31 déc. 2013

La fin de l'aventure ?

Depuis plusieurs mois (le printemps dernier), je jouais à Pearl's Peril, un jeu d'objets cachés, sur Facebook, avec un groupe de copines. On s'entraidait, on se refilait de l'énergie, des pièces, on s'aidait pour passer un niveau, et tout roulait fort bien. Seulement voilà... Arrivée à la fin du chapitre 49, pour pouvoir accéder au chapitre 50, il me fallait :

- Avoir fini le chapitre 49 - Fait
- Trois amies déclarées pour m'aider - je les ai eues tout de suite
- 29.000 fleurs.... Que je n'avais pas, il m'en manquait 2300...

Les fleurs s'obtiennent en achetant des ornements pour l'île, lesquels peuvent s'acquérir avec des pièces, qui sont gagnées au fur et à mesure du jeu, par des dons des copines, ou de l'éditeur. Or, l'ornement le plus cher, celui qui rapporte 600 fleurs d'un coup, coûte 50.000 pièces. Sachant qu'après avoir acheté le nouveau bâtiment (30.000 pièces), il ne me restait plus que 17.000 pièces environ, qu'il est possible de récupérer environ 30.000 pièces par mois, dans combien de temps aurai-je assez de pièces pour acheter des ornements qui me rapporteront 2300 fleurs ? Un calcul pour cours élémentaire ? Oui, mais un calcul désespérant, c'est mission impossible, ça se chiffre en mois....

Je n'ai pas été la seule à me retrouver dans une impasse, si j'en juge par les commentaires laissés par d'autres joueurs (et nous sommes des milliers), par ceux qui sont arrivés à ce niveau et n'ont pas pu aller plus loin non plus. En attendant, ou le dernier bâtiment en vente était trop cher, ou la barre de 29.000 fleurs était trop haute, mais il y a un problème qui bloque beaucoup de joueurs et leur coupe toute envie de continuer à jouer pendant des mois la même scène en attendant. Les joueurs coincés à ce niveau ont écrit à l'éditeur, ce n'est pas son intérêt que le jeu perde des afficionados, mais comme il en arrive toujours de nouveaux, on se demande s'ils en tiendront compte, ou s'ils s'en foutront comme de leur premier octet !

Alors on va bien voir, si l'éditeur réagit ou pas, s'il y a un adoucissement de la peine ou de l'indifférence ce qui signera la fin de l'aventure pour certains joueurs accros, mais comme il y a plein d'autres jeux, qu'il en sort tous les jours des nouveaux, il y a le choix pour se distraire.

29 déc. 2013

la mort d'un vieil ami

Nous vivions ensemble depuis près de 8 ans, allumé dès que j'étais réveillée, éteint quand j'allais me coucher, il était là tout le temps, fidèle, solide, toujours prêt pour des travaux graphiques, des écritures, de la musique, des films, pour tout ce qui tourne autour d'internet, y compris les jeux sur Facebook.... Et là, en ce dernier dimanche de l'année, quand je suis rentrée, il avait cessé de vivre et, malgré mes supplications, a refusé de ressusciter. Tristesse et désarroi !

 Que faire, comment faire sans lui, sans ce compagnon de tous les instants ? Le regarder, inerte, silencieux, et avoir un gros chagrin....

 Certes, la tablette peut prendre le relai pour certaines choses, et un Imac de secours arrivera demain pour me permettre d'attendre l'ouverture du magasin, la commande et la livraison du successeur.  Il faudra alors aménager un nouvel espace, installer ses softs préférés, et une nouvelle vie commune pourra commencer... Avec plus de RAM, un écran encore plus beau, une interface plus moderne, mais quand même, nos années de vie commune me laissent un goût de nostalgie...

 merci à la tablette qui m'a permis d'écrire ce billet








26 déc. 2013

Prenez votre bicyclette voyons !!

En ces périodes de départ en vacances, de neige ou familiales, de ces déplacements pour retrouver des cousins ou neveux pas vus depuis longtemps, de ces fêtes qui se suivent, on recommande chaudement à tous ceux qui vont d'un point à un autre d'éviter de prendre leur voiture, parce que c'est polluant, que c'est dangereux, que les conditions climatiques peuvent être difficiles, que le petit verre de trop peut être fatal, que la fatigue amoindrit les réflexes, etc... Avec comme leit-motiv : "Prenez les transports en commun !"

