23 janv. 2009

Un ego surdimensionné

Dans la saga wikipédienne, on rencontre assez fréquemment des gens qui veulent à tous prix faire parler d'eux, des romanciers qui n'ont pas encore trouvé d'éditeur, des musiciens qui aimerait bien être connus un peu plus loin que près de chez eux, des chercheurs isolés qui ont fait la découverte du millénaire et qui sont seuls à le savoir. Mais on rencontre aussi d'autres personnages, des quidams comme vous et moi, qui veulent à tous prix faire connaître les détails de leur vie au monde entier.

Témoin ce jeune homme qui avait écrit un article mentionnant tous ses diplômes et les détails de son parcours professionnel, tout surpris que j'ai supprimé son article. Comme je lui faisais gentiment remarquer que sa notoriété était, euh, disons... enfin qu'elle ne répondait pas aux critères en vigueur, il m'a répondu que : ... je ne pense pas que des millions de personnes sont diplomes en Leadership ou ont ete stagiaires dans un cabinet de chef d'etat americain ni Secretaire general de la fondation du premier groupe bancaire et financier du.... Ben, sans doute que si, mais comment le lui dire en restant patiente, aimable, non méprisante et ferme à la fois ? Surtout quand l'individu commence à parler d'abus (de confiance, de pouvoir, etc...). Pour lui, on a fini par trouver un compromis acceptable : sur mon conseil, il a réclamé la restauration de la page (qu'il n'obtiendra pas, mais lui permettra d'avoir d'autres avis que le mien... identiques, je présume..), et accepté d'être parrainé pour mieux comprendre les fondements de l'encyclopédie. Mais je n'ai pas trop d'illusions quand même pour la suite... il recommencera.

Autre exemple, dans les pages des communes, il y a une section concernant les Personnalités liées à la commune. Là, aussi, il m'a fallu un certain temps pour faire comprendre que la webmestre du site municipal n'était pas une personnalité célèbre, au même titre qu'Aristide Briand (oui, on prend ses exemple au bout de son chemin), pas plus que le maire de ce village de moins de 1000 habitants qui n'a rien fait de plus que ses 35000 autres collègues.

Que dire enfin de cet enseignant-écrivain-auteur-journaliste, outré qu'on ait osé (c'est pas moi) supprimer sa page autobiographique dont les informations étaient pourtant attendues par le monde entier, et d'une importance capitale pour la connaissance universelle, et qui clame l'injustice dont il a été victime, avec menaces à l'appui, dont il a été l'objet sur toutes les pages de discussion wikipédiennes qu'il rencontre...

Eh oui, l'ego est sûrement surdimensionné chez pas mal de gens, et la prétention l'une des caractéristiques humaines les plus courantes. Bon, alors, si je faisais un article sur moi ? Après tout, j'ai un blog tout de même, comment ça, comme des millions de gens.....

19 janv. 2009

Les neiges du Haut Atlas

Nous n'étions pas plutôt arrivés à Ouarzazate, où il y avait un beau soleil même s'il faisait moins de 10°, qu'on nous signalait les risques pour repartir par la route qui mène à Marrakech, où nous reprenions l'avion, parce que s'il n'y a que 200kms, cette fort belle route traverse de hautes montagnes, et passe par le col Tizi n' Tichka à 2260m, souvent fermé à cause de la neige. Nous alertons le voyagiste, et après quelques échanges téléphoniques (les téléphones portables marchent partout, mieux que dans l'Eure), il est décidé de laisser la voiture de location à Ouarzazate et de repartir le lendemain avec un chauffeur et un 4x4.

Le jour du départ, nous quittons donc la vallée et le désert, au lever du soleil, et circulons au travers d'un paysage de roches rouges et de sable, sans végétation à part quelques maigres buissons, jusqu'ici, pas de problèmes, mais... dès le début de l'ascension du col, on rencontre la neige. Certes, le spectacle était étrange, les palmiers et les figuiers de barbarie tout blancs, c'est surprenant, les montagnes sont magnifiques, mais pas question de s'arrêter pour prendre des photos, il y avait un avion à prendre, et la route risquait d'être coupée un peu plus haut.

