur le secteur ?
Plutôt non... Parce qu'en leur faisant faire de permanents cycles de charge, on les use plus vite, et parce qu'elles peuvent chauffer aussi. Mais, quid alors des batteries inamovibles de certaines machines ? Et puis, s'il y a une coupure de courant, ça peut servir... d'onduleur !

- Une batterie de smartphone se décharge plus vite si l'appareil est dans une zone froide.
Oui, c'est vrai, essayez de laisser votre smartphone près d'une fenêtre mal jointive un jour froid d'hiver trop longtemps, vous serez surpris de le voir se décharger très vite, même s'il n'est pas utilisé.

Il y en a bien d'autres, que vous découvrirez si vous lisez cette revue. C'est bien de temps en temps de, comme on dit, remettre les pendules à l'heure, parce que le monde évolue, que les techniques changent, et que ce qui était vrai hier ne l'est plus forcément aujourd'hui. Comme le gros point faible de tous ces nouveaux outils, c'est l'autonomie, il vaut mieux savoir ce qu'on doit faire ou pas.

Au passage, l'application Juice Defender sur téléphones Androïd est rudement efficace pour prolonger l'autonomie de la batterie, et c'est de la pub gratuite, comme l'appli d'ailleurs !


(*) Revue mensuelle qui informe qu'à partir d'avril elle change de forme, d'intutulé et devient bimensuelle, à suivre donc...


26 févr. 2013

La triste et belle histoire d'Avertain et de Roméo

En ce temps là, il y avait du côté de Limoges, un monastère de carmes, où une cinquantaine de moines vivaient de prière, des légumes de leur jardin, d'eau claire et de pain. La vie y était tranquille, et la foi débordante. Un beau jour, en sortant de l'office de prime, alors qu'il ne faisait pas jour, frère Avertain eut une vision : une forme blanche et bleue, qui lui faisait penser à la Vierge Marie, lui indiquait la direction du sud-est, et lui disait dans un murmure : "mon fils, tu dois aller à Rome, voir le pape et prier dans toutes les églises de cette ville sainte, en chemin, tu béniras les pauvres et les mendiants. La route sera dure, longue, peut-être que tu ne parviendras pas au bout du chemin, mais cette route te mènera directement au ciel". La forme s'évanouit dans les premières lueurs de l'aube, et frère Avertain s'évanouit aussi, de faim, de saisissement, de peur ? Nul ne le sait...

Le père abbé arriva aussitôt, releva le moine, le secoua, et après avoir repris ses esprits, Avertain raconta à la communauté sa vision. Tous furent ébahis, jamais encore l'un des leurs n'avait eu le privilège que la sainte vierge lui apparaîsse. Il te faut partir à Rome lui dit l'abbé avec autorité, on ne peut pas désobéir à Notre-Dame. Par contre, ajouta-t-il tout contrit, nous ne pouvons rien te donner pour la route, sinon une miche de pain, nous sommes trop pauvres. Si tu le souhaites, tu peux emmener avec toi le frère convers, ça ne lui fera pas de mal de se sanctifier un peu à celui-là !

A cette époque, les frères convers étaient chargés des basses besognes. Ce sont eux qui nettoyaient les pavés et les latrines, tandis que les moines assistaient aux offices et priaient pour eux. Ils bêchaient le jardin, ravaudaient les coules, étaient sollicités en permanence et par tout le monde. Si bien qu'eux-mêmes avaient à peine le temps de bâcler mâtines, vêpres et complies, qu'ils récitaient en courant de la cuisine au cellier. Le père abbé le leur reprochait bien souvent...

C'est ainsi que dès le lendemain et dès potron-minet, les deux frères se mirent en route. Et elle était longue la route de Limoges jusqu'à Rome, il y avait des montagnes à gravir, des fleuves à traverser, il faisait souvent froid, et l'hospitalité était rare, entre granges et écuries. Ils ne mangeaient que ce qu'on leur donnait, et buvaient aux fontaines. Et pourtant, un beau jour, par un clair matin, ils laissèrent les hautes montagnes derrière eux, et arrivèrent dans un autre pays. Il y avait du soleil, les gens ne parlaient pas comme eux, on leur offrit du vin et une nourriture dont ils ne connaissaient pas le goût.

