29 juin 2009

Un peu de fraîcheur

Quand un beau jour d'été, on recherche une certaine fraîcheur, le mieux est d'aller visiter un aquarium, là, rien que de voir les poissons dans l'eau, ça fait frais tout de suite ! Mais ces diables de bestioles vous regardent d'un oeil torve, en restant parfaitement immobiles, et dès qu'on bouge l'APN pour les photographier, elles partent à l'autre bout du bassin, dans une grande envolée de nageoires, et la photo est forcément floue. Enfin, il reste les étoiles de mer et les coraux, bien plus coopératifs eux au moins.

Ne suis-je pas ravissante avec mes yeux vifs et mon sourire mutin ?
En fait, cette raie était toute petite..

L'espèce d'ombre grise qui passe devant, c'est une crevette, absolument pas invitée dans cette scène.......

Des anémones de mer qui ont eu l'amabilité de ne point trop agiter leurs... quoi déjà ? Leurs tentacules ?

Ces quelques images ont été prises à Cinéaqua, complexe étrange situé à l'emplacement de l'ancien aquarium du Trocadéro. Il y a une cinquantaine d'années, j'allais assez souvent voir les poissons de cet aquarium, des poissons de rivière, tout gris, qui semblaient bien tristes dans leurs bassins sans décors, au milieu de murs qui suintaient d'humidité. Et un beau jour, cet établissement, conçu en 1878, a été fermé, pour cause de vétusté, et de manque de sécurité (pour les visiteurs comme pour les pensionnaires). Et il est resté fermé tout de même 21 ans !!

Maintenant, c'est devenu un endroit un peu bizarre, avec de vastes bassins hébergeant de nombreuses espèces différentes de poissons, ou des aquariums plus petits, mais aussi, des salles de cinéma, des lieux d'animation pour la jeunesse, une discothèque, un restaurant japonais, le tout sans rapport direct avec les poissons.... ce qui fait un mélange aussi hétéroclite que bizarre !

La prochaine fois, j'essayerai l'aquarium de la Porte Dorée, de l'autre côté de Paris, ça n'a pas l'air mal..

27 juin 2009

Archéologie industrielle

Quand on pense archéologie, on pense aux vestiges d'un lointain passé, pièces gauloises, ruines romaines, par exemple, mais sans doute beaucoup moins aux vestiges des débuts de l'ère industrielle, en dehors du si riche musée du CNAM à Paris.


Et pourtant, n'est-il pas dommage de désosser et d'envoyer à la ferraille ces objets animés, mus par la vapeur, l'essence ou le diesel, qui ont fait pendant des années fonctionner toutes sortes de machines outils ou fourni l'énergie aux usines pendant des décennies ?

C'est ce que se sont dit un petit groupe de passionnés de mécanique, qui ont recherché, récupéré, nettoyé, réparé toute une collection de machines en tous genres, dont la plus ancienne, une machine à vapeur destinée à faire des fines feuilles de bois de placage, date de 1820. Un autre monstre, du début du 20ème siècle celui-là, qui ne tiendrait pas dans un F2 actuel, a un volant pesant à lui seul 8 tonnes ! Et la plupart de ces moteurs sont tout à fait en état de marche, même si certains demandent plusieurs heures de préparation avant, et peuvent être présentées, en fonctionnement, aux visiteurs.


Musée original alors ? Mais, ce n'est pas vraiment un musée non plus, il n'y a pas de billetterie, de gift shop et autre restaurant, et encore moins de personnel pour portes et vestiaires, ce sont les passionnés eux-mêmes qui présentent les résultats de leurs restaurations et de leurs travaux, avec un enthousiasme communicatif qui ferait apprécier la mécanique au plus réfractaire ! Alors, si vous passez à Giverny, et que vous vouliez changer un peu des fleurs, impressionnismes et autres nymphéas, allez rendre une visite à cet étrange établissement, où vous verrez de non moins étranges dinosaures mécaniques s'animer sous vos yeux, et pourrez admirer des enchevêtrement de tubulures et autres manettes qui ne manquent pas d'élégance.