Effectivement, on croise quelques camions qui n'avaient pas pu aller plus loin, des gardes qui incitaient les véhicules non équipés à s'arrêter, des gens à pieds qui tentaient d'avancer sans glisser. La chaussée devient de moins en moins praticable, le temps s'obscurcit, on ne distingue plus trop les sommets, et le col semble encore bien loin... le chauffeur, habitué de la route, et les quatre roues motrices du Toyota permettent d'avancer quand même et de dépasser des véhicules immobilisés. Le col ! On le passe, on se dit qu'on a fait le plus dur... eh bien non, il se met alors à neiger et la chaussée glissante disparaît sous une épaisse couche blanche. On descend quand même, en ne croisant plus que des chiens qui se promenaient dans la neige, et, plus bas, quelques véhicules téméraires qui tentaient de suivre le chasse neige qui, lui, tentait de monter. On roule tout doucement, en regardant l'heure qui tournait... Et quand enfin, on arrive en bas du col, c'est la pluie et le brouillard qui nous attendaient ! Dans la plaine de Marrakech, le brouillard cesse, mais pas la pluie, et c'est ainsi que nous aperçevons au loin le minaret de la Grande Koutoubia noyé sous des trombes d'eau ! Pas ordinaire...

Enfin, nous arrivons à l'aéroport de Marrakech, quatre heures après, ce qui est méritoire compte tenu de ce temps hivernal et de cette route en lacets quasi impraticable, en tous cas pour un véhicule normal. On a même eu le temps de traîner dans les boutiques duty free avant d'embarquer, tandis qu'il pleuvait toujours sur Marrakech. Mais quelle différence avec l'année dernière où nous étions au même endroit, deux mois plus tard environ. J'avais même pris une photo d'un panneau indiquant Risque de verglas tant il semblait incongru dans un tel environnement désertique et inondé de soleil, comme quoi, on sait maintenant qu'il n'y a pas que des neiges éternelles sur les sommets du Haut Atlas pour faire joli dans le paysage, mais que les routes peuvent aussi être coupées par les chutes de neige et le verglas.

Mais c'est une bénédiction pour les marocains toute cette eau qui va remplir les oueds au printemps, offrir à boire aux palmiers, et faire verdir les oasis. Et si vous allez de Ouarzazate à Marrakech, ne manquez pas cette superbe route (c'est la seule d'ailleurs, l'autre trajet fait le double en distance), mais empruntez là un peu plus tard en saison !!

18 janv. 2009

Impressions marocaines

Un mur en pisé, une oasis dans la vallée, et les neiges du Haut Atlas à l'horizon

Contrastes entre nuages, ombres et lumières, une route qui mène vers la montagne, et le désert

La ville de Ouarzazate, ses palmiers, ses montagnes à l'horizon

La vallée des roses, oliviers, cailloux, et montagnes aux couleurs changeantes

Quelque part, une ruelle dans un ksar, entre ombre et lumière

7 janv. 2009

En partance !


Pour le soleil ! Toujours le même plaisir de rassembler ses petites affaires en vue d'un départ plus ou moins lointain. Cette fois, on ne s'en va pas au bout du monde, au sud du Maroc seulement. Voilà un pays facile à visiter et agréable à fréquenter : d'abord, ce n'est pas trop loin, trois heures d'avion, ça passe vite, et sur place, comme tout le monde parle français, on n'a pas à faire trop d'efforts pour comprendre et se faire comprendre. Il n'y pleut pas beaucoup, et les gens sont chaleureux, donc, c'est plutôt une destination confortable et sans souci.

Même pas de choc thermique, fait pas bien chaud ici, mais à Ouarzazate, c'est pas la canicule non plus, de 11° à 18° le jour, et de 0° à 3° la nuit, je devrais survivre ! Sûr que pour dénicher des saints oubliés de tous, ou pour faire des photos d'églises anciennes, ce n'est pas le bon endroit, ça changera un peu, à la place de l'angélus, on aura, à l'heure de laudes, l'appel du muezzin auquel je ne comprends que Allah Akbar... mais c'est l'essentiel, non ?

Alors, à dans quelques jours sur ces pages, parce que si l'eee est du voyage, trouver une connexion Internet entre Zagora et Ouarzazate, entre palmiers et montagnes, ne sera pas ma priorité !

5 janv. 2009

Neiges normandes




D'accord, ce n'est ni Québec ni Anchorage, mais c'est l'hiver aussi ici.....

4 janv. 2009

Cartes de Noël, cartes de voeux

Il fut un temps où la Poste avait une intense activité de transmission de courrier aux environs de Noël et du Jour de l'An. On écrivait des cartes, on en envoyait, on en reçevait, on répondait, je me souviens qu'on allait les acheter par paquets de 10, ou à l'unité, en les choissant soigneusement. Ensuite, on écrivait dessus des mots plus ou moins stéréotypés, on fermait l'enveloppe, on collait un timbre, et on allait poster tout ça... Et maintenant ? Plus aucun rapport ! Les voeux arrivent par sms et par mail, assortis souvent de jolies cartes virtuelles, animées ou sonores, on y répond par retour, d'un clic, c'est rapide, pas cher, ça préserve l'environnement (plus de papier-carton qu'on finit par jeter), ça évite de devoir prendre sa voiture pour aller à la poste, ça évite aussi d'oublier et de réaliser, à la fin de janvier, qu'il faut aller racheter des cartes parce qu'on n'avait pas pensé à répondre à x...

