30 avr. 2012

Un peintre à découvrir ou à redécouvrir

Si vous passez par Paris, d'ici le mois de juillet, ne manquez pas l'exposition du Musée du Luxembourg, consacrée au peintre vénitien Cima. Un régal des yeux ! On se plante devant une oeuvre et .... on ne bouge plus ! Les personnages, si expressifs, avec leurs habits dont on a l'impression de pouvoir toucher la texture, aux couleurs lumineuses, aux reflets chatoyants ; les paysages qui entourent les compositions, leurs reliefs, leurs tons doux, leur profondeur ; les détails, tous les détails, du petit caillou du premier plan, aux brins d'herbe, en passant pas la feuille verte qui se détache sur le ciel. On voudrait rester là longtemps, pire, pouvoir emporter un de ces tableaux sous le bras en partant (non, je ne l'ai pas fait..), et on ressort de là, des images, des couleurs, de la lumière plein les yeux.

Alors, si vous aimez Bellini, et ses compatriotes du XVe et XVIe siècle italien, foncez ! Ça vaut le déplacement, et c'est moins loin que de voir ces oeuvres à Lisbonne, à Florence ou à Venise.



Bien sûr qu'il était interdit de prendre des photos, mais des reproductions, on en trouve partout, hélas, elles sont loin d'avoir la qualité des originaux.....

29 avr. 2012

Je recharge, tu recharges, il recharge

Nous vivons en compagnie de petites merveilles qui nous permettent d'emporter notre bibliothèque et notre discothèque avec nous, de téléphoner, de lire les actualités, de twitter, de recevoir et d'envoyer mails et sms, de prendre des photos, d'écrire un roman, de faire des recherches sur Internet, de se diriger dans un lieu inconnu, etc... Et tout ce petit monde est autonome question énergie, puisque fonctionnant avec des batteries. Oui mais... Une batterie, ça se recharge régulièrement, plus ou moins souvent en fonction de l'outil qu'elle alimente : une liseuse peut attendre de nombreuses semaines d'utilisation, alors qu'un smartphone est souvent réduit à deux ou trois jours d'autonomie. Quant aux ordinateurs portables, ça dépend, de ce qu'on fait avec, et de l'âge du capitaine (non, celui de la batterie dont les performances se réduisent avec le temps).

Recharger les batteries, mais, quoi de plus simple, il suffit de brancher le chargeur sur une prise de courant ! Certes, mais ce n'est pas l'objet le plus évident à trouver, en dehors de chez soi. Dans les salles de réunion, elles sont (quand elles existent) au mieux contre les cloisons, loin de la table de conférence, et il faut lancer des fils qui peuvent devenir des pièges pour les distraits. Dans les trains, ça s'améliore, il y en a de plus en plus, c'est vrai, mais si on n'est pas placé contre la paroi de la voiture, c'est le pauvre voisin qui se récupère le cordon en travers de ses genoux. En avion, n'en parlons pas, c'est inexistant pour les voyageurs lambda, sauf à certaines places qui ne sont pas à la portée financièrement de tout le monde. Dans les hôtels, les prises sont souvent inaccessibles, ou déjà encombrées de tas de trucs difficiles à débrancher, hormis celle de la salle de bains, destinée aux rasoirs électriques, et il faut faire tenir en équilibre son téléphone ou tout autre outil sur le rebord du lavabo.

Avoir une seconde batterie toujours chargée sous la main ? C'est tout à fait possible.... à condition que celle-ci sont extractible, et que l'on veuille bien l'acquérir en sus sans oublier un chargeur spécifique, le tout doublant voire triplant l'encombrement de l'outil à alimenter.

Alors à quand des prises de courant partout, dans les lieux publics, les transports (oui, je sais, qui paiera le courant ?), et autres ? Ou alors, il faudrait sérieusement augmenter la capacité et la longévité de ces conteneurs d'énergie.. Qu'en sera-t-il avec la voiture électrique qui commence sérieusement à pointer son nez ? Rester en rade au milieu de nulle part a quelque chose d'inquiétant.. Enfin, on pourra toujours se dire qu'avec la grande habitude acquise depuis quelques années dans la gestion des batteries de nos petits appareils, on sera tout à fait au point pour gérer celle des plus gros !