Trois petits exemples récents personnels et plus généraux :

- Il y a de nombreux avions qui font le trajet Marseille-Paris, et le matin du 25 décembre, de 7h à 11h, il y avait plusieurs vols programmés. Bien.. Sauf que sur tous ceux qui étaient prévus, un seul est parti (le suivant ne partant qu'en milieu d'après-midi, tant pis pour le repas familial), quid des personnes qui avaient retenu dans un des autres ? Raison invoquée, la tempête sur Paris (ah bon... Elle était déjà terminée dans l'ouest de la France depuis plus de 12h..)......

- Toujours concernant les avions, les gens qui avaient décidé d'aller passer le soir de Noël à New-York et qui avaient retenu leur chambre d'hôtel (et on connaît les prix de l'hôtellerie locale) et leur vol sur United Airlines, n'ont pas pu partir pour des raisons techniques et l'ont passé dans un hôtel de Roissy... Leur départ ayant été reporté au 26 !!! Espérons que Santa Claus les aura attendus ! (*)

- Plus au raz du sol : un train pour Paris le 24 au soir est parti de Normandie avec 1/2h de retard, bien sûr pas rattrapée sur un trajet d'une heure environ... Et au retour, le train prévu était carrément supprimé (la SNCF qui n'a jamais eu la fibre communicative, n'a pas jugé bon de donner une explication, et encore moins de s'excuser), ce qui a obligé à en prendre un plus tard, avec changement. Résultat, deux heures de retard à l'arrivée. Au passage, il est obligatoire d'étiquetter ses bagages, c'est dit, redit et répété, mais... Dans les Intercités, il est impossible d'avoir même une seule valise par personne, parce qu'il n'y a pas la place de la ranger quelque part, ça n'a pas été prévu... Sans doute que Le Havre, c'est une banlieue si proche de Paris qu'on n'a pas besoin de bagages.

Vous me direz que les "fortunes de mer" sont fréquentes aussi en voiture, et souvent beaucoup plus graves, mais quand même, quand on incite si fortement les gens à prendre les transports en commun, qu'on augmente le prix du carburant, qu'on poste des radars partout pour mieux rançonner les conducteurs, qu'on explique que pour la planète, il vaut mieux prendre un vélo (à 70 ans avec une valise, pour faire 200kms, c'est tout à fait évident..), on pourrait au moins faire en sorte que ceux-ci, qui ne sont pas déjà si fréquents et si pratiques en dehors du pourtour des grandes villes (il faut quand même aller à la gare en voiture quand on habite à la campagne), soient fiables, réguliers et à peu près confortables (les usagers de la ligne 13 du métro de Paris aux heures de pointe pourraient en parler).

Pour ne pas conclure sur une note aussi négative, il y a quand même des choses qui vont bien, par exemple les autobus dans Paris : on ne les attend plus comme autrefois, il en passe toutes les 5 ou 6 minutes, et avec les couloirs dédiés qu'ils empruntent, on va plus vite qu'en voiture (et pas d'escaliers à monter comme dans le métro) !


* C'est vrai qu'aller à New-York en voiture, c'est pas bien pratique....

23 déc. 2013

La lumière de Bethléem

Voilà une bien jolie tradition, même si elle est récente. Les scouts, aussi bien catholiques que protestants, se réunissent chaque année pendant l'Avent, à Vienne, en Autriche, pour aller chercher la lumière qui vient de Bethléem et l'apporter dans tous les coins d'Europe où elle est distribuée et partagée.

C'est en 1985 qu'un scout s'est rendu à la grotte de la Nativité, à Bethléem y allume une flamme qu'il a rapportée à Vienne. Depuis, par l'intermédiaire des groupements scouts de toute l'Europe, la lumière est transmise de main en main et arrive dans chaque paroisse où elle est alors distribuée à ceux qui le souhaitent.

