30 oct. 2012

Considérations climatiques


Dans le billet précédent, je disais retourner à mes chères études, sauf que le site gouvernemental américain sur lequel je récupère les caractéristiques précises des rivières d'Alaska (source, longueur, embouchure, etc...) est down depuis hier.... Sans doute un corollaire (qui n'est pas le plus grave) de la tempête qui s'est abattue sur la côte est des Etats-Unis. Quel climat rude, où tout est dans l'outrance : la Vallée de la Mort, endroit le plus chaud du monde, les tornades dans le Middle West (les premières images du film "Le magicien d'Oz" ne sont pas que fiction), les crues du Mississippi qui n'est pas un petit ruisseau, les mètres de neige habituels au Mont Rainier, les températures insupportables du sud du Texas ajoutées aux tropical storms, les éruptions volcaniques (du Mont St Helens, pour n'en rester qu'aux USA continentaux), et j'en passe... Comme c'est un pays auquel je suis fort attachée, je suis d'autant plus sensible aux catastrophes qui l'endeuillent.

Et c'est dans ces circonstances que l'on apprécie encore plus l'océanique climat normand, dans son humidité qui le protège de la sécheresse, dans le calme des éléments, rarement meurtriers, avec ses températures aux écarts modérés... The best place to live, moi, j'vous dis !

Image d'illustration issue du film "Le magicien d'Oz" (1939), de Victor Fleming.

Un sport à la mode


Il y a un sport très pratiqué parmi les pourfendeurs de Wikipédia, c'est celui qui consiste à insérer volontairement des informations fausses et d'observer ensuite le temps qu'il faut pour que quelqu'un passe et les supprime, c'est d'autant plus jubilatoire que ça reste longtemps, ceci afin de pouvoir mieux dauber sur l'absence de fiabilité de l'encyclopédie en privé ou dans les media. Ce n'est pas nouveau, ça s'est toujours fait, initié soit par des journalistes en mal de copie, soit par des grandes écoles pour lesquelles le savoir ne saurait être qu'élitiste, soit par toutes sortes de gens qui veulent s'amuser ou tester.

Il y a quelques jours, je m'aperçois qu'un quidam avait indiqué dans l'article concernant Louis XIII, que ce dernier était le fils de François 1er. Même si mes notions d'Histoire de France sont celles d'un simple amateur, une telle naissance posthume m'alerte. Je révoque la modification, une fois, deux fois, trois fois.. Pensant alors qu'il s'agissait d'un collégien qui s'ennuyait au CDI, je le bloque en écriture 3 jours, et lui adresse un petit message ironique l'enjoignant à réviser ses cours d'histoire.

Le quatrième jour, je reçois un message hautain et méprisant d'un... universitaire féru d'Histoire qui m'indique que son but était de prouver que Wikipédia n'était pas une véritable encyclopédie puisqu'il n'y avait pas de comité de lecture et qu'elle était truffée d'inexactitudes donc, absolument pas fiable, et que je veuille bien prendre un autre ton pour lui parler ! Cette diatribe mue par le dépit d'avoir été pris la main dans le sac lui a valu un doublement de son temps de blocage par un collègue administrateur qui passait par là, pour détérioration volontaire de contenu.

Dans le même ordre d'idée, je me souviens d'un article sur lequel un contributeur s'acharnait à supprimer des sections entières, le rendant ainsi totalement inintelligible. M'étonnant de cette manoeuvre, je demande des explications, et je reçois la réponse : "S'il vous plaît, laissez-moi faire, au moins jusqu'à demain, je suis enseignant, il y a un exercice demain matin sur le sujet, je voudrais empêcher mes élèves de copier l'article.... ". Je lui ai répondu courtoisement qu'il serait (en tous cas je l'espère) très mécontent si ses élèves déchiraient volontairement des pages des livres de la bibliothèque scolaire, et que là, c'était pareil, et bien peu digne du digne métier qu'il exerçait"... Je n'ai pas eu de réponse... évidemment !