C'est là qu'on voit qu'Internet, et ses différentes facettes, sont devenues parties intégrantes de notre vie quotidienne, les convocations, invitations, transmissions de fichiers divers, voeux, et même condoléances passent par là. Du coup, on n'est plus à la merci d'une grève des postiers, mais d'une panne de modem !!

2 janv. 2009

Aventures wikipédiennes


Merci à Nojhan pour sa geekscotte empruntée sans sa permission...

Le principal boulot d'un administrateur sur Wikipédia, disons plutôt le travail de base, le premier qu'il apprend à exécuter, c'est la lutte contre le vandalisme. Et là, ceux qui écrivent sur l'encyclopédie ne manquent jamais d'imagination, même si celle-ci tient aussi de la maladresse, et pas toujours de la malveillance.

Il y a le vandalisme grossier, stupide, qui consiste à ajouter des sottises dans un article, dans le genre "Louis XVI, ce gros con, né le 23 août...", ou d'en effacer un autre en écrivant à la place "j suis le king of king alor allez vous faire inculé bande de bouffon".

Il y a le vandalisme plus subtil, qui consiste à changer, par exemple, une date, du genre, pour en rester à Louis XVI, écrire : né en 1756, mort en 1793, alors qu'il est né en 1754. Est-ce que ça saute aux yeux du citoyen moyen ? Pas forcément.. alors qu'il y aurait eu 1954, là, ça aurait pu faire tilt. (qui a dit que j'avais encore des illusions sur la culture générale ?)

Il y a le vandalisme naïf, où un article est créé à la gloire de la copine préférée : "c'est la plus belle et je l'aime", ou au détriment du prof détesté : "X est prof de maths et elle met toujours des mauvaises notes", apanage des collégiens, mais d'autres aussi, footeux et autres catcheurs.. hélas..

Il y a le vandalisme prosélyte, que l'on retrouve surtout dans les articles religieux ou politiques, où un contributeur balance de gros pavés de texte, exprimant avec vigueur son idée personnelle sur la question, idée qu'il est souvent seul à partager vu l'absence de sources fournies. Lutter contre ce personnage est difficile, ardu, chronophage, et débouche sur de farouches empoignades idéologiques la plupart du temps.

Il y a le vandalisme promotionnel, celui qui va de l'entreprise machin, bien connue dans son village, jusqu'au chanteur truc, dont la notoriété n'a jamais passé les portes du lycée, en passant par l'écrivain qui va sortir son premier livre en 2012. Là, il n'est pas toujours simple de faire comprendre à la personne qui a écrit que son sujet manque de notoriété... l'ego étant une chose si importante ! Il y faut une certaine dose de pédagogie et de patience pour tenter de faire admettre que Wikipédia, ce n'est pas Facebook !

Ces deux derniers types de contributeurs ne sont pas à proprement parler des vandales, les premiers étant persuadés qu'ils détiennent la Vérité, et les seconds qu'il n'y a aucune raison qu'ils ne bénéficient pas d'une publicité gratuite dans un des media les plus consultés.

Alors, qu'est-ce qu'on fait quand on rencontre ce type de contributions plus ou moins saugrenues ? Eh bien, ça dépend.. parfois, on reverte, on avertit, on explique et ça s'arrête là ; parfois, ça engage un long processus de discussion qui parvient (quelquefois) à un consensus acceptable. Quant aux différents cacaboudinprout, et autres élucubrations sur la mort de Louis XVI, il arrive qu'on ait la patience d'attendre une ou deux récidives (ou la fin du cours d'info du collège), ou qu'on bloque immédiatement ce contributeur, pour ne pas perdre son temps à surveiller des gens qui ne valent pas le temps qu'on leur consacre !!

Allez, un petit canular pour conclure. Bien sûr qu'il a été supprimé, mais ça en est presque dommage !

La côte de boeuf, pièce de viande assez massive, que l'on déguste généralement entre amis ou seul (ce cas étant bien évidemment médicalement déconseillé). La côte de boeuf, comme toutes les viandes (à l'exception du lapin, est-il nécessaire de le rappeler ?), pousse sur les arbres, à savoir, les Côte-De-Boeufier (du latin, Cotus-De-Boeufis), espèce dérivée du filet avec un os en plus, cultivé principalement dans le sud de la France, en Europe du Sud et en Europe de l'Est, bien que les amateurs pensent que l'Italie est leader mondial dans la culture de cette variété.