Symbole de paix, d'union, de joie, elle éclaire les crèches des églises et des foyers et rappelle, si besoin est, que c'est à Bethléem qu'a eu lieu le premier Noël, il y a plus de 2000 ans maintenant, et que tous les chrétiens de la Terre le fêtent encore (*).

Alors, en cette veille de Noël, je vous souhaite à tous une belle fête, pleine de lumière, de chaleur, de joie et de paix.


(*) Les autres aussi d'ailleurs, sans toujours réaliser que ce jour férié, précédé du réveillon, est avant tout une fête religieuse...

21 déc. 2013

Non, moi je ne veux pas d'Internet !

... M'a dit un ami (*) sur un ton qui n'admettait pas la moindre discussion, mais... Il me téléphonait, depuis son mobile, dans des conditions de réception et d'émission aléatoires, pour me demander un document dont il avait besoin pour une instance que nous fréquentons ensemble.

Conversation un peu surréaliste :

- Mais comment veux-tu que je te l'envoie par téléphone ?
- Tu sais quand même bien écrire un SMS, non, tu n'as qu'à le faire !
- T'envoyer une série de documents par SMS ?? Tout est transmis par mail avec les pièces jointes qui vont bien.
- Mais moi, je n'ai pas de mail, je n'en veux pas et n'en voudrais jamais !
- Alors comment veux-tu qu'on fasse ? Qu'on photocopie les documents, et qu'on prenne la voiture pour venir te les apporter ? Pas vraiment rentable et bien chronophage non ?
- Et la date de la réunion, je ne la sais pas non plus, "on" ne me l'a pas donnée, on aurait quand même pu m'avertir... Par téléphone, tout le monde a le téléphone et tout le monde n'a pas internet
- Euh... Elle a été envoyée à tous par mail il y a quelques jours
- Mais je t'ai déjà dit que je n'avais pas de mail et que...
- Oui, je sais, mais s'il fallait téléphoner individuellement à 20 personnes, ce ne serait....

Insoluble ! Quand toutes les transmissions d'une instance associative se font par internet, celui qui s'y refuse se trouve totalement marginalisé. Sachant que les participants sont tous distants de plusieurs dizaines de kilomètres, il est tellement plus facile de se transmettre les documents "virtuellement" (de les amender ensuite et de les renvoyer éventuellement) que de faire de la route, de dépenser de l'essence et du temps, ainsi que du papier pour les photocopies. Il est aussi beaucoup plus rentable d'envoyer une information par mail à 20 personnes que de leur téléphoner individuellement au risque de ne pas les trouver au bout du fil et de devoir recommencer sans en oublier.

Peut-être faut-il déplorer cette omniprésence d'internet dans la vie quotidienne et son côté absolument indispensable ? Et se demander comment on faisait avant ? Mais alors, il faudrait aussi se demander comment on faisait avant le téléphone et les photocopieuses !!

Sans doute qu'il y a eu les mêmes réticences à l'époque. Sans doute a-t-on entendu dans le passé : "Je n'aurai jamais le téléphone, je ne vois pas à quoi ça pourrait me servir, et puis, être sonné comme un valet, pouah !"... Pour ensuite déplorer : "Pourquoi j'ai été averti le dernier ? C'est inadmisible, pourtant "on" sait bien que le courrier de la Poste met plusieurs jours à arriver...".



(*) Je précise qu'il ne s'agit pas d'une personne âgée... Ni même d'un jeune retraité....

17 déc. 2013

Hit parade et tubes

Il n'y a pas que dans la Varieté, qu'il existe des tubes, la musique dite "classique" en a aussi pas mal, de ces airs que l'on fredonne sans plus trop savoir à qui les attribuer, qui font partie de l'inconscient, que l'on connaît depuis l'enfance. Je pensais à ça en allant voir "Les contes d'Hoffmann" d'Offenbach, et en entendant Belle nuit Ô nuit d'amour souris à nos ivresses..." qu'une grande partie des spectateurs aurait pu reprendre en choeur (*) !