24 juin 2009

Vengeance

C'est dangereux de faire le ménage sur Wikipédia, surtout quand on tombe sur des fanatiques qui semblent sortis d'une époque de sinistre mémoire. Voyant que par deux fois un contributeur ajoutait des propos racistes sur l'article de je ne sais plus quelle personnalité inconnue de moi, du genre "Voleur au nez caractéristique de sa race de rats", je l'ai bloqué sans sommation, ne supportant absolument pas ce genre de propos, quelle que soit d'ailleurs la "race" ainsi stigmatisée.

Seulement voilà, quand on profère ce genre de phrase, et qu'on est contré, eh bien on se venge, de la façon la plus lâche qui soit, anonymement et en dehors du contexte. C'est ainsi que peu de temps après, j'avais une avalanche de commentaires ici même, sur ce blog, dont le plus doux et aimable était quand même : "crapule sioniste, tu vas crever lentement.". Il y en a eu comme ça cinq ou six, du même acabit, aussi désespérants, qui arrivaient en rafale, au rythme d'un clic sur publier. Triste, vraiment triste que de telles choses puissent encore exister, et qu'il y ait encore des humains pour proférer de telles inepties.

Alors, on fait quoi en pratique ? Eh bien, j'ai du modérer les commentaires, ce que je n'avais jamais eu besoin de faire depuis trois ans que ce blog existe, lequel n'avait jamais souffert que de quelques spams éparpillés, et d'une précédente courte vengeance wikipédienne sans suite. Donc, maintenant, faudra attendre que je reçoive le mail et que j'accepte la publication du commentaire, c'est un peu plus lourd, mais moins toutefois que d'être avertie d'un commentaire malveillant et de devoir passer par l'interface admin de Blogger pour l'effacer. J'espère que mes fidèles commentateurs ne fuiront pas...

M'enfin, c'est lamentable, même si le sinistre individu a cessé ses menaces.

21 juin 2009

Quelque part en Normandie

Un des plus beaux villages de France, plus connu par son abbaye aussi ancienne qu'active que par ses maisons pittoresques, ses ruelles et sa verdure.




Pas trop difficile à trouver non ?

19 juin 2009

De la dure condition de l'élu local !

C'est vrai que le travail est rude, les conditions d'exercice pénibles, les efforts à fournir considérables, tiens, voilà un épisode classique de la vie de l'élu : l'inauguration d'un bâtiment neuf.


Inauguration officielle de l'hôtel d'entreprises du Normandie Parc à Douains

D'abord, tout le monde se retrouve, se congratule, s'embrasse, discute, même ceux qui sont de bords politiques aussi différents qu'incompatibles ; on en profite aussi pour se donner des nouvelles de la famille, des affaires communales, des vacances. Et puis, silence (ou presque), les notables arrivent : le président de l'agglo, le député, le président du Conseil Régional, celui du Conseil Général, le représentant du préfet, et diverses huiles locales. Le ruban est coupé solennellement, et tout le monde se presse pour visiter les lieux.

De gauche à droite, Claude Lacout (conseiller général), Gérard Volpatti (président de la CAPE), Alain Le Vern (président du Conseil Régional), Jean-Louis Destans (président du Conseil Général)

Ensuite, les discours.. qui ont lieu dans la salle où d'aimables soubrettes ont déjà dressé les tables du buffet, ce qui rend totalement héroïque l'audition de... et la on reprend la liste... Monsieur le président de la Communauté d'Agglomération, Monsieur le député, Monsieur le président du Conseil Général, Mesdames et Messieurs les élus, mes chers collègues... etc... On applaudit et... on fonce ! Où ? Vers le buffet bien entendu !

Une vue partielle.....

Et c'est là, la partie la plus difficile, la plus hasardeuse, la plus acrobatique, la plus risquée de toute la manifestation ! Prendre une assiette, une fourchette et un couteau, une petite serviette, se diriger près du plat où se trouvent des choses bien appétissantes, récupérer une tranche de jambon cru sans qu'elle ne s'accroche à une pique entraînant une dégringolade de billes de melon, poser à côté des cubes de terrine de poisson et de pâté en croûte sans que la mayonnaise de l'un ne glisse sur l'autre, essayer de choper des petits légumes crus qui dérapent dans le plat, s'écarter de la table une fois l'assiette remplie en se retournant avec précaution afin de ne pas tout renverser sur la personne qui se trouve juste derrière.... et direction le bar, parce qu'il faut bien faire glisser tout ça, mais... sachant qu'un individu normalement constitué dispose de deux bras seulement, prolongés d'une seule main chacun, comment faire pour : tenir une petite assiette, prendre entre ses doigts ou avec la fourchette son morceau de viande ou son canapé, maîtriser son verre de jus d'orange en équilibre sur le rebord de l'assiette, et... serrer chaleureusement la main du collègue qui s'avance en souriant ? Et je ne vous cause pas des dames qui ont en plus un sac à mains à gérer !!