On voit souvent des gamins qui font la même chose, espérant qu'en effaçant une partie d'un article qu'ils ont bien entendu pris la peine de copier/coller avant, ils allaient avoir une meilleure note que le copain qui ne trouverait que des bribes d'information, mais de la part de leur professeur, quand même, en tant que rejonton d'une famille d'enseignants, ça m'a désolée... Au fond, ajouter tupuducunictamerbitechate au milieu d'un article encyclopédique, c'est beaucoup moins grave !

Allons, je retourne dans le grand nord, il me reste cinq ou six affluents de la rivière Copper à terminer. Le boulot de patrouilleur n'est pas le plus intéressant, même s'il en faut... la preuve !

L'image d'illustration représente la rivière Copper, lors du tremblement de terre de 1964 durant lequel le pont avait souffert. Elle est issue de l'article de Wikipédia sur ce cours d'eau nordique.

26 oct. 2012

Windows 8 est sorti !

Et alors ? N'utilisant plus aucune machine sous Windows depuis une bonne dizaine d'années, on se demande pourquoi ça semble me réjouir ou m'intéresser.... En fait, Windows, c'est toute la nostalgie des débuts, quand on sortait tout juste de l'austère interface du DOS et du très sexy c:\ qui s'affichait en haut à gauche de l'écran, quand on a vu les premières icônes arriver sur le bureau (*). On cliquait, on déplaçait les fenêtres à la souris, on les redimensionnait, et... On jouait au Solitaire entre deux sessions Paint !!

Mon premier PC a été un portable Compaq 386, monochrome, avec Windows 3.1 vite upgradé en 3.11, je le manipulais comme un vase de Saxe, et hésitais toujours longuement pour installer ou changer quelque chose, avec l'appréhension du néophyte. Et puis, il y a eu d'autres ordinateurs dans ma vie, et d'autres versions de Windows, 95, 98, et enfin XP, mais déjà, celui-là était en dual boot avec Linux... Le divorce était en cours !

J'ai donc connu les longues défragmentations, les anti-virus à mettre à jour régulièrement, le installations laborieuses de softs, et même "l'écran bleu de la mort qui tue" !! Jusqu'à une connexion internet (via modem RTC of course) compliquée à mettre en place sous Win 95... avec Internet Explorer 3.2 (**).

Ensuite, j'avoue que je n'ai pas utilisé Windows (en dehors du cadre professionnel, où j'appréciais la stabilité de Windows 2000, par rapport aux insuffisances de NT), et seulement vu tourner le fameux Vista, qui a failli pousser Microsoft en bas de la falaise tant il a attiré les récriminations des usagers, pro ou particuliers, ainsi que Seven, nettement mieux accueilli à ce que j'en sais.

Et voilà qu'arrive Windows 8, avec une interface complètement modifiée, des fonctions tactiles pour ressembler à ce qui se fait sur d'autres outils, et sans doute plein d'autres trucs plus ou moins révolutionnaires. Sur un ordinateur de bureau, portable ou pas, pourquoi pas ? Microsoft peut tout à fait obtenir d'importantes parts de marché, ne serait-ce que par l'habitude de tous ceux qui ne connaissent rien d'autre, ou par nécessité pour y faire tourner des logiciels spécifiques. Mais dans le tout nouveau marché émergents des terminaux tactiles au sens large : tablettes, mini-tablettes, smartphones ? Il y a déjà deux acteurs bien implantés, Apple avec ses Ipad et autres Iphones, et Google/Samsung avec Androïd, qui va switcher pour Windows 8 ? La facilité d'utilisation des outils pré-cités n'impose plus que l'on connaisse parfaitement UN système pour s'en servir facilement, donc, on peut très bien passer de l'un à l'autre de façon transparente.

On a un peu l'impression, depuis une dizaine d'années, que de locomotive, Microsoft est passé au rôle de wagon de queue, celui qui arrive après les autres. Va-t-il retrouver des adeptes ? Ou ne se retrouvera-t-il qu'en troisième position, lui qui était hégémonique il n'y a pas si longtemps ? On a aussi l'impression qu'il a du mal à suivre les nouvelles technologies. Déjà, pour Internet, on se demande si Bill Gates y croyait (dans son utilisation grand public tout du moins), et ensuite pour les nouveaux matériels, pour lesquels il a été le dernier à "s'y mettre"...