Mais il y en a plein d'autres, par exemple, du même Offenbach : "Le roi barbu qui s'avance, bu qui s'avance, bu qui s'avance, c'est Agamemnon", de La Belle Hélène, ou "Il grandira, il grandira, il grandira car il est espagnol" de La Perichole. Au passage, si la musique est remarquable, les paroles sont... disons... enfin... Mais ce n'est pas le plus important !

D'autres, toujours dans l'art lyrique : "Toréador prend ga aa arde" de Carmen (Bizet), l'air de la Reine de la nuit dans La Flûte enchantée de Mozart (encore que là, pour le fredonner sous la douche, il faut déjà avoir un certain talent), sans oublier tous les airs célèbres qui ont été choisis pour la musique de publicités et que certains ont découvert par ce biais.

Il serait bien trop long de les citer toutes (**), mais certains sont devenus des tubes, certes par des voies détournées, mais sans doute ont-ils contribué à faire connaître leur compositeur ? Et qui sait, donner envie d'en connaître d'autres oeuvres ?

(*) Oui, d'accord, la moyenne d'âge était plus près des 60 que des 18..... 

(**) Voir ici pour une liste quasi complète, ou pour en écouter quelques unes.

15 déc. 2013

Quelle fracture numérique ?

En 2013, en France, 82% de la population utilise Internet, en 2005, il n'y en avait que 50%. La fracture numérique au sens où on l'entendait dans les années quatre-vingt dix, c'est-à-dire en terme d'équipements, s'est grandement résorbée. Maintenant, il faut réduire la fracture du débit : certains peuvent utiliser la fibre optique à la maison, et la 4G dans la rue, d'autres sont limités à 1 Mega voire moins, et n'ont que des balbutiements de 3G hors de leurs bases. La ministre, Madame Fleur Pellerin, observe aussi qu'une "nouvelle fracture pourrait s'ouvrir car une partie de la population ne sait pas décoder l'univers du numérique et d'internet", ajoutant qu'il y a un gros effort de pédagogie à faire. Ah que oui ! Comme elle a raison !

Si la plupart des gens parviennent à utiliser leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone à peu près correctement, parce qu'ils font souvent les mêmes choses, et parce que les interfaces se sont simplifiées, par contre, pour le fond, pour la "philosophie", il y a encore du pain sur la planche ! Sans revenir sur les dangers de publier n'importe quoi sur soi ou sur les autres dans les divers réseaux sociaux, dont on a déjà beaucoup parlé, et dont les retombées peuvent être dramatiques, il suffit de regarder autour de soi et d'observer certains comportements :

  • La gentille dame qui regarde, perplexe, son téléphone portable où elle vient de recevoir un SMS de Chine, dans lequel une mystérieuse correspondante lui demande son numéro de carte bancaire, parce qu'elle ne peut pas lire les chèques, et s'interroge sur la façon de s'y prendre pour lui donner satisfaction....
  • Le monsieur qui a entendu parler des virus et autres malwares mais qui n'a pas tout compris à l'histoire, et qui, du coup, pour se prémunir contre tout ça, clique sur tous les liens rencontrés sur une page web, surtout ceux qui indiquent : "votre PC est lent, c'est qu'il est infecté par un virus, cliquez vite ici"...
  • Le petit garçon qui sait tout mieux que son père et sa mère et qui laisse le numéro de téléphone de ses parents et leur adresse mail sur des forums de gamins ignorant que des robots en feront leurs choux gras...
  • Celui ou celle qui ne veut pas s'embêter et dont tous les mots de passe, quel que soit l'endroit où on les lui demande, seront toujours 123456 ou AZERTYU...

Et encore, je n'ai pas évoqué la méconnaissance de l'outil que l'on utilise, les images qui partent n'importe où sur le disque dur et qu'on ne retrouve plus, les fichiers qui se planquent dans un sous-répertoire par défaut parce qu'on ne sait pas changer la destination, et qui disparaissent ainsi dans une oubliette, la clé USB débranchée en tirant dessus et qui cesse mystérieusement de fonctionner au bout de quelques temps, sans que son propriétaire comprenne pourauoi....