Toutefois, en moines obéissants qu'ils étaient, ils continuèrent leur chemin vers le sud, en suivant le soleil qui se faisait de plus en plus chaud, et arrivèrent dans une grande ville. Que de monde, des gens partout qui marchaient, qui couraient, s'interpellaient, et l'église, une merveille, immense, majestueuse, ils n'en avaient jamais vu de pareille. Avertain restait la bouche ouverte, comme s'il avait perdu la parole tant il était saisi ! Le frère convers admirait aussi, mais il avait vu, sortant d'une maison proche, presque en catimini, un convoi funèbre précédé de clochettes qui l'intriguait. Qu'est-ce donc ? Pourquoi les gens s'écartent au lieu de suivre le charreton ? Un habitant qui passait par la expliqua : "Il y a des cas de peste dans notre bonne ville de Lucques, et si ça continue, la vie animée que vous avez constatée en arrivant va vite se changer en pleurs et en lamentations. Fuyez, fuyez tant qu'il en est encore temps". Puis, il partit dans une autre direction.

Les deux moines se regardèrent. La peste ? Mais c'est la mort assurée pour qui l'attrappe, et une mort horrible en plus. Il faut partir, vite, vite, sinon, nous n'arriverons pas à Rome. Commençons par prier s'écria Avertain, et suivons ce convoi en récitant les litanies. Le frère convers opina et le suivit. Ils étaient d'ailleurs les seuls derrière le pauvre mort, et ils l'accompagnèrent en psalmodiant jusqu'au charnier.

Une fois la dernière prière dite, le moine se tourna vers son compagnon : "mon frère, il est trop tard maintenant pour se mettre en route. Allongeons-nous dans ce pré, enroulés dans nos capes, nous passerons la nuit et partirons à l'aube de demain". C'est ce qu'ils firent.

Le lendemain matin, le moine et le frère convers se levèrent tout courbattus, claquant des dents. Leurs jambes les portaient avec peine, leur tête était toute embrumée. Ils décidèrent d'aller prier à la grande église pour se donner des forces avant de reprendre leur chemin. Mais arrivés sur le parvis, le frère convers s'arrêta, se toucha la jambe et demanda à son compagnon si c'était normal d'avoir comme une grosseur à cet endroit, ou si c'était l'effet de la mauvaise nuit qu'ils venaient de passer. Après tout, il était moine, il était donc savant, il avait forcément une réponse. Son compagnon le regarda, et hocha la tête en lui disant : "mon frère, c'est pareil pour moi, je pense que nous avons la peste, ce mal va vite, très vite, nous n'arriverons pas jusqu'à Rome.."

Résignés, mais voulant trépasser près du Saint Sacrement, les deux hommes s'installèrent sur le parvis, se recroquevillèrent dans leurs vêtements usés, et attendirent la mort. Les gens passaient, se signaient en les voyant, tous savaient qu'ils étaient deux pélerins qui allaient à Rome à l'appel de la Sainte Vierge. Quand ils moururent, le même soir, à la même heure, ils les enveloppèrent dans un linceul neuf, bien cousu pour que le mal ne sorte pas, les aspergèrent d'aromates et firent dire la première messe pour le repos de leur âme avant d'aller les enterrer. Aussitôt, la peste quitta la ville de Lucques, et tous les malades furent guéris !

Ces moines sont des saints s'écrièrent les braves gens, ils ont repoussé la peste par leur sacrifice, miracle, miracle !! Aussitôt, ils se rassemblèrent pour leur construire un beau tombeau, et le tailleur de pierre arriva tout de suite pour graver leur nom sur la stèle. Frère Avertain et ... Mais, quel était le nom du frère convers ? Nul ne le savait... Et alors, que faut-il écrire sur la pierre ? Une vieille femme qui les avait suivis s'écria : "Appelons-le Roméo, ça veut dire, je vais à Rome, et c'est bien ce qu'il faisait, non ? Comme ça, Notre-Dame sera contente, ce sera comme s'il avait accompli leur voeu jusqu'au bout". Tout le monde tomba d'accord immédiatement.

Et c'est ainsi que depuis l'an 1380 on vénère saint Avertain et le bienheureux Roméo. Toutefois, si l'un est saint, l'autre n'est que bienheureux, et si Nominis ne sait pas pourquoi, ce n'est pas moi qui le saurais.....