26 avr. 2012

Les vacances scolaires ? Un casse-tête !


Non, je ne parle pas des enfants à caser quand les parents travaillent, ni de l'affluence dans les centres aérés, mais du casse-tête que représentent les petites vacances (qui ne sont pas si petites que ça) pour tous ceux qui ont quitté depuis longtemps l'âge scolaire mais qui doivent quand même se plier aux usages induits justement par ces congés.

Autrefois, dans les temps préhistoriques que j'ai connus, nous avions 12 jours de congé à Noël et 12 jours à Pâques. Rien de particulier à la Toussaint, ni en février, mais par contre, deux mois 1/2 de vacances d'été. Actuellement, les enfants sont en vacances 12 jours à la Toussaint (toutes zones confondues), et 12 jours à Noël pareillement. Jusque là ça va. Mais c'est en février et à Pâques que ça se corse, parce que là, les vacances sont décalées sur trois zones, et courent donc sur un mois (donc deux mois par an). Où est le problème ? Les hôteliers des stations de sport d'hiver sont contents ? Les enfants sans doute aussi ?

Mais pour les autres, ceux qui ne vont plus à l'école ou dont les enfants ont depuis longtemps passé l'âge d'y aller, ça se complique. Parce que les installations publiques sont calquées sur les dites vacances, et changent leurs horaires d'ouverture selon que l'école fonctionne ou pas : la médiathèque, la piscine et autres. Donc, avant de s'y rendre, il faut réfléchir, si on est ou non en période de congé scolaire, de quelle zone dépend le lieu où on habite, et quels sont les horaires appliqués à la date et au jour où on souhaite s'y rendre. Sinon, on se casse le nez devant une porte fermée.

Avez-vous aussi déjà essayé d'organiser une réunion durant les mois de février-mars-avril-mai ? On vous répond : "mais... c'est pas possible, ce sont les vacances..." même si on a un âge supérieur à 16 ans. Alors, entre les petits-enfants à garder pour certains, quelque fois sur plusieurs zones différentes, les départs à la neige ou ailleurs pour les autres ("normal, ce sont les vacances"), une certaine vie sociale ou associative est perturbée. Jusqu'aux dernières élections où on a vu fleurir les procurations parce que le scrutin avait lieu... pendant les vacances !

On se demande d'ailleurs pourquoi il faudrait que la majorité des gens se calque obligatoirement sur les congés de l'Education Nationale, et pourquoi il faudrait impérativement que cet organisme régisse la vie quotidienne des autres en leur imposant leurs propres normes de fonctionnement... Il me semble d'ailleurs qu'il faudrait transférer le Jour de l'An du premier janvier au premier septembre, ce serait plus en accord avec la vie quotidienne !

25 avr. 2012

Quand on s'acharne....

Je voulais une certaine musique, une hymne en grégorien, pour mettre dans le téléphone et pouvoir l'écouter avec cet outil. Donc, déjà trouver cette musique sur Internet... J'essaye plusieurs sites pour voir quelle interprétation je préférais, et évidemment, celle qui me convient était sur Youtube, en .flv, or, ce n'est pas la vidéo que je voulais, mais uniquement le son. Premier obstacle à franchir, trouver un convertisseur .flv vers .mp3 online qui fonctionne, le premier ne marchait pas, le second était le bon : il suffit de donner l'url de la vidéo de Youtube et il récupère uniquement la piste son. Me voilà donc avec un fichier .mp3 sur l'ordinateur. Bien, maintenant, faut le transférer sur le téléphone.