Oui, Madame Pellerin, il y a du pain sur la planche et du boulot de pédagogie à mettre en oeuvre, les clubs d'informatique, les communes, sans parler des prestataires payants, s'y emploient depuis des années ; les constructeurs de leur côté peaufinent leurs interfaces en les rendant plus faciles à appréhender (mais aussi plus fermées, ce qui peut être très frustrant... pour d'autres catégories d'usagers), sans doute faudra-t-il attendre encore pas mal de temps pour que cette fracture numérique là, qui tient à l'humain plus qu'aux infrastructures techniques, soit résorbée.

10 déc. 2013

C'est l'hiver




Premières gelées, premiers dépots de givre sur la végétation, qui brille sous le soleil, quand il y en a ! Et s'il fait trop mauvais, eh bien, on reste au chaud, devant son ordinateur par exemple....

Au passage, les afficionados de Peal's Peril sont impatients. En effet, l'éditeur, talonné par les joueurs compulsifs, qui ont déjà terminé tous les niveaux, n'ouvre qu'un nouveau chapitre par semaine, le jeudi vers midi (heure française). Alors, les fans attendent... et comme en attendant, ils engrangent tout plein d'énergie, par échange avec les copines, et par récupérations diverses, quand s'ouvre le nouveau chapitre, ils le terminent dans les trois jours et.... Ils attendent de nouveau ! Frustrant isn't it ?

Enfin, il ne manque pas d'autres jeux pour se distraire pendant ce temps, par exemple "Solitaire Atlantis", jeu de cartes aux graphismes très soignés et à la musique apaisante (pour une fois qu'on ne l'éteint pas systématiquement..), ou dans un genre différent "Monster Buster" qui a le gros avantage de ne pas être trop difficile tout en restant amusant. Tiens, j'aurais du faire "testeuse de jeu" moi.... 

9 déc. 2013

Réseaux sociaux et sociabilité

On nous rabâche à longueur de journée qu'Internet, les réseaux sociaux, les chats en tous genre détruisent la sociabilité, qu'on ne sait plus parler qu'à son écran, son smartphone, par l'intermédiaire de son clavier ou de ses doigts sur la tablette, qu'on vit dans un monde d'autistes, le casque rivé sur les oreilles, parlant via bluetooth avec un lointain correspondant et ne voyant plus l'humain qui est à côté, qu'on va vers la fin de la Société en quelque sorte...

Eh bien, il paraît que ce n'est absolument pas vrai, et que c'est même le contraire ! Une étude fort sérieuse a démontré que les réseaux sociaux non seulement ne détruisaient pas la sociabilité, mais qu'ils l'intensifiaient, et ceci pour toutes les couches de la société justement, y compris les seniors qui sont parmi les plus actifs sur Facebook et similaire (*).

C'est vrai que si j'en juge par le petit bout de ma lorgnette, le groupe de copines avec lesquelles je joue justement sur Facebook, qui s'était constitué au départ pour s'entraider sur un jeu particulier, finit par se connaître, et par élargir les discussions à pas mal d'autres choses. Il est vrai aussi que j'ai personnellement connu plusieurs couples qui se sont formés sur Internet par l'intermédiaire de messageries instantanées et autres canaux de discussion, qui se sont mariés et sont parents maintenant. Ces gens-là se seraient-ils rencontrés dans la vraie vie ? Et sans aller jusqu'au mariage, combien de personnes avec lesquelles on discute tous les jours sur IRC sont devenues de vraies amis, que l'on a grand plaisir à rencontrer... IRL !! Les aurait-on trouvés sans ce media rassembleur ?

Le fait déjà de s'affranchir des distances, et de permettre de croiser des gens que seul le hasard permettait de trouver auparavant, est une forme nouvelle de sociabilité qui n'est plus limitée au village, au quartier, à l'entreprise, ou à la paroisse. Elle n'empêche pas d'aller rendre visite à ses voisins de rue non plus... (**)

Alors, soyons optimistes, la société change ? Eh bien ce n'est pas la première fois depuis le début de son histoire ! Les ados sont scotchés à leur écran d'ordinateur ? Eh bien, ça vaut mieux que de traîner dans la rue ! Laissons la parole en conclusion à un éminent spécialiste des mammifères (et pas seulement des homo sapiens), dans un chapitre consacré à ... L'oreille de ces animaux :