29 déc. 2008

Mantegna et le Quattrocento

Fort belle et fort riche exposition au Louvre de cet artiste et de quelques uns de ses contemporains, dont Bellini dont le Christ bénissant est saisissant d'humanité. Donc, un ensemble d'oeuvres remarquables, à regarder longuement, pour en admirer tous les détails, ceux des personnages principaux, mais aussi d'autres, au second plan, qu'il s'agisse de saints allégoriques ou de petits animaux ; plusieurs représentations aussi de la Sainte Famille aux vierges aussi belles qu'émouvantes.

On sort de là avec les yeux qui explosent de plaisir ! Avec les jambes un peu lasses aussi... En tous cas, cette exposition a un sacré succès si on en juge par le temps d'attente avant d'entrer dans les salles, et la densité de population à l'intérieur. Tant mieux, ça prouve au moins qu'il n'y a pas que certaines émissions de télé qui remuent les foules !


Tiens, au passage, j'ai même rencontré saint Longin , le centurion : sur l'image ci-dessus, c'est celui qui a un casque rouge..

28 déc. 2008

Trêve et cadeaux


Une période toujours un peu anormale dans l'année, ce temps entre Noël et le Jour de l'An. C'est la trève, beaucoup sont en vacances, on se déplace, on en profite pour rendre visite à la famille éloignée, on achète et on reçoit des cadeaux, des voeux souvent plus formels que sincères, toutes les activités se ralentissent, sauf au niveau commercial où tout est au contraire fait pour inciter à la consommation, musique dans les rues, guirlandes lumineuses de plus ou moins bon goût, étalages scintillants. Ces jours-là, il faut faire des emplettes, réfléchir aux menus que l'on va servir, aux cadeaux que l'on va offrir.

Ah, les cadeaux de Noël, une fois qu'on a passé le stade de l'enfance, on en reçoit de tous ordres : des trouvailles qui émerveillent quand on enlève le papier, des horreurs pour lesquelles il faut quand même remercier, des objets inutiles que l'on ne sait pas où planquer dans la maison, des auxquels on ne s'attendait pas et qui font un plaisir fou....

Ensuite, une fois cette période d'intense activité décalée passée, une fois les ornements du sapin rangés pour l'année suivante, une fois les voeux échangés, la vie reprend dans sa quotidienne banalité. Toutefois, gare à ceux que les fêtes n'intéressent pas, qui n'apprécient pas cette liesse obligatoire, ces amusements sociaux savamment guidés par la grande distribution, et par les media, qui pour rien au monde iraient réveillonner dans un lieu où il est obligatoire de s'amuser, ce sont des anormaux, des individus bizarres qui ne font rien pour les fêtes, de dangereux asociaux, quoi !! Qui a dit que j'en faisais partie ?

Que l'année 2009 vous soit douce et harmonieuse, toute remplie de joie et de satisfactions diverses... et merci à tous les lecteurs de ces billets, de leur fidélité.

21 déc. 2008

Un ordinateur prêt à l'emploi

Après trois soirées passées à parler d'Internet, de façon plus utilitaire que technique, à de gentils débutants attentifs, l'un d'entre eux, à la fin, se posait une ultime question : " tu nous as dit que, quand on achetait un ordinateur, il fallait ensuite installer des choses (des programmes) et les configurer... mais alors, on ne trouve pas dans le commerce d'ordinateur tout prêt, qu'on puisse utiliser immédiatement sans avoir à faire tout ça ? ". Nous nous sommes mis à plusieurs pour essayer de lui expliquer que, s'il achetait un appartement neuf, même avec les peintures faites, et l'installation électrique terminée, il allait lui falloir déménager ses meubles (ou aller en acheter), et y ranger chaussettes et assiettes... et qu'en admettant que, moyennant une somme rondelette, un prestataire de service lui installe les logiciels qu'il veut (mais, a-t-il une idée de ce dont il a besoin ?), il sera quand même obligé d'y configurer un minimum de choses...

En y réfléchissant, il est vrai qu'une distribution Linux arrive avec toute une panoplie de softs, même qu'on ne sait pas toujours qu'on a tout ça, et peut donc être utilisée d'emblée, ou presque (faut quand même indiquer le pop et le smtp de son FAI à Thunderbird ou Kmail au moins...), mais sous Windows, ce n'est pas tout à fait la même chose. Par exemple, la suite Microsoft Office installée en version démo, qui cesse de vivre 30 jours plus tard, laissant l'utilisateur novice en plein désarroi, ou le si puissant Works à une époque, dont l'utilisation fort limitée ne se découvrait qu'ultérieurement, sans oublier Paint et similaire...

Il reste quand même l'eeePC, lui, il arrive réellement prêt à l'emploi, et d'ailleurs, installer quelque chose dessus serait trop difficile pour un utilisateur débutant (savoir modifier le sources.list, ouvrir un terminal, connaître les commandes d'aptitude, installer un utilitaire pour mettre de nouvelles icônes..), mais là aussi, il faut quand même configurer Thunderbird avec ses propres paramètres de connexion, Pidgin avec les serveurs IRC qu'on utilise, etc...