Mon seul tranfert depuis que j'ai mon nouveau téléphone était pour mettre une sonnerie, et j'avais totalement oublié comment j'avais fait (je me souvenais seulement qu'il fallait que le mp3 de la sonnerie aille dans un sous-répertoire précis qu'il fallait créer avant). En fait, c'est tout bête : le téléphone est relié à l'ordinateur avec un câble usb, il se "monte" comme n'importe quelle mémoire externe, et il suffit d'y drag et dropper le fichier.... Où ? N'importe où ! En fait, il serait sans doute mieux de créer un sous-répertoire pour différencier les divers media qu'on veut stocker sur la SdCard de l'appareil, ce serait plus "propre" que de laisser les fichiers en vrac sous le répertoire racine, j'y songerais si j'ai d'autres medias à mettre. Mais c'était surtout pour le fun, parce que sinon, je peux aussi les déposer dans la dropbox à laquelle à la fois l'ordinateur et le téléphone sont reliés, ou tout bêtement conserver le lien vers la vidéo sur l'application Youtube.... Toutefois pour pouvoir écouter cette musique quand Internet n'est pas accessible sur le téléphone, c'est mieux de l'avoir "sur place".

Mais... récupérer ainsi une musique sans l'avoir achetée, c'est du piratage éhonté, et je suis susceptible d'encourir les foudres de l'HADOPI !! Cette hymne date du XIIe siècle, alors, les auteurs doivent être réduits en poussière depuis longtemps. Restent les interprêtes, mais sur son site, Monsieur Giovanni Vianini , directeur de la SCHOLA GREGORIANA MEDIOLANENSIS, indique très clairement que tous les textes et images qui y figurent peuvent librement y être partagées, donc, je suppose qu'il me pardonnera d'avoir récupéré illicitement trois minutes de musique sacrée, et de priver ainsi Mr Itunes, ou Mr Amazon.com, des 0,99 centimes qui auraient du leur revenir si j'avais acheté le mp3 chez eux (par contre, la discographie de cet ensemble grégorien m'a rudement donné envie de me procurer un de leurs CDs)..

Au fait, il s'agit de cette musique . D'accord, ce n'est pas le dernier hit de Justin Bieber !! L'en faut pour tous les goûts n'est-ce pas ? 

23 avr. 2012

Un arc-en-ciel

Hier soir, de retour du bureau de vote, entre deux coups de vent, un bel arc-en-ciel sur la campagne normande, agrémenté de fils électriques... Mais comme il pleuvait, je n'ai pas pris le temps de peaufiner le cadrage. Et comme je suis flemme, je n'ai pas utilisé Gimp pour les virer...


Comme quoi, faut toujours avoir son APN dans la poche (ou dans son sac) et trouver rapidement un endroit pour stationner, parce que ce genre de phénomène n'est jamais très long. Et ainsi, on voit que si on est ravitaillé par les corbeaux, on a au moins l'électricité !!

18 avr. 2012

Du travail collaboratif

La rivière Koyokuk

Wikipédia est une encyclopédie collaborative, ce qui veut dire que chacun y apporte sa pierre (euh... son savoir, ou le résultat de ses recherches documentaires, même si un peu trop souvent, les pierres volent entre les contributeurs...). Donc, chacun apporte sa contribution à l'édifice, mais aussi collabore avec les autres afin de rédiger les meilleurs articles possibles. 

Encore faut-il ne pas faire ça tout seul, sinon, ce n'est plus un travail collaboratif mais un boulot solitaire, forcément limité par l'étendue des connaissances personnelles. Si certains domaines sont très prisés de la majorité des rédacteurs de l'encyclopédie, d'autres sont en quelque sorte des niches, où le passionné se retrouve totalement isolé.

C'est ainsi que je commençais à me noyer sérieusement dans les affluents, sous-sous-sous affluents du fleuve Yukon, encore qu'en cette saison, c'est plus la congélation que la noyade qui me guettait ! Je ne m'y retrouvais plus, confondant les affluents de la Tanana avec ceux du Koyukuk, le North Fork avec le South Fork sans oublier le Middle Fork, ne sachant plus trop bien comment synthétiser tout ça. J'ai donc lancé un appel à un collègue dont j'apprécie autant les compétences géographiques que les connaissances syntaxiques, lequel a eu non seulement l'amabilité de me répondre, mais en plus, de mettre en musique le plus difficile du travail, à savoir créer une palette du bassin du Yukon, avec, classés par longueur, tous les cours d'eau qui se jettent dans ce fleuve monumental. 