J'espère pour Microsoft que les développeurs ont peaufiné leur produit, parce que s'il arrivait qu'il y ait quelques bugs rédhibitoires dans les premiers mois de lancement, les critiques vont pleuvoir ! Et les achats ou renouvellement de matériel stagner ou diminuer..

L'avenir le dira, l'avenir proche d'ailleurs, parce que tout va si vite dans ces domaines !


(*) Oui, je sais l'Atariste que j'étais à l'époque avait connu ça bien avant, avec le TOS et GEM, mais les utilisateurs de PC découvraient, eux...
(**) Tiens, on se demande pourquoi j'ai si rapidement utilisé Netscape...

23 oct. 2012

Petites fleurs d'automne

Pas vraiment des fleurs, mais des petits champignons blancs, nés tous ensemble un beau matin avec la pluie d'octobre, qui se sont installés dans l'herbe, pour leurs quelques jours de vie. Dans peu de temps, ils seront ouverts, et commenceront à se fendiller et ce ne sera plus pareil.

C'était un petit morceau d'éphémère ! 

20 oct. 2012

Les couloirs écologiques

On en parle, et on en voit ! Comme ci-dessus, un écoduc sur la transcanadienne en Colombie-Britannique, sorte de pont végétalisé destiné à permettre aux black bears, mooses et autres caribous de circuler dans leur zone d'habitat sans que celui-ci soit coupé par l'autoroute. Il paraît qu'ils ont très vite compris, et l'utilisent beaucoup.

Et chez nous ? Les nouvelles prescriptions concernant l'élaboration d'un Plan Local d'Urbanisme, préconisent le maintient voire la restitution des dits couloirs écologiques au sein des zones à urbaniser. Ce qui veut dire en pratique qu'il faut impérativement maintenir des passages pour la faune, même si une zone doit être construite, donc, supprimer ou aménager les clôtures, par exemple, pour que les animaux puissent aller d'un point à un autre sans obstacle. C'est bien, il faut effectivement partager le territoire avec la wildlife, mais en France tout du moins, ne pas clore son lopin de jardin n'est pas dans les moeurs pour l'instant, alors que c'est tout à fait normal de l'autre côté de l'Atlantique (au passage, je me demande comment ils font s'ils ont un chien, une clôture d'1m50 n'a jamais empêché le mien de sortir, alors pas de clôture du tout, quelle aubaine !). Donc, il faut changer les mentalités, et c'est bien plus compliqué que de pondre un décrêt !!

Il en va de même pour les rivières. Un technocrate fort compétent a expliqué récemment aux membres d'un syndicat intercommunal qu'il fallait supprimer les ouvrages anciens (biefs, vannes, aiguilles) qui ne servaient plus (*) afin de restituer la continuité du flux, lequel permet aux poissons, en particulier aux anguilles, de remonter facilement le courant pour aller frayer. Quelqu'un a fait remarquer que certains de ces ouvrages servaient à réguler le cours de la rivière pour éviter les inondations des propriétés riveraines. "Mais, on en tiendra compte aussi...", a répondu le technicien (non, il n'a pas dit ensuite, ou peut-être, faut pas non plus être de mauvaise foi) ajoutant que la quantité de poisson serait de ce fait augmentée. Un autre interlocuteur a fait remarquer qu'autrefois, il y avait beaucoup plus de poissons qu'actuellement, alors que les ouvrages n'avaient pas été modifiés, et suggérait qu'il y avait peut-être autre chose à prendre en compte, pollution domestique ou agricole par exemple... Donc, qui va l'emporter, des humains qui risquent d'avoir les pieds dans l'eau, ou des poissons ?