Donc, on en revient toujours au même point. Un ordinateur, ce n'est pas évident à utiliser ! Déjà que le plus basique des téléphones mobiles, ou le plus ordinaire des fours micro-ondes demande... à un individu moyen un certain temps pour comprendre la notice, alors un ordinateur... et là, si c'est difficile à appréhender pour quelqu'un de totalement béotien dans ce domaine, c'est encore plus compliqué de faire comprendre à ce même individu qu'il y a beaucoup, beaucoup de choses à apprendre, à lire, à étudier avant de pouvoir se servir de l'outil sans risque et de façon efficace.

18 déc. 2008

Comment font-ils leurs affaires

Je veux parler des démarcheurs téléphoniques. C'est plusieurs fois par jour qu'on est dérangé par des démarchages en tous genres, des coups de téléphone de personnes à l'accent indéterminé, peu francophones, souvent incompréhensibles, que l'on éconduit vertement dans l'immense majorité des cas.

Certes, je plains ces pauvres vendeurs qui sont bien obligés de gagner leur vie, et qui essuyent à longueur de journée les rebuffades des personnes agacées. Mais leur patron, l'entreprise qui les emploie, comment fait-elle ses affaires ? C'est bien beau de délocaliser pour payer moins ces télévendeurs, mais encore faudrait-il que ça ne fasse pas fuir la clientèle rebutée par un accent inintelligible, qui écorche le nom du destinataire de l'appel, et ensuite s'exprime si difficilement que le message ne risque pas de porter ses fruits.

J'ai deux lignes téléphoniques à la maison, quand elles sonnent toutes les deux strictement en même temps, on sait très bien de quel genre d'appel il s'agit. Là, à l'instant, je n'entendais même pas ce que me disait le malheureux préposé au démarchage, tant il y avait de bruit et de musique autour de lui. Je l'ai éconduit comme les autres. Mais tout de même, ça me laisse perplexe, quel peut bien être la rentabilité de ce genre de chose ? On va me répondre qu'ils ne le feraient pas si ça ne marchait pas, mais tout de même.... qui poursuit la conversation au delà de l'allo initial et du non, monsieur, ça ne m'intéresse pas ? Quel est le pourcentage de personnes qui "achètent" par ce biais ? Quel est le seuil de rentabilité de ce type d'entreprise ? Je me le demande bien.

Si quelqu'un a une réponse ...

12 déc. 2008

Le géant ébranlé ?

L'irrésistible ascension de Microsoft a été freinée pour la première fois depuis le début de l'année 2008. Alors que ses parts de marché sur le parc des ordinateurs du monde était soit stationnaire, soit en hausse, là, elle est en (légère) baisse, au bénéfice de ? Eh bien des deux outsiders bien connus, Linux, et Mac OSX. Des chiffres ?

- Linux est passé de 0,64% à 0,83%
- Mac OSX de 7,6% à 8,9%
- tandis que Windows tombait de 91,5% à 89,6% (pour mémoire, Microsoft culminait à 96% des parts de marché en 2006).

Bon, ce n'est pas la chute libre non plus, mais c'est assez significatif et inhabituel pour que plusieurs articles de presse en aient parlé. Alors pourquoi ?

Déjà à cause de la vague des ultra-portables, qui ont fait fureur depuis janvier 2008, dont la majorité a été vendue avec Linux pré-installé, sans oublier toutefois les énormes progrès des distributions Linux, de plus en plus user friendly, qui ont séduit bon nombre de particuliers.

Concernant Mac OSX, là, c'est l'arrivée de l'Iphone et de son succès qui ont fait tourner les regards vers un matériel et un OS parfaitement faits pour s'entendre, ce qui n'est pas toujours le cas de la concurrence. Sans oublier qu'au niveau des entreprises, Apple a vu ses parts de marché, qui étaient à 1,2% en 2007, passer à 4,5% fin 2008.

Alors pourquoi Microsoft Windows est-il en baisse ? Une réponse immédiate... Vista ! A part les particuliers qui achetaient un ordinateur pour la première fois, et qui n'avaient pas les compétences suffisantes pour juger, les autres ont tous renâclé : système lourd, nécessitant des configurations puissantes, peu ergonomique, peu compatible avec d'anciens périphériques, faisant fuir les entreprises qui ne tenaient pas à changer un vaste parc de machines pour s'adapter à ce nouveau produit et à former leurs personnels en conséquence, et les particuliers qui renouvelaient leur matériel, lesquels préféraient garder leur XP habituel. Les fabricants d'ordinateurs l'ont vite compris, Dell, HP se sont empressés de proposer XP, sur leurs ultra-portables, bien entendu, mais aussi sur leurs autres configurations, obligeant ainsi Microsoft à prolonger la durée de mise à jour de ce système.