Quand je vous disais que c'était très très dur... les fonctions d'élu local !

18 juin 2009

Montjoie Saint Denis !

Si proche de Paris, à quelques stations de métro de la gare st Lazare, la basilique de saint Denis est un édifice majeur de l'histoire de France. Des premiers gisants, du XIIe siècle, tous quasiment identiques, qu'on aurait tant aimé pouvoir admirer dans leur polychromie originelle, aux compositions ahurissantes de la Renaissance, et l'effroyable réalisme des transis, que de choses à voir, que de détails à découvrir du fond de la crypte jusqu'en haut des voûtes gothiques.

Il faut donc prévoir du temps. Déjà la visite guidée par une sympathique conférencière érudite dure une heure et demi, pendant laquelle on arpente l'édifice en essayant de ne pas perdre son groupe au milieu de la foule (et en fin d'année scolaire, les enfants et leurs enseignants sont nombeux), et puis, une fois le tour prévu terminé, on a bien envie d'y retourner, et de s'attarder devant certaines sépultures, déjà pour prendre des photos, ensuite pour en profiter au maximum.
Voilà quelques exemples des richesses de ce monument prestigieux.

La rosace du transept sud

Gisants

Tombeau de Louis XII et Anne de Bretagne

Au passage, on peut signaler, parce que ce n'est pas si fréquent que ça, que les photos sont tout à fait autorisées, mais il n'est pas évident de photographier les gisants parce qu'ils sont au même niveau que le visiteur, et rares sont ceux que l'on peut surplomber (ou alors, il faut être très grand...).

13 juin 2009

La cantoche

Qu'est-ce qu'on doit bien s'y amuser, surtout quand les surveillantes regardent ailleurs, parce que sinon, on risque de se faire attraper. En voilà la preuve, directement copié/collé depuis le règlement intérieur de la cantine de mon village, je garantis l'authenticité de ce texte dont je n'ai pas changé une lettre :

Comportements donnant lieu à sanction :

- Jet de nourriture variée :
* boulette de pain
* petit pois
* pot de fromage lancé par cuillère catapulte
* lait soufflé sur les vitres
* petit suisse écrasé sur/sous la table
* beurre écrasé sur la tête du voisin

- Jeu avec la nourriture ou le matériel
* salière dévissée
* sel versé dans le pot d'eau
* sachet de ketchup ou moutarde explosés ou volontairement ouverts et non consommés
* lancer de carafe d'un bout de la table à l'autre

et la sanction prévue est : "l'enfant participera au nettoyage des dommages", pas mal non ?

Eh bé ! Le petit Nicolas et ses copains ne sont pas loin !

11 juin 2009

La véritable histoire de Médard et de Barnabé

Il était une fois un saint homme, appelé Médard, qui vivait entre le Ve et le VIe siècle, dans le nord de ce qui est actuellement la France, en exerçant la noble et importante profession d'évêque. Après une longue vie de labeur et de charité, Dieu lui posa une auréole sur la tête, et l'invita à s'installer confortablement au paradis. On était en l'an 545.

Il arriva donc dans une vallée riante, traversée par une jolie rivière, parsemée de grasses prairies où des vaches paîssaient tranquillement entre des bosquets d'arbres verts égayés par des milliers de chants d'oiseaux. Médard s'assit sur une chaise longue, et regarda tout autour de lui : le cadre lui plaisait bien, toute cette verdure était apaisante, il allait bien se plaire ici, son éternité s'annonçait sereine et agréable. Bon, c'est sûr que pour que toute cette végétation pousse et s'épanouisse, il faudra beaucoup d'eau, mais qu'à celà ne tienne, il suffira de la pomper dans la rivière et d'installer des rampes d'arrosage partout. Médard médita un court instant, se leva, et entrepris d'aller acheter le matériel nécessaire au Bricoparadis local. En saint responsable, méthodique et ordonné, il acheva rapidement sa besogne, et contempla son travail. C'était efficace et joli, surtout la lumière irisée dans les gouttelettes d'eau.