Alors, une solution pour que la cohabitation de la faune et des humains soit la plus harmonieuse possible ? Si je l'avais... Je ne suis qu'un modeste observateur, et suggère, comme dans une autre instance, qu'on parvienne à un consensus !! Par exemple, que la chouette effraie qui affectionne mes avancées de toit veuille bien éviter les cris stridents quand j'ai l'outrecuidance d'allumer la lumière, tandis que je ne rouspéterais pas des pelotes de rejection qu'elle dépose sur l'appui de fenêtre, par exemple, ou que les écureuils veuillent bien utiliser les trous des arbres plutôt que les combles de ma maison pour s'ébattre, est-ce que je vais mettre le souk dans leurs cachettes moi ?

(*) Par exemple, le moulin n'est plus en fonction, il n'est là que pour... la décoration !

13 oct. 2012

De l'évolution de la lessive

Autrefois, il y avait le savon, la bonne grosse pierre cubique de savon de Marseille, ou le savon en paillettes qui faisait une jolie mousse blanche quand on les agitait dans l'eau. Et puis, sont arrivées les lessives en poudre, en paquet et en baril. Ah Bonux et ses cadeaux, Omo qui lavait plus blanc que blanc, Ariel que la ménagère refusait d'échanger contre deux barils de X.... Sans oublier les enzymes gloutons, ancêtres de PacMan sans doute. C'était bien lourd un baril de plusieurs kilos de poudre lavante, et bien encombrant, même si, de cylindriques, certains sont devenus parallélépipédiques, et même si, une fois vide, ça pouvait se transformer en coffre à jouets ou à outils.

Puis vinrent les lessives liquides, Vizir et sa célèbre vizirette, et tous ceux qui sont arrivés ensuite, en gros ou en petit bidon, concentré ou pas, avec différents parfums et différents ingrédients plus performants les uns que les autres. Moins encombrant qu'un baril, certes, mais encore bien lourd à transporter (pour les grands modèles tout du moins), et, une fois vides, bien encombrants dans la poubelle à déchets plastiques.

Et voilà que je découvre, dans mon supermarché local, au rayon des lessives, un truc que je n'avais encore jamais vu : de la lessive... en feuilles ! Un paquet grand comme un cahier qui contient une trentaine de "feuilles" de 10x10 cm environ et d'un millimètre d'épaisseur. On met une de ces feuilles dans la machine avec le linge, et on lance le programme de lavage. Et ça marche, très bien (en tous cas le résultat n'est pas différent d'une lessive liquide ou en poudre). Avantage : c'est léger à transporter, ça ne tient pas de place dans la maison, et comme la-dite feuille ne comporte pas d'autres choses que l'agent lavant, elle disparaît quand la lessive est finie. Il paraît qu'en plus, c'est écologique, il n'y aurait pas de phosphates, mais là... en chimie, je ne suis pas compétente, je ne peux que constater qu'il n'y a donc plus rien à jeter après usage et que les poubelles ne sont pas encombrées, sinon par la mince pochette plastique qui contient les feuilles et qui est recyclable.

Ce seraient les canadiens qui ont découvert ça, et ça commence à être commercialisé en France. Si ça a du succès, on devrait voir rapidement fleurir de nombreuses autres marques similaires parce que les grands lessiviers ne vont sans doute pas en rester là. En tous cas, pour une fois qu'une invention "écologique" facilite la vie plus qu'elle ne la complique, fallait le signaler !


Euh, c'est une publicité gratuite, je n'ai pas réclamé un an de lessive gratuite.... J'aurais du ? 

12 oct. 2012

Mars Curiosity

Les images envoyées par le robot martien Curiosity sont magnifiques, et de très grande qualité. En plus, elles sont téléchargeables dans plusieurs formats possibles. Abonnée aux tweets de la NASA et plus particulièrement à ceux qui parlent de l'exploration en cours, je découvre toujours ces images avec une certaine fascination. On a vraiment l'impression qu'on va les toucher, là, ces cailloux et ces poussières. Certes, ce ne sont que des cailloux, comme il y en a dans le jardin, mais ceux-là sont à plusieurs centaines de millions de kilomètres ! 