"La grande nouveauté que ces technologies autorisent est la constitution de nouveaux réseaux sociaux invisibles, voire la création de sociétés nouvelles, en marge des structures officielles. Aux trois osselets se greffent les oreillettes et leurs auxiliaires et relais, les smartphones... La conséquence est que les sociétés humaines prennent de nouveaux contours. Ces fragmentations et restructurations que s'opèrent grâce aux nouvelles technologies peuvent aussi bien inquiéter qu'enthousiasmer... C'est un sixième sens que la science et la technologie accordent aux humains avec, pour perspective, la conquête de nouvelles libertés."

Dans "Nous les mammifères" de Jean-Louis Hartenberger (directeur de recherches au CNRS, lauréat du prix Jean Rostand).

(*) La même étude observe que, justement pour les seniors, l'utilisation des réseaux sociaux (apprendre comment ça marche, y participer) accroît l'acuité mentale, alors.... Plus de scrupules à jouer sur Facebook !!!
(**) Ni d'utiliser Internet pour mettre au point les musiques liturgiques de la paroisse ! Plutôt que de prendre sa voiture pour aller chez l'un ou chez l'autre, c'est donc plus écologique..


L'image d'illustration provient de ce site qui propose une excellente étude sur la sociabilité numérique.

4 déc. 2013

Un petit nouveau

Voilà, avec la guerre des opérateurs de téléphonie mobile, il est intéressant de voir celui qui fait les meilleurs prix d'abonnement avec les meilleures prestations, et de faire ainsi jouer la concurrence. Du coup, on en profite pour changer de mobile, histoire de voir autre chose. Oui mais... Il faut déménager ! Enfin, je veux dire s'installer à nouveau sur un nouvel appareil.

Déjà, regarder où se trouvent les principales fonctions, les boutons n'étant évidemment pas placés au même endroit que sur le précédent. Puis, les deux choses indispensables au départ à savoir changer le fond d'écran et la sonnerie ! Et puis, retrouver les applications auxquelles on est habitué, et les réinstaller depuis Google Play, configurer le tout selon ses goûts et ses habitudes et c'est parti pour quelques mois (années ?).

Cette phase de "déménagement", si elle peut être excitante quant à la découverte d'un nouveau jouet, est un peu fastidieuse quand même, et c'est pareil quand on change d'ordinateur. Là, c'est encore pire, faut télécharger les softs que l'on utilise (ou alors, on a gardé les .dmg quelque part sous le coude(*)) et les installer à nouveau, ainsi que les drivers de l'imprimante, faut récupérer les données dont on a besoin (certes, elles sont sur le disque dur externe, ce qui est bien pratique), se réhabituer à une nouvelle interface où la souris s'égare tant elle connaissait bien son chemin précédent, découvrir des trucs qui ne "marchent" pas comme avant et prendre ainsi de nouvelles habitudes. De plus, il ne faut pas oublier qu'un outil qu'on allume en se levant et qu'on éteint en se couchant finit par devenir une partie de soi-même et que c'est toujours quelque part un peu déstabilisant de modifier un organe vital !!

Allez mon vieux MacBook Pro, je t'aime encore, malgré tes sept ans révolus, et ne suis pas prête à t'abandonner, ce n'est pas parce que je change de téléphone que je vais te mettre au rancart, même si ta RAM est un peu faiblarde et que les touches de ton clavier sont usées, le téléphone ne me rend pas les mêmes services que toi, avec lui, c'est quand même moins fusionnel !

(*) Carbon Emacs, par exemple, qui évolue peu (il est si parfait..) avec son .emacs évidemment, et son mode wiki.el indispensable.

1 déc. 2013

Symphonie d'automne

Du soleil et du ciel bleu, un jour d'automne, c'est une bénédiction ! Il reste encore quelques feuilles aux couleurs mordorées, et les moindres détails végéraux prennent un relief particulier. Les jours sont de plus en plus courts, la mousse est toute humide, il y a souvent de la brume, alors, vite vite, il faut sortir pour admirer ces ultimes couleurs avant la grande nuit de l'hiver.