Médard s'approcha, et s'arrêta au milieu d'une pluie impalpable et multicolore. Il était parfaitement au sec, et sa chasuble n'était pas le moins du monde mouillée, ce qui n'avait rien d'étonnant : quand il était petit, alors que sa mère Protagia l'avait envoyé chez le boulanger, il avait rencontré un pauvre auquel il avait donné son manteau. Mais, en sortant de la boutique, alors qu'il portait deux grosses tourtes de pain frais, la pluie s'était mise à tomber très fort, et il n'avait plus rien pour se protéger et protéger la pitance familiale. C'est alors qu'un aigle était arrivé, s'était mis juste au-dessus de lui, et avait étendu ses ailes, pour lui servir de parapluie jusqu'à sa maison. Depuis, Médard n'était jamais plus mouillé quand il pleuvait !

Il était donc en train de contempler son oeuvre quand il entendit derrière lui une grosse voix au fort accent du midi qui grommelait :

- Putaing mais c'est quoi ce travail ! Comme si on n'avait pas assez d'eau ici, qu'il va bientôt falloir mettre des bottes toute l'année, c'est qui ce nouveau qui se croit tout permis ?

Médard se retourna, se redressa et brandit sa crosse vers un homme de petite taille, au teint basané et aux cheveux sombres, portant une longue tunique rapiécée :

- Euh, qui êtes-vous Môssieur, savez-vous à qui vous parlez ?

- Ah l'évêque de Noyon qui vient d'arriver ! Je ne l'avais pas reconnu, c'est vrai qu'ils se ressemblent tous, sont tous habillés pareil ! Eh, tu ne pourrais pas arrêter un peu tes robinets qu'on s'explique un peu, je ne viens pas d'un climat océanique moi !

Médard alla arrêter l'eau et revint vers l'homme qui l'avait interpellé.

- Par charité, et uniquement parce qu'on est au Paradis, je veux bien cesser un instant d'arroser, si vous prenez la peine de vous présenter, je ne parle pas avec n'importe qui moi, on n'est pas sur Terre tout de même...

- On s'écrase mon pote, je suis Barnabé, j'ai été choisi, moi, par le Saint Esprit soi-même, excuse du peu, pas comme certains ici... dont l'auréole est due à une simple vox populi... j'ai plusieurs centaines d'années d'ancienneté de plus que toi dans le métier, et je n'aime pas du tout qu'on vienne flanquer de l'eau partout inutilement, c'est pas écologique, et chez moi, en Palestine, on ne gaspille pas les choses précieuses, juste pour faire de jolis arcs en ciel.

Saint Médard agita sa crosse et sa tiare trembla sur son crâne chauve : mais, mais... mais... balbutia-t-il, tandis qu'un troisième personnage arrivait à grandes enjambées. Barnabé et Médard tournèrent la tête :

- Salut Pierre dit Barnabé, ah là là, les nouveaux, ils se croient tout permis !

- Salut mon vieux Barnabé, tu pourrais quand même soigner ton vocabulaire, si saint Paul t'entendait... bon, alors qu'est-ce qui se passe ici ?

- C'est que, grand saint Pierre, s'écria Médard, il me semblait qu'il fallait organiser un bon système d'arrosage dans cette vallée, si on veut qu'elle reste verte longtemps, donc...

- Ouais l'interrompit Barnabé, en gaspillant l'eau et en enquiquinant les promeneurs qui préfèrent le soleil

- Oui, mais...

- Silence ! Tonna saint Pierre, non mais, vous n'avez pas honte tous les deux, de l'eau, pas d'eau, comme si au Paradis ces choses là étaient importantes ! Bon alors, Médard, ta fête, c'est quand déjà ? Ah oui, le 8 juin, et toi Barnabé, je sais que c'est le 11. Donc, voilà ce que je vous propose à tous les deux : Médard, quand, le jour de ta fête, tu voudras arroser ta vallée, tu pourras le faire, librement, et continuer pendant 40 jours...