En plus, comme il a pris la peine de l'insérer sur tout les articles concernant ces rivières, non seulement je n'ai pas eu à le faire, mais je dispose maintenant d'un canevas parfaitement clair, sur lequel je peux me "brancher" pour la rédation des articles manquants. Et, cerise sur le gâteau, il m'a même appris une syntaxe de lien vers la source principale de données sur les cours d'eau d'Alaska, syntaxe beaucoup plus élégante que celle que j'utilisais auparavant. 

Donc, me voilà toute contente, et prête à continuer à me ballader virtuellement dans le bassin du Yukon et à naviguer sur ces rivers, creeks, streams et compagnie, avec un clavier en guise de pagaie ! Un grand grand merci à ce collègue wikipédien qui ne lira pas forcément ce billet, mais que d'autres reconnaitront peut-être... Voilà une excellente illustration de ce que devrait toujours être le travail encyclopédique !


La photo d'illustration est issue de la collection de l'US Fish & Wildlife Service via Wikimedia Commons. 

15 avr. 2012

1862 - 1962 : années fantastiques

Le bain turc (Ingres)

En me penchant sur le cent-cinquantenaire de la naissace d'Aristide Briand, né le 28 mars 1862) , j'ai découvert qu'il était contemporain de trois autres personnages français célèbres :

Georges Feydeau (8 décembre), Claude Debussy (22 août) et Auguste Lumière (20 octobre).

Mais en plus des hommes, des oeuvres sont nées aussi cette année là :

La pluralité des mondes habités (Camille Flammarion), Les misérables (Victor Hugo), Le bain turc (Ingres), etc...

Et plein d'autres choses aussi , en France et dans le monde.

On saute un siècle ?

1962 voit la fin de la guerre d'Algérie, l'élection du président de la république au suffrage universel (6 novembre) et l'ouverture du concile Vatican II (octobre).

Et en moins sérieux : c'est aussi l'année de sortie du premier numéro de "Salut les copains", et celle où on écoutait "Et j'entends siffler le train" de Richard Anthony... Ce qui est très important pour l'ex fan des sixties que je suis !!

13 avr. 2012

De l'interdiction de photographier....


Quand on visite un monument historique ou un musée, il est toujours très frustrant de trouver sur son chemin une pancarte indiquant que les photos sont interdites, alors qu'on admire des objets anciens, des boiseries magnifiques, un escalier élégant, un tableau remarquable, et qu'on aimerait bien en empporter un souvenir pour le regarder ultérieurement. Autant je comprends que l'utilisation d'un flash dans un musée est aussi désagréable pour les autres visiteurs que nocif pour les oeuvres, autant j'ai du mal à comprendre pourquoi il est si souvent interdit d'utiliser discrètement (et en évitant de gêner les autres) son APN. 
En plus, cette mesure semble être une caractéristique française, parce que, par exemple, dans deux grands musées étrangers, elle ne s'applique pas. Au Musée des Beaux-Arts de Chicago, où tant de Monet sont exposés, il est tout à fait autorisé, et gratuit, de photographier les toiles présentées. Au Musée de l'Ermitage, à Saint Petersbourg, un des plus grands musées du monde, il n'y a aucune restriction, même (hélas d'ailleurs) l'utilisation des flashs est possible. Mais en France... 

Le Musée des Impressionnismes de Giverny l'interdit formellement, et les gardiens sont très vigilants. J'avais posé la question au conservateur qui m'avait répondu doctement que c'étaient les propriétaires des oeuvres qui l'interdisaient. Ah ? Mais pourquoi une peinture appartenant au musée de Chicago peut-être photographiée quand elle est sur ses cimaises d'appartenance, et que c'est interdit quand elle est prêtée ailleurs ? 

Quant aux châteaux, les guides expliquent que c'est pour se prémunir contre les vols d'objets de valeur. Bon, là, je veux bien l'admettre, mais alors, pourquoi vendent-ils des cartes postales les représentant dans leur boutique attenante ?

Le château de Vascoeuil lui a une toute autre position. On peut photographier, mais en payant.... Certes, les Russes aussi pratiquent ainsi, à Moscou, par exemple, à St Basile, mais nul ne vient vérifier que l'on a payé son écot...