Donc, le fiasco de Vista qui, s'il a eu comme conséquence la prolongation de vie de XP, a eu aussi comme effet pervers (aux yeux de Microsoft) de faire partir un certain nombre d'utilisateurs vers des systèmes alternatifs plus confortables et agréables à utiliser. Aussi sans doute, mais c'est plus difficile à évaluer, la dernière déclinaison de la suite Microsoft Office, dont les documents ne sont lisibles que par elle-même, et qui a poussé pas mal d'utilisateurs de logiciels de bureautique vers Open Office, lequel est multi plateformes, donc, n'a plus besoin de Windows. On pourrait aussi parler des déboires d'Internet Explorer 6 qui ont fait les choux gras de Firefox, lui aussi multi plateformes.

Alors, est-ce une tendance passagère ? Est-ce le début de la descente ? L'avenir seul le dira, l'expansion d'Internet dans tous les foyers et entreprises (et en dehors aussi, wi-fi dans la rue, dans le train, dans les hôpitaux..) pourrait tout changer à notre façon actuelle d'utiliser un ordinateur avec un système d'exploitation dédié... l'avenir le dira.

7 déc. 2008

Quelques anecdotes wikipédiennes

Tiens, ça fasait longtemps... Un soir donc, lors d'une banale patrouille, je croise un article traitant d'un dénommé Hanus, philosophe de son état, que je ne connaissais absolument pas. Toutefois, le style du texte sentait fortement le copier/coller à partir d'une page web. Je vérifie, et tombe sur le texte recopié. J'efface la page fautive, et préviens le contributeur en lui expliquant que cette façon de procéder était contraire aux règlements et que.... enfin, comme d'habitude ! Je continue donc à surveiller les agissements de cette personne quand, je reçois un message sur ma page de discussion que je copie/colle (oui, moi aussi, je fais de la violation de droits d'auteur) ci-dessous :

"pourquoi a tu éfacer , le nouvel auteur de philosophie ? il ets biento connus kan meme"

Ouh là, ce n'est pas vraiment de philosophie que devrait s'occuper ce contributeur, mais d'abord de grammaire et d'orthographe... je suppose que le morceau de phrase "nouvel auteur de philosophie" a été copié/collé lui aussi sinon ça aurait pu donner quelque chose comme oteur de filosofi !! Pour le Baccalauréat, je suggère qu'au lieu d'une feuille de papier et d'un stylo pour les épreuves écrites, on donne à chaque élève un portable et une connexion Internet, ça permettrait au moins aux correcteurs de ne pas se transformer en Champollion pour décrypter les copies.

Un autre ? Celui-là avait sans doute l'intention d'écrire un article de fond, qu'il avait intitulé : La faune du carbonifère. Vaste programme, mais hélas, ça n'a pas été bien loin, et le contenu de l'article était : "La faune du carbonifère est dur à trouvé". Certes, il n'y a plus grand monde sur terre de cette époque ! Enfin, l'intention était louable !! (nonobstant les fautes d'orthographe..).

C'était quelques instants dans la vie du patrouilleur/administrateur wikipédien, lequel se fait aussi parfois insulter par des contributeurs mécontents, du genre : "Ta réaction montre le degrés de stupidité de la plupart des régulateurs. Tu es une inculte." Envoyé ! Avec un s en trop en guise de prime. Et encore, il ne s'agissait que de la biographie d'un acteur du grand banditisme, s'il avait été question d'un rappeur ou d'un manga, mon inculture aurait été encore plus incommensurable !!!

30 nov. 2008

Le tome 2 est paru !

Dans un billet précédent, je vous racontais que j'avais eu la surprise de recevoir un livre intitulé Le règne de la barbarie, premier tome d'une saga d'héroïc fantasy, offert par l'auteur. Eh bien le second tome m'a été envoyé récemment. Même si je ne l'ai pas encore lu, mais ça ne saurait tarder, je voudrais faire un peu de publicité à ces auteurs (Aubert et Cavali) qui, en dehors de leurs qualités d'écriture et d'imagination, savent si bien utiliser les moyens modernes d'information et de diffusion de leur oeuvre.

Donc, voici le lien qui mène à leur SITE , et deux vidéos que vous pourrez voir sur Youtube, histoire de vous mettre dans l'ambiance de cette histoire.

Vidéo 1
Vidéo 2

Si vous aimez la fantasy, si vous avez gardé votre âme d'enfant, ou d'adolescent à la rigueur, ces ouvrages devraient vous plaire, d'autant plus que, contrairement à bon nombre de traductions, ils sont remarquablement écrits.