- Ah bien ça, c'est le comble l'interrompit Barnabé, pourquoi il aurait le droit de faire ça lui alors que...

- Silence j'ai dit, je disais donc, que Médard peut lancer sa pluie à partir du jour de sa fête et toi, Barnabé, tu as trois jours pour préparer ta riposte, tu es le plus ancien dans la carrière, ce sera ton handicap. Si, au soir du jour de ta fête, tu as réussi à couper tous les robinets ouverts par ton collègue, eh bien, tu auras gagné, il ne pourra plus arroser pendant 40 jours, et tu seras au sec, si tu n'y arrives pas, tant pis pour toi, il enverra toute l'eau qu'il voudra !

Saint Pierre regarda alternativement ses deux confrères en se frottant les mains, voilà leur dit-il, j'ai jugé, je n'y reviendrai pas, donc, maintenant, vous vous le tenez pour dit. Et là-dessus, il fit ostensiblement tinter ses clés et retourna sur son nuage sans se presser.

Médard et Barnabé se regardèrent, médusés.

- Ah là là, soupira Barnabé, le jour où Jésus lui a donné les clés d'ici, même que ça ne me rajeunit pas, il s'est immédiatement pris pour le chef, et du coup, on n'a plus qu'à lui obéir, si c'est pas malheureux...

- C'est vrai ça, et d'abord, ce n'est pas à lui de juger, il y a un spécialiste pour ça, saint Louis, en plus, il est du même pays que moi...

- Mais, Médard, il n'est pas encore né !!

- Ah oui, merde alors.... oh pardon ! Quand on est dans l'éternité, on perd la notion du temps. Bon, alors, dis, mon vieux Barnabé, l'an prochain, comment on s'arrange ?...

Et c'est ainsi que depuis presque cinq cents ans, on connaît le proverbe : "S'il pleut à la St Médard, il pleuvra quarante jours plus tard, à moins que St Barnabé ne lui coupe l'herbe sous les pieds", mais en connaissait-on l'origine ? La voilà dévoilée, et c'est une version parfaitement authentique, puisque ce sont les deux intéressés qui me l'ont racontée, un jour où j'étais allée consulter les archives du Paradis pour.... écrire un article sur Wikipédia !

== Sources d'inspiration ==
* Les Actes des Apôtres - chapitre 15 - auteur : saint Luc
* Le Fleuve de l'éternité - P.J. Farmer

== Les acteurs ==

Saint Barnabé


Saint Médard

Saint Pierre

8 juin 2009

Une foire à tout arrosée


Il ne faisait pas trop mauvais en cette matinée du 7 juin en Normandie, il y avait même quelques rayons de soleil. Certes, il ne faisait pas bien chaud, et il y avait une petite brise pas si douce que ça, mais il paraît que c'était pire plus au sud, même qu'ils avaient de l'eau, eux !!

Donc, les exposants de la foire à tout s'installent, la buvette-merguez-frites aussi, tandis que d'autres s'en vont tenir le bureau de vote toute la journée, puisque c'était jour d'élection.

Et tout à coup, vers le milieu de l'après-midi, un gros nuage noir s'est avancé, précédé de quelques coups de vent qui faisaient s'envoler les choses les plus légères présentées sur les stands. Passera-t-il son chemin ? Hélas non, de grosses gouttes sont tombées, de plus en plus drues, et ce fut la débandade sous ce déluge. Ranger ses affaires, protéger ce qui est fragile, se dépêcher de tout remettre dans paquets et cartons, foncer vers son véhicule... et une fois que tout est rangé, que les exposants sont tous partis, vaincus par la pluie, que les bâches de la buvette ont été repliées, eh bien, le soleil est ressorti, goguenard ! On avait même l'impression qu'il narguait tout le monde en disant "eh, je vous ai bien eus.." !

Avec tout ça, on a vu arriver plein de monde au bureau de vote, enfin, nettement plus que ce que l'on attendait et ce que les sondages promettaient. Donc l'association de la foire à tout et de la pluie au milieu de la journée serait-elle un facteur favorisant l'expression de la démocratie ?