Alors, est-ce une frilosité française ? Je n'ai hélas pas visité tous les musées du monde pour établir une statistique précise ! Est-ce un moyen de rentabiliser les ventes de la gift shop ? Ou les conservateurs de musée/châteaux sont-ils particulièrement... jaloux de leurs trésors ? Chacun fait-il la loi chez lui, certains, comme au Musée des Beaux-Arts de Lyon acceptant les photos, d'autres les refusant ? 

Comme il était interdit de faire des photos à l'intérieur du château d'Anet (qui est, comme je l'ignorais totalement, une propriété privée, habitée par ses propriétaires), voilà tout de même quelques photos prises à l'extérieur de cet intéressant édifice, photos tout à fait autorisées à ces endroits-là !

La chapelle du château

Le château vu du parc

Arrière de la chapelle et statue de Diane

Vitrail en grisaille de la chapelle

Et là, je ne parle que d'oeuvres dont les auteurs sont morts depuis au moins 70 ans, parce que pour tout ce qui est plus récent, la règlementation sur les droits est assez contraignante, même si elle ne concerne que la publication de photos de l'oeuvre en question. 

11 avr. 2012

Ballets russes


Qu'elles étaient belles et gracieuses ces danseuses qui glissent sur le plancher du théâtre en effectuant d'extraordinaires figures d'ensemble ! Et leurs costumes ? Tous différents pour chaque tableau, avec des broderies fines et étincelantes, un régal pour les yeux. Quant aux hommes, ils ne sont pas en reste, ce sont des athlètes qui courent, sautent, virevoltent, effectuent des figures aériennes à toute allure, et ne semblent jamais essouflés !

Les quarante (environ) danseurs du Ballet National de Sibérie (ils viennent de Krasnoyarsk , ce qui n'est pas vraiment la porte à-côté), savent aussi bien danser que jouer la comédie, effectuer des figures lentes poétiques que des mouvements d'ensemble aussi chatoyants qu'endiablés, leur prestation est très variée et étourdissante de professionnalisme et de naturel.

Dommage toutefois que la musique qui les accompagne soit assez banale, et surtout fort mal restituée par la sono locale (peut-être que dans d'autres salles, comme le Zenith où ils se sont produits, la qualité sonore est meilleure), trop forte, saturée, elle donne mal à la tête et oblige à se protéger les oreilles....

9 avr. 2012

Un grand auteur contemporain

J'aime beaucoup Michel de Decker, d'abord parce que c'est un historien de grande valeur, mais surtout parce que c'est un admirable conteur. Avec lui, tout est si vivant, si clair, si intéressant, qu'il s'agisse de l'histoire locale qu'il connaît dans ses moindres détails, ou de l'Histoire de France et de ses multiples personnages. Il sait si bien les animer, les rendre proche, leur donner une seconde vie.. Quand on ouvre un de ses ouvrages, on va directement au bout tant on est captivé. Et en plus, on apprend énormément de choses, sans avoir l'impression d'étudier un volume lourd à digérer tant il écrit dans une langue limpide, simple et souple toujours avec finesse et humour.

Fils spirituel d'Alain Decaux et d'André Castelot, il fait partie de cette génération d'historiens qui savent passionner les lecteurs tout en restant parfaitement rigoureux dans leur documentation.

Et quand on l'écoute alors, c'est encore mieux. Ayant eu le plaisir d'assister à deux de ses conférences, je peux témoigner que non seulement on ne voit pas le temps passer, mais qu'on regrette que ça ne dure pas un peu plus longtemps. On oublie que les chaises sont dures, et qu'on pourrait avoir sommeil.

Une précision, je n'ai pas été payée pour faire le panégyrique de cet auteur, qui ne lira jamais ce billet, c'est évident, mais je voulais faire partager un grand enthousiasme et une profonde admiration pour quelqu'un que j'ai toujours énormément de plaisir à lire et à écouter.


Quelques ouvrages parmi tant d'autres :

- Henri IV - les dames du Vert-Galant
- Les grandes heures de la Normandie
- Napoléon III ou l'empire des sens
- Louis XIV le bon plaisir du roi
Sans oublier les ouvrages sur l'histoire locale



P.S. Voilà, quand le conférencier est passionnant, on ne pense plus à le prendre en photo, donc, l'image illustrant ce billet a été piquée sur le site de RTL et elle date de 2008.