Surtout, ne pas utiliser cette biographie fictive pour "sourcer" un article sur l'un de ces personnages sur Wikipédia, si l'histoire est réelle (enfin, telle qu'elle nous est parvenue), les détails sont tous inventés ! Seule la photo de la cathédrale de Lucques est bien réelle, et se trouve dans l'article consacré à cette ville. 

24 févr. 2013

Du nouveau chez Google !

Et cette fois, ce n'est pas un nouveau moteur de recherche, système d'exploitation ou autre navigateur, c'est carrément un ordinateur portable. A ce qu'on en sait, ce nouveau bébé a le plus bel écran du monde, haute définition, tactile, et est bien mieux que le Mac Book Air (aux dires de son concepteur). Possible, mais... Ce n'est pas la machine de tout le monde ! Non, pas à cause de son prix, mais surtout parce que son but est d'utiliser uniquement les ressources du Cloud. En effet, il a un disque dur de 32 Go, tout juste de quoi faire tenir l'OS (Chrome OS, pas Androïd), un navigateur, et sans doutes quelques applications reliées à Internet comme celles des smartphones, tout le reste n'est utilisable que via Internet, softs, textes rédigés, photos et vidéos, musiques, etc.. Le constructeur indique que la machine sera prochainement dotée d'une connexion 4g, sauf que... Qui a accès à la 4g actuellement en France ? Et quid du tarif de l'abonnement ? Donc, c'est un ordinateur portable destiné uniquement aux bénéficiaires des connexions très haut débit (fibre optique par exemple), ou pouvant accéder à la 4g, donc, quelques habitants de quelques grandes métropoles, Paris, Lyon... Les autres, eh bien, ils peuvent toujours acheter un Mac Book Air !!

Parce qu'il ne faut pas se leurrer, actuellement, pour que tout ce que l'on peut faire sur un ordinateur, retouche photo, rédaction de longs documents, montage vidéo se fasse directement dans le Cloud, il faudrait que tout le monde puisse avoir accès à une connexion Internet fiable, rapide et d'un coût modéré. C'est loin d'être le cas, et avoir ses softs et ses documents sur sa propre machine, sur son propre disque dur, est encore largement d'actualité. Google juge en américain qu'il est ? Pourtant, pour avoir connu des connexions fort poussives dans l'Amérique profonde, il me semble que tout n'est pas non plus idéal chez eux pour ce genre d'utilisation.

Enfin, un ordinateur à écran tactile, avec un petit disque dur, ça existe déjà, ça s'appelle une tablette ! Ce genre d'objet permet de trouver une information sur Internet, de consulter des pages, de lire des e-books, de chatter avec ses copains, d'écrire des textes, de lire des .pdf, de visionner des films (*), d'écouter de la musique, et même de faire quelques ajustements d'image. Alors, qu'est-ce que cette machine apportera de plus ? Un clavier "normal" ? Oui, mais beaucoup d'autres constructeurs en proposent en option, sur des machines mieux pourvues au niveau du stockage de masse. Alors ? Le tout pour 1300 $, ce qui fait très cher pour une tablette même avec un clavier annexe, et très cher aussi pour un ordinateur portable, y compris le Mac Book Air, concurrent à abattre, qui est au même prix, au même poids, mais qui peut tout à fait être utilisé sans courir après une connexion internet.

Google en avance sur son temps ? Bataille perdue d'avance ? Mauvaise estimation de la fracture numérique encore présente ? Nouveauté qui deviendra incontournable sous peu ? Fiasco commercial ? Pour l'instant, bien fort est celui qui pourra le dire.


(*) Certes, si on veut avoir une grosse réserve, pour un long voyage, et si ce sont de gros fichiers, il vaut mieux les stocker sur une carte mémoire et les transférer au moment où on veut les visionner, pareil pour la musique. 

21 févr. 2013

Après quelques temps passés...