28 nov. 2008

Les ors de la République

Quand on représente le maire de son village au congrès annuel des Maires de France, on rencontre des tas de gens, des maires, bien sûr, venus des quatre coins de l'hexagone.. et de plus loin aussi, des ministres, Jean-Louis Borloo, Michèle Alliot-Marie, Michel Barnier, entre autres, et un président de la république aussi ! Le tout dans la foule, plus de 10000 personnes qui se pressaient entre l'auditorium et l'exposition de la Porte de Versailles, et en se coltinant les kilos de papiers, livres, et documentations distribués.

Mardi soir, c'était le maire de la plus grande ville de France qui invitait ses chers confrères dans les salons de l'hôtel de ville de Paris, ce qui donnait ainsi l'occasion à tous les provinciaux, de visiter ces lieux somptueux. Je n'y ai pas manqué, évidemment, et j'ai, comme tous les autres, monté les magnifiques escaliers, avant de déguster le champagne offert (les canapés étaient servis avec parcimonie...), après avoir admiré la décoration des lieux.



Lustres scintillants, et dorures partout !

Une des statues des salons de réception, avec en médaillon, l'hôte du lieu


Et le congrès s'est teminé par un discours aussi vivant que musclé du Président de la République, dont les mains étaient tellement expressives que ma photo en a été toute floue !!

17 nov. 2008

Canular !

Parmi les canulars trouvés sur Wikipédia, il y en a de stupides, mais il y en a aussi de superbes ! En voici un du jour. J'ai évidemment supprimé ce nouvel article, mais non sans le récupérer, parce qu'il est trop joli... C'est un copier/coller, sans la moindre correction, et sans avoir pris la peine de demander s'il y avait des droits d'auteur !!

"Tommy Crosoft né en 1945, au États-Unis. Son est père Billy Crosoft et sa mère est Jessy Turner. Son invention est le logiciel Mi-Crosotf qu'il appela ainsi en l'honneur de son père, mort lors de ces travaux. Tommy Crosoft ne cesse de mettre à jour la technologie de son logiciel.Sa phrase célèbre : Un petit pas pour la puce un grand pas pour l'ordinateur.

Les produits de monsieur Crosoft sont ceux les plus vendus au monde. On retrouve parmi ces produits les fameux logiciels de windowz, les claviers d'ordinateurs, des souris, des webcams et autres.

Depuis 1998, Mack Apaule tente de rivaliser avec son plus grand concurant, Tommy Crosoft M. Apaule a vu ses produits devenir de plus en plus populaire, car, ils étaient plus diversifiés. On pense aux portables, aux Hi-Peaude, au Hi-Fonne, et autre. Malgré tout, Tommy Crosoft continue à mettre à jour son fameux logiciel, qui gagne de jour en jour le coeur des fanatiques de l'informatiques"

14 nov. 2008

Un journal fait de bric et de broc

Mandée par mes collègues du Conseil Municipal pour la confection du Journal Communal sous prétexte que je le faisais il y a 20 ans (ouais, sur l'Atari, avec Publishing Partner Master..), je me doutais que ça n'allait pas être une tâche évidente et facile.

D'abord, il faut récupérer les articles auprès des différents rédacteurs ; et si certains rendent leur copie rapidement, d'autres ont besoin d'être sollicités de nombreuses fois avant de fournir leur production. Et là, les premières complications arrivent. Si, autrefois, les ordinateurs étant rares, la plupart des articles arrivant donc écrits à la main sur un bout de papier (et 30 ans de décryptage d'ordonances médicales m'ont donné une certaine pratique du déchiffrage des écritures diverses), maintenant, tout le monde a son Word (enfin, celui que le petit fils a installé..) et se targue de savoir s'en servir. J'avais demandé à ce que l'on m'envoie le fichier .doc, et j'en ai reçu quelques uns, avec une somptueuse mise en page, puces, titres en wordart, alinéas étranges, polices exotiques, le tout faisant que la remise à plat du texte copié/collé était souvent plus longue que la resaisie ! D'autres, n'ayant pas trop compris (je dois être une bien piètre pédagogue) qu'un journal de 30 pages n'était pas une collection de feuilles à photocopier, m'ont donné l'article imprimé avec ses photos, sur un papier. Et scanner une impression de photo issue d'une imprimante ordinaire... euh... ça ne donne pas un résultat parfait !! En fin de compte, les articles qui m'ont donné le moins de mal furent ceux qui sont arrivés, comme autrefois, écrits à la main, avec les tirages photo sur papier fournis à part.