7 avr. 2012

Et de quatre !

Alors que je ronronnais avec mon téléphone Androïd depuis début décembre, après avoir installé les applis que je voulais et configuré les trucs vitaux (comme un fond d'écran par exemple, c'est indispensable n'est-ce pas ? ... ou des raccourcis sur le "bureau"), ne voilà-t-il pas qu'on est passé à la version 4 ! D'abord, ce qui était vert est devenu bleu, les icônes de connexion, l'heure, ce qui n'était pas vraiment gênant, même si ça change le look général. Les paramètres de réglages ne sont plus au même endroit, il y a des raccourcis en bas de l'écran qui font doublon avec ceux que l'on avait déjà déposés à droite, et la barre de recherche Google est là, alors que je l'avais supprimée dans la version précédente (sans toutefois me souvenir comment), il faut scroller de gauche à droite pour voir les applications, et non plus de haut en bas comme avant, et il paraît qu'il y a plein de nouvelles "features" concernant les mp3 et la photo, mais comme je n'utilisais déjà pas celles de la version 3, je ne pourrais pas être dépaysée si un jour j'y jette un oeil.

Un truc bien qui n'existait pas avant, le suivi de consommation des données (forfait data comme ils disent). Voilà qui est bien pratique, et permet, pour les gros consommateurs (que je ne suis pas, voir ci-dessous), de savoir où ils en sont avant de recevoir leur facture.

Donc, une fois que la mise à jour s'est effectuée, faut déjà récupérer ses petits. Les applications sont heureusement inchangées, et fonctionnent comme avant. J'en ai profité pour ajouter un calendrier-organiseur plus ergonomique que celui fourni par défaut, qui n'était ni très joli, ni vraiment très lisible. Les contacts ? Alors là, faut faire du ménage, parce que Google récupère "tous" les contacts, ceux de la carte SIM, ceux de Google Mail (jusque là ça va) mais aussi les abonnements de Twitter (heureusement que je ne suis pas sur Facebook... et que je n'ai qu'une trentaine d'abonnements Twitter), ainsi que d'autres adresses auxquelles on a du répondre une fois il y a longtemps et qu'on ne souhaite pas garder. Ceci fait, on y voit déjà plus clair. Il faut aussi comprendre comment on fait disparaître les notifications qui apparaîssent en haut et à gauche, parce que si on les laisse, ça fait désordre. Il suffit de glisser le doigt de haut en bas sur l'écran pour voir le détail et les supprimer. C'est vrai qu'avec les écrans tactiles, on découvre des tas de trucs rien qu'à laisser traîner ses doigts dessus !! Y a intérêt à avoir les mains propres .....

Icônes placées aux endroits que l'on veut sur l'écran d'accueil, réglages et paramètres vérifiés, tout va bien ? Oui, sauf cette grrr de barre de recherche Google qui est toujours là. Ah mais, il doit y avoir moyen... Une petite recherche rapide (via l'ordinateur, c'est quand même plus pratique) la solution est trouvée et mise en oeuvre. Ça baigne ! Et le jouet est à nouveau opérationnel !

Bon, maintenant, si les évolutions futures pouvaient améliorer l'autonomie, ce serait parfait, mais tant que dans nos campagnes éloignées, la couverture réseau sera aussi mince, une bonne partie de l'énergie de ce type d'appareil sera consommée pour essayer de capter quelques souffles d'Edge ou quelques brises de 3G, mais ça n'a pas grand chose à voir avec l'OS utilisé, hélas, c'est plutôt un problème de rentabilité pour le fournisseur d'accès : à quoi bon faire des frais pour couvrir peu de gens sur un grand territoire ? Mais c'est un tout autre débat.

2 avr. 2012

Un grand fleuve


Le Yukon n'est pas le plus grand fleuve du monde, même si ses 3185 kilomètres de long le classent parmi les plus grands, mais c'est un fleuve fascinant. Bon, d'accord, ce n'est pas un avis très neutre, puisque j'ai eu la chance de le longer, et même de le traverser sur un bac, à Dawson City , et sur différents ponts le long de son parcours (il n'y en a en fait que quatre..).