... Sur les jeux proposés dans Facebook, un premier feedback. Ils sont très jolis, les graphismes sont soignés, les bruitages réussis, et la jouabilité est parfaite. Mais la plupart sont des pièges en fait, parce que même si on réussit un niveau, parfois après de nombreuses tentatives, pour débloquer le niveau suivant, il faut... payer ! Oui, donner de l'argent... On ne sait pas très bien à qui, et de toutes façons, ça vous refroidit immédiatement. Il paraît aussi qu'on peut demander à des amis (pas de l'argent, mais leur inscription au jeu je suppose), encore faudrait-il en avoir, ce qui n'est pas mon cas.. Donc, frustration totale, surtout quand on a péniblement réussi à crever toutes les bulles et passer ainsi tous les premiers niveaux. Mais Facebook n'est pas vraiment en cause, puisque c'est la même chose si on installe le jeu sur son smartphone ou sa tablette ; il est gratuit jusqu'à.. ce qu'on vous propose de payer pour continuer ! Je pense particulièrement à Bubble Witch Saga, qui est superbe, mais qui fonctionne selon ce mauvais principe, qu'il soit sur Facebook, online, ou après téléchargement sur l'Androïd Market. A la limite, je préfèrerais qu'il soit d'emblée proposé payant sur tablette, avec tous les tableaux accessibles, plutôt que ce système d'appât pour mieux racketter. Tout ça n'est pas très sain, il me semble...

J'en ai rencontré plusieurs comme ça, dans lesquels pour continuer à jouer, il faut soit inviter des amis, soit acheter des diamants (virtuels heureusement), avec sa carte de crédit... Enfin, bon, il en reste quand même un qui est fort amusant et avec lequel on peut jouer longtemps, c'est Bubble Blitz. Là, on gagne des "pièces" quand on fait des points dans une partie, lesquelles pièces permettent d'acheter des boosters, et à la fin d'un niveau, on gagne de l'énergie, des diamants, ou d'autres pièces, qui permettent de continuer le jeu sans avoir à avoir des amis ou des sous !

Il y a juste un truc fort positif, c'est que quand on retourne vers le jeu, on repart d'où on s'était arrêté la dernière fois, et avec le maximum de vies, ça, c'est bien. 

Donc, après cette incursion sur Facebook, soldée par plus de déception que de satisfaction, je vais continuer à pratiquer les petits jeu en flash que l'ont trouve partout, là au moins, on n'a pas besoin d'ouvrir son porte-monnaie pour continuer la partie ! A moins que je ne trouve un jeu type Zuma qui me plaise et qui ne soit pas rempli de pièges à fric....

Euh, celui qui me dit qu'à mon âge, je pourrais m'occuper à autre chose, est prié de sortir :-D

19 févr. 2013

Les webcams du monde


C'est bien, les webcams, ça permet de visiter des lieux que l'on ne connaît pas ou de voir ce qui se passe dans les endroits éloignés que l'on aime bien. Certaines sont remarquables, avec de grandes images, où on voit les voitures rouler et les gens marcher sur les trottoirs, d'autres sont originales, comme celle de Jasper, que l'on peut orienter pour avoir différentes visions de la ville, même si les images restent petites.

Le seul souci est leur pérennité, parce que certaines disparaîssent, et ne sont pas remplacées. D'autres évoluent, l'interface change, quand ce n'est pas l'url, ce qui oblige à repasser par Google pour la retrouver, si elle existe encore. Faut aussi faire attention au décalage horaire, parce que pour voir ce qui se passe sur la 1th avenue de Fairbanks depuis l'Europe de l'ouest, faut calculer les quelques onze heures de décalage pour ne pas se pointer là en pleine nuit, surtout qu'avec -30° on ne traîne pas beaucoup dehors... 

Les plus intéressantes sont celles dont les images bougent en permanence, ce qui est loin d'être le cas de toutes. Certaines n'envoient des vues que toutes les 30 secondes, voire plus, donc, pas de mouvement en "direct live", quand encore il ne faut pas rafraîchir la page du navigateur "à la main".

Il y a aussi des endroits où on aimerait bien se rendre "virtuellement", mais où il n'y a pas de webcam, parce qu'Internet n'arrive pas jusque là ! Ou en tous cas, pas avec un débit suffisant pour ce genre de chose.

Avec tout ça, on sait en "direct live" s'il pleut sur la 42th rue, ou s'il y a du soleil en Alaska ! Magique non ?


Quelques webcams que je visite régulièrement :