En voilà trois, mais il y en a d'autres, (sur d'autres sujets aussi) sur le site de la NASA justement, ainsi que des vidéos. D'accord, ils sont très forts pour la communication et l'ouverture au grand public, mais c'est tout bénéfice justement pour ce grand public curieux et enthousiaste. Alors, pourquoi bouder son plaisir ?




Et je me souviens que lors de ma toute première connexion internet à la maison, la toute première url que j'ai tapée c'était justement celle-là ! Quinze ans après, l'émerveillement est toujours au rendez-vous.

10 oct. 2012

Surcouf est à l'agonie

Mais, il est mort depuis longtemps, ce valeureux marin ! Sauf qu'il ne s'agit pas de lui, mais de l'enseigne bien connue de tous les amateurs d'informatique.

Ah le plaisir que c'était d'entrer dans cette sorte de souk, de super-marché, de bazar où on trouvait de tout, du composant rare aux accessoires divers, en passant par les bouquins introuvables ailleurs, les machines les plus sophistiquées, les derniers objets high-tech, etc... On s'y perdait, on était étourdi par la quantité de matériels divers exposés, on se faisait bousculer par des geeks marchant droit devant eux sans s'occuper du reste, on jouait des coudes pour s'approcher du stand où on discutait du dernier OS ou du dernier ordinateur sorti.

Si c'était un peu le bazar, justement, s'il y avait bruit et agitation, il y avait aussi des vendeurs de qualité, autrement plus compétents dans certains domaines pointus que ne le sont ceux d'une autre grande enseigne, on y trouvait explications et conseils d'excellent niveau. C'était en quelque sorte le paradis du passionné d'informatique, dont on ne sortait pas toujours indemne tant il y avait de tentations !

Et donc, ce serait fini, dépôt de bilan, pas de repreneur, les magasins devraient bientôt fermer leurs portes laissant tous les amateurs un peu orphelins, et nostaligiques d'une époque révolue (*)...

A qui la faute ? Aux gestionnaires qui se sont mal débrouillé ? Aux grands groupes qui avaient repris l'enseigne et qui ne lui ont pas donné d'avenir ? Aux temps qui changent... Le marché des produits informatiques et high tech n'ayant rien à voir avec ce qui était il y a 20 ans ?

En tous cas, au nom de tous les souvenirs et de la fascination qu'exerçaient ces immenses boutiques pleines de trésors, merci Surcouf, et RIP.

(*) Et un certain nombre d'employés sans travail.... Hélas aussi. 

5 oct. 2012

Dans la série transports... Les aéroports


Ils sont le passage obligé quand on veut aller plus loin que ce que permet un TGV (*). Certains sont immenses, comme O'Hare à Chicago, ou beaucoup plus modestes, ça dépend de l'importance de la ville où ils se situent. Certains sont accueillants, en plus d'être pratiques à utiliser, d'autres ont un côté kafkaïen comme Roissy, où les rampes d'accès se confondent avec le béton omniprésent. Comme ce n'est qu'un endroit de passage, de transit, on ne prête attention à l'environnement que quand on s'y perd ou qu'on y poireaute (et qu'on rouspète), ou qu'au contraire, on y reste assez peu pour oublier qu'on y est passé.

Deux aéroports totalement opposés, parmi ceux que je connais, méritent une mention spéciale.

* Celui de Vancouver (Colombie-Britannique) : D'abord, il est accueillant, on n'a pas du tout l'impression d'arriver dans une construction directement inspirée de Métropolis. On s'y retrouve tout à fait facilement, les salles d'attente sont spacieuses, claires, confortables, les boutiques sont nombreuses et... les toilettes sont royales !! Peut-être que les Jeux Olympiques ont aidé à rendre ces installations si fonctionnelles ?

* A l'opposé, celui d'Essaouira (Maroc) : là, on se retrouve dans une plaine désertique piquée d'arganiers, et on entre dans un petit bâtiment qui ressemble plus à une gare SNCF de la France profonde des années 50 qu'à un aéroport du XXIe siècle ! Une minuscule entrée dans laquelle on s'enregistre, un vague portique de sécurité, une à peine plus grande salle d'attente et ... on sort directement dehors pour prendre la passerelle d'accès à l'avion ! Pittoresque ! Mais des travaux d'agrandissement étaient prévus, surtout que les touristes sont de plus en plus nombreux dans cette ville, donc, tout ça a du changer depuis deux ans.