Donc, messieurs les politiques, pour lutter contre l'abstentionnisme, organisez une foire à tout le même jour, ça fait venir du monde, et si les gens s'y attardent un peu trop, envoyez le déluge, ça les fera se réfugier à la Mairie (et voter en attendant l'éclaircie..) ?

6 juin 2009

De quoi a-t-on l'air ?

IRCiens mes frères (et soeurs), avec notre protocole de communication qui a plus de 20 ans ? Non mais franchement, c'est quoi ces internautes qui datent des dinosaures ? C'est que depuis, il y a eu plein d'autres trucs, MSN, et puis les réseaux sociaux, et Twitter, que je n'ai pas encore compris à quoi ça servait :-( déjà que quand je lance Adium, histoire de voir s'il marche toujours, je ne sais plus du tout comment... l'utiliser ! Ce que ça devient compliqué l'informatique mes pauvres gens.

Autrefois, pour discuter, se présenter, rejoindre un groupe, se faire des amis on avait..... les veillées, le bistrot, le bal et la foire ! C'était simple, tout le monde savait faire ! Enfin, malgré leur protocole antédiluvien, les adeptes d'IRC, ont quand même réussi à recréer à la fois les veillées d'antan et le bistrot du coin. Quoi ? Qui a dit la foire aussi ? Meuh non, certains chans sont parfois un peu... animés, c'est tout.

Utilisateurs d'un protocole ou d'un autre de communication, avec webcam ou pas, avec son ou non, est-ce que cette surenchère de moyens améliore les rapports humains, les rend plus fréquents, plus faciles, plus souples, plus fructueux ? Je me le demande ! A voir les engueulades récurrentes sur Wikipédia entre contributeurs mécontents les uns des autres, on pourrait se dire que la facilité et la rapidité suppriment toute réflexion et toute pondération ! Et puis, quand on est tout seul devant son écran, même en discutant avec le monde entier, on reste tout seul non ?

Bon, c'est pas tout ça, comment que ça marche leur ... facebook comme ils disent ?

1 juin 2009

Trésors en péril

Nos églises de campagne recèlent des richesses, qui dorment dans l'ombre, le silence et la poussière. Rares sont les services religieux célébrés dans ces édifices, une messe, de loin en loin, parfois, un baptême ou un mariage, à condition qu'il n'y ait pas trop de monde, mais c'est quasiment tout, et ce n'est pas tous les ans non plus. Alors les statues s'endorment, leur peinture se ternit, les araignées s'installent dans les corniches, les vitraux se couvrent de poussière, jusqu'à ce que de courageuses paroissiennes viennent aérer et nettoyer l'édifice en vue d'un office particulier, ou d'une visite guidée lors de la Journée du Patrimoine.

Donc, ces trésors sont la plupart du temps aussi ignorés qu'invisibles ! C'est bien dommage qu'on ne puisse pas au moins savoir ce que ces pittoresques édifices abritent, et qu'il ne soit pas possible d'aller y voir de plus près.... Seulement voilà, les églises rurales sont hélas la proie des cambrioleurs ; elles sont souvent isolées, le presbytère, quand il y en a un, est abandonné depuis longtemps, la porte est plus ou moins vermoulue, et ensuite, on se demande pourquoi on retrouve pas mal de statuettes et porcelaines religieuses dans les foires à tout.. Si "on" sait qu'il y a quelque chose d'intéressant, "on" va y aller voir de plus près... Donc, pour être tranquille, on reste caché ! Parce que montrer ce que l'on possède suscite des convoitises, et que c'est comme ça qu'on retrouve les serrures forcées, et l'intérieur dévalisé.

Eh bien c'est lamentable, parce que pour se protéger de personnages malveillants, on empêche plein de gens de connaître leur patrimoine, et si plus personne ne peut en profiter, si on est obligé de tout boucler, de ne rien montrer, de tout planquer, eh bien... c'est complètement absurde, exactement comme un tableau de maître rangé dans un coffre au sous-sol d'une banque ! Je sais parfaitement que l'on n'y peut rien, que l'on ne peut pas mettre un vigile devant chaque chapelle, ni tout rassembler dans des musées bunkers, mais je trouve ça infiniment triste... Allez vous n'avez pas tout perdu, voilà un saint qui somnole dans une église, mais je ne vous dirais pas laquelle, on ne sait jamais ...