Une fois tous les articles récupérés, et ce n'est qu'à partir de là qu'on peut concevoir la mise en page et l'organisation générale du journal, c'était à moi de jouer.. et ce n'était pas joué ! Connaissant mal l'outil que j'utilisais (Neoffice en l'occurrence), n'utilisant que très occasionnellement un traitement de texte depuis bon nombre d'années, je patouillais sévère, raisonnant en termes d'objets comme avec un logiciel de PAO, et non en terme de texte qui coule d'une page à l'autre comme c'est le cas avec un traitement de texte, j'ai dit un maximum de gros mots devant mon écran, en me pensant qu'avec Emacs et LaTeX, même si ce dernier n'est pas vraiment l'idéal pour ce type de travail, j'aurais eu moins de mal ! Mais travail collaboratif oblige, et Neoffice (qui est l'Open Office du Mac au passage) sauvegarde en .doc, ce qui permettait à n'importe qui de reprendre le travail ultérieurement.

Bon, on va quand même essayer d'arriver au bout de la tâche, et surtout, essayer, l'année prochaine, de s'y prendre autrement : déjà, mieux expliquer aux différents rédacteurs ce que je souhaite (fichier avec le texte écrit au kilomètre, sans mise en page, ou document manuscrit ; photos sous forme de fichier .jpg ou d'épreuve papier à scanner), et ensuite, choisir un logiciel mieux adapté.. encore que, avec tout ça, j'ai fait quelques progrès sur l'utilisation d'Open Office, les sauts manuels de page, la numération alternée, les manipulations de cadres de texte... comme quoi, à chaque chose, malheur est bon !

6 nov. 2008

Les achats d'aéroport

Non, je ne veux pas parler des boutiques duty free, où l'on trouve alcools, cigarettes, parfums, etc... ça c'est banal mais de toutes ces boutiques devant lesquelles on traîne en attendant l'heure de l'embarquement. Certes, elles sont là pour ça, justement, pour tenter le voyageur désoeuvré, alors, on se laisse tenter, d'abord parce qu'à force de circuler dans les rayons, c'est une conséquence inéluctable, ensuite, parce qu'on a toujours de la monnaie locale à écluser, enfin, parce qu'on a ainsi un peu l'impression de ne pas tout à fait partir....

Il y a dans certains aéroports, des boutiques extraordinaires, je pense en particulier à celle de Johannesburg, qui est un véritable regroupement de tout ce que l'on peut trouver dans toutes les boutiques de souvenirs du pays ; et comme le Rand n'est pas une monnaie convertible, tout le monde se rue dedans pour se débarasser des dernières pièces et billets, qui sinon, seraient inutilisables.

Seulement, à ce stade du voyage, les bagages (dans lesquels il y a déjà pas mal de souvenirs..) sont déjà enregistrés, et tout ce qu'on achète, on ne peut plus le glisser dans les valises, faut se le coltiner à la main.. donc, ça limite le volume des achats à ce qui est accepté en bagages cabine, mais ça peut toutefois être aussi étrange qu'encombrant !

J'ai ainsi rapporté un gros bouquet de protéas d'Afrique du Sud (qui, bien conditionnées, ont supporté allègrement les nombreuses heures de vol), un orignal d'Anchorage, en peluche dont la tête dépassait de mon sac, et, en moins encombrant, un bout de canne à sucre de la Réunion ! Sans parler d'un sac en forme de pingouin en provenance.... de Lisbonne !

Et c'est ainsi que la maison s'encombre petit à petit d'une foule d'objets divers, dont chacun a une histoire, et est rattaché à un souvenir, et dont le plus gros inconvénient est... de donner envie de repartir !!

4 nov. 2008

Chercher du travail

Ayant quitté le monde du travail depuis un peu plus de deux ans maintenant, et n'ayant jamais eu réellement à chercher du travail puisque j'exerçais un métier en pleine pénurie, je plains ceux qui, dans d'autres domaines que la santé, ont à le faire. S'il m'arrive de parcourir les annonces, par curiosité, je suis toujours interloquée du vocabulaire employé, auquel je ne comprends strictement rien. Voici quelques exemples qui m'ont laissée... pantoise !

- Vous élaborez les livrables de spécifications fonctionnelles....

- ... afin de valider votre adéquation potentielle...

- Grand groupe français, nous recherchons un Key Account Manager... ?

- Vous établissez et mettez à jour des métriques sur l'avancement des étapes...

Et en français, ça donne quoi ?

Je passe sous silence le fait qu'il soit exigé au moins 5 ans d'expérience, quand ce n'est pas 10 (faut débuter dans la carrière en même temps que l'on entre au lycée ?) sans doute est-ce le temps qu'il faut pour comprendre ce langage ésotérique ! Quant à "connaître le logiciel Internet", là, c'est sans doute la faute à Google Translate !!

En tous cas, il y a des jours où on est bien content d'être vieux !