Quelques bons points :

* Pour l'aéroport de Johannesburg, dont je n'ai gardé qu'un seul souvenir, tant il m'avait facilité la vie : le pictogramme avion marqué au sol tout au long du réseau routier qui y mène ; il suffit de le suivre, et on arrive exactement au "car rental return", ce qui est le plus important, surtout quand on roule à gauche et qu'il vaut mieux être sur la bonne file.

* Pour la qualité de la connexion wi-fi de celui de Montréal, aussi rapide que ...gratuite ! La tablette s'est réjouie !

* Pour la facilité de changer d'avion à Heathrow (Londres), malgré le gigantisme de l'édifice et le nombre de gens au mètre-carré, tant les indications sont claires et précises.

Et quelques plus mauvais :

* Pour les kilomètres que l'on fait dans celui de Las Vegas avant d'arriver aux tourniquets à bagages.... D'accord, il y a des machines à sous tous les dix mètres, mais...

* Pour l'environnement moche et bruyant du terminal 2 à Roissy, entre les voies d'accès des voitures, la circulation intense, et à l'intérieur la foule mal canalisée.

* Pour l'aéroport Sheremetyevo de Moscou, aussi laid que sale, qui aurait besoin d'un sacré lifting !

Et pour finir, une mention particulière pour Air Canada. Certes, on n'y mange pas très bien, et c'est une litote... (*), mais il y a des prises de courant et des prises usb à chaque siège en classe éco !

(*) Le plateau repas est gratuit sur les vols internationaux, mais pas sur les lignes intérieures, où tout ce qui se consomme est payant !

(**) On s'occupera des gares une autre fois, de toutes façons, comme les gares parisiennes sont en perpetuels travaux (c'est quasi fini à la gare St Lazare, après plus de 10 ans de bazar..), et que dans les autres, on ne fait vraiment qu'y passer...



Les illustrations de ce billet sont des photos prises le 4 octobre à Evêquemont, au-dessus des Mureaux (Yvelines), les trajectoires des avions formaient un amusant quadrillage ! 

4 oct. 2012

Tourisme métropolitain

Le métro ? C'est souvent le moyen le plus simple et le plus efficace pour se déplacer dans une grande ville où l'on ne dispose pas de voiture, et d'aller plus loin que ce que permettent deux vieux pieds. En plus, j'aime bien visiter et comparer les métros ! Oui, à chacun ses vices...

Celui que je connais le mieux est évidemment celui de Paris, l'ayant utilisé depuis.... plus d'un demi-siècle. Il est bien pratique, simple d'utilisation, bien organisé (de n'importe quelle station on peut aller à n'importe quelle autre), et assez dense pour qu'on n'ait pas trop de chemin pour aller chercher une station. Mais, il est souvent bondé, surtout sur certaines lignes, et les multiples escaliers sont épuisants.

Parmi les plus pittoresques, on pourrait citer celui de Moscou, un monument historique à lui tout seul. Certaines stations se visitent comme des musées, avec ses imposantes mozaïques et autres vitraux à la gloire du bolchévisme, ses immenses lustres à pampilles, et ses escaliers roulants monumentaux. En plus, il est rapide, les rames sont très fréquentes, et il n'est pas du tout difficile de s'y diriger même quand on ne connaît pas un traitre mot de russe, parce que les plans sont bien faits et qu'à défaut de pouvoir lire le nom des stations, on peut les compter ou écouter les annonces.. 


Les ors et marbres du métro de Moscou

Un autre, aussi est original, c'est celui de Chicago, dans sa partie aérienne (Union Loop) : un vieux truc (très propre et parfaitement climatisé toutefois) tout brinquebalant sur des poutrelles métalliques rouillées, qui tourne tout autour des gigantesques buildings du downtown dans un grand bruit de ferraille fort anachronique. Bien pratique compte tenu de la taille de la ville, mais les stations sont très éloignées les unes des autres, à tel point qu'un quidam à qui on demandait où était le métro nous a conseillé de prendre le bus pour.... aller jusqu'à la station !