Un peu de géographie : il prend sa source au nord de la Colombie Britannique, au Canada, traverse le territoire du Yukon, toujours au Canada, et s'en va ensuite en direction de l'ouest en traversant l'Alaska jusqu'à la mer de Béring où il se termine par un impressionnant delta.

Il reçoit de nombreux autres cours d'eau tout au long de son parcours, comme le Koyukuk (684 kilomètres), ou la Tanana (1061 kilomètres) et coule, pour une grande partie, dans des zones inhabitées, totalement sauvages, sans route d'accès, peuplées d'élans, d'ours et autres bald eagles, au milieu de paysages somptueux de nouveau monde et terres inconnues.

Il ne faut pas oublier non plus que pendant toute la ruée vers l'or, le Yukon était en quelque sorte l'autoroute des chercheurs d'or, qui l'utilisaient pour se rendre sur les lieux de prospection, ou pour y faire transporter des marchandises, prenant le relai des trappeurs russes du siècle précédent pour lesquels il était la principale voie navigable pour le commerce des fourrures.

Je cause, je cause, mais c'est pas tout ça, il me reste 69 articles à faire sur les 109 affluents, et sous affluents du Yukon, on n'est pas rendu !!

Pour mémoire, quelques grands fleuves de la Terre par ordre décroissant de longueur :

  • Amazone : 6500 km 
  • Nil : 6500 km 
  • Yang Tsé Kiang : 6300 km 
  • Congo : 4700 km 
  • Mississippi : 3780 km 
  • Yukon : 3185 km 
  • Danube : 3020 km 
  • Gange : 2510 km Rhin : 1233 km 
  • Eure : 228 km (ben quoi... C'est quand même un affluent de la Seine : 777 km) 



L'image en tête de ce billet appartient à l'ESA et a été prise par le satellite Envisat. Et celle ci-dessus a été prise par moi, l'été 2010 dans le Yukon (le territoire).

1 avr. 2012

Œcuménisme, dialogue et apéro

Dans le village cévenol où j'ai passé mon enfance, il y a une église catholique et un temple protestant. Pendant des siècles, ces deux entités se sont ignorées, voire pire, les guerres de religion, surtout dans ce coin du Midi, avaient laissé de sérieuses séquelles... Jusqu'au jour où... La toiture du temple, qui est un des plus vastes de France, menaçait de tomber sur les fidèles, et nécessitait d'importantes et coûteuses réparations. A cause des problèmes financiers, les travaux risquaient de durer environ deux ans pendant lesquels l'édifice ne pourrait plus accueillir le culte dominical et autres cérémonies religieuses. Alors, où aller ?

Le curé de la paroisse catholique, au courant des difficultés des paroissiens du temple, a immédiatement proposé de les héberger à l'église, en disant qu'on pourrait toujours s'arranger et s'organiser, et qu'il n'allait pas laisser des chrétiens à la rue, même s'ils n'étaient pas de sa chapelle. Et ce qui fut dit fut fait. L'église a donc été ouverte au culte protestant, les horaires des différentes cérémonies aménagées en fonction de la nouvelle donne et tout le monde était content.

Mais en plus, à force de se croiser sur le parvis de l'église, les paroissiens des deux instances se sont mis à discuter, puis, à se dire que ce serait bien de faire plus ample connaissance, donc, d'organiser des apéritifs conviviaux et autres barbecues (on est dans le sud, le soleil est très souvent présent), là aussi, ce qui fut dit fut fait, et on a pu voir les catholiques et les protestants, sortir de leurs offices respectifs pour se retrouver chez l'un ou chez l'autre, ou tous ensemble, pour tailler une bavette en buvant le verre de l'amitié.

Alors, est-ce que leurs ancêtres camisards pour les uns, et dragons du roi pour les autres se sont retournés dans leurs tombes en se souvenant qu'au 17ème siècle, ils s'étripaient entre Mialet et Anduze ? Ou au contraire, se sont-ils réjouis de voir qu'enfin, les guerres de religion étaient terminées ? Je ne le sais pas... Mais n'est-ce pas une belle histoire ?


Ce n'est pas un poisson d'avril, l'histoire est véridique, même si elle remonte à pas mal d'années.