                            
Le EL de Chicago, avec un peu d'embouteillage avec les rames !

Parmi les plus moches, c'est celui de Rome qui tient le haut du pavé : deux lignes seulement (revoir le film Fellini Roma pour comprendre pourquoi il n'y en a pas plus...), sale, sombre, insalubre, moche, quasi inutilisable vu le peu de desserte, le seul changement est interminable, enfin, il ne fait pas honneur à la capitale de l'Italie.

Je n'ai pas gardé de souvenir précis du métro de Londres, parce que ma visite remonte à ma lointaine enfance, je me souviens seulement qu'on s'y était perdu... Mais il y a du avoir de nombreux changements depuis ! 

Rien à dire de ceux de Boston, Lisbonne, Bruxelles ou New-York (qui fonctionnait avec des jetons et non des tickets papier quand je l'ai pris pour la dernière fois), sinon qu'à Boston, il y avait un problème avec la vente des tickets ce jour-là, et on mettait un dollar dans une sorte de tronc improvisé sans la moindre surveillance. Tout le monde le faisait... Est-ce que ça aurait été pareil en France ?

En France justement, le métro de Lyon est rudement bien, facile à utiliser, pratique, et indispensable pour que le touriste lambda puisse confortablement se rendre d'un point à un autre (et jusqu'à Fourvières puisque le funiculaire en fait partie). Celui de Marseille n'est pas mal non plus, pour ce que j'en connais en tous cas...

Quand même, quand vous dites que pas plutôt arrivé dans une ville vous vous précipitez dans le métro, et qu'une fois sur le quai, vous commencez par sortir votre appareil photo, vous devez passer pour quelqu'un de pas très normal, non ? Tant pis, j'assume !!



Le métro de Montréal, à la station Berri-Uqam (dernier en date visité)

On peut trouver des bouquins fort intéressants sur le métro de Paris, très bien illustrés, dans la boutique de la Vie du Rail à la gare st Lazare (quand on sort vers la place de Budapest). Ceci est une publicité gratuite !

3 oct. 2012

Sont-ils fous ces Romains ?

La ville de Rome, envahie par des hordes touristiques en permanence, a interdit la consommation de sandwiches aux abords des monuments historiques, comme la fontaine de Trevi, ou le Colisée. Pourquoi ? Parce qu'il y a trop de papiers gras par terre ? Non... Parce que les restaurants ont protesté que ça leur enlevait des clients ? Pas non plus... Alors ? Eh bien, parce que ça engorge la circulation des piétons, et que ça fait des bouchons (piétonniers) !!

Il faut dire que les ruelles étroites de la ville éternelle sont souvent bien encombrées, et que les files de visiteurs s'allongent interminablement sur les trottoirs (trois heures de queue pour atteindre la chapelle Sixtine un jour de semaine en octobre), alors si on a le malheur de stationner à plusieurs le temps d'avaler son panini au prosciuto, ça fait immédiatement un embouteillage.. Et si on multiplie ça par, ne serait-ce qu'un touriste sur 10, on imagine immédiatement la "congestion" comme diraient nos amis d'outre Atlantique. D'ailleurs, ils n'y vont pas de main morte, toute personne surprise en train de manger son sandwich dans un lieu interdit pourra recevoir une amende allant jusqu'à 500 euros ! De quoi se payer quelques bons repas assis à la terrasse d'un restaurant du Trastevere !

Mais, la nouvelle ne concerne que les sandwiches, qu'en est-il des gelati ? Sont-ils interdits aussi ? Il est vrai qu'il est très périlleux de savourer sa haute glace instable dans son cornet sans être bousculé au risque de la voir arriver sur le T-shirt ou par terre, donc, en interdire la consommation là où la foule est la plus dense serait une importante mesure de salubrité publique, mais quel dommage ce serait, c'est si bon un gelato savouré devant les fontaines de la place Navona !

Avec la généralisation du tourisme dit "de masse", tous les hauts lieux touristiques du monde sont toujours pleins de monde. Si c'est aussi le cas des parcs nationaux des Etats-Unis ou du Canada, la taille du site fait que dès que l'on a dépassé les visitors centers et autres gifts shops, on arrive très vite à être quasiment seuls. C'est le cas au Grand Canyon, ou au lac Louise (*), mais dans des villes aussi anciennes que Rome, Venise ou Paris (plusieurs heures de queue aussi pour visiter les catacombes en juillet-août), la densité de population au mètre carré est énorme et ceci quelle que soit la période de l'année.

Faut-il le déplorer, en disant que tout est gâché ? Ou s'en réjouir, en pensant qu'un plus grand nombre de gens sur Terre peuvent voir de pareilles merveilles ? C'est un vaste débat... Que je n'initierai pas !


(*) pour lequel le Guide du Routard conseillait d'arriver avant 11h ou après 15h pour éviter les cars de Japonais....

2 oct. 2012

Google now ?

Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Mon téléphone (sous Androïd Jelly Bean) me propose d'utiliser Google Now, mais à quoi ça sert ? Il paraît que ça permet de savoir plein de choses en temps réel, le temps qu'il fait, l'attente jusqu'au prochain autobus, les éventuels retards de l'avion qu'on doit prendre, le temps qu'on va mettre pour aller au boulot en fonction des embouteillages, le restaurant le plus proche avec ses spécialités, le tout éventuellement en mode vocal ! Bon, ça ne fait pas encore cuire les nouilles.....

Il paraît que tout peut être paramétré en fonction des besoins de chacun, et que, non non non, ça n'interferera sur votre vie privée QUE si vous l'y autorisez en le laissant prendre connaissance de ce que vous voudrez bien : localisation, accès aux contacts, ou à l'agenda ou encore à certaines applications spécifiques. Le but final étant "d'apporter la bonne réponse au bon moment, sans que l'utilisateur fasse la recherche". Donc, si j'ai bien compris, plus besoin d'aller chercher le résultat du match de foot de l'équipe locale dans les tréfonds du web, ou l'itinéraire pour aller au restaurant qui vous a été recommandé, votre téléphone pense pour vous et prévient vos moindres désirs....

C'est magique ? Ouais enfin... Déjà, activer la localisation présente deux inconvénients. Le premier est purement technique : si on est loin de toute connexion 3G/wi-fi ce qui est le cas dans une grande partie de la France profonde, l'appareil va bouffer toute son énergie à essayer de trouver sur quel réseau se brancher et l'autonomie va en souffrir cruellement. Donc, c'est le genre de truc que l'on active que quand on a besoin du GPS, par exemple, sinon... Faut transporter sa centrale nucléaire ou son éolienne avec soi pour recharger la batterie ! Ensuite, c'est quelque part une forme de violation de la vie privée...

Faut aussi savoir si ça marche, Google n'est pas à l'origine francophone, va-t-il comprendre ce qu'on lui dit avec l'accent de Paname ou de Marseille ? Et en dehors de toute question orale, ne va-t-il pas sans arrêt vous déranger pour vous annoncer quelque chose dont on n'a pas besoin ? Ou utiliser vos données personnelles à mauvais escient ? Ne va-t-on pas avoir envie de lui dire "occupe toi de tes oignons et fous moi la paix" ??

Disons que pour l'instant, tout n'étant pas encore fonctionnel, le plus urgent est d'attendre, et de voir si cet "assistant intelligent" est indispensable ou pas, s'il ne dit pas trop de sottises, si c'est un gadget (*) ou un truc irremplaçable. Comme il est présent sur le téléphone, mais non activé par défaut, il peut rester là tranquillement jusqu'à ce que d'autres essuyent les plâtres et publient des critiques.

(*) On s'en est passé jusqu'ici, mais ce n'est pas une raison, il y a 20 ans, on n'avait pas de téléphone portable, et on s'en passait bien, alors que